Vitesse de croisière

Vitesse de croisière

Nils Tavernier m’a un jour dit que le doute était à l’origine de tout et de chaque chose qui se crée et qui existe, qu’il est constitutionnel. Pour ne rien vous cacher, dans notre grande névrose de gens débattant de toutes choses, nous avons longuement échangé sur le point de savoir s’il était constitutionnel ou constitutif. Je pose ça là pour le débat. Nous on a choisi constitutionnel mais je veux bien reprendre cette discussion avec n’importe laquelle ou lequel d’entre vous, les terrasses de café servent à cela après tout.

A cela et aussi à aborder nos propres doutes, à poser sur la table nos tergiversations intérieures, à allonger nos bas et hauts le cœurs.

C’est sûrement pour cette raison que j’aime autant le café, il permet de prendre le temps de papoter, de laisser aller nos amertumes sans porter nos costumes. C’est sûrement pour cette raison aussi que je ne bois pas de café avec n’importe qui … mais je digresse, là n’est pas la question, du moins de cet article ci. On y reviendra.

« – Franchement à trop parler ça tourne en rond, faut passer à l’action à un moment » l’Amie qui boit des cafés serrés.
« – Je suis plutôt lente, j’aime bien quand les choses prennent du temps, ça me remue moins, ça me laisse le temps de respirer, de reprendre ma respiration et de ne pas paniquer dans le doute » l’Amie qui boit du thé.

Il ne m’en fallait pas plus pour penser à Sagan « Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps. » Mais aussi à Ondine Saglio qui un jour m’a dit « Au Sénégal, on dit que N’dank N’dank l’oiseau fait son nid » – Philosophie de vie à la Hakuna Matata. Pourquoi pas ?

Toujours est-il que la question du rythme et de la vitesse était posée à ce café. Cela va sans dire que le cœur du débat était porté sur les questions de cœur. L’été, la saison des relations en fleurs.

Ma réponse de nana qui boit des cafés allongés noirs et sans sucre a été de dire :

« Les relations sont comme des blancs en neige : Lorsqu’on les bat à même constance et température, ils montent et forment une mousse que l’on peut incorporer à n’importe quelle recette, à sa guise et selon ses goûts. En revanche, si nous les battons chaud / froid et à un rythme différent, ça finit en flan. »

Fou rire et un « Tu nous fatigues avec tes métaphores » (Elles m’adorent …) plus tard on se sépare en se disant à plus tard, cette fois au comptoir, un verre de vin à la main.

Mais dans ma tête, le débat a continué … bien gainée sur mon paddle, je ramais à chercher la bonne cadence puis j’ai repensé à un article lu dans la meneuse des revues (ndrl : papier machine) qui traitait de tourniquet, de gyroscope et de la presque immuabilité du moment cinétique.

C’est ce qu’il y a de bien avec la lecture et les sciences c’est qu’elles nous permettent de réunir les choses qui a priori, si on n’y porte pas une attention particulière, n’ont rien à voir les unes avec les autres. Elles nous permettent de faire des liens et de trouver la bonne formule, tout du moins, la bonne formulation et parfois même d’y voir plus clair dans nos relations.

Retour maison. Bibliothèque et note à moi-même pour plus tard : Ranger ce foutu bazar pour trouver les choses plus vite. Page 28 du N°7 de papier machine : « un gyroscope se distingue par une propriété physique bien particulière : il a la capacité de conserver son axe de rotation dans une direction fixe – dans l’univers – à condition qu’aucune action ne vienne le perturber » Rapport au principe d’inertie – Première Loi de Newton ou au Stoïcisme – Première Loi de Zénon de Kition.

En effet, on comprend bien que s’il n’y a rien, ni aucune force, dans le vide infiniment vide de l’espace intergalactique, loin de toute masse, alors qu’est ce qui pourrait bien impacter la cadence du gyroscope ou du tourniquet ?
Dans notre vie de terriens pas toujours bien solides sur nos appuis, le vide n’existe pas : « Tout est Energie » . Nous nous faisons percuter ici et là constamment, nous sommes remués, secoués, perturbés. Plus girouettes que gyroscopes, c’est un fait.

