Détendons-nous le Freud

Détendons-nous le Freud

On est d’accord, il est des discussions pénibles.
Celles sur le covid, le masque et les vaccins. Celles sur la météo et celles sur les comportements humains.
Non celles-là en vrai je les adore. C’est mon métier et ma passion, ma bataille … pour pas qu’elle s’en aille (je parle de ta femme. LOL).

Mais alors, ce que cela peut m’agacer d’entendre à tout va de la psychologie de comptoir qui tend à tourner les comportements et attitudes d’abruti/es en maladies chroniques.

Alors, ok. Je veux bien qu’on ne puisse plus entrer dans une librairie sans se prendre un livre de Bourbeau en proue de rayon ni même prendre un thé sans avaler un mantra tibétain de bon ton ; je veux bien aussi qu’on soit tous devenus un peu psy (chologue ou chopathe c’est selon) depuis un an mais allons allons faudrait voir à ne pas confondre connerie et pathologie ou astrologie.

Toutes les femmes ne sont pas hystériques et tous les hommes ne sont pas pervers narcissiques (en revanche ils semblent avoir tous un problème de bipolarité naissante – ça vaaaa je déconne !). Et ce n’est pas parce qu’il ou elle est lion, balance ou gémeau que c’est NORMAL qu’il ou elle confonde séduction avec collection !

Si je suis une vraie romantique, je suis aussi – toujours d’après Lise Bourbeau – une rigide (j’ai pas dit frigide ! C’est pas DU TOUT le même concept) c’est à dire une blessée de l’injustice qui ne supporte pas de laisser des conneries dites sans y mettre un peu de vérité scientifique (cf. p. 167 à 197 de Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même. Lise Bourbeau aux éditions Pocket).

Donc, l’intello reprend le fil du récit avec quelques définitions ici, histoire de remettre l’église au milieu du village des bavardages :

– Pervers/e narcissique : On en parle de plus en plus et c’est tant mieux. Pourtant on a souvent tendance à qualifier de pervers narcissique le patron envahissant, l’ami un peu tyran, la mère autoritaire. Alors à toute fin utile on va dresser le portrait d’un vrai manipulateur / une vraie manipulatrice histoire de savoir les repérer. Si ça vous parle, un seul conseil : FUYEZ !
Le/la pervers/e narcissique est un séducteur, une séductrice hors-pair : Il/elle sait vous séduire, vous dire ce qui vous plaît et ce que vous voulez entendre. Dans une relation amoureuse, il est l’homme idéal, le prince charmant attentionné et vous comble… (ou la femme idéale – vous aurez compris que je ne fais pas de discrimination genrée : oui les femmes aussi peuvent être perverses) jusqu’à ce que le masque tombe. Pour faire simple c’est Vincent Cassel dans mon Roi. Il a un double visage, il vous séduit et il vous rend la vie infernale au point où vous en venez même à vous demander si vous n’êtes pas fou/folle, dépressif/ve ou paranoïaque. 

