CAMILLE ENRICO ou le mélange tandoorie

CAMILLE ENRICO ou le mélange tandoorie

Si Camille était un pouvoir magique ce serait la téléportation … mais il faut dire que pousser la porte de la boutique du marché Saint Honoré c’est voyager ! Toutes ces couleurs de fils et de broderies, toute cette dorure nous donnerait presque l’impression d’entendre les  tambours de la place Jemaa el Fna et de sentir les épices des mélanges tandoorie de Bombay et de Sumatra. 

Si l’univers de Camille Enrico est coloré c’est parce qu’il trouve sa source sous les cocotiers, au détour des dunes du Sahara, ici et là, par delà les mers et les océans, dans l’eau de coco. Sous le soleil exactement. 

Camille brode des bijoux, martelés, dorés, aux formes graphiques et florales. Une réinterprétation chic des formes symboliques ethniques qui retrouvent toutes leurs lettres de noblesse à être ornées et parées de fils et de perles au choix et au goût de la personne qui le portera. 

Camille Enrico c’est un bijou sur mesure empli de culture … un bijou que l’on porte, après l’avoir choisi et que l’on peut faire évoluer au fil des couleurs de la vie. Un bijou comme une amulette, un porte bonheur, une ancre, une tafust, une main de fatma qui  mettent en valeur le travail des petites mains, des artisans, des créatifs et des créateurs. Un bijou qui parle au coeur. 

Un peu comme les mots de Camille Enrico au sein de ce portrait qui se lit en écoutant du Julien Doré, Sur la plage avec Camille Enrico Coco Caline … 

Forme Libre

Camille Enrico, le mélange tandroorie

« Si tu étais un pays…Tu serais…

La France. J’y suis très attachée.


Il y a une diversité en France qui compte beaucoup pour moi, dans tous les domaines. Je me retrouve dans ses valeurs et dans le cœur qu’elle met à ses ouvrages : il y a un savoir-faire, une qualité, une importance donnée aux choses quel que soit l’art ou l’artisanat dont on peut parler …

« Si tu étais un paysage …Tu serais…

Une ile déserte, un lagon polynésien… une mer transparente, couleur d’opale.

« Si tu étais une épice … Tu serais…

Des Baies roses … parce que c’est coloré et épicé, pimenté et doux à la fois.

« Si tu étais une couleur … Tu serais…

Le jaune, le jaune safran, épicé.

C’est une couleur solaire, un mélange de beaucoup de couleurs.

C’est un mélange épicé de jaune et de orange…

Des couleurs qui font du bien.

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Du lait de coco, une noix de coco, de la poudre de coco … enfin quelque chose à base de coco ! J’ai une obsession pour l’exotique, le tropical et la coco me fait voyager. Passion pour son goût entre la volupté, le lacté et le sucré. Ca marche avec absolument tout ! Et puis si j’étais une noix de coco, je vivrais sous un cocotier, sur une plage, au soleil …

« Si tu étais un personnalité, un artiste… Tu serais…

Si j’étais un artiste, je crois que je serais Frida Kahlo pour son univers coloré, pour la puissance de la femme et ce qu’elle peut incarner d’affirmation, d’audace, de curiosité et d’expression sans limite.

Toutefois, et en même temps je crois que j’ai cela en commun avec elle, je n’ai pas vraiment d’inspiration dans mon travail. Au sens de références artistiques, j’entends.

Ce qui nourrit mes créations ce sont les voyages et ce que je vois, observe, ressent … mon environnement.

En revanche, si j’étais un personnage, je serais la petite sirène pour pouvoir vivre dans l’eau. L’univers marin me fascine. D’ailleurs, depuis tout à l’heure à chaque fois que je me projette dans les questions, la mer me revient en image, à chaque fois.

 » ET DONC Si tu étais un élément… Tu serais…

 
L’ EAU !  C’est surprenant hein ?! 

« Si tu étais un Objet … Tu serais…

Un vase. C’est chouette, décoratif et utile. L’esthétique est très importante pour moi. J’adore les objets, je les accumule, je chine beaucoup et le vase, pour le coup, reste toujours utile : il se suffit à lui-même ou reçoit des fleurs. C’est important d’avoir le bon vase lorsque l’on reçoit un bouquet ! J’aime les objets qui ont du sens en plus d’avoir une belle forme ou une belle couleur … j’aime qu’ils aient une histoire, racontent quelque chose.

 » Si tu étais un Mot … Tu serais… « 

CHOU. Je le dis 500 fois par jour. C’est mignon, facile à dire, j’aime ce que ça représente de mignonnerie, de joli, de doux…

 » Si tu étais une partie du corps humain … Tu serais… « 

La partie du cou qui se trouve exactement entre le lobe de l’oreille et la naissance de la nuque … parce que je la trouve sensuelle, délicate, intime.

 » Si tu étais une Matière … Tu serais… « 

L’or. Pas tant pour son côté précieux que pour sa couleur. L’or reflète la lumière comme un soleil.

« Si tu étais une pierre … Tu serais…

Une émeraude. A mes yeux, elle est la plus belle des 4 pierres précieuses car elle est lumineuse. Elle s’adapte à la lumière et offre une variation de couleurs en faisant tendre son vert naturel vers le bleu ou le jaune. Elle vit.

« Si tu étais un bijou … Tu serais…

Une bague de fiançailles. Pour son message. C’est un bijou que l’on choisit avec soin, en y ayant réfléchi et que l’on offre comme une promesse puis qui se transmet pour faire durer quelque chose. Il y a une symbolique très forte dans cet objet. Je le vois comme une pièce de joaillerie qui a une vie, une histoire. Elle symbolise l’héritage, la transmission…
J’aime énormément les bijoux notamment les bijoux vintage, j’en achète peu car je porte beaucoup mes créations mais j’aime aller me faire plaisir parfois chez les antiquaires… parce qu’il y a ce petit supplément d’âme, cet historique, cette symbolique dans les pièces que l’on peut y dénicher. J’aime chercher et imaginer les histoires qui se cachent derrière ce bijou : quelle femme ou quel homme l’a porté ? Qui lui a offert ? A quelle occasion ? C’est romantique.

« Si tu étais un animal … Tu serais ?

Une panthère noire. Mystérieuse, sauvage, discrète, invisible et, en même temps là, présente, observatrice, prête à bondir. Elle me fascine.

« Si tu étais un film … Tu serais ?

Eternal sunshine of the spotless mind … un film de Michel Gondry qui parle de l’amour, des souvenirs, de ce qui blesse et de ce qui reste. Si tu ne l’as pas vu, regarde-le, vraiment, il se passe de mots, il se ressent !

« Si tu étais un pouvoir magique … Tu serais ?

J’aimerais pouvoir voler ou plutôt me téléporter, pouvoir être ici et ce soir dans un lagon ou sur une dune face à la lune.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Une femme c’est sûr … pour apprendre de son expérience… plutôt une artiste… pour parler création, inspiration, curiosité…

Ah non … Freddy Mercury !
C’est un homme mais j’aimerais passer 24 heures avec lui pour les mêmes raisons : qu’il me raconte le « d’où ? Comment ? Pourquoi ?  » … ! Je n’ai qu’un regret c’est de n’avoir pu assister à une représentation de Queen !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si CAMILLE était unE CITATION, elle serait…

« La créativité c’est percer le banal, pour trouver le merveilleux. »

Bill Moyers

« Toute culture nait du mélange, de la rencontre, des chocs . »

Octavio Paz

Matthieu & Pauline ou la formule gourmande à double sens.

