Maria & mathieu : Bloom, Le miel de la vie.

Maria & mathieu : Bloom, Le miel de la vie.

Il est un endroit à Biarritz où la convivialité, l’authenticité et la simplicité sont reines et où il fait bon aller. Cet endroit ce sont les Halles, le marché … ce lieu de vie, de rencontres sociales, ce lieu populaire où nous nous rencontrons entre les carottes et l’ossau-iraty et où baguette à la main on finit par prendre un café en entamant le croûton parce que c’est trop bon ! Et puis … il est un endroit aux Halles où le soleil ne cesse jamais de rayonner :  » Vous prendrez bien votre dose quotidienne de sourire et de bonne humeur  » semble dire Majo au travers de ses yeux rieurs. Parce que, oui mesdames et messieurs, Majo sait sourire des yeux. Tout comme Mathieu !
Majo & Mathieu forment à eux deux Bloom. Ils sont épiciers et un peu magiciens aussi car, peu importe que vous ayez renversé votre café, croisé votre crush en pyjama le matin ou que votre to do list vous colle des insomnies, passer 5 minutes au comptoir de Bloom, face à cet étal aux multiples couleurs, revient à remplir son bocal intérieur de bien-être et de bonheur.

 Bienvenue chez Bloom ! 

Bloom c’est un gros câlin, une tranche grillée de pain beurré car Bloom ce n’est pas que des épiciers engagés qui font dans le bon produit local, Bloom EST l’épice. Ce petit truc en plus qui donne de la saveur et du goût à tout. Car Majo & Mathieu ont ce petit supplément d’âme. Ce battement de cœur en plus que l’on ressent rien qu’en passant et qui nous donne envie de rester et de papoter… de prendre le temps …

Peut-être que le secret est là justement. Dans l’importance donnée au temps… dans la patience et la résilience d’accepter que les choses qui valent le coup prennent du temps, qu’il faut laisser faire les choses naturellement, laisser faire la nature au rythme des saisons, des années … et se détacher des pulsions et des pulsations minutes parce qu’il n’y a rien de plus profond qu’une passion bâtie et construite sur de solides fondations.

Vous trouverez sûrement que cette introduction d’article est un peu trop romantique pour, en définitive, parler tisane et noix de cajou mais on ne peut parler de Bloom, raconter son histoire sans parler d’amour. Parce que Bloom EST l’éclosion de l’amour et de la passion qui lie Maria & Mathieu, les épiciers du printemps, la saison des gens qui s’aiment et qui sèment …

Tout commence en hiver, la saison de l’hibernation. Maria et David, son frère, sont cuisiniers en Equateur auprès de l’Ambassadeur. Mais, pour devenir chef(fe)s assignés à résidence à l’Alliance française, il faut suivre une formation en France.

Quito – Biarritz, Aller simple.

Simple car, finalement entre-temps, l’ambassadeur a été muté ailleurs et, bien dans leurs basques au lycée hôtelier de Biarritz, le frère et la sœur ne sont pas repartis. Il n’y a pas de hasard dans la vie … Au lycée hôtelier, David et Mathieu deviennent copains comme cochons, ils font la fête …

 

Majo :  » Pour moi, Mathieu était le copain avec qui mon frère faisait la fête. Ils étaient toujours ensemble, liés comme des frères. Ils étaient hermanos avant même d’être cuñados «  

Mathieu :  » Maria était la sœur de mon meilleur ami à mes yeux. David est un frère pour moi, on se connait par cœur, nous avons tout vécu ensemble, le meilleur comme le pire, les petits boulots, les recettes réussies et les ratées … vraiment nous avons tout fait !  » 

Maria & Mathieu

David & Mathieu sont donc de bons vivants qui aiment prolonger le partage au-delà de la fin du service pendant que Maria, la calme, la volontaire faisait face au milieu plutôt macho de la gastro et, pour faire sa place, travaillait 72 heures payée 39 … Mais le rythme imposé par les batteries de cuisine, s’il est entraînant un temps, est également épuisant.