Evidemment, le pervers narcissique est violent, intimidant, humiliant. Un chic type en somme qui n’aura de cesse de vous rabaisser souvent avec finesse, de vous isoler aussi histoire de s’assurer que vous aurez continuellement besoin de lui ou d’elle. Le ou la pervers/e ment tout le temps, pour se faire valoir, être flatté/e, admiré/e, aimé/e car c’est cela qu’ils/elles cherchent avant tout. Ils/Elles s’attribuent parfois même les qualités et succès de leur « cible » tant la soif de reconnaissance est grande. En fait, le ou la pervers/e n’a pas d’empathie, il n’aime que lui, elle n’aime qu’elle. Il/elle ne ressent ni chaud ni froid en voyant sa victime souffrir et se détruire. Au contraire, il ou elle pourrait même en venir à ressentir une certaine jouissance à la voir dans la détresse car cela lui permet de se positionner aux yeux de tous comme le sauveur. Bref d’alimenter son égo, son autosatisfaction. En parlant de satisfaction, parlons des déviances sexuelles du pervers : le ou la perverse aime le sexe, souvent il est doué, à l’aise, sait s’y prendre, y met de l’entrain, de la vigueur mais parfois ce qu’il appelle « mettre du piment » correspond à une déviance, une forme de violence. 
D’ailleurs la violence est omniprésente dans son comportement. Sous forme active ou passive. Dans sa tendance à vouloir tout contrôler, tout posséder (le pervers/e est un maniaque de l’argent), dans sa paranoïa, son obsession à être aimé, sa façon de dire pardon (Non, il ne demande pas réellement pardon. C’est encore un outil de manipulation), sa façon de vous empêcher de le quitter… C’est une pathologie. Une maladie. Face à cela vous n’avez qu’une option : PARTIR.
Et là, trêve de vanne et de blague : je ne plaisante pas. C’est grave et ça fait souffrir. Si un jour vous y êtes confrontés parlez, faites-vous aider, accompagner. Appelez-moi, je suis là pour ça.

– Hystérie : Le voilà le bon vieux Freud. Celui-là même qui a établi l’origine sexuelle des conflits et les rôles de la résolution défectueuse du complexe d’Œdipe dans nos relations. Un truc bien perché, souvent dépassé, mais encore bien présent dans la psychiatrie française classique qui revient à dire que tout est de la faute de vos parents (ça va les freudiens j’écrème le sujet ici). Donc, l’hystérie. L’hystérie est une névrose très fréquente aussi bien chez l’homme que chez la femme (et oui !), caractérisée par une demande affective très importante, une vie imaginaire riche, des sentiments exprimés de manière exagérée, et des signes somatiques fréquents comme des attaques de panique ou des troubles obsessionnels compulsifs (autrement dit les TOC). L’hystérie est une maladie à manifestations variées. Les conflits psychiques inconscients s’expriment symboliquement en des symptômes corporels et/ou psychiques, paroxystiques ou durables. Dans la névrose hystérique, l’angoisse refusée est détournée, à l’insu du sujet, sur la voie somatique. Elle se matérialise, s’exprime dans des troubles fonctionnels qui peuvent à la longue devenir organiques. Attention, l’hystérie n’est pas de la simulation. Le simulateur veut tromper alors que l’hystérique se trompe lui-même en même temps qu’il trompe l’entourage. L’hystérique est une victime et fait des dégâts autour mais avant tout il ou elle est malade. Et NON, une bonne fois pour toute, si ta femme a jeté ton portable par la fenêtre ce n’est pas parce qu’elle est hystérique, c’est parce qu’elle a grillé que t’avais actualisé ton profil sur Tinder ! Gros malin. 

– Bipolaire : Il y a ceux qui changent d’avis comme de chemise, les balances, les gémeaux, les indécis, celles et ceux qui par leur inconstance jouent de votre patience. Et puis, il y a les bipolaires. Ils sont entre 1 et 2,5% de la population, femmes et hommes à part égale, soit entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France (source : Fondation Fondamentale dédiée aux maladies mentales). Vous me direz que ça fait beaucoup et qu’il est fort possible que vous en croisiez au cours d’une vie. Vrai. Mais là encore, ici, il s’agit d’une maladie et pas juste l’expression d’une posture de mec torturé qui ne sait pas vraiment où il veut aller. Le trouble bipolaire est une maladie psychique chronique responsable de dérèglements de l’humeur. C’est une maladie au long cours qui peut prendre diverses formes. Dans la plus typique, elle alterne des périodes d’exaltation de l’humeur (épisode maniaque) et de fléchissement de l’humeur (épisode dépressif). Ils apparaissent majoritairement entre 15 et 25 ans et persistent toute la vie. La bonne nouvelle est que ça se soigne … pour autant qu’on l’accepte.