Matthieu & Pauline ou la formule gourmande à double sens.

Il y avait des bougies, des paillettes et des plumes sur la table. Il y avait de la brioche, un peu chaude, juste toastée et du foie gras tout ce qu’il faut de poivré et d’épicé. Il y avait du champagne aussi, que l’on a consommé avec modération, et… deux bouchons de champagne dont on a bu les paroles sans modération ! 

Matthieu & Pauline parlent de leur métier des étoiles dans les yeux : De l’opéra Garnier à votre salon, c’est avec passion qu’ils orchestrent vos diners et évènements guidés par l’envie unique de vous faire passer un magique moment. 

Et la magie du direct a, une fois encore, opéré … car si Matthieu & Pauline sont, en général, une femme et un homme de l’ombre, c’est au cours d’un direct sur instagram qu’ils se sont prêtés au jeu des questions, ont mis des mots sur les mets et nous ont fait des révélations sur les secrets de leur magnifique complicité. 

Amour & Humour, Partage & Convivialité ; ce diner était une parenthèse inattendue en ces temps où on ne se reçoit plus, 

S’ils étaient un pêché capital, ils seraient la gourmandise mais qu’on se le dise c’est la Capitale qui est inondée de plaisirs depuis que ces deux-là se sont rencontrés et reconnus tant leurs créations sont l’incarnation sous forme de menu de tout ce qu’ils sont : un parfait équilibre de rigueur et de folie, un subtil mélange de simplicité et de modernité pour un résultat haut en couleurs et en saveurs ! 

Le tout toujours saupoudré d’Amour et d’Humour

Nous avons vérifié, au mot « Délicieux » dans le Petit Larousse Illustré, il y a une photo d’eux deux : les MP. 

Forme Libre

Matthieu & Pauline,
Pauline & Matthieu
formule gourmande à double sens. 

« Si Matthieu & Pauline était un lieu …

Pauline : Alors si Matthieu & Pauline était un lieu, j’aimerais qu’on soit le Louvre. 
Matthieu : Wouuuuuuuu dis donc. 
Pauline : Mais oui, j’aimerais qu’on soit le Louvre. Parce que c’est tellement grand, c’est tellement gigantesque, il y a tellement d’œuvres d’art, tu peux tellement te cacher partout, tu peux tellement faire plein de choses différentes dans les différents univers … Nous pourrions faire des diners différents chaque soir avec un nouveau thème ! J’adore l’idée ! Oui vraiment j’aimerais qu’on soit le Louvre … ou le Musée Jacquemart André.  
Matthieu : Ah bah c’est beaucoup plus petit, là pour le coup, on peut moins se cacher ! 
Pauline : J’avoue j’ai vu en grand, j’ai été très ambitieuse. 
Matthieu : Oui mais tu remarqueras qu’il n’y a pas de prétention, ce sont deux lieux qui sont effectivement « bien installés »; qui sont merveilleux mais il n’y a pas ce côté bling, ce sont des lieux élégants sans en faire trop … cela représente bien la société et nous sommes tous les deux fan d’art donc ça nous convient bien ! 

© Ieoh Ming Pei, © Getty Images Cebb-Photo

« Si Pauline et Matthieu étaient un lieu, ils seraient...

Pauline : Un lieu sur Terre ? Je crois que j’aimerais être le Vasa. Tu sais que je suis née à Stockholm et que toute ma famille vit en Suède? Et bien, à chaque fois que je vais à Stockholm, je vais dans ce musée qui est, en fait, une épave entièrement transformée. L’histoire derrière ce lieu est géniale : C’est un roi suédois (le roi Gustave II Adolphe de Suède, de la dynastie Vasa) qui voulait faire construire un bateau extraordinaire selon ses plans. Tout le monde lui avait dit non car la façon dont il voulait le construire rendait impossible sa navigation : le bateau coulerait tout de suite. 

Sauf que le Roi a décidé :  » C’est pas grave faites-le quand même !  » Donc : ils font le bateau, les types partent et, comme prévu et le roi prévenu,… le bateau coule dans le port au bout de 1 miles. Ce bateau est resté sous l’eau pendant des années ! Ils ont fini par le sortir de l’eau pour le rénover entièrement et en faire un musée. C’est un lieu extraordinaire que je connais par cœur mais je trouve incroyable de voir ce bois restauré qui est resté sous l’eau, immergé pendant des années.

Matthieu : Moi, si j’étais un lieu, je crois que je serais un appartement parisien, avec une très belle vue mais plongé dans la verdure. Enveloppé dans un écrin de nature … pas une forêt parce que c’est impossible de parler de forêt à Paris mais une jolie ouverture. Pourquoi pas une vue magnifique sur la Tour Eiffel ? Je suis fasciné par la Tour Eiffel, par ce bâtiment qui, à chaque moment de la journée, revêt une couleur différente ; elle est comme magique. Elle est comme dans un écrin au cœur de la capitale totalement coupé de Paris ; enveloppée par le Champ de Mars et ses immeubles haussmanniens. Je trouve ça dingue parce qu’il y a, à la fois, toute cette effervescence, mais aussi, ce calme du Champ de Mars. 

« Si Matthieu & Pauline était une couleur …

Table Bleue – Matisse. 

Pauline : Je pense pouvoir répondre sans me tromper pour nous deux que ‘Matthieu & Pauline’ serait un bleu marine. C’est chic, élégant, c’est enveloppant comme la mer ou l’océan qui sont à la fois des symboles d’apaisement mais aussi de mouvements et de joyeux moments.

Matthieu : Oui c’est une couleur qui appelle la convivialité. C’est la couleur du ciel de fin de journée, lorsque le travail est fini et que l’on rejoint sa famille ou ses amis pour un apéritif ou un diner.

« Si Pauline et Matthieu étaient une couleur, ils seraient…

Pauline : Le vert, c’est le sapin, la nature, je te réponds assez spontanément mais c’est vraiment cette couleur de vert sapin qui me vient. 

Matthieu : Je vais prendre le bleu marine. J’aime la nuit, les fins de journées, ces moments où tout ralentit et où la vie prend son temps pour partager des moments ensemble ou bien profiter de moments de solitude. C’est une couleur ressource, c’est l’eau, c’est le ciel, c’est l’air pur, c’est Respirer !  

« Si Matthieu & Pauline était un aliment …

Pauline : ça c’est la question la plus difficile que tu puisses nous poser ! 

Matthieu : Un seul ? !!! 

Pauline : Je vais dire quelque chose et tu me diras si tu es d’accord : au tout début, nous faisions un plat que nous ne faisons plus et que nous devrions refaire parce que c’était dingo …

Matthieu : Ah oui je vois ! Le velouté de chou-fleur à la vanille ! C’est ça ? Il faut qu’on le refasse c’est vrai c’était incroyable ! 

Pauline : Il est un peu le premier amuse-bouche que l’on a fait et il nous représente bien dans l’association de deux aliments que l’on n’a pas l’habitude de voir ensemble et qui, pourtant, se marient très bien dans une texture très onctueuse. ça te va comme réponse ? 