Pour continuer sur les métaphores (comme mes amies adorent), prenons celle du vélo. Lorsque l’on est à bicyclette, seul sur un petit chemin qui sent bon la noisette, plus on va vite, plus on est stable et tout devient un jeu d’enfant. On peut lever les bras, les jambes, ne pas toucher le guidon sans mettre un genou au sol et garder la même direction. Mais dès lors que l’on se retrouve en ville (parole de provinciale qui a failli se faire découper 4 fois lors de son dernier passage cyclable à Paris) alors les choses se défilent. Coup de guidon, gauche, droite, klaxon, pied sur la pédale, deux mains sur le frein, on ne comprend plus rien… désorientés, désaxés.

Bien sûr, notre niveau d’absorption de tous ces éléments extérieurs et notre capacité de réaction dépend de notre personnalité et de ce tout ce que nous sommes à l’intérieur. Comme dirait la Grande Françoise (oui encore) :

« Il m’arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. Si l’on est un tant soit peu sensible, on est écorché partout et tout le temps. »

Si l’on est un tant soit peu – ou trop – observateur ou empathique façon Bob l’éponge, on se fait percuter par tous tout le temps et c’est là, à ce moment précis que la vitesse devient une variable scientifiquement non négligeable. Je vous fais l’impasse sur l’explication formulaire, pas besoin d’avoir fait math sup’ / math spé pour comprendre que plus on est lancé à grande vitesse, plus l’impact fait mal et puis j’ai fait un Bac L donc bon, CQFD.

Papier Machine n°7, p. 28:

« Plus la masse qui tourne est importante (plus l’objet est lourd, donc), plus la répartition de cette masse est loin de l’axe (plus l’objet est gros, en gros), plus la vitesse de rotation est grande, plus le gyroscope aura facilité à conserver la direction de son axe de rotation envers et contre tout ; bref plus il sera stable et fiable ! »

Ouf…

Peut-être est-ce mon optimisme ou ma naïveté qui me porte à lire entre les lignes de cette affirmation scientifique une règle qui permettrait de remettre les pendules à l’heure lorsqu’on est bousculés dans nos petits cœurs ; mais Toujours est-il que je ne peux m’empêcher ici de faire un lien avec les relations et de dire que plus une relation est forte, évidente, importante pour les protagonistes, moins elle risque la sortie de piste.

Mais je vous vois venir avec cette fameuse règle absolue de psychologie relationnelle de PMU « Si ça n’est pas simple, ça ne vaut pas le coup ! Quand c’est la bonne, il n’y pas ni hic ni question » Not True ! Non ! Arrêtez avec cette leçon, elle est con-sa-mère (l’emploi du masculin ici est volontaire)

Comme dirait mon amie qui fume des roulées avec son café :

« Une relation c’est du boulot ! Ce n’est jamais cool Raoul, en voiture Simone et Roule ma poule, ça réclame de l’attention, des ajustements, des remises à niveau, de l’huile de coude » (passion métaphore avec ce petit trésors)

Sur la route, il peut donc y avoir des embuches, des nids de poule, des virages et, certes, parfois des mirages. Dans tous les cas, toute relation, qu’elle que soit sa nature, demande du courage. Celui de l’honnêteté, de la sincérité et de l’engagement. Enfin je crois. C’est ce que je me dis, surtout quand ça vaut le coup. Mais pour reprendre le fil conducteur, quelle est la bonne vitesse à suivre ? La cadence à tenir au compteur ?

Instinctivement, j’avais répondu le matin avec ma métaphore des blancs en neige et du flan que c’est moins la cadence qui compte, que la constance. Si les choses qui valent le coup réclament du temps, la vitesse n’a, je crois, rien à voir là-dedans. Autrement dit, peu importe que l’on soit sprinteur ou marathonien, pourvu que le cardio se maintient car finalement c’est de la constance que nait la confiance. C’est la constance qui forme (forge?) l’endurance. C’est lorsque l’on a le sentiment de savoir sur quel pied danser que nous nous sentons prêts à nous dévoiler, nous découvrir et nous confier. Que nous ouvrons la porte. C’est en confiance que l’on cesse de s’interroger et se questionner pour communiquer et dialoguer…

C’est ainsi que les choses prennent, que la réserve laisse place à l’échange, que l’on cesse d’interpréter pour parler et que la relation grandit selon vos appétits, que dis-je ? Vos appétences !!! Vos préférences ! (gardons cohérence avec ce qui a été écrit là : https://forme-libre.com/appetence/)

Je n’ai pas la science infuse mais j’ai le sentiment que c’est à ce moment là que la fluidité se diffuse, que la recette entre deux ptites têtes bien faites trouve son équilibre parce que, finalement, Nils a raison, nous sommes tous faits de doutes et d’interrogations. Ils font notre constitution, nos humeurs et nos émotions et c’est ok parce que nous sommes humains. Nous portons tous nos bagages, nos peurs, sentiments … et, dès lors que l’on parle d’histoires qui touchent au cœur, nous sommes tous un peu dépourvus jusqu’à ce qu’on nous tende la main pour nous montrer le chemin et que l’on nous donne les bons ingrédients pour mieux se comprendre et réaliser la recette ensemble,

Histoire de mettre des pruneaux dans le flan et le transformer en phare breton…

… Histoire de trouver sa propre vitesse de croisière
et d’avancer dans la même direction. 