Majo :  » Tenir le rythme sur le long terme est quasiment impossible… en tout cas lorsque tu rêves d’une vie de famille avec une maison, des enfants, un potager … je crois que les choses ont un peu changé mais la cuisine c’est vivre au rythme des services, des coupures, ne pas avoir d’assurance maladie ou chômage, faire des saisons et puis, quand tu es une femme c’est dur … c’est très macho, pour être respectée, il faut faire plus… « 

Maria & Mathieu

Mathieu part donc se ressourcer … 6 mois en Amérique du sud. Quand vient la saison des célébrations de fin d’année, il est invité à le fêter dans la famille de son ami David. En Equateur … à la bonne heure !

Majo :  » J’ai eu un coup de foudre. Je ne voyais que lui en descendant de l’avion. Toute ma famille était la pour m’accueillir mais il n’y avait que Mathieu. Comme si il était venu me chercher seul. Je suis rentrée de ce Noël avec un goût de Mathieu. »

Mathieu :  » Lorsque je suis rentré, je suis devenu le coloc de David, Majo et une amie mais je sortais moins, c’est à ce moment-là, au printemps que nous avons appris à plus nous connaître. Je faisais des choses avec Majo que je ne faisais pas avant, je découvrais et redécouvrais les choses, les plaisirs simples : nous nous promenions au bord du lac, nous discutions beaucoup de nos métiers, de ce qui comptait, avait du sens pour nous. C’est là que les premières graines de Bloom ont été semées… mais je suis parti. J’avais rencontré quelqu’un au Pérou et avait le sentiment que j’avais quelque chose à accomplir là-bas. C’était comme une fuite. C’est en arrivant là-bas que j’ai réalisé que je devais arrêter de chercher mon bonheur parce que je l’avais déjà. Avec Maria. Que c’était elle. Qu’il était là. »

Majo :  » Moi je l’avais laissé partir parce que aimer quelqu’un c’est vouloir qu’il soit heureux alors si pour être heureux, il fallait qu’il parte, je devais le laisser partir. Qu’il soit heureux, c’est tout ce que je veux.  » 

Mathieu :  » J’étais perdu et puis ça a été l’évidence. Nous disons souvent que nous avons connu le pire avant de connaître le meilleur. On a ramé, on est tombé mais finalement sur la même pierre. On a appris à parler, à voir les choses de plus haut. Nous avons grandi ensemble sur le chemin de la vie et quand, après avoir fait ton propre chemin, du tri, listé ce qui est essentiel pour toi, tu réalises qu’une personne est sur le même chemin que toi alors tout prend une autre tournure. C’est l’évidence et tu avances.  »

Maria & Mathieu

Voir plus haut, grandir, avancer …

et Bloom l’amour & Bloom est né.

Après une histoire pareille pas étonnant que Bloom ait un gout de miel.

Mais chez Bloom le miel a un prénom également : Marianne.

Parce que chez Bloom on ne badine pas sur le travail des abeilles. On respecte le travail des petites fourmis derrière chaque produit.

D’autant que les produits « sont d’ici » comme on dit. Pour le miel c’est Saint Jean Pied de port … par exemple …

 » Nous passons notre temps sur les marchés de producteurs, nous parlons avec les producteurs, avec les gens. C’est un travail à plein temps mais qui est important pour nous. Lorsque l’on observe la crise sanitaire actuelle on ne peut que se dire qu’il est grand temps de faire quelque chose, d’agir. On ne peut plus regarder et continuer de consommer comme on le fait en fermant les yeux parce que c’est plus facile ou confortable de faire ainsi. Avec Bloom, nous cherchons à apporter une solution aux gens, lorsqu’ils viennent chez nous, ils savent que chaque produit s’inscrit dans une démarche qualité, locale, 0 déchet, qu’ils participent en étant un petit maillon de la chaine et cela leur fait plaisir d’apprendre que grâce à eux, Elise, qui produit nos délicieuses tisanes, va pouvoir semer deux fois plus cette année. Nous permettons, tous ensemble, aux producteurs de mieux vivre, ça compte. Bien-sûr nous voulons faire plus et c’est ce vers quoi nous nous dirigeons, nous voulons raconter l’histoire des producteurs et, pour cela, nous voulons faire plus qu’acheter, nous voulons être avec eux, travailler avec eux, participer : récolter, goûter, voir … aller chercher les opercules du miel avec Marianne, rencontrer les abeilles !  » 

Maria & Mathieu

Au comptoir de Bloom vous êtes donc à la fois au kilomètre 0 et au summum du goût. Au point culminant de l’engagement aussi. Mais si, ici, le savoir-faire et la saisonnalité font la sélection, en matière de réception il n’y a qu’un savoir-être : Venez comme vous êtes !