Matthieu : Oui … il y a une histoire derrière ce plat et c’est parfait … après je ne sais pas s’il y a un aliment. Tout aliment a sa raison d’être et il y a toujours une façon de le sublimer pour autant qu’on y mette de l’attention et du savoir-faire mais c’est vrai que ce plat était sympa. On y mettait des petits œufs de caille et de la vanille. C’est une recette que j’avais apprise chez Lameloise chez qui j’avais fait un stage. Une personne formidable, amie de mon père. C’est vraiment très très bon. Le chou-fleur est délicat à travailler et c’est une association surprenante mais très subtile. Dans nos recettes nous essayons toujours de créer la surprise sans choquer. D’ailleurs, je crois qu’il ne faut pas forcément dire au départ les éléments d’une recette et laisser les saveurs opérer. Nous travaillons comme ça. C’est important de créer une association qui n’est pas là pour choquer mais pour sublimer l’aliment de base. 

Pauline : Et ce qui est sympa avec le chou-fleur c’est que tu peux le cuisiner de plein de façon différente : tu peux le manger cru avec une petite crème ciboulette à l’apéritif, le faire au four, vapeur, gratiner avec un peu de cheddar. C’est une fleur aussi le chou, ça vient du sol et ça a la forme d’un cerveau avec des veinures qui rappelle qu’il faut un peu se creuser les méninges et avoir du savoir-faire ! 

« Si Pauline et Matthieu étaient un aliment, ils seraient…

Pauline : Il y a deux trucs dont je ne peux pas me passer dans la vie. Je serais méga triste si ces aliments n’existaient plus … le beurre demi-sel et le yaourt à la grecque ! Le beurre demi-sel … avec des cristaux de sel ! Le beurre doux, ça n’existe pas, ou alors vraiment juste pour cuisiner mais je n’en ai jamais dans mon frigo… S’il faut trancher, je choisis le yaourt à la grecque parce que j’en mange 6 à 8 par jour ! Tu descends, tu regardes dans le frigo, il y a du yaourt à la grecque ! J’ai une passion ; avec du granola … et de la cannelle. J’adore ça. 

Matthieu : Passion cannelle aussi non ? (rire)

 

Pauline : Toi c’est clair t’es un saucisson.
Matthieu : C’est vrai en plus ! C’est assez simple et triste à dire mais je crois que je serais un saucisson !
Pauline : Mais c’est sûr ! Toi, un saucisson sur la table et tu es le mec le plus heureux du monde !!!
Matthieu : Là tu me mets du saucisson et du foie gras, je mange le saucisson. J’adOre ça. J’aime toutes les charcuteries !
Pauline : Ce qui est drôle c’est que ma belle-famille a une entreprise familiale de … charcuterie ! Ils sont d’excellents charcutiers, ils font des produits d’exception (ndrl : Charcuterie Millas) . Mon associé est un saucisson … Je suis entourée de cochons !
Matthieu : De bonnes chères ma chère ! Et d’amour du partage. Le saucisson était le premier réseau social : Je veux dire tu peux être n’importe où sur Terre, tu prends une planche, deux verres, un saucisson et une bouteille de vin, tu passes un moment merveilleux ! 

« Si Matthieu & Pauline était un pays …

Ensemble : La France ! Nous avons la chance d’avoir un terroir extraordinaire, des paysages magnifiques, des produits d’exception, la France est riche, c’est un voyage visuel, gustatif, olfactif … Il y a une richesse dans ce pays qui est incroyable. 

Matthieu : J’aime énormément mon pays. Comme Matthieu et Pauline, je serai la France. J’aime voyager et découvrir d’autres cultures mais je suis fasciné par la France que j’aime découvrir et redécouvrir. Je crois qu’on ne peut pas s’en lasser. Je trouve merveilleux cette fierté française. Lorsque l’on voyage en France, nous rencontrons des personnes qui sont fières de leur terroir et c’est fabuleux. Nous avons une histoire fascinante, une architecture sublime. J’adore ce pays. Je serais le premier défenseur de la France à n’importe quelle occasion ! 

Pauline : J’aime la France mais je crois que je pourrais être Singapour, parce qu’on peut y manger par terre ou l’Islande. Nous y avons voyagé en février dernier et ce pays m’a fascinée dans sa capacité à tout avoir alors que d’apparence, rien n’y pousse : même pas un arbre ; il y a trop de vent ! Tu ne croises personne pendant des kilomètres … cette nature aride où la vie existe et où tu peux aussi te ressourcer en partant avec tes meilleurs amis c’est une expérience extraordinaire ! 

« Si Matthieu & Pauline était un mot …

Matthieu :  J’ai envie de te dire le mot rêve parce que, chez nous, un évènement réussi est un moment où on s’échappe un peu, lorsque l’on met tout sur pause pour vivre un moment de partage et de convivialité. J’aime bien ce mot rêve, il y a une échappée belle vers un beau moment au cours duquel se crée un cocon.

Pauline : Je suis d’accord avec ce mot mais en même temps j’ai envie de te dire que depuis 2008, je n’ai jamais été en désaccord avec Matthieu. On peut s’engueuler… quoi que… Je crois que, dans une autre vie, ou dans la prochaine, nous avons été frère et soeur jumeaux ce n’est pas possible autrement ! 

Matthieu : Je crois surtout que l’on a une grande bienveillance et tolérance l’un envers l’autre. Cela peut arriver que l’on ne soit pas en totale harmonie sur quelque chose, qu’il y ait un ou des points de discussion ; même si c’est vrai que ça n’est jamais sur des points essentiels ou des questions décisionnaires ; mais dans tous les cas cette bienveillance que l’on a nous porte à mettre de l’eau dans notre vin et à nous dire « ah oui là je lui fais confiance » et vice et versa. 

Pauline : Finalement, c’est comme dans un couple : un couple qui marche très très bien est un couple qui s’aime très très fort. Lorsque tu t’aimes très fort, lorsque tu as beaucoup d’amour pour quelqu’un, tu n’as pas besoin de faire beaucoup d’efforts : tu acceptes l’autre tel qu’il est et ensuite … la base de tout : c’est la communication.

Donc lorsque je dis à Matthieu que je ne suis pas d’accord ou lorsqu’il me dit qu’il n’est pas d’accord et bien on discute … et ensuite il ne faut pas être têtu, il ne faut pas être buté, il faut savoir être flexible, parfois reconnaître que l’on s’est trompé et que l’autre a raison, que notre idée n’est pas bonne. Lorsque j’ai une idée en tête et que Matthieu me dit qu’elle n’est pas cohérente et bien je l’accepte et vice et versa et voilà ! Et c’est pour ça que ça marche ! 

Matthieu : Parce que la vie est faite de ça en fait ! C’est de l’échange. 

Pauline : Mais totalement ! Il faut savoir que l’égo tue tout dans la vie ! Que ce soit dans la vie personnelle ou la vie professionnelle, il faut en avoir un peu mais savoir être raisonnable pour vivre sereinement et paisiblement

« Si Pauline & Matthieu étaient un mot, ils seraient…

Pauline J’ai envie de te dire Merci ! Je te réponds hyper spontanément mais parce que je trouve ça hyper important d’être reconnaissant dans la vie. La gratitude est quelque chose de très important. 

