Le mercredi j’aime lire maag et souvent je me dis … et voilà encore dans le mile toujours le mot juste ;
Le génie …
Ses mots tombent comme des notes sur une partition jouée au piano ; tantot jazzy tantot blues, Laura revisite les lettres classiques avec swing sans jamais tomber dans le spleen.
Les idées s’emmêlent dans un pêle-mêle qui suscite des réflexions à la pèle.
Laura Isaaz est un peu la Emma Bovary version lettre moderne, ou plutôt Colette en fait !
Basque brebis pas égarée pour deux sous, Laura a les opinions bien pelotées et pimentées sur la féminité mais pas que. D’ailleurs la féminité parlons en, avec elle elle est libre, individuelle et sans jugement, elle se nourrit des individualités et des chacunes.
Moi qui suis déjà tombée en amour devant le pays basque , papoter avec Laura a fini de me convaincre à l’idée de finir ma vie à manger de l’ossau iraty …
Rencontre.
Laura, la plume Free-lancée
« Si tu étais une Couleur…Tu serais…
Le bleu parce que le bleu c’est l’océan et que je RÊVE de pouvoir vivre au bord de l’eau.
Ma vie est près de l’océan.
« Si tu étais un pays …Tu serais…
La France. J’ai beaucoup voyagé mais la France est un pays sublime. Beaucoup trop sublime pour que je te réponde autre chose. C’est un pays de culture dans la culture, les paysages sont divers mais partout superbes à leur manière. Évidemment le sud-ouest est le plus bel endroit sur terre. En toute objectivité.
« Si tu étais un animal … Tu serais…
Franchement, j’aurais aimé te répondre un truc glamour, félin comme un léopard ou un guépard mais je serais un chien. Définitivement.
Le chien est fidèle, rassurant, aimant, présent, sensible et intelligent.
J’ai grandi avec des chiens et ça m’apaise d’en avoir un.
Claude je l’ai adoptée. J’étais pleine de préjugés sur la race, je refusais d’être la nana avec un chiwawa, mais la vie l’a mise sur ma route et je la remercie pour ça.
« Si tu étais un mot … Tu serais…
Liberté.
Je te dis ça spontanément, c’est le premier mot qui me vient mais parce qu’il regroupe tellement de choses :
La liberté de faire ses choix, la liberté d’expression, la liberté d’être.
Quand on se sent libre on peut tout faire.
En tant que femme. Notamment. Nous pouvons décider de ce que nous faisons dès lors que nous avons la liberté de penser comme nous le voulons.
J’ai l’impression d’être libre, j’en ai le sentiment en tout cas. Cela n’a pas toujours été le cas mais, aujourd’hui, je pense pouvoir dire que je le suis ; dans le boulot mais aussi dans ma vie de femme, de mère …
Je veux transmettre ce sentiment à ma fille. Qu’elle sache et ait pleinement conscience qu’elle est libre de faire ce qu’elle veut et que personne n’a à lui interdire quoi que ce soit.
Mes parents nous ont éduquées, ma sœur et moi, avec cette tolérance bienveillante. Ils nous ont toujours dit « Faites ce que vous voulez et nous serons derrière vous ». Dans le respect des autres, cela va sans dire.
C’est aussi ce que je veux dire à Romy, lui répéter, jusqu’à ce qu’elle soit convaincue qu’il n’y a pas de schéma type. Je ne veux pas qu’elle soit retenue par les codes, les mœurs. Je veux qu’elle se sente libre de faire ce qu’elle veut et de vivre comme elle le souhaite, avec qui elle le souhaite aussi. Je veux qu’elle sache qu’une femme peut être indépendante. Que c’est même le plus important. Que ce n’est pas grave que certaines fins de mois soient difficiles, il suffit de vivre dans un appartement plus petit, de manger à la maison des pâtes au thon et puis ça passe… que l’important c’est de ne jamais dépendre de la vie de quelqu’un et de l’avis des autres.
« Si tu étais une plante… Tu serais…
Un tournesol :
ça vit avec le soleil et en fonction du soleil.
« Si tu étais un aliment… Tu serais…
Je serais une truffe. Elle n’est pas parfaite cette réponse ? Tu peux t’arrêter là je pense. Sans rire, une truffe. Je peux en manger au petit déjeuner tellement j’aime ça. Il y a un restaurant parfait dans le 2ème qui s’appelle Un Jour à Peyrassol, si la vie reprend son cours un jour je t’y invite.
« Si tu étais un pêché capital… Tu serais…
La gourmandise. Ou la luxure. Mais n’est-ce pas un peu la même chose au final ?
© thesocialfood
« Si tu étais un objet… Tu serais…
Mon calepin sur lequel je prends toutes mes notes. Je l’ai quasi toujours avec moi. J’écris dedans, tout. Dès que j’ai une idée, un truc qui me vient, je bosse avec, je vis avec.
Comme il ne rentre pas dans tous mes sacs parfois j’écris dans « Note » sur mon téléphone mais je reporte et recopie ensuite toujours dans mon calepin. Je suis attachée au papier je crois pour écrire.
« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…
Le salon.
Bon comme je vis à Paris dans un 2 pièces-donc-une-chambre-seulement et que je suis une mère dévouée, le salon est aussi ma chambre mais c’est surtout LA pièce à vivre.
Le salon est le lieu où j’écris où je prends l’apéro où je reçois. Je suis très entourée et j’adore recevoir. C’est un moulin.
Mes amis sont chez eux chez moi.
Je les accueille, les héberge, même si c’est petit ça ne me dérange pas … pour autant qu’on soit proches, évidemment.
« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…
Charlotte Riley.
Parce qu’elle se couche
tous les soirs
à côté de
Tom Hardy.
Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?
Tom Hardy
Plus sérieusement, avec Simone Veil.
Pour en apprendre encore davantage sur elle, pour avoir la chance de rencontrer une icône de la lutte pour les droits des femmes et surtout en profiter pour lui dire glisser un
MERCI.
Au nom de toutes. !
Et plus personnellement, mon grand-père André qui est décédé il y a longtemps et à qui je pense beaucoup. Mais quand il avait toute sa tête !
Pour clôturer ce portrait
Forme Libre prend la liberté de s’interroger…
Si Laura était unE CITATION, elle serait…
Une citation de Colette :
« Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne ! »
* Laura Isaaz : @laura_isaaz
* Maag :
Crédit Photos :
© Laura Isaaz
Et pour le bleu de l’océan : © Géraldine