© Source photos: 

Mel Lenormand

– Instagram.

Jenny ou SailorMoon

Jenny ou SailorMoon

Il est des gens que l’on rencontre. Il en est d’autres que l’on reconnait.

Des gens avec lesquels nous connectons, naturellement, spontanément. Des gens qui entrent dans nos vies en un battement d’ailes de papillon et qui y laissent une bouffée de douceur qui touche en plein coeur.

Il est des gens comme Jenny.

De ceux qui par leurs énergies transforment le simple fait de prendre un café en un moment suspendu qui devient l’introduction en préambule d’une jolie histoire, d’une authentique relation. Ceci parce que Jenny est là. Juste là. Présente au temps présent. Authentique, sincère et bienveillante.

Jenny est une magicienne qui maitrise le pouvoir de l’instant présent … de l’instinct présent aussi.
Jenny est une héroïne. Une héroïne de la Vie.

Si nous la définissons ainsi, ce n’est pas pour faire dans le cliché de dire qu’elle a vaincu la maladie et trompé la mort aussi. Non non, Jenny est une héroïne de la vie parce qu’au quotidien elle est en vie. Connectée, Alignée, elle vit la vie comme elle doit être menée : en suivant son intuition, avec passion. Avec dévotion aussi parce que sans amour et douceur à quoi bon ?

Il n’est pas besoin d’être SailorMoon ou d’avoir marché sur la lune pour changer la vie, pour la rendre plus jolie. D’ailleurs, pour Jenny il n’y a pas de coucher de soleil, il n’y a que des levées de lune parce que le bonheur et la joie ne dépend que de la manière dont on perçoit. 

Lorsque Forme Libre est né c’était pour parler de ces héros et héroïnes du quotidien, pour partager leurs pensées, pour apporter un peu de douceur dans un monde de brutalité … Pour rappeler que la sensibilité est une force et que la vie est belle. Que malgré toutes les ombres ou les rayons … nous pouvons rayonner. 

Sharing is caring … Aujourd’hui nous vous proposons de partager & connecter avec une community manager qui a sous le sein droit, un coeur qui bat gros comme ça ! 

 

Forme Libre

Jenny ou sailormoon  

« Si tu étais une Ville…Tu serais…

Une ville ça ne me parle pas, en revanche si tu me parles d’une île, là de suite, je vibre et je te réponds Bali. J’ai une connexion à ce lieu sans que je ne puisse vraiment l’expliquer. Lorsque je suis là-bas, il se passe quelque chose à l’intérieur, en moi, quelque chose d’énergétique… C’est la raison pour laquelle mon compagnon et moi aimerions vivre un temps là-bas. Peut-être pas toute l’année mais si nous pouvions passer quelque mois par an sur cette terre d’énergies ce serait le rêve. Nous y pensions sérieusement ; le contexte actuel a retardé les choses mais le projet reste dans un coin de nos têtes. Alors un jour …

« Si tu étais un Pays …Tu serais…

J’ai une résonnance avec tous les pays bouddhistes, avec l’Asie du sud-est, la Thaïlande, la Birmanie. J’ai vécu un moment très fort en Birmanie où je suis partie en sac à dos seule il y a 4 ans. Un voyage incroyable … … incroyable.

Mais je suis partagée s’agissant d’un pays … tes questions nous ramènent à l’idée de faire des choix … l’histoire de la vie … pourtant je suis cancer et pas balance … Mais là j’ai du mal à choisir, c’est fou.