Je pourrais continuer avec la définition de la schizophrénie, de la paranoïa toussa toussa mais … point trop n’en faut et puis … TOUT ça pour dire que …

SIMPLICITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE PAR SOI MÊME.

Tout n’est pas toujours obligé d’être compliqué et il n’est pas nécessaire de toujours tout analyser (à toi l’Ami qui te dit que j’ai belle gueule à écrire ceci, sache que je ne me suis jamais considérée comme un exemple. CHUT.)

Parfois les choses sont ce qu’elles semblent être. Exemple : Il ou elle se comporte « comme si » il ou elle s’en foutait : il ou elle s’en fout. Cassez-vous. Vous méritez de l’attention et de la considération. Vous ne méritez pas d’être le ou la numéro 2 ou d’être gardé/e sous le coude. Ne perdez pas votre temps à vous obstiner à trouver une explication ou alors choisissez le chemin de la communication, prenez votre courage à deux mains et poser la question. Directement. FAITES SIMPLE, vous gagnerez du temps et accessoirement des neurones.

Je suis un peu directive là, non ? Ca n’est pas dans nos habitudes chez Forme Libre … Du coup ça mérite une explication : 

Le cerveau est ainsi fait qu’il ne supporte pas le vide, il a besoin de comprendre. Alors il va tourner en boucle jusqu’à être éclairé, jusqu’à trouver la justification… mais souvent il s’agit de celle qui lui sied lorsqu’il papote avec lui-même. Un truc d’égo. Une histoire de projection et de papier calque : on ne peut analyser que sur base de ce que l’on connait. Et … l’Autre n’est pas un autre soi. Mais bien un autre, une autre machinerie de psychologie, de comportements et de postures qui réclame une autre lecture que la vôtre. Et ici je ne parle pas de celle de vos ami/es mais de la sienne, à l’Autre (vous suivez ?). Même si ça fait mal à la fierté que de devoir parler, vider son sac pour avancer. A deux (sans la popote des potes qui papotent. Souvent trop.)

« Les conseilleurs ne sont pas les payeurs »

Vérité populaire.

A ce sujet, si ça peut vous aider, je me dis toujours que dans la vie on a toujours un peu de ventre et d’égo à perdre. Du coup, perso, je fais des abdos (LOL. CHUT l’Ami on a dit.)

Les choses qui valent le coup prennent du temps, des histoires, des chapitres, des livres. Elles demandent de l’engagement.

Alors, Détendons-nous le Freud et optons pour la simplicité : Il vaut toujours mieux communiquer plutôt que d’analyser.

Tomber amoureux c’est tomber. C’est se casser la gueule, prendre les pieds dans le tapis, glisser, être envoyer dans les cordes, rougir, trembler, frémir, vaciller, c’est sortir du bois, de ses gonds parfois, c’est être hors de soi, du temps, de tout, des gens et n’écouter que cette petite voix en nous qui nous dit d’essayer.

Entre faire simple et faire compliqué, il n’y a alors qu’un pas. Un petit pas. Lorsque l’on est face à une montagne, on peut décider de l’observer, grande, majestueuse, flippante, impressionnante, impossible à escalader ou bien on peut décider de faire un pas vers elle, puis un autre et encore un, petit à petit. Au loin la montagne à l’air d’une montagne. Au fil du voyage, elle ne cesse de changer d’aspect. On ne la reconnait plus, c’est tout une fantasmagorie qui la remplace. Elle se dessine. Apparait. Les choses se précisent. A la fin du voyage c’est toujours la montagne mais rien à voir avec ce que l’on s’était imaginé au début.