Matthieu : Merci Patronne !!!  Grâce à vous j’ai un toit ! Allez … Touchez ma bosse ! (rires)

Pauline : Il faut être reconnaissant parce que rien n’est dû. Ni à personne, ni dans la vie.
Lorsqu’on fait quelque chose, on le fait parce qu’on en a envie, parce qu’on a envie de faire quelque chose. Par exemple, lorsque l’on fait un évènement pour un client, nous y mettons toute notre énergie parce que ça nous fait plaisir.
Je ne parviens pas à faire quelque chose de bien lorsque je n’ai pas envie de le faire. Alors je suis reconnaissante envers la vie de faire un métier que j’aime, envers nos clients de nous permettre de continuer … Je les remercie de leur confiance, envers Matthieu aussi. Il faut être reconnaissant de ce que l’on a, être capable de reconnaitre que nous avons de la chance d’être là, d’être en bonne santé, que c’est une chance inouïe de vivre dans des pays comme les nôtres en Europe où nous sommes ultra-protégés. Etre reconnaissant c’est être conscient et donc apprécier les petits riens du quotidien. 

Matthieu : Toute ma vie, tout ce que je fais c’est pour une seule chose : c’est pour créer. Je me suis rendu compte qu’au moment où je ne crée plus, je m’ennuie et ça ne me correspond plus, rien ne va plus. C’est pour ça que j’aime ce métier car il me permet de créer à l’infini. Chaque évènement est différent. On invente et on se réinvente sans cesse. Je dirais donc « créer » d’autant que l’on peut créer de 1000 façons et sur des supports très différents. J’ai l’impression que tous ces supports, je les aime. En tout cas c’est ce qui me motive dans la vie, ce qui me donne de l’inspiration. j’adore le cinéma, j’adore l’art. Dans tout ce que j’aime, il y a à la base une personne qui a une idée et qui les a mises en image, dans un livre, sur un bout de papier et ça me fascine. Le but de ma vie c’est de créer.  

Pauline : Il faut quand même préciser que ce sale-gosse là, lorsqu’il avait 7 ans et demi, organisait des fêtes foraines dans le parc chez lui à la campagne. Il mettait en place des stands, recrutait d’autres gosses de 7 ans et demi comme lui, il en mettait un là derrière un comptoir à faire des pommes d’amour et puis il faisait payer ses copains – parce que créatif mais businessman quand même – et après son père allait donner des enveloppes à tout ce petit monde ! 

Matthieu : J’empochais l’argent et mon père redistribuait … mais je l’ignorais. 

Pauline : Tu exploitais tes copains !

Matthieu : Non mais attends ma chérie je faisais du business moi ! L’idée était de moi et puis à 7 ans et demi j’avais des trucs à m’acheter hein !

« Si Matthieu & Pauline était un animal …

Ensemble : Un papillon ! Parce qu’il y a l’idée de la transformation, de l’évolution : de la chrysalide à l’envol. C’est léger, c’est élégant, plein de couleurs et de douceur. C’est également capable de vivre partout. Il y a des papillons sur tous les continents car c’est un animal résistant qui s’adapte à son environnement. Et puis … l’effet d’un battement d’ailes de papillon a quelque chose de magique, non ?

« Si Matthieu & Pauline était un artiste …

Pauline : Je pense spontanément à Matisse. Un peintre parce que je crois que le but de Matthieu & Pauline est d’apporter de la couleur, du bonheur à un moment et un évènement. Nous usons de toute notre palette de savoir-faire et mettons notre énergie à apporter cette touche de goût qui va procurer du plaisir. 

Matthieu : Matisse incarne bien cette palette diverse et variée. Il s’intéressait à tout, accordait de l’importance aux détails : musique, couleurs, formes, tout devient vivant sur ses toiles ! Et c’est moderne tout en étant extrêmement technique et rigoureux. Il y a une vraie recherche, une curiosité et un amour de la vie qui se ressent dans son travail. Chez MP nous aimons tellement les petits plaisirs simples de la vie et les gens que nous voulons vraiment participer à faire de leurs désirs une réalité qui leur laissera un magnifique souvenir.  

Et si vous deviez passer 24h avec quelqu’un ?

 

Matthieu : Andy Warhol pour l’artiste et pour l’Homme. Il y a quelque chose dans son art de coloré, de provocateur et de décadent que j’aime énormément et dans le même temps, il y a cette élégance qui ne quitte jamais ni son travail, ni ses mots, ni son attitude. Il incarne une forme d’affirmation de soi simple, naturelle, évidente et raffinée à une époque où cela ne devait pourtant pas être si simple justement. Je crois que j’aurais plaisir à échanger avec lui de tout ça ! Et puis je sais que je me marrerais ! Et c’est quand même super important ! 

Pauline : François Damien ! François l’embrouille ! Pour me marrer pendant 24h et parce que ce type est tellement fou que tout est possible avec lui ! Ce serait l’aventure et la grande surprise. J’aime me marrer. Avec Matthieu nous rions beaucoup ! Parfois même de trucs que personne d’autre ne comprend autour de nous. Il est arrivé qu’en plein rendez-vous, je sois obligée de quitter la pièce tellement le fou rire me prenait ! Franchement, c’est ça le secret d’une association réussie dans la vie : l’Amour et l’Humour ! Avec ça tu as tout gagné !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Matthieu & Pauline était unE CITATION…

« LE bonheur est la seule chose
qui se double
si on le partage. »

Albert Schweitzer

Retrouvez l’intégralité du portrait de Matthieu & Pauline sur instagram :  @_formelibre

Et pour vous mettre l’eau à la bouche : 

Matthieu & Pauline :

Accueil – Matthieu & Pauline

Sur instagram : 

@matthieupauline

 

Pour rappel : Les commandes pour déguster le menu de Noël de Matthieu & Pauline sont ouvertes jusqu’au 18 décembre par ici :

La magie de Noël

 

 

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Crédit Photos :

© Matthieu & Pauline 

Pinterest

Sylvie ou L’innée libre écoute

Sylvie ou L’innée libre écoute

Ce bon vieux Gaston (Rébuffat) disait :
« L’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé… »

Avec Sylvie Marchal, Ain’t no mountain high enough … qu’une bonne volonté, bien accompagnée ne puisse escalader. 

Car en effet, en parfaite guide de cordée, Sylvie nous aide à, non seulement bien nous équiper pour l’ascension, mais s’assure aussi que nous ne perdions jamais de vue nos motivations ; que nous gardions au cœur et en fer de lance nos valeurs pour que la vie ait du sens. 

Coach Sylvie rend la vie plus jolie et c’est tout sourire que nous vous présentons aujourd’hui la petite fée avec qui il est doux de marcher. 

Forme Libre

Sylvie, l’innée libre écoute

« Si tu étais un mot…Tu serais…

Ecoute.
C’est marrant que cela me sorte comme ça. Mais à tout niveau nous manquons d’échanges. Les discussions sont plus des rebonds successifs sur base de nos propres ressentis que des échanges réels tournés vers ce que dit l’autre. Il n’y a que rarement des discussions et bien trop souvent deux discussions en parallèle. Et je crois que beaucoup de problèmes aujourd’hui proviennent de là : ce manque d’écoute. A tous les niveaux. Le mal prend sa source dans le foyer, le couple, on interprète, on ressent, plus que l’on écoute, puis ensuite avec les enfants, la famille, les amis, les collègues et puis tchik tchik tchik tu remontes le prisme et on en arrive aux décisionnaires, qui ne prennent pas de décisions basées sur les échanges avec les gens, après de vraies consultations et discussions, mais sur base de leur interprétation de la situation. Je pense que cela nous porte automatiquement vers des schémas de renforcement de nos propres pensées et, ainsi, tout part dans les extrêmes et … tout part dans les conflits parce qu’on s’oppose en opposant nos idées plutôt que d’écouter.
J’écoutais une émission cette semaine, une femme disait qu’elle ne se retrouvait pas dans le féminisme tel qu’il s’exprime aujourd’hui dans une opposition systématique à la gente masculine, qu’elle trouvait cela excluant. Elle s’est faite lynchée ! Pour une tournure de phrase … mais personne n’a écouté ce qu’elle disait autour de cette phrase, ses arguments, son opinion. C’était criant. Certes, nous avons tous nos filtres d’interprétation mais en tendant l’oreille nous pouvons le compléter et surtout sortir de ce filtre pour comprendre l’autre. Je trouve ça tellement important de nos jours, tellement de conflits n’auraient plus lieu d’être. C’est tellement essentiel à mes yeux que j’en ai fait mon métier.

