merci

« Ce matin je me réveille avec un écusson Ulule au cœur. Le projet est financé à 100% , j’ai vérifié 12 fois. Ce matin je regarde dans le rétroviseur et je me dis que depuis le 9 décembre et le lancement de l’Aventure à l’Artnoa, il s’en est passé des choses … et pourtant c’était il y a 3 mois. Seulement 3 mois. 90 jours … 90 jours de grand 8, looping, Roller-Coster, de haut et de bas le cœur.« 

J’ai écrit ces lignes samedi matin et depuis une semaine, il est vrai que j’ai le cœur plein : Le magazine Forme Libre va naitre. C’est dingue, fou, un rêve qui se réalise… Comme quoi. Quand on y croit…

Je dis « on » parce qu’on ne va pas se mentir, vous y avez cru plus que moi. Depuis le début. Du coup, depuis une semaine, je me demande comment vous dire MERCI correctement, suffisament, de façon appropriée, juste et à la mesure de toutes ces choses que vous me dites, m’apportez, m’écrivez en direct ou en privé.

Evidemment ma spontanéité première me poussait à vous dire que vous êtes géniaux, supers, incroyables et formidables. Et vous l’êtes.
Ensuite, il y a la pudeur. Exprimer ses émotions et ses sentiments, cela intéresse qui finalement ? Hormis passer pour une hystérique et quelqu’un qui en fait des caisses … vas courir, ça devrait calmer tes ardeurs d’ouverture de cœur.
Puis, il y a l’humilité. Ton magazine ne sauvera pas la planète ma p’tite, je sais pas si tu vois c’qui se passe dans le monde mais … y’a quand même plus important.

Mais vous dire MERCI compte. Ce n’est pas que de la politesse, du respect quant au 70 précommandes et 5026 euros collectés (cinq mille vingt six …. !!!! ) c’est une reconnaissance de votre confiance, de la gratitude pour votre soutien mais aussi une manière de vous dire cette affection que j’ai pour vous qui me lisez.

On écrit toujours pour quelqu’un.

On répond à une commande, ou à une demande, ou à une attente, parfois informulée … parfois pour soi. Simplement pour soi. Seule. Parfois pour délivrer un message, dire quelque chose sans parler…
Pour qui écris-je ? A qui est adressée ma reconversion ? Est-ce ma vocation ? Un terme en l’occurrence grevé d’emphase et, aux vues de mon parcours, marqué de différentes phases qui m’ont fait faire des tours, des détours et des demi-tours pour en arriver là et répondre « J’écris » à la question « Tu fais quoi dans la vie ».
Mais pourquoi ? Pour plaire à qui ? Pour servir à qui, à quoi ? Satisfaire quel idéal ? Réparer quel échec ? Contenter quelle aspiration mystérieusement voilée ?

J’ai cherché à comprendre l’inspiration, la motivation de mes modèles. Je suis allée chercher dans leurs témoignages une raison, une justification à cet élan d’écriture, un sens à cette Aventure. De Duras à Sagan, de d’Ormesson à Gary en passant par Colette, Coelho, Woolf ou Pasolini, j’ai cherché et, après m’être faite une petite angoisse liée au syndrôme de l’imposteur, j’ai tiré ma conclusion:
On écrit toujours pour quelqu’un.

En l’occurrence. J’écris pour vous.

Certains psychologues de gare qui, après avoir lu 4 bouquins de développement personnel, vont se dire ici « T’écris surtout pour guérir tes névroses oui » … et ils n’auraient pas tort. Sauf que l’on est tous névrosés, la seule différence entre eux et moi c’est que je l’admets* et que je décide de le partager.

Partager.
Là est la clef.

Partager.

Ici, là où je vis, c’est un leitmotiv. Tout partager : les sourires, les joies, les peines, les doutes, les colères, les bouteilles, les planches mixtes, les plaquettes de lexomil et les txulettes.
Sans faux-semblants. Avec sincérité et authenticité.
Avec amour et amitié pour ce que nous sommes de défauts et de qualités.
Vivantes, Vivants & Humains.
Je sais cette chance que j’ai. J’essaie de le(ur) dire, de l’exprimer, de le(ur) montrer, d’en être digne et fière.

Et j’essaie de redonner.

En partageant ici avec vous, mes élucubrations, mes délires, mes envolées lyriques et mes vannes pas toujours de bon ton j’essaie de vous dire simplement que vous n’êtes pas seul-es. Pas tout-es seul-es à galérer, ramer au milieu de la route, à boire pour oublier, à vous marrer pour des conneries, à avoir plus envie de faire l’amour que la guerre et à en avoir plein le cul de la manie des masques et du « paraitre » !

J’essaie aussi de vous faire marrer. Non pas que je sois particulièrement drôle mais parce qu’une journée sans rire est une journée de perdue et que la vie est trop courte et trop cool pour se prendre (trop) la tête.

Alors c’est clair que Forme Libre ne nous ramènera pas Dalida, ne sauvera pas l’Ukraine et ne règlera pas la faim dans le monde mais si, au quotidien, il vous permet de passer un bon moment ce magazine, si il vous donne envie de vous exprimer et de prendre la plume, si il vous fait découvrir des bons gens et leurs actions et réalisations, leurs engagements … au quotidien, pour Demain ; alors j’aurais réussi mon pari : celui de vous montrer que la vie est magique et jolie. Chaque seconde.

C’est pour ça ;

Pour vous que j’écris.

MERCI.