Dites à Maria que vous aimeriez faire un potimarron ricotta avec de la sauge et elle vous conseillera tout un tas de « de petits trucs » en plus pour relever le goût et régaler, à coup sûr, vos invités. Parce que donner le sourire aux gens c’est ce que Majo et Mathieu savent faire de mieux …

Majo :  » Avec un sourire on peut changer la journée de quelqu’un. Je veux Humaniser ce que je fais. C’est important d’humaniser, de retrouver de l’échanges, du vrai. Je veux connaître le prénom de mes clients, celui de leurs enfants, savoir ce qu’ils font dans la vie car cela me permet de mieux les conseiller. S’ils sont tristes, hop un cookie, s’ils ont besoin d’énergie nous avons le granola et les mélanges sportifs… un pique-nique entre amis ? Tu as déjà gouté notre tapenade ?  » 

Maria & Mathieu

Oh oui … !


Avant j’achetais des amandes pour me mettre un coup de fouet avant d’aller courir ou d’écrire. Désormais j’achète des amandes et j’ai déjà la pêche, du peps, de l’énergie et de l’inspiration aussi parce qu’autant de générosité ça ne peut que donner envie de croquer la vie à pleines dents. Si l’humanité est faite de gens comme Majo & Mathieu, alors j’en veux encore un peu, « Encore un peu », comme cette phrase que je leur dis un jour sur deux dès lors que l’on parle de gingembre confit, mon pêché mignon, sans sucre, parce que le sucre c’est eux, Majo & Mathieu. Le miel, le sel de la vie ce sont des gens comme eux. Des gens qui se souviennent de votre prénom, de celui de votre maman, qui n’oublient jamais de vous demander comment vous allez, avec intérêt … pas à la volée. Non vraiment, encore un peu de vous Majo & Mathieu ; encore un peu de Bloom en guise de bonjour, tous les jours.

Et BLOOM, le soleil brille. C’est le printemps.

Retrouvez le sourire de Maria & Mathieu tous les jours au comptoir de Bloom au sein des Halles de Biarritz. 

Ou bien : sur leur site internet : Bloom 

et sur instagram : @bloom.biarritz

———

 

Crédit photo : 

– Bloom 

– Instagram 

– Pinterest

Amour & Pastèque – La chambre des amis

Amour & Pastèque – La chambre des amis

 » j’aime le silence, les langues étrangères que je ne comprends pas
et l’ennui … Ces moments de flottements où il ne se passe rien
«   

Etrange idée que de parler de silence lorsque l’on parle d’expression libre et pourtant … Comme une déclaration murmurée en état de confinée , Suliane parle avec l’élégance du coeur ici de celles et ceux qui, de chez eux, lui sont proches dans la vie.

Profiter du temps présent et partager … même éloignés un instant … Profiter de cet éloignement pour apprécier ceux que l’on a près de soi, prendre un moment pour leur dire ou leur écrire à quel point ils comptent chaque jour qui soit …

La jolie idée
La douce idée que celle de parler d’Amour & d’Amitié. 

 

Suliane ;
Les portes de ta maison ont beau être fermées, tu ouvres ici les fenêtres sur une Ode à la joie ! 
Merci pour le partage tout en images … Tes amis inspirent et donnent le sourire … Nous avons envie de luncher chez Mélanie en portant les créations de Marie et en écumant les vestiges du travail de Nicolas. 

Tiens donc, cette expression libre me fait l’effet d’une chanson !

Et si on se donnait rendez-vous dans … ?

Bien sur, on ne peut plus se retrouver Place des Grands Hommes à refaire le monde sur table mais plutôt que d’étaler nos lettres au scrabble, si on prenait le temps de s’dire … et si et si … on prenait le temps de s’écrire…?

Chers Lecteurs, ceci est une invitation, à prendre la plume à votre tour … à dire M comme un emblème, à le semer … sur la planète, ici ou là, en public ou en privé, en commentaire ou sur insta …

Notre passe-temps favori est de vous lire … prenons le temps, le temps d’un instant, de vivre à contre-courant et de prendre le contre-pied de la distanciation sociale en faisant dans le sentimental. 

A vos claviers, prêts, partez ! 

 

Forme Libre

 

 Parler des personnes qui comptent & qui sont bien la, 
pres de moi. 