Citation de Milan Kundera « Le livre du rire et de l’oublie ».

« Si tu étais un pays …Tu serais…

La France
La France a une histoire, une culture, des paysages multiples et variés mais toujours de toute beauté. Chaque région est une promesse de dépaysement : il y a la Normandie et son petit côté cottage campagne chic, les découpes sauvages de la Bretagne et … le pays basque n’en parlons pas : cet océan musclé par les allers et venues des vagues et cet arrière pays vallonné avec le dessin des montagnes au loin.
Et puis Paris !
Même Paris me dépayse, tout porte à ouvrir grand les yeux ici : le grandiose de l’architecture, les lignes, les détails des façades … J’ai redécouvert Bordeaux aussi, qui semble si agréable à vivre. Marseille, je l’avais oubliée ! Mais le quartier du panier est empreint d’une authenticité tellement chouette … et le Mucem est une prouesse architecturale avec ses jeux d’ombre sur la terrasse… Lyon, Lille… chaque ville a son petit quelque chose. La France est une explosion de sensations. Donc sans hésiter la France. Et puis, je crois qu’en vieillissant tu ressens plus fort ce sentiment d’appartenance. C’est vrai qu’il y a 1000 et une merveilles à voir : la splendeur de la baie d’Along orange au coucher du soleil ou les beautés antiques de l’Italie. C’est vrai qu’une retraite dans la douceur des températures des Bahamas ou du Portugal est tentante mais je sais que, ailleurs, je me sentirais apatride.

« Si tu étais un animal … Tu serais…

Une Girafe … ou une chouette. Non une girafe ! C’est chouette une girafe !

Nous avons fait un safari et je trouve que la girafe est le plus joli animal. Elle peut manger tout en haut les feuilles de l’arbre, elle est élégante avec sa ligne élancée et sa démarche nonchalante. Toutefois, elle peut aussi courir très vite et sait correctement se défendre ! J’adore ses proportions qui peuvent laisser à penser qu’elle est fragile sur ses jambes toutes fines alors que dans le même temps elle a cette taille qui la place au dessus de tout.

Elle est étonnante la girafe et si chic avec le dessin de ses motifs.

J’aime ce mélange entre force, élégance et délicatesse. En plus, la girafe vit en groupe mais est bien seule aussi. C’est parfait une girafe, non ?

« Si tu étais une couleur… Tu serais…

J’adore le vert dans la nature. Si j’étais le vert je vivrais dans de beaux endroits, dans de belles campagnes comme en Normandie. Un vert campagne normande. Je serais aussi un petit coin de campagne dans la ville, comme ici, dans le jardin du palais royal, tu vois au pied des arbres il y a une auréole verte au milieu du beige sable et bien je serais ce petit coin-là. Ça me plait bien ça.
J’aime énormément la nature, j’ai été élevée à la campagne, à Orgeval. Certes, c’est une campagne proche de la ville mais une campagne tout de même. De celle qui te rende attentive à la nature.

 

J’ai longtemps pensé que j’étais une citadine. Enfant, adolescente, je ne rêvais que de Paris ! Pour moi c’était l’ouverture sur le monde, l’indépendance. Je me voyais étudiante en ville à passer mes soirées à refaire le monde avec des copains d’université. Et je l’ai fait. Et c’était génial ! Dans ma famille, il n’y avait pas d’intellectuels mais ce goût de liberté me vient de la sœur de ma mère : une femme autonome, libre et indépendante qui pour gagner tout ceci a ouvert son propre magasin. Elle était mon exemple et m’a transmis les valeurs du travail, de l’effort et le goût de l’indépendance. 

Dans ma tête à l’époque tout cela n’était possible qu’à Paris. J’avais une vision erronée de la Province. Pour moi Paris c’était le champ des possibles. Il faut dire, qu’à l’époque, ça l’était. Tout était plus simple qu’aujourd’hui : tu perdais un job, tu en retrouvais un aussitôt dit aussitôt fait. Ce n’était pas la même dynamique.Et puis en Province les choses ont changé aussi : la culture s’est décentralisée, cela a commencé avec les médiathèques et puis il y a eu de plus en plus de musées. Nous parlions du Mucem tout à l’heure ! Prends le Havre, c’est un exemple criant de cette transformation : cette ville industrielle, ce port, ces docks devenus le terrain de jeu de Auguste Perret. C’est absolument génial d’avoir utilisé les containers pour faire cet arche d’art contemporain.

Les villes changent mais c’est important de ne jamais oublier ce petit coin de verdure. La nature ressource. Rien que dans le mot c’est dit. C’est pour cela que j’adore randonner. C’est l’appel de la nature.

Photo : La Catène de containers de Vincent Ganivet
Le Havre – Quai de Southampton

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Ce qui me vient spontanément c’est la courgette. Elle est bien verte ! C’est jolie je trouve une courgette et c’est sain et ça se cuisine de plein de façon : en gratin, en purée, en soupe, en légumes sautés avec juste une petite pointe de sel. C’est doux comme goût donc ça va avec tout.

Lorsque Raphaële était petite les gens s’étonnaient qu’elle aime les légumes mais je faisais beaucoup de gratins et de flans et je lui disais « oh le bon gâteau de légumes » , c’était ludique et la formule rendait les légumes appétissants. En plus c’est plein de couleurs et si simple à faire. Tu prends une courgette, tu ajoutes deux ou trois petits trucs et hop tu as un gratin, enfin un gâteau !

« Si tu étais une plante… Tu serais…

Le jasmin je crois.
C’est difficile parce que j’aime beaucoup la nature, les fleurs, les plantes… faire un choix est délicat mais le jasmin a ce petit quelque chose d’universel qui me plait bien.

En fait, tout le monde aime le jasmin. Il évoque à chacun quelque chose, un souvenir, un truc d’enfance, les vacances mais c’est toujours quelque chose de doux et de plaisant. Comme le printemps ! D’ailleurs il y en a tout le printemps et ça pousse facilement.

« Ça sent bon le jasmin » est une phrase courante. Les gens hument le jasmin et ça crée une ambiance cocon bonheur.

« Si tu étais une oeuvre… Tu serais…

Un livre pour sur … Laisse moi réfléchir …
« Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin ; pour ne pas te donner un classique. Ce livre m’a beaucoup touchée : cette femme que la vie n’a pas épargnée qui va tout de même faire du bien autour d’elle*. Le thème de la résilience est un sujet qui me plait beaucoup parce que la résilience amène souvent une forme de générosité. C’est aussi ce que l’on retrouve dans  » Juste avant le bonheur  » de Agnes Ledig ** Il y a toujours de l’espoir. Il y a des gens bien partout pour autant qu’on ouvre les yeux et que l’on accepte les mains tendues. C’est tout simple et c’est souvent dans les choses simples que le bonheur et la gentillesse se trouvent.

* Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Le livre conte les évènements qui l’ont amenée là …

** Julie ne croit plus aux contes de fées. Depuis longtemps. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d’une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui sourire. Ému par leur situation, un homme les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. Tant de générosité après des années de galère : Julie reste méfiante, elle n’a pas l’habitude. Mais pour Lulu, pour voir la mer et faire des châteaux de sable, elle pourrait bien saisir cette main qui se tend …

Pour te donner un classique Bel ami de Maupassant … mais je suis aussi très fan de Douglas Kennedy. Son impopularité aux Etats-Unis m’a toujours surprise. Il faut dire qu’il n’épargne pas la société américaine … mais c’est toujours bien écrit, drôle, bien emmené. Je plonge toujours avec plaisir dans ses lectures. Je l’ai rencontré un jour … dans un train entre Paris et Londres. Bien sûr, je n’ai pas voulu le déranger mais je lui ai fait un sourire et ai dit bonjour. Un bonjour qui voulait simplement dire, je vous ai reconnu. Dans tous les sens du terme et puis nous en sommes venus à papoter. Il m’a dit adorer qu’on lui parle de ses livres, recevoir les impressions des lecteurs … Je crois qu’auteur, écrivain est un métier de solitude et qu’échanger leur fait du bien et les nourrit aussi.

« Si tu étais un objet… Tu serais…

Une bougie. Les bougies donnent une ambiance dans les maisons.
Elles diffusent une odeur… une bougie à la figue … « linge propre » … le parfum donne tout de suite une atmosphère à la pièce, j’adore.
Tu la vois, tu l’allumes, la flamme danse et se dandine et le parfum se répand comme un petit serpent !
Et avant d’aller se coucher, on souffle et … Bonne nuit !

 

« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…

Le salon.
C’est là que tout se passe : là où nous discutons, recevons et voyons les gens, là où nous nous reposons, relax, bouquinons. Le salon est l’espace de vie et d’expression de la famille, des amis, c’est la convivialité, l’échange … le lieu d’écoute aussi. De soi et des autres.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Michelle Obama. Elle est un tel modèle !

Un modèle d’intégration, de travail, d’intelligence. Un modèle de couple aussi … enfin dans ce que j’en perçois.

Elle vient des quartiers pauvres de Chicago mais ce qui est absolument fascinant chez elle c’est son aptitude à savoir ce qu’elle veut : Faire des études, Etre avocate, Devenir avocate associée puis … alors même qu’elle aurait pu s’arrêter là au sommet, avec cette super place qui lui rapportait pas mal d’argent et lui garantissait le confort, tout quitter pour prendre un job à la Mairie. Pour servir, être utile et transmettre. Cette détermination et cette volonté m’impressionnent. C’est une force incroyable et en même temps il y a aussi cet amour en elle. Elle est le premier soutien de son mari et, pour lui, elle a accepté une vie qui ne doit pas être si simple : Première Dame. Un rôle d’ombre mais en même temps dans la lumière. Elle a mis sa vie à elle entre parenthèse pendant 8 ans. Dans son livre elle dit bien qu’elle a essayé de conserver une vie simple, de laisser ses filles aller dormir chez les copains mais il y a des limites et elle a l’honnêteté de reconnaître que ça n’en n’était pas une. Mais elle a gardé les pieds sur terre. Comme un roc. D’ailleurs c’est l’image qu’elle donne. Elle a un charisme qui impose ! Ses discours sont des leçons de prise de parole en public : phrases simples, répétitions, intonation ferme et voix calme. Quel charisme ! Vraiment je suis admirative.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Michelle Obama

 

 

pour lui demander sa recette !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Sylvie était une CITATION, elle serait…

« Mieux vaut écouter la forêt qui pousse
plutôt que l’arbre qui tombe »

Friedrich Hegel

* Sylvie Marchal : @sylvie_coach

* Site internet:

 

——

 

Crédit Photo : 

  • Sylvie Marchal
  • Mélanie Lenormand
  • Marin Montagut 
  • Trudon
  • Pinterest

 

Laura ou la plume Free-lancée

Laura ou la plume Free-lancée

Le mercredi j’aime lire maag et souvent je me dis … et voilà encore dans le mile toujours le mot juste ;
Le génie …

Ses mots tombent comme des notes sur une partition jouée au piano ; tantot jazzy tantot blues, Laura revisite les lettres classiques avec swing sans jamais tomber dans le spleen.

Les idées s’emmêlent dans un pêle-mêle qui suscite des réflexions à la pèle.

Laura Isaaz est un peu la Emma Bovary version lettre moderne, ou plutôt Colette en fait !

Basque brebis pas égarée pour deux sous, Laura a les opinions bien pelotées et pimentées sur la féminité mais pas que. D’ailleurs la féminité parlons en, avec elle elle est libre, individuelle et sans jugement, elle se nourrit des individualités et des chacunes.

Moi qui suis déjà tombée en amour devant le pays basque , papoter avec Laura a fini de me convaincre à l’idée de finir ma vie à manger de l’ossau iraty …

Rencontre.

Forme Libre

Laura, la plume Free-lancée

« Si tu étais une Couleur…Tu serais…

Le bleu parce que le bleu c’est l’océan et que je RÊVE de pouvoir vivre au bord de l’eau.

Ma vie est près de l’océan.

« Si tu étais un pays …Tu serais…

La France. J’ai beaucoup voyagé mais la France est un pays sublime. Beaucoup trop sublime pour que je te réponde autre chose. C’est un pays de culture dans la culture, les paysages sont divers mais partout superbes à leur manière. Évidemment le sud-ouest est le plus bel endroit sur terre. En toute objectivité.

« Si tu étais un animal … Tu serais…

Franchement, j’aurais aimé te répondre un truc glamour, félin comme un léopard ou un guépard mais je serais un chien. Définitivement.

Le chien est fidèle, rassurant, aimant, présent, sensible et intelligent.

J’ai grandi avec des chiens et ça m’apaise d’en avoir un.

Claude je l’ai adoptée. J’étais pleine de préjugés sur la race, je refusais d’être la nana avec un chiwawa, mais la vie l’a mise sur ma route et je la remercie pour ça.

« Si tu étais un mot … Tu serais…

Liberté.

Je te dis ça spontanément, c’est le premier mot qui me vient mais parce qu’il regroupe tellement de choses :
La liberté de faire ses choix, la liberté d’expression, la liberté d’être.

Quand on se sent libre on peut tout faire.

En tant que femme. Notamment. Nous pouvons décider de ce que nous faisons dès lors que nous avons la liberté de penser comme nous le voulons.

J’ai l’impression d’être libre, j’en ai le sentiment en tout cas. Cela n’a pas toujours été le cas mais, aujourd’hui, je pense pouvoir dire que je le suis ; dans le boulot mais aussi dans ma vie de femme, de mère …

 

Je veux transmettre ce sentiment à ma fille. Qu’elle sache et ait pleinement conscience qu’elle est libre de faire ce qu’elle veut et que personne n’a à lui interdire quoi que ce soit.
Mes parents nous ont éduquées, ma sœur et moi, avec cette tolérance bienveillante. Ils nous ont toujours dit « Faites ce que vous voulez et nous serons derrière vous ». Dans le respect des autres, cela va sans dire.