 J’aimerais vous dire qu’une histoire d’amour commence toujours par deux regards qui se croisent, un coucher de soleil, des choses simples et naturelles, des balades en scooter et des cœurs qui font bloom. J’aimerais. Vraiment. Mais ce que j’observe c’est qu’il n’y a pas de règle, qu’une histoire ne fait pas l’autre : que certaines partent comme en 40, d’autres comme des diesels ou nécessitent quelques réglages en phase d’amorçage. De ce que j’entends dans mon métier, une histoire ça s’encanaille, ça se travaille à coup de chamaille et ça se construit petit à petit au fil de la vie. Chaque jour je rencontre des gens qui, pour continuer à s’aimer, décident de se réinventer et, je n’aurais jamais pensé écrire sérieusement ça mais pour vous en décrire la matière, je n’ai pas mieux qu’un texte de Jenifer qui me vient en air « Donne-moi le temps ». Soundtrack : « Tant de gens se cherchent, se désirent, se suivent et se perdent, donnons-nous la peine de se découvrir, se connaître… » Sinon j’en ai une de Sagan aussi, mais c’était plus pompeux et moins marrant.

Oui, parce que, pour le coup, les relations c’est mon métier et les histoires ma passion. J’aime ça. Autant que la mer et comme le disait Marguerite (Duras) S’il n’y avait ni la mer, ni l’amour, personne n’écrirait des livres.

Du coup, j’ai décidé de lier les deux en écrivant une chronique que je ne promets pas d’être toujours intelligente ou très chic… une expression libre sur les relations… des billets échangés sur la vie l’amour la famille et l’amitié que m’inspire mon métier. Je les relaierai ici, sur forme libre mais aussi et surtout sur le compte de l’Agence (Agence Echanges) parce que faudrait voir à pas tout mélanger … Quoi que … la forme est libre après tout. Et le trouple est à la mode. Il parait.

Mes ami/es m’appellent Carrie (pour Bradshaw) Pour le coup je suis pas toujours à l’aise avec la ref mais… ils m’ont lancé le challenge de cette chronique. Sûrement parce qu’ils en ont marre de m’entendre et qu’ils préfèrent avoir le choix de me lire. Ou pas. Show must go on du coup. On va essayer de détricoter les relations ; un peu. Histoire de se marrer ; beaucoup. Histoire d’en parler sans (trop) analyser.

Autrement dit & pour conclure cet article : Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais !

Vous l’aurez compris, c’était la première chronique 😉

Sylvie ou L’innée libre écoute

Sylvie ou L’innée libre écoute

Ce bon vieux Gaston (Rébuffat) disait :
« L’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé… »

Avec Sylvie Marchal, Ain’t no mountain high enough … qu’une bonne volonté, bien accompagnée ne puisse escalader. 

Car en effet, en parfaite guide de cordée, Sylvie nous aide à, non seulement bien nous équiper pour l’ascension, mais s’assure aussi que nous ne perdions jamais de vue nos motivations ; que nous gardions au cœur et en fer de lance nos valeurs pour que la vie ait du sens. 

Coach Sylvie rend la vie plus jolie et c’est tout sourire que nous vous présentons aujourd’hui la petite fée avec qui il est doux de marcher. 

Forme Libre

Sylvie, l’innée libre écoute

« Si tu étais un mot…Tu serais…

Ecoute.
C’est marrant que cela me sorte comme ça. Mais à tout niveau nous manquons d’échanges. Les discussions sont plus des rebonds successifs sur base de nos propres ressentis que des échanges réels tournés vers ce que dit l’autre. Il n’y a que rarement des discussions et bien trop souvent deux discussions en parallèle. Et je crois que beaucoup de problèmes aujourd’hui proviennent de là : ce manque d’écoute. A tous les niveaux. Le mal prend sa source dans le foyer, le couple, on interprète, on ressent, plus que l’on écoute, puis ensuite avec les enfants, la famille, les amis, les collègues et puis tchik tchik tchik tu remontes le prisme et on en arrive aux décisionnaires, qui ne prennent pas de décisions basées sur les échanges avec les gens, après de vraies consultations et discussions, mais sur base de leur interprétation de la situation. Je pense que cela nous porte automatiquement vers des schémas de renforcement de nos propres pensées et, ainsi, tout part dans les extrêmes et … tout part dans les conflits parce qu’on s’oppose en opposant nos idées plutôt que d’écouter.
J’écoutais une émission cette semaine, une femme disait qu’elle ne se retrouvait pas dans le féminisme tel qu’il s’exprime aujourd’hui dans une opposition systématique à la gente masculine, qu’elle trouvait cela excluant. Elle s’est faite lynchée ! Pour une tournure de phrase … mais personne n’a écouté ce qu’elle disait autour de cette phrase, ses arguments, son opinion. C’était criant. Certes, nous avons tous nos filtres d’interprétation mais en tendant l’oreille nous pouvons le compléter et surtout sortir de ce filtre pour comprendre l’autre. Je trouve ça tellement important de nos jours, tellement de conflits n’auraient plus lieu d’être. C’est tellement essentiel à mes yeux que j’en ai fait mon métier.