 

Dans le contexte actuel, je serais bien sûr tentée de parler de liberté, d’humanité, de la vie, de la mort, de l’injustice, du droit des femmes, du devoir, de la responsabilité individuelle, collective … mais en fait ce n’est pas le format, il nous faudrait du temps, du temps et quelques pages …

 

Donc j’en suis venue avec une belle évidence à l’envie de parler de ma mère, de mes amis, des personnes qui comptent pour moi et qui sont bien là, près de moi. 

  

Tous ont en commun une ouverture d’esprit, des fragilités et de la force,

j’aime leurs différences et nos désaccords.

 ( … )

© Mélanie (the naked lunch) & Une partie de la fine équipe

 (…) 

Très souvent quand je présente ma mère, on me glisse à l’oreille,  » Ta mère, quelle belle femme !!!  »
J’en suis venue à être jalouse!!!! Plus sérieusement, ma mère n’est pas la douceur incarnée mais elle personnifie à mes yeux la résilience, l’indépendance et l’amour des mots. Je l’aime bien sûr, et surtout je l’admire et la respecte.  

 

© Ma mère, Hélène.

(…)

Mes amies de longue date:

Valérie Grondin, l’amie d’enfance, artiste peintre et art thérapeute, son sérieux et son engagement forcent le respect.

Gaelle Labrouche, céramiste, qui m’a toujours soutenue dans les moments difficiles sans en avoir l’air …  et m’a transmis le goût de la terre, de la céramique et du tournage. Elle est d’ailleurs ma prof et maîtrise à fond son job ! 

Sarah von Saurma, amie de la fac, styliste photo et décoratrice, j’aime le travail au long cours qu’elle a fait sur elle même.

Marie Auniac, styliste ( marie_aux_machines ) illustratrice et peintre, idem pour sa pugnacité et son courage face à l’adversité. Elle a un sens de l’humour formidable et le coeur sur la main.
Vincent Balhadère ( bons baisers de biarritz ) , qui m’a fait découvrir beaucoup de trésors cachés au Pays Basque, je suis très fière quand il m’arrive de lui en montrer qu’il ignore. 

Mes amis de BTZ, 

Julie Morin, beauté solaire et Benoît Mauduech (photographe et artiste peintre), qui se sont rencontrés et aimés chez moi, un beau couple, et 2 fortes personnalités. Benoît peut me faire mourir de rire. Avec Julie, on se prend la tête et on adore ça! être d’accord sur nos désaccords, un vrai plaisir. ( moandmo )

Mélanie Bordas, photographe et très talentueuse aux fourneaux (instagram Naked lunch) et Guillaume Le Cam, son homme, j’aime sa dégaine, son besoin d’amour, l’art de recevoir et de faire la fête !

Eric et Philippe, un couple magnifique, globe-trotters infatigables. 

Stéphane, un ami des années lycée, ultra-sensible et fin gourmet,

Thomas, le frère que je n’ai jamais eu et qui vous embarque pour danser jusqu’au bout de la nuit.

(…)

 

© Vincent et Bibi, avec les t-shirts de @marie_aux_machines.

© Marie à gauche, bibi et Sarah à droite.

(…)

et puis Nicolas d’Olcewww.nicolasdolce.com ), celui qui partage mes jours et mes nuits – au sens propre et figuré – avec qui les silences parlent aussi

et qui est artiste plasticien.

J’attends avec impatience une rétrospective de son travail au Guggenheim !!!

(…)

© Nicolas, dans son atelier.

(…)

Juste une dernière chose

J’aime cette réalité que beaucoup aujourd’hui rejettent en bloc, cette réalité de l’incommunicabilité et de l’étrange étranger en moi et chez chacun d’entre nous.

Cette réalité me permet de comprendre que je ne peux pas tout comprendre et cela limite mes colères !

Et puis j’aime le silence, les langues étrangères que je ne comprends pas,
Et l’ennui
Ces moments de flottements où il ne se passe rien … 

Suliane 

Suliane Valadie & Etxe Goria : L’Art de recevoir

Suliane Valadie & Etxe Goria : L’Art de recevoir

Suliane Valadié ne peut se résumer. Si elle était un mot ce serait indicible. Ça l’embête parce qu’elle ne le trouve pas beau ce mot. Et pourtant Suliane a ce petit je-ne-sais-quoi qui ne se décrit pas.