J’aurais envie de te redire Bali mais je ne peux en réalité faire ce choix car ce n’est pas un pays … Ce que j’aime à Bali c’est la spiritualité du lieu qui totalement liée à la philosophie hindouiste ; Or le reste de l’Indonésie n’est pas hindouïste… Donc donc donc …

Si j’étais un pays je serais une philosophie en fait, car j’ai du mal à définir cette notion de territoire. J’ai conscience que l’hindouisme et le bouddhisme sont définis comme étant des religions mais je les associe plus à des philosophies de vie. C’est ce que j’y mets moi après les avoir rencontrées, m’en être imprégnée lors de mes voyages et avoir également exploré le sujet au travers de mes lectures et de mes rencontres aussi.

Ces pensées sont toujours avec moi notamment au travers de ce médaillon qui ne quitte pas mon cou depuis que je l’ai acheté dans une grotte sacrée au milieu de nulle part en Thaïlande. Elles font partie de moi. Je m’y suis reconnue en fait. En rencontrant des gens, en échangeant, en discutant avec eux, j’ai compris leurs croyances, leur manière de vivre et aussi, leur façon de concevoir la mort. Et pourtant j’ai découvert cet univers spirituel bien avant d’être mise face à l’éventualité de la mort.

Cela remonte à 7 ans lorsque j’ai commencé à voyager. D’abord en Australie pendant un an puis de là en Asie du sud-est. En 2014, j’ai donc rencontré l’hindouisme à Bali puis le bouddhisme au Cambodge et en Thaïlande. Je suis retournée à Bali en 2018 avec mon compagnon. Juste avant d’apprendre la maladie. En réalité, elle était déjà là … j’avais déjà senti la grosseur, j’étais déjà malade mais ce n’était pas officiel, la nouvelle n’était pas encore tombée. Et pourtant ce voyage a été une révélation aussi pour moi tant d’un point de vue de la rencontre avec l’Autre, qu’avec moi-même, la vie, les choses, la nature, la mort …

C’est amusant cette discussion parce que dans le même temps que j’essaie de remonter le fil, je me rends compte que ces voyages sont toujours intervenus à des moments clef de ma vie : au début de ma relation avec mon conjoint, je suis partie en sac à dos en Birmanie ; puis Bali, juste avant la maladie … et si je poursuis … comme pour boucler la boucle je suis retournée en Indonésie une fois les traitements terminés. J’y ai rencontré un shaman que l’on m’avait conseillé. C’était ma façon à moi de clôturer le chapitre. J’avais besoin de retourner là-bas.

Le voyage est fondamental dans la construction de la femme que je suis aujourd’hui …bien que je doive reconnaitre que je suis très attirée par l’Asie du Sud-est … c’est là bas que je me sens à ma place, que je recharge. C’est là où ça vibre et donc j’ai l’impression que j’ai besoin d’y retourner et de me ressourcer là-bas. Régulièrement.

« Si tu étais un Mot… Tu serais…

Le premier qui m’est venu à l’esprit c’est bienveillance. Je dirais bienveillance donc … bienveillance ou douceur peut-être … Quoi que… Douceur correspond peut-être plus ce qu’on me renvoie, à ce que l’on dit de moi. C’est vrai que je le suis. Douce.
Mais bienveillance, j’aime bien bienveillance. Ce mot fait partie de mes piliers de vie. Si j’étais un mot, je voudrais être celui-ci.

« Si tu étais un objet… Tu serais…

Je dirais une pierre. Un cristal. Du quartz pour l’intuition.

Mais ma pierre à moi, c’est la pierre de lune. Je suis cancer, elle est la pierre de mon signe, ma pierre et effectivement je suis très sensible à tout ce qui se passe autour de la lune. Très lunaire. Je suis très attirée par elle, j’en deviendrais presque gaga. Elle me fascine. Son influence sur moi est quelque chose que j’ai découvert récemment.

« Si tu étais une une couleur… Tu serais…

Le bleu qui me renvoie à des éléments de la nature, que je trouve très doux. Il peut varier dans des teintes turquoises, claires, d’eau … je le trouve très doux et je l’aime beaucoup.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Je trouve cela très dur de se projeter sur quelqu’un d’autre. Il y a plein de personnes que j’admire mais c’est compliqué de se projeter en quelqu’un d’autre, se dire que nous pourrions être cette personne. J’ai du mal avec ce coté « incarné ».

Toutefois, par rapport à la personnalité, il est une femme qui a été déterminante dans le déclic de mon changement de vie professionnelle et qui m’a guidée sur le chemin de la spiritualité, en tout cas dans l’approche nouvelle que j’en ai aujourd’hui. Elle incarne une philosophie de vie qui me parle énormément. Elle n’est pas forcément quelqu’un de connue, c’est une personne que j’ai découverte pendant ma maladie sur les réseaux sociaux. 