Citation de Milan Kundera « Le livre du rire et de l’oublie ».

« Si tu étais un pays …Tu serais…

La France
La France a une histoire, une culture, des paysages multiples et variés mais toujours de toute beauté. Chaque région est une promesse de dépaysement : il y a la Normandie et son petit côté cottage campagne chic, les découpes sauvages de la Bretagne et … le pays basque n’en parlons pas : cet océan musclé par les allers et venues des vagues et cet arrière pays vallonné avec le dessin des montagnes au loin.
Et puis Paris !
Même Paris me dépayse, tout porte à ouvrir grand les yeux ici : le grandiose de l’architecture, les lignes, les détails des façades … J’ai redécouvert Bordeaux aussi, qui semble si agréable à vivre. Marseille, je l’avais oubliée ! Mais le quartier du panier est empreint d’une authenticité tellement chouette … et le Mucem est une prouesse architecturale avec ses jeux d’ombre sur la terrasse… Lyon, Lille… chaque ville a son petit quelque chose. La France est une explosion de sensations. Donc sans hésiter la France. Et puis, je crois qu’en vieillissant tu ressens plus fort ce sentiment d’appartenance. C’est vrai qu’il y a 1000 et une merveilles à voir : la splendeur de la baie d’Along orange au coucher du soleil ou les beautés antiques de l’Italie. C’est vrai qu’une retraite dans la douceur des températures des Bahamas ou du Portugal est tentante mais je sais que, ailleurs, je me sentirais apatride.

« Si tu étais un animal … Tu serais…

Une Girafe … ou une chouette. Non une girafe ! C’est chouette une girafe !

Nous avons fait un safari et je trouve que la girafe est le plus joli animal. Elle peut manger tout en haut les feuilles de l’arbre, elle est élégante avec sa ligne élancée et sa démarche nonchalante. Toutefois, elle peut aussi courir très vite et sait correctement se défendre ! J’adore ses proportions qui peuvent laisser à penser qu’elle est fragile sur ses jambes toutes fines alors que dans le même temps elle a cette taille qui la place au dessus de tout.

Elle est étonnante la girafe et si chic avec le dessin de ses motifs.

J’aime ce mélange entre force, élégance et délicatesse. En plus, la girafe vit en groupe mais est bien seule aussi. C’est parfait une girafe, non ?

« Si tu étais une couleur… Tu serais…

J’adore le vert dans la nature. Si j’étais le vert je vivrais dans de beaux endroits, dans de belles campagnes comme en Normandie. Un vert campagne normande. Je serais aussi un petit coin de campagne dans la ville, comme ici, dans le jardin du palais royal, tu vois au pied des arbres il y a une auréole verte au milieu du beige sable et bien je serais ce petit coin-là. Ça me plait bien ça.
J’aime énormément la nature, j’ai été élevée à la campagne, à Orgeval. Certes, c’est une campagne proche de la ville mais une campagne tout de même. De celle qui te rende attentive à la nature.