Hôte de Etxe Goria, Maison de charme située dans le centre de Biarritz, elle est aussi l’artiste qui se cache derrière SVEG, des céramiques qui attirent l’œil. Le 3ème pour être précise. 

 » La céramique ça se vit, se ressent « 
Suliane Valadié

Suliane aime créer, explorer, se frotter à l’inconnu. Toutefois, n’allez pas croire que vous pourrez commander !

Suliane transmet. Et si elle se plait et s’enthousiasme à vous imaginer, ses objets entre vos mains, chez vous, ailleurs, où que vous soyez … elle ne crée qu’en solitaire. Créer en toute liberté. Transmettre sans se soumettre à aucun souhait.

Chez SVEG vos désirs font désordre et c’est à prendre ou à laisser. 

En parlant Objets et Désordre parlons de sa maison. 

Celle que nous voudrions notre. Et si Forme Libre était une maison …

Etxe Gorria

… sans l’ombre d’une hésitation ce serait celle-là !

 » Chez moi, tout n’est que Chine & histoire d’un passé en forme d’énigmes. « 

Suliane Valadié

Sur le pas de la porte rouge basque, pourrait être écrit cette phrase fantasque que disait toujours mon Grand-père-Papito « Faites comme chez vous mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi ».

Accueillir sans se faire envahir ; ce doit être ça le secret lorsque l’on partage sa maison avec des plus-ou-moins inconnus. Une histoire de clefs passées de la main à la main dans le respect de la liberté de chacun. Une intimité entrouverte sans mise à nu… car si ouvrir sa porte et son univers à des gens de passage « souvent-très-sympas » requiert une bonne dose de générosité ; cela exige également de maîtriser l’art de faire passer un certain nombre de messages, codés ou pas, pour ne pas tomber dans l’abandon de soi.

Les codes très peu pour Suliane, ici pas de règles et précisément

« Tu prends tes clefs et tu fais ta vie »

Tout un art – de recevoir – je vous dis. 

 

Et, ici, l’art est partout et nous raconte des histoires.

Ici, tout n’est que goût. Pas de recette ou d’anticipation, le maître mot en matière de déco est improvisation.

« Je chine et ensuite chaque objet trouve sa place. Mais, avec le temps, cette place dans l’ordre des choses change et évolue. Un peu comme pour nous, rien n’est révolu »

Suliane Valadié

Rien ne se perd et tout se transforme en somme.

A l’image des 1001 vies de la maîtresse-home-made :
Un temps artiste peintre en décor, cette attachée de et à la culture diplômée en Histoire de l’Art de la Sorbonne a œuvré à rénover des cathédrales, avant d’aider les gens à trouver la leur ( i.e : elle a travaillé dans l’immobilier ) pour finalement ouvrir la sienne en fondant Etxe Goria, un refuge en exil, une terre d’accueil.

Rien ne se perd et tout se transforme en prenant forme

Mais l’œil aguerri ne s’y trompera pas. Sous l’apparente nonchalance bohème du lieu rien n’est laissé au hasard pour le plus grand plaisir des sens (et des yeux). 

Toutefois, nous ne pouvons tout vous décrire, il est des choses qui ne peuvent que se découvrir… Le plaisir de l’expérience.

Nous vous dirons seulement que Etxe Gorria nous fait l’effet d’une caverne d’Ali Baba. Au-delà de l’incarnation de ce que peuvent représenter les vacances, elle éveille en nous quelque chose qui relève de l’enfance. Ce plaisir fou de jouer, d’ouvrir grands les yeux et d’explorer en toute naïveté.

La curiosité n’a pas d’âge et chaque passage dans cette maison pleine de secrets est l’occasion de chercher et déceler les indices et messages cachés … ça et là … dans le titre d’un livre faussement abandonné au dessus d’une pile dans l’escalier, dans la référence artistique d’une carte postale ou encore dans les formes courbées sans courbette d’un casse noisette.

 

En matière de décoration, faire le choix de l’accumulation est un jeu délicat qui demande une sacré sensibilité, un sens de l’équilibre et du juste milieu. Qu’à cela ne tienne Suliane aime vivre dangereusement, bat la mesure en véritable cheffe d’orchestre de talent et s’impose en maître du jeu hissant très haut le niveau de l’esthétisme dans l’éclectisme.