Elle s’appelle Chloé Bloom. Je me suis beaucoup nourrie de ces podcasts quand j’étais malade. Elle m’a appris notamment ce qui tourne autour de la visualisation. 

Pour te donner un exemple, lorsque j’allais prendre ma dose de chimio plutôt que de voir le produit qui entrait dans mon corps comme ce qui allait me détruire, parce que la chimio est douloureuse, pénible, fait mal et détruit ; je ne visualisais que le liquide comme celui qui allait me soigner.

J’ai beaucoup évolué et appris grâce à elle et j’aime beaucoup ce qu’elle représente. Elle a ce coté très spirituel qu’elle ne feint pas, qui est sincère mais elle mène également son business d’une main de maitre avec indépendance et liberté. C’est quelque chose que j’admire beaucoup. Elle est la preuve que la spiritualité n’est pas quelque chose qui exclut socialement.

« Si tu étais une fleur, un végétal, tu serais…

La pivoine.

C’est sublime comme fleur. J’ai une passion pour cette fleur. Je la trouve extraordinaire.

Elle a plusieurs vies. Du bouton au moment où elle s’ouvre complètement. Elle n’est plus du tout la même. Elle change et devient différente. Moins en boule, plus voluptueuse, tout en ouverture. Elle s’épanouit et fait ressortir sa pleine beauté. Ces différentes étapes me touchent, m’émeuvent. Elle est plus belle de jour en jour. Je trouve ca joli comme image.

« Si tu étais un animal… Tu serais…

Le chat. J’aime sa liberté, son indépendance. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’en ai pas. J’ai du mal avec la conception d’un chat en appartement, j’en ai tellement vus dans le jardin au cours de mon enfance que l’idée d’enfermer un chat me fait mal … et puis comme nous bougeons beaucoup, il est difficile d’avoir un animal et de s’en occuper comme il le mériterait. Un chat c’est doux tout de même.

L’indépendance n’enlève rien à la douceur, au besoin de douceur.

Je suis fascinée par les chats, par la maitrise parfaite qu’ils ont de bouger, de se mouvoir, d’aller et de revenir, d’être doux et libres … je les adore.

« Si tu étais une partie du corps humain… Tu serais…

Les yeux, tout passe par là.

Je ne vais pas sortir le cliché que les yeux sont le miroir de l’âme mais c’est ce qu’il y a de plus parlant chez nous.

Le regard, les yeux expriment, trahissent, avouent, disent.

Chez les femmes comme chez les hommes.

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Je serais du thé.
Un thé roïboos parce que j’adore son parfum, sa couleur très chaude, rouge orangé. Il a de nombreuses vertus, il fait du bien. Et rien qu’en le buvant, je voyage.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

J’aimerai repasser 24h avec mon papa que j’ai perdu il y a un peu plus de trois ans. Même s’il est toujours avec moi, repasser une journée avec lui serait un cadeau ! Je lui montrerais et lui dirais tout ce que j’ai accompli depuis qu’il est parti, même s’il le sait déjà.

Si je suis la lune, lui est le soleil. C’est pour ça qu’il est là tous les jours. Il m’a aidée. Il m’a donné beaucoup de force. C’est sur, clairement. Lorsque je suis tombée malade, j’avais tellement cette conviction que je guérirai, cette confiance, c’est comme si on m’avait dit « T’inquiète, ca va aller » alors que, naturellement, je suis quelqu’un qui doute beaucoup dans la vie. Là, alors même que l’on me disait « tu as une maladie mortelle » ; il n’y a eu aucun doute en moi.

D’ailleurs ma mère a eu ce même sentiment au corps et au cœur. Lorsqu’elle a appris ma maladie, elle était dévastée, c’était horrible pour elle. Une nuit elle s’est réveillée avec une sensation étrange d’avoir été enveloppée d’un drap rose et d’avoir entendu « ne t’inquiète pas, tout va bien se passer« . Ma mère n’est pas ce que l’on peut qualifier de personne perchée, pas du tout même … En tout cas après cela elle s’est rendormie paisiblement et puis …

Tout s’est bien passé.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Jenny était unE CITATION, elle serait…

« On ne voit bien qu’avec le coeur. »

Antoine de Saint Exupéry

* Jenny Baricault : @sun_rise_digital

Crédit Photos :

@ Jenny Baricault

© Mel Lenormand 

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© Chloë Bloom

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