 

J’ai longtemps pensé que j’étais une citadine. Enfant, adolescente, je ne rêvais que de Paris ! Pour moi c’était l’ouverture sur le monde, l’indépendance. Je me voyais étudiante en ville à passer mes soirées à refaire le monde avec des copains d’université. Et je l’ai fait. Et c’était génial ! Dans ma famille, il n’y avait pas d’intellectuels mais ce goût de liberté me vient de la sœur de ma mère : une femme autonome, libre et indépendante qui pour gagner tout ceci a ouvert son propre magasin. Elle était mon exemple et m’a transmis les valeurs du travail, de l’effort et le goût de l’indépendance. 

Dans ma tête à l’époque tout cela n’était possible qu’à Paris. J’avais une vision erronée de la Province. Pour moi Paris c’était le champ des possibles. Il faut dire, qu’à l’époque, ça l’était. Tout était plus simple qu’aujourd’hui : tu perdais un job, tu en retrouvais un aussitôt dit aussitôt fait. Ce n’était pas la même dynamique.Et puis en Province les choses ont changé aussi : la culture s’est décentralisée, cela a commencé avec les médiathèques et puis il y a eu de plus en plus de musées. Nous parlions du Mucem tout à l’heure ! Prends le Havre, c’est un exemple criant de cette transformation : cette ville industrielle, ce port, ces docks devenus le terrain de jeu de Auguste Perret. C’est absolument génial d’avoir utilisé les containers pour faire cet arche d’art contemporain.

Les villes changent mais c’est important de ne jamais oublier ce petit coin de verdure. La nature ressource. Rien que dans le mot c’est dit. C’est pour cela que j’adore randonner. C’est l’appel de la nature.

Photo : La Catène de containers de Vincent Ganivet
Le Havre – Quai de Southampton

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Ce qui me vient spontanément c’est la courgette. Elle est bien verte ! C’est jolie je trouve une courgette et c’est sain et ça se cuisine de plein de façon : en gratin, en purée, en soupe, en légumes sautés avec juste une petite pointe de sel. C’est doux comme goût donc ça va avec tout.

Lorsque Raphaële était petite les gens s’étonnaient qu’elle aime les légumes mais je faisais beaucoup de gratins et de flans et je lui disais « oh le bon gâteau de légumes » , c’était ludique et la formule rendait les légumes appétissants. En plus c’est plein de couleurs et si simple à faire. Tu prends une courgette, tu ajoutes deux ou trois petits trucs et hop tu as un gratin, enfin un gâteau !

« Si tu étais une plante… Tu serais…

Le jasmin je crois.
C’est difficile parce que j’aime beaucoup la nature, les fleurs, les plantes… faire un choix est délicat mais le jasmin a ce petit quelque chose d’universel qui me plait bien.

En fait, tout le monde aime le jasmin. Il évoque à chacun quelque chose, un souvenir, un truc d’enfance, les vacances mais c’est toujours quelque chose de doux et de plaisant. Comme le printemps ! D’ailleurs il y en a tout le printemps et ça pousse facilement.

« Ça sent bon le jasmin » est une phrase courante. Les gens hument le jasmin et ça crée une ambiance cocon bonheur.

« Si tu étais une oeuvre… Tu serais…

Un livre pour sur … Laisse moi réfléchir …
« Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin ; pour ne pas te donner un classique. Ce livre m’a beaucoup touchée : cette femme que la vie n’a pas épargnée qui va tout de même faire du bien autour d’elle*. Le thème de la résilience est un sujet qui me plait beaucoup parce que la résilience amène souvent une forme de générosité. C’est aussi ce que l’on retrouve dans  » Juste avant le bonheur  » de Agnes Ledig ** Il y a toujours de l’espoir. Il y a des gens bien partout pour autant qu’on ouvre les yeux et que l’on accepte les mains tendues. C’est tout simple et c’est souvent dans les choses simples que le bonheur et la gentillesse se trouvent.

* Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Le livre conte les évènements qui l’ont amenée là …

** Julie ne croit plus aux contes de fées. Depuis longtemps. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d’une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui sourire. Ému par leur situation, un homme les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. Tant de générosité après des années de galère : Julie reste méfiante, elle n’a pas l’habitude. Mais pour Lulu, pour voir la mer et faire des châteaux de sable, elle pourrait bien saisir cette main qui se tend …

Pour te donner un classique Bel ami de Maupassant … mais je suis aussi très fan de Douglas Kennedy. Son impopularité aux Etats-Unis m’a toujours surprise. Il faut dire qu’il n’épargne pas la société américaine … mais c’est toujours bien écrit, drôle, bien emmené. Je plonge toujours avec plaisir dans ses lectures. Je l’ai rencontré un jour … dans un train entre Paris et Londres. Bien sûr, je n’ai pas voulu le déranger mais je lui ai fait un sourire et ai dit bonjour. Un bonjour qui voulait simplement dire, je vous ai reconnu. Dans tous les sens du terme et puis nous en sommes venus à papoter. Il m’a dit adorer qu’on lui parle de ses livres, recevoir les impressions des lecteurs … Je crois qu’auteur, écrivain est un métier de solitude et qu’échanger leur fait du bien et les nourrit aussi.

« Si tu étais un objet… Tu serais…

Une bougie. Les bougies donnent une ambiance dans les maisons.
Elles diffusent une odeur… une bougie à la figue … « linge propre » … le parfum donne tout de suite une atmosphère à la pièce, j’adore.
Tu la vois, tu l’allumes, la flamme danse et se dandine et le parfum se répand comme un petit serpent !
Et avant d’aller se coucher, on souffle et … Bonne nuit !

 

« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…

Le salon.
C’est là que tout se passe : là où nous discutons, recevons et voyons les gens, là où nous nous reposons, relax, bouquinons. Le salon est l’espace de vie et d’expression de la famille, des amis, c’est la convivialité, l’échange … le lieu d’écoute aussi. De soi et des autres.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Michelle Obama. Elle est un tel modèle !

Un modèle d’intégration, de travail, d’intelligence. Un modèle de couple aussi … enfin dans ce que j’en perçois.

Elle vient des quartiers pauvres de Chicago mais ce qui est absolument fascinant chez elle c’est son aptitude à savoir ce qu’elle veut : Faire des études, Etre avocate, Devenir avocate associée puis … alors même qu’elle aurait pu s’arrêter là au sommet, avec cette super place qui lui rapportait pas mal d’argent et lui garantissait le confort, tout quitter pour prendre un job à la Mairie. Pour servir, être utile et transmettre. Cette détermination et cette volonté m’impressionnent. C’est une force incroyable et en même temps il y a aussi cet amour en elle. Elle est le premier soutien de son mari et, pour lui, elle a accepté une vie qui ne doit pas être si simple : Première Dame. Un rôle d’ombre mais en même temps dans la lumière. Elle a mis sa vie à elle entre parenthèse pendant 8 ans. Dans son livre elle dit bien qu’elle a essayé de conserver une vie simple, de laisser ses filles aller dormir chez les copains mais il y a des limites et elle a l’honnêteté de reconnaître que ça n’en n’était pas une. Mais elle a gardé les pieds sur terre. Comme un roc. D’ailleurs c’est l’image qu’elle donne. Elle a un charisme qui impose ! Ses discours sont des leçons de prise de parole en public : phrases simples, répétitions, intonation ferme et voix calme. Quel charisme ! Vraiment je suis admirative.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Michelle Obama

 

 

pour lui demander sa recette !

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Sylvie était une CITATION, elle serait…

« Mieux vaut écouter la forêt qui pousse
plutôt que l’arbre qui tombe »

Friedrich Hegel

* Sylvie Marchal : @sylvie_coach

* Site internet:

 

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Crédit Photo : 

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