La mesure est juste pour tout en tout dans cette vieille maison bourgeoise qui donne envie de se peloter à la basque blotti sous la varangue en parlant d’amour, de pastèque, de Niki de Saint Phalle et du douanier Rousseau avec celle qui, si elle devait être une citation serait « Une femme libre est tout le contraire d’une femme légère ». 

En résumé, Suliane apporte un œil sur les choses

et ouvre ses portes

avec attention, élégance et mesure en tout point

de ponctuation.

Avec toutes ces images, nous vous avons surement donné envie de confinement à la basque … Comme on vous comprend …

Ce qui nous ravie le coeur c’est de savoir que Suliane prend le temps du confinement pour tourner … nous scrutons donc le compte instagram de SVEG avec impatience de découvrir le résultat de cette période créative …

Si le salon de la maison donne une triste (des)illusion de vide, il n’en est rien pour notre hôte artiste qui transforme tout avec goût.

De l’art du vide fertile

 

MUXU Suliane , Nous t’aimons beaucoup !

@etxegorria.biarritz                                                                                                @s.v.e.g.ceramiks 

Suliane Valadié, SVEG & Etxe Gorria

Suliane Valadié, SVEG & Etxe Gorria

Suliane Valadié ne peut se résumer. Si elle était un mot ce serait indicible. Ça l’embête parce qu’elle ne le trouve pas beau ce mot. Et pourtant Suliane a ce petit je-ne-sais-quoi qui ne se décrit pas.

Hôte de Etxe Goria, Maison de charme située dans le centre de Biarritz, elle est aussi l’artiste qui se cache derrière SVEG, des céramiques qui attirent l’œil. Le 3ème pour être précise.

 » La céramique ça se vit, se ressent « 

Suliane aime créer, explorer, se frotter à l’inconnu. Toutefois, n’allez pas croire que vous pourrez commander ! Suliane transmet et crée en toute liberté. Transmettre sans se soumettre à aucun souhait. Chez SVEG vos désirs font désordre et c’est à prendre ou à laisser.

En parlant Objets et Désordre parlons de sa maison. Celle que nous voudrions notre. Et si Forme Libre était une maison … Etxe Gorria … sans l’ombre d’une hésitation ce serait celle-là ! 

Là où tout n’est que Chine et histoire d’un passé en forme d’énigmes.

 Sur le pas de la porte rouge basque, pourrait être écrit cette phrase fantasque que disait toujours mon Grand-père-Papito « Faites comme chez vous mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi ».

Mais puisqu’avant de s’introduire au delà du patio pour entrer dans cette maison passion, il nous faut faire les présentation en introduction, nous dirons juste que Suliane porte un oeil taquin, coquin, malin sur les choses, les gens et la vie mais surtout qu’elle saupoudre celle-ci d’humanité, de finesse et de poésie.

Suliane est à la fois à l’accumulation et à la mesure de toute chose donnant à sa maison une osmose qui donne envie de se peloter à la basque blotti sous la varangue en parlant d’amour, de pastèque, de Niki de Saint Phalle et du douanier Rousseau avec celle qui, si elle devait être une citation serait « Une femme libre est tout le contraire d’une femme légère ».

Rencontre.

 

Forme Libre

Suliane ou l’Anticonformiste

Suliane ou l’Anticonformiste

Suliane Valadié ne peut se résumer. Si elle était un mot ce serait indicible. Ça l’embête parce qu’elle ne le trouve pas beau ce mot. Et pourtant Suliane a ce petit je-ne-sais-quoi qui ne se décrit pas. 

Hôte de Etxe Goria, Maison de charme située dans le centre de Biarritz, elle est aussi l’artiste qui se cache derrière SVEG, des céramiques qui attirent l’œil. Le 3ème pour être précise. 

Mais puisqu’avant de s’introduire au delà du patio pour entrer dans cette maison passion, il nous faut faire les présentation en introduction, nous dirons juste que Suliane porte un oeil taquin, coquin, malin sur les choses, les gens et la vie mais surtout qu’elle saupoudre celle-ci d’humanité, de finesse et de poésie. 

Suliane est à la fois à l’accumulation et à la mesure de toute chose donnant à sa maison une osmose qui donne envie de se peloter à la basque blotti sous la varangue en parlant d’amour, de pastèque, de Niki de Saint Phalle et du douanier Rousseau avec celle qui, si elle devait être une citation serait « Une femme libre est tout le contraire d’une femme légère ». 