C’est aussi ce que je veux dire à Romy, lui répéter, jusqu’à ce qu’elle soit convaincue qu’il n’y a pas de schéma type. Je ne veux pas qu’elle soit retenue par les codes, les mœurs. Je veux qu’elle se sente libre de faire ce qu’elle veut et de vivre comme elle le souhaite, avec qui elle le souhaite aussi. Je veux qu’elle sache qu’une femme peut être indépendante. Que c’est même le plus important. Que ce n’est pas grave que certaines fins de mois soient difficiles, il suffit de vivre dans un appartement plus petit, de manger à la maison des pâtes au thon et puis ça passe… que l’important c’est de ne jamais dépendre de la vie de quelqu’un et de l’avis des autres.

« Si tu étais une plante… Tu serais…

Un tournesol :

ça vit avec le soleil et en fonction du soleil.

 

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Je serais une truffe. Elle n’est pas parfaite cette réponse ? Tu peux t’arrêter là je pense. Sans rire, une truffe. Je peux en manger au petit déjeuner tellement j’aime ça. Il y a un restaurant parfait dans le 2ème qui s’appelle Un Jour à Peyrassol, si la vie reprend son cours un jour je t’y invite.

« Si tu étais un pêché capital… Tu serais…

La gourmandise. Ou la luxure. Mais n’est-ce pas un peu la même chose au final ?

© thesocialfood

« Si tu étais un objet… Tu serais…

Mon calepin sur lequel je prends toutes mes notes. Je l’ai quasi toujours avec moi. J’écris dedans, tout. Dès que j’ai une idée, un truc qui me vient, je bosse avec, je vis avec.

Comme il ne rentre pas dans tous mes sacs parfois j’écris dans « Note » sur mon téléphone mais je reporte et recopie ensuite toujours dans mon calepin. Je suis attachée au papier je crois pour écrire.

« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…

Le salon.
Bon comme je vis à Paris dans un 2 pièces-donc-une-chambre-seulement et que je suis une mère dévouée, le salon est aussi ma chambre mais c’est surtout LA pièce à vivre.

Le salon est le lieu où j’écris où je prends l’apéro où je reçois. Je suis très entourée et j’adore recevoir. C’est un moulin.
Mes amis sont chez eux chez moi.
Je les accueille, les héberge, même si c’est petit ça ne me dérange pas … pour autant qu’on soit proches, évidemment.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Charlotte Riley.

Parce qu’elle se couche

tous les soirs

à côté de

Tom Hardy.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Tom Hardy

Plus sérieusement, avec Simone Veil.

Pour en apprendre encore davantage sur elle, pour avoir la chance de rencontrer une icône de la lutte pour les droits des femmes et surtout en profiter pour lui dire glisser un

MERCI.

Au nom de toutes. !

 

 Et plus personnellement, mon grand-père André qui est décédé il y a longtemps et à qui je pense beaucoup. Mais quand il avait toute sa tête !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Laura était unE CITATION, elle serait…

  Une citation de Colette : 

« Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne ! »

* Laura Isaaz : @laura_isaaz 

* Maag :

 Crédit Photos :

© Laura Isaaz

Et pour le bleu de l’océan : © Géraldine 

Guy ou l’épicier réformé

Guy ou l’épicier réformé

 » Où as-tu rencontré Guy Birenbaum » 

« Sur la plage »

« Et? »

« Life is a Beach »

Forme Libre

Guy ou l’épicier réformé.

« Si tu étais un pays…Tu serais…

La France car je suis très casanier. Je voyage très peu. Physiquement du moins, il faut une remorque pour me bouger ; ou ma femme et mes filles. Donc s’agissant d’un pays, la France mais si tu me demandes quelle ville je serais, je serais Londres.

Pour des raisons que j’ignore, je m’y suis toujours senti comme chez moi. J’aime Picadilly, sa lumière, son électricité, son rythme. J’avais acheté le premier 45 tours des Sex Pistols à sa sortie, là-bas et puis il y a ce magasin que j’adore : Lillywhites ! Tu vois ? Ce shop de 6 ou 7 étages dédié au sport où tu trouves absolument TOUS les maillots de TOUTES les équipes. Trainer mes filles et ma femme au dernier étage de ce magasin est la première chose que je fais systématiquement en arrivant à Londres et je chine des vieux maillots dans les bacs à fripes. Ce magasin représente Londres en fait à mes yeux.

Je ne sais pas tellement expliquer mon attachement à cette ville … c’est plus instinctif qu’autre chose. J’ai dû être un Beatles, dans une autre vie !

« Si tu étais un Animal…Tu serais…

Le chien. Le mien … je te réponds cela très spontanément et naturellement parce qu’il est mon camarade du quotidien, nous avons un rapport très proche.

J’aimerais bien être un chien. On te donne à manger, on te sort, tu peux courir sur la plage, te baigner, donner des coups de dents quand on t’ennuie un peu trop. C’est plutôt sympa une vie de chien.

Mais j’ai été un peu chien dans un sens différent. J’ai été rude et dur dans le travail. C’est tellement naturel de dire du mal. En tout cas, c’est plus facile que de dire du bien, et puis dans mon métier c’est ce qui fonctionne, c’est ce qui buzze, parce que ça fait écho à la peur en tout un chacun. J’ai donc été une machine à clics faite pour claquer, j’avais pour habitude de me décrire en disant que j’étais en Teflon, fait pour cogner. Je donnais des coups de dents et des coups de latte. J’en ai reçus des coups, aussi. Notamment en 2003, lorsque j’ai écrit « Nos Délits d’initié ». Je pensais que cela ne m’atteignait pas. D’ailleurs, je pensais que rien ne m’atteignait. J’étais le plus fort, le plus costaud. Celui qui avait le micro, celui à qui on le donnait, à qui on demandait son avis sur tout et sur du rien ! Tout était du caviar et je surfais sur la vague. De toute façon, je me sentais comme un passager clandestin. J’ai compris après pourquoi j’avais ce sentiment … mais pour faire simple, comme je n’aurais pas dû naître (ma mère n’aurait pas dû survivre aux deux ans entre 1942 et 1944) tout était du luxe, du caviar, du plus. Alors, j’étais un kamikaze et j’adorais ça. Tout allait bien ! Très bien. Je parlais, j’écrivais… Alors que j’étais devenu éditeur et, alors même, qu’en principe on ne voit pas beaucoup les éditeurs, j’étais l’éditeur qu’on invitait pour parler de ses auteurs. J’avais la parole, je donnais la parole, je tenais la parole avec une arrogance assez démente quand je la regarde a posteriori…

« L’horizon dans la gueule » © Guy Birenbaum.

J’en étais même arrivé à un stade où je sciais les branches sur lesquelles je m’étais perché. J’avais le chic pour me faire virer. Comme lorsque j’étais chroniqueur au Grand Journal sur Canal Plus et que j’ai fait le choix d’éditer un bouquin sur un ancien de la DGSE (Pierre Martinet) qui avait espionné les vedettes de Canal (les Guignols, notamment) pour la direction de l’époque de la chaîne … Je les avais prévenus que ça allait swinguer … au final c’est moi qui ait valdingué. Enfin … on m’a demandé de prendre un peu de recul et de distances en me disant « on te rappelle une fois les choses calmées  » … apparemment depuis 2005 il n’y a pas eu d’accalmie ! Mais ça n’était pas grave. Je me faisais virer et puis je recommençais ailleurs. Une sorte de kamikaze ! Il y a quelque chose, un fil continu entre l’interruption brutale et moi.

