Septembre ou l’optimisme.

Je n’ai jamais été de ces enfants observés hier qui pleuraient sur le perron de l’école lors de la rentrée, agrippés aux jambes de leur mère, suspectant je ne sais quel abandon.

Tout au contraire, j’éprouvais une telle ivresse à retrouver les camarades, les copains, Audrey, les profs (sauf M. Duval, lui vraiment, il me faisait flipper avec ses tableaux DOC et sa loterie pour savoir qui irait au tableau, il était fou, je vous jure … bref j’arrête), à découvrir de nouvelles matières, lire de nouveaux livres, apprendre … que bien souvent je sautai de la voiture familiale en criant « à ce soir ! » sans me retourner.

Hier, devant ces enfants sanglotants qui occupaient tous les adultes disponibles et devenaient l’objet de tous les soins, je me demandais : peut-être étais-je dépourvu de cœur ? Ou d’à propos …

« T’es née à 9h du matin, l’heure du café et de la curiosité  » Réponse de ma mère à mon message. Me voilà rassurée.

Clairement je n’ai jamais été attachée aux jupons de ma mère ou à la ceinture de mon père. D’une ma mère ne portait pas de jupe et la ceinture de mon père … je ne l’ai jamais vraiment appréciée mais pour des raisons qui n’ont rien à voir … quoi que … mais surtout, de deux, j’ai toujours aimé courir vers l’inconnu, la connaissance.

A la fin de mes études, j’ai craint de ne plus connaître de « rentrée », de ne plus ressentir ce sentiment d’excitation face à la nouveauté : un nouveau monde, une nouvelle aventure, un nouvel âge.

Mais finalement qu’est ce qu’une rentrée ?

La rentrée n’est ni la fin des vacances, ni la reprise du travail, c’est surtout… une promesse… un rendez-vous… des retrouvailles… un désir qui va obtenir satisfaction… un projet qui donne envie d’exister… un mariage avec l’inconnu.

Alors pour moi, il n’y a que les historiens et les comptables qui comptent les années à partir de janvier… Dans mon cœur à moi, il y a chaque année une subite accélération aux perspectives neuves qui s’annoncent. Je veux croire toujours que les deux mois de l’été, comme l’incubation d’une larve, nous offrent une hallucinante poussée de croissance qui nous rend « plus grands » en septembre.

Certes, les rentrées ne sont pas dépourvues d’illusions, telles ces horribles et intenables bonnes résolutions que nous prenons allongés sur les plages, chimères de régime, de sport, de leçon de danse ou de cours d’apprentissage de l’arabe (Emilie je crois en toi !)

En quelque jours, ces vœux pieux, ou plutôt ces vœux formulés dans un pieu, s’évanouiront pour laisser place à l’essentiel :

Les rencontres, les nouveautés, les projets repris avec une énergie reconstituée, les promesses que l’on tient parce qu’on y tient.

Cette année n’échappe pas à la règle. Tout autour de moi, les têtes bouillonnent et les cœurs sont en émois. Ce mois de septembre va vibrer et nous faire carburer… au café ! Il est le mois de toutes les respirations pour les uns, des réalisations et des concrétisations pour les autres.

De mon côté, dans mon calendrier singulier où les mois reçoivent le nom d’une vertu philosophique car les qualités de l’âme aussi ont leur période, leur histoire, leur météorologie, leur almanach,
j’ai décidé que septembre s’appellerait « L’OPTIMISME ».

J’ai fait le choix de faire confiance, de dire oui, de plonger, de voler, d’y croire !
De courir hors de la voiture comme la petite Manou que j’étais qui avait cette certitude au cœur que la vie serait belle … et bordel ce que c’est vrai !

Je vous souhaite de réaliser vos rêves, vos projets, de partager les cafés qu’on vous a promis, de remplir vos agendas de réunions, de rendez-vous qui vous épanouiront …

D’ailleurs cette élucubration me fait penser que je n’ai pas (encore) acheté mon agenda de la rentrée … l’acte manqué … mais ça n’est pas grave parce que cette fois, je le sens, je le sais, ça va swinguer !

Septembre ou l’optimisme

l’optimisme n’est pas une naïveté mais un choix de chaque matinée.

PS : septembre est le mois de naissance de Forme Libre. J’aime à croire que ça n’est pas un hasard … et mon cadeau à ce média qui m’a tant apportée en un an va être de travailler dur à son épanouissement. Cette fois c’est décidé, la plume va s’envoler. A ce propos, si vous avez des envies et des idées, n’hésitez pas à me les partager.

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Mel Lenormand

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