Rencontre.

Forme Libre

Suliane ou l’anticonformiste

« Si tu étais une Couleur…Tu serais…

Un rose beige, un rose subtil, délicat … un beige roseté avec une teinte de jaune.

Mais je dois dire que le Vert me nourrit. Attention pas n’importe quel vert, j’ai une aversion pour le vert anis ! En revanche, j’ai un côté herbivore, le vert herbe est puissant pour moi. C’est une couleur forte en énergie, je me recharge avec le vert herbe.

« Si tu étais un pays …Tu serais…

La France ; du Nord au Sud ; de la Bretagne en passant par la Corse ; des Causses au Pays Basque en faisant un pont vers Avignon et en buvant un pot en Bourgogne ou à Bordeaux. Tout est beau … j’ai l’œil qui se perd totalement rien qu’en visualisant la France tellement c’est riche, tellement c’est puissant cette diversité de nature aussi bien travaillée et construite que sauvage ou en friche.

« Si tu étais un Mot…Tu serais…

Indicible.

C’est un jeu de mot par rapport à ce que tu me dis et me demandes. Un clin d’œil en réponse à ta question. Mais ce n’est pas un joli mot, ça m’embête. Tant pis c’est peu esthétique mais ça a le mérite d’être humoristique ! C’est déjà ça si ce doit être moi.

« Si tu étais un Aliment…Tu serais…

La Langoustine ! C’est très simple car ça se suffit à soi-même. Ca ne réclame rien d’autre, c’est d’ailleurs brut et nature que ça révèle le mieux ses saveurs… Mais… le paradoxe là-dedans c’est que ça coûte une blinde !

« Si tu étais un objet… Tu serais..

Un casse-noisette.

Le mien, celui qui est dans le salon dans le panier à noix. Cet objet en laiton ; si chic et décalé ! Je l’adore !

Et … force est de reconnaître que je suis sacrément « casse-c… noisettes » !

Blague à part, je me retrouve également beaucoup dans la symbolique de la théière ; sauf que, si j’aime ce que représente ce moment de pause au cours duquel on ose arrêter le temps pour papoter ou prendre l’air, je n’aime pas le thé !

… Ah mais ! Je sais ! C’est évident !

Je serais une Porsche 911 mais pas n’importe laquelle … La Type G 1974.

D’une couleur bien spécifique: ni kaki, ni marron, ni jaune.

J’aurais adoré être pilote automobile, j’aime la vitesse, la sensation de liberté que tu éprouves en accélérant, l’adrénaline engendrée. Ce truc excitant de voir l’aiguille monter sur le cadran …

J’aurais adoré pouvoir vivre ça plus régulièrement , mais comme nous sommes limités à 130 max j’ai une vieille caisse qui me mène d’un point A à un point B et je m’éclate en scooter et en moto … en attachant bien mon casque !

« Si tu étais une piece de la maison… Tu serais…

La chambre. J’aime être au lit. En bonne compagnie. Avec un livre ou un bon petit déjeuner. C’est le cocon… Oui ; je suis très lit !

« Si tu étais une personnalité, un artiste … Tu serais …

C’est TRES réducteur ton truc !

Spontanément j’ai Niki de Saint Phalle qui me vient à l’esprit. Je n’aime pas son art mais j’en admire la puissance et par ricochet admire la femme forte qu’elle était. Pour tout te dire, je l’ai redécouverte au Guggenheim à Bilbao où j’étais allée à reculons … mais … Quelle intelligence … Quel parcours :
Elle est une femme dont on a beaucoup dit qu’elle avait toujours su jouer de sa beauté pour attirer l’attention des médias sur elle. Elle avait été mannequin à New-York, le raccourci était simple. Et puis à plus de 70 ans elle a publié un livre, révélant qu’elle avait été violée enfant par son père, qu’à 22 ans elle a été soignée en hôpital psychiatrique suite à une grave dépression nerveuse et que les électrochocs qu’elle y a reçu ont sévèrement altéré sa mémoire.