Jusqu’au jour où, sans que je ne comprenne pourquoi, après une première grosse crise en 2014, j’ai totalement perdu l’envie. C’était en 2017. Le format était pourtant parfait, la situation était rêvée : je bossais avec mon pote Bruce Toussaint et ma « sœur » de toujours, la directrice de l’antenne de France Info, Laurence Jousserandot. Mon ami Laurent Guimier était alors numéro deux de Radio France. Tout était parfait… et pourtant je me suis écroulé une deuxième fois. Tout ça n’avait plus de sens.

« Si tu étais un Mot…Tu serais…

Révolution.

Parce qu’on le comprend tout de suite…

Une révolution ce n’est pas forcément violent, ce peut être doux et cela laisse l’opportunité de tout changer.
Ce peut-être un chemin.
Je pourrais être autre chose que ce que je suis. D’ailleurs, n’est-ce pas ce que j’ai fait ? Ma Révolution.

« Si tu étais une Couleur…Tu serais…

Le bleu. Le bleu marin.

« Si tu étais une Plante…Tu serais…

Un arbre à fruits rouges parce que littéralement je suis un arbre à fruits rouges. « Birenbaum » signifie arbre à baies rouges. Dit ainsi et de ma part cela pourrait sonner très communiste ! 
Je ne suis pas particulièrement attaché à mon nom mais il est celui de mes parents, en cela j’y tiens et j’essaie d’en être à la hauteur. Comme de mon prénom. Guy était le pseudo de résistant de mon père. C’est son nom de guerre. Tu vois l’ironie du truc. C’est un prénom très difficile à porter. Essayer d’être à la hauteur de ça… ! C’est injouable. 

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Du sucre. Je suis très gourmand donc je cherche quelque chose de précis qui soit à la fois quelque chose que j’aime mais qui soit aussi très sucré pour être honnête avec toi … Du chocolat au lait !!!

« Si tu étais un objet… Tu serais…

Un appareil photo et pourtant je suis techniquement nul ! Je n’y connais absolument rien ! Pour moi c’est un instrument magique ! Lorsque je discute avec des photographes et qu’ils me parlent de la mécanique de leurs appareils, des objectifs, je n’y comprends absolument rien. Je ne conceptualise pas. D’ailleurs c’est un truc qui me poursuit depuis toujours, je ne parviens pas à conceptualiser ce genre de trucs et d’autres, je suis un concret qui se laisse aller à la part d’inexpliqué. Donc c’est une boite magique dont je me sers et puis c’est tout. Je ne sais pas comment elle fonctionne mais finalement est-ce important ?
Pour moi la photo c’est le pouvoir de l’instant présent. Donc en fait… Je serais un polaroïd pour être précis. Je suis un fan absolu de cadrage. J’aime garder les yeux grands ouverts, mes photos sont autant de regards que j’ai portés sur un moment. Immortaliser des situations de vie, des scènes du quotidien. De scènes de plage. Bien sûr il y a de la sociologie là-dedans, on ne se refait pas, c’est ma formation universitaire qui revient par la fenêtre de l’image. Toutefois, j’ai remplacé le bruit par l’image. Je n’ai plus rien à dire mais beaucoup à montrer, à donner aussi, à transmettre. D’où ce carnet de notes dans lequel tu es en train d’écrire. Ce n’est pas un livre de photos de couchers de soleil sursaturées, de plages décolorées par les filtres. Rien n’est trafiqué, fabriqué, mis en scène, c’est un livre de moments observés et pris en flag’ .

Tu vois, il y a sur mon Instagram une photo des deux femmes voilées dans la mer … lorsque j’ai pris ce cliché que j’adore, je ne me suis pas interrogé une seconde sur leur tenue, sur les débats qui agitent certains dans notre pays tous les jours. J’ai vu dans mon objectif deux femmes, deux amies, deux sœurs… heureuses de jouer ensemble dans la mer. Je l’ai publiée. En l’état. Comme ça. Avant j’aurais donné mon avis. Mais pourquoi ? Là je me suis contenté de dire que tout ceux qui abimeraient cette image de bonheur parfait avec leurs commentaires se verraient censurés par leur suppression sans hésitation. Et j’ai supprimé toute tentative de débat … Mon compte Instagram n’est pas un lieu de débat et je n’ai pas envie qu’il le soit et le devienne. ( @guybirenbaum )

 

J’ai été un hyper-connecté, une machine à clics, toujours le nez sur son écran, accro aux réseaux sociaux, à l’info en continu. Je voulais être sur la photo. J’avais envie d’être reconnu. C’était à la limite de la schizophrénie. Ce personnage que je jouais, était devenu moi. Le nombre de like était ma dopamine. Tu sais il y a un truc chimique là-dedans. Au même titre que courir produit de l’endorphine. Le nombre de like, de partages … tout cela envoie des substances à ton cerveau. A force, à l’excès, cela devient une drogue que tu cherches et recherches. J’étais totalement control freak. Je maîtrisais mon image, contrôlais tout … D’ailleurs j’ai couru 7 kilomètres tous les jours pendant sept ans, qu’il pleuve, vente, neige ou sous un soleil de plomb. Il a fallu que je fracasse le mur pour que ça s’arrête.

« Si tu étais unE personnalité, un artiste… Tu serais…

Le génie le plus incroyable de l’Histoire de la Pop : Paul McCartney. Il sait tout faire ! Absolument tout et en toute humilité en plus. Donc lui ou rien.

Cet homme est fascinant et ne peut que susciter l’admiration: à 78 ans, le mec joue 3 heures et boit 2 verres d’eau. C’est Mozart !

Il n’y a même pas de mots pour décrire cet homme là … Un peu de sérieux tu as mieux ?

24 heures avec ?

Lui ! Paul ! Pour trouver les mots justement. Pour mieux apprendre, pour mieux comprendre. Je crois que je filerais tout doux face à lui !

Mais en te répondant je pense à Christophe également. Je l’aimais beaucoup La puissance de ses textes, de ses mots. J’en aurais pleuré ! Mais en principe je ne pleure pas. Jamais. Il était un drôle de personnage, d’une incroyable douceur et d’une sensibilité assumée. Il vivait totalement à l’envers de nous. Lorsque nous nous couchions, il commençait à composer ! Dommage.

« Si tu étais une oeuvre… Tu serais…

The party, le film absurde de Blake Edwards avec Peter Sellers. Je ris bêtement devant ! J’adore ce cinéma anglais totalement décalé, déjanté, ça me fait marrer ! Rien ne me fait plus rire que ça. C’est débile mais j’assume. J’aime le Non Sense.

Dans un autre registre, Lelouch, L’aventure c’est l’aventure … Un peu de british et de la déconne à la française.

« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…

La chambre. Sur mon lit, je lis, c’est mon cocon, mon lieu de repli. J’adore la sieste.

Forme Libre a pris la liberté, pour clôturer ce portrait, de s’interroger…

Si GUY était unE CITATION, il serait…

« Il n’y a pas d’âge pour réapprendre à vivre. On dirait même qu’on ne fait que ça toute sa vie : repartir, recommencer, respirer à nouveau. Comme si on n’apprenait jamais rien sur l’existence, sauf parfois une caractéristique de soi-même, une endurance, une vaillance, une légèreté. »

Françoise Sagan

 « Révolution: C’est retourner le sablier »

Jean Dubuffet