« J’ai commencé à peindre chez les fous… J’y ai découvert l’univers sombre de la folie et sa guérison, j’y ai appris à traduire en peinture mes sentiments, les peurs, la violence, l’espoir et la joie. » 
Niki de Saint Phalle

Le truc qui calme de suite les médias et les critiques systématiques… Mais bon, si les médias se sont fait avoir par son apparente désinvolture et légèreté en la considérant à tort comme un buffet, son travail a très vite été reconnu par ses contemporains et notamment Jean Dubuffet justement ! Elle n’a suivi aucun enseignement artistique académique, mais s’est nourrie d’abondants échanges avec ses aînés. Elle a fait de l’art brut et de l’art outsider, comme quoi il n’y a pas de hasard ! Elle est une des rares femmes à être pleinement intégrée aux  » Nouveaux réalistes  » avec Christo, César, Memmo et Yves Klein. Sa rencontre avec son mari Jean Tinguely a libéré son art, elle s’est émancipée à ses côtés. Pour moi, elle incarne une forme de libération par l’expression artistique et le couple qu’elle forme avec Tinguely est une référence. Même si je n’aime pas l’Œuvre qu’ils laissent.

En revanche, je suis fascinée par le travail sur la lumière de James Turrell. Avec lui, tu as cette sensation physique hallucinante d’entrer dans la couleur. C’est absolument fascinant !

Pour la couleur je pourrais te dire Calder, Gauguin, le Douanier Rousseau …  et si tu pouvais ajouter Hockney Goya et Schiele … et puis Ahhhh les dessins d’Ellworth Kelly ! 

Tu sais quoi tu n’as qu’à écrire  » etcetera etcetera etcetera  » parce que là je ne parle que des artistes peintres, sculpteurs … je n’ai pas encore parlé musique … et ça pourrait prendre des heures !

C’est assez perturbant ton exercice parce que je crois que nous sommes tous fait de multiplicités, que nous sommes un peu la somme de tout ce qu’on a ramassé sur le chemin de rencontres, d’inspiration… donc nous sommes tous un peu de quelqu’un qu’on a creusé un temps soit peu. Je dis peut-être que nous sommes tous comme ça pour me rassurer … parce que … clairement on est 600 dans ma tête … et que, parfois, je trouve que ça fait beaucoup … on peut avoir l’impression de se perdre au milieu de toutes ces facettes accumulées. Ce n’est pas toujours simple d’être à la baguette et de faire en sorte que toutes ces voix s’harmonisent pour faire une symphonie et pas une cacophonie.

Mais même multifacette, je dois dire que je suis très défensive dès lors qu’il s’agit de défendre mon identité parce que je crois qu’elle est assez unique quand même. Je crois que c’est lié à mon prénom: Suliane qui est un prénom assez rare. C’est une anecdote rigolote mais tu vois, je n’avais jamais entendu mon prénom jusqu’à ce que je découvre en 2009 qu’une certaine Suliane Brahim a intégré la Comédie Française, je l’ai rencontrée un jour et bien j’ai eu un sentiment tout à fait désagréable d’usurpation d’identité !

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Vigo Mortensen ! Il est complet … il est artiste, poète … il a une puissance absolument fantastique !
Il incarne l’ultra virilité, il est fauve, animal et en même temps il a un truc dans le regard … une tendresse, un petit truc en plus qui suscite l’intérêt. Clairement, il m’intéresse et m’intrigue mais la vérité est que je n’aurais rien à lui dire.

En fait, je ne vais pas répondre à ta question en te disant quelqu’un qui n’est pas public – ça n’aurait pas de sens et ferait très discours de Vanessa Paradis aux Oscars qui remercie ses parents, le truc bateau – mais la vérité c’est que les coulisses ne m’intéressent pas. Je n’ai pas forcément envie de rencontrer toutes les personnes que j’admire. Ce qu’ils me donnent me suffit. La part de mystère est là justement. C’est ce qui aiguise l’intérêt, la curiosité, le fantasme. Si tu les rencontres et les connait alors tu ne laisses plus place ni à la surprise ni à l’émerveillement. Vigo je préfère qu’il continue à faire partie de la fantasmagorie, de ce monde intouchable.

Du coup, je choisirai peut-être Léonard de Vinci pour passer 24 heures, histoire d’être sûre de revenir plus instruite !

« Si tu étais un animal … Tu serais…

Vigo Mortensen ! Je t’ai dit , il est félin !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Suliane était unE CITATION, elle serait…

   » Une femme libre est tout le contraire d’une femme légère « 

Simone de Beauvoir