La fête n’est pas finie !

La fête n’est pas finie !

« Le beau temps reviendra … c’est une frustration de ne plus pouvoir exercer notre passion … mais avec un peu d’imagination et de créativité on survit et Vive la vie ! »

Matthieu & Pauline

Ensemble c’est tout.

Cette semaine, au travers du portrait de Pauline Okasmaa et de Matthieu Turin, les deux entrepreneurs au grand cœur derrière le traiteur évènementiel Matthieu & Pauline, nous avons parlé partage et nous sommes un peu remémorés ce que pouvait être une grande tablée !

Nous nous sommes souvenus des soirées faites de grandes discussions autour d’un saucisson et d’une planche de fromages. Ces soirées à refaire le monde et imaginer celui de demain sous l’effet désinhibé que procure un bon vin.

Et, bordel ; ce que ça fait du bien !

Même si tout cela semble loin, d’un autre âge et pourrait presque nous pousser à ne pas être sages surtout à l’approche des fêtes de fin d’année où nous avons, d’ordinaire, tant plaisir à nous retrouver !

Mes copains sont restaurateurs, traiteurs, entrepreneurs des métiers de bouche. Nous formons une bande de joyeux lurons, bon-vivants de leur Etat adeptes des bonnes-choses et des bons-gens. Depuis quelques années, ils ont décidé de faire de leur sens de l’accueil un métier et vous accueillent chez eux comme si vous étiez chez vous (D’ailleurs l’ainé de ces zincs amicaux s’appelle Chez Nous ; on ne peut pas faire plus explicite , la messe est dite !)
Depuis de nombreux mois, le rideau est tombé sur Terra, Coup d’Œil, Jouvence, Le petit célestin et tous les autres. A juste titre (ou pas … que chacun en pense ce qu’il en voudra) il faut éviter les lieux publics, les rassemblements, préférer l’entre-nous loin de tous. L’habituel « Ensemble c’est tout » naturel pour tout bon français (peu importe d’où) à laisser place à un ensemble-mais-à-distance, puis à un bal masqué, toujours sans danse, et à une règle de six …

Le supplice.

Surtout pour eux. Avant tout pour eux.
Si au cours des différents confinements et couvre-feux, nous avons pu nous redécouvrir des passions, nous adonner à la cuisine, la peinture, la lecture, le sudoku et rattraper tout notre retard sur Netflix en même temps que nous avons bossé deux fois plus (coucou le télétravail) et sommes devenus des instit’ à domicile pour enfants pas dociles ; eux … ces gentlemen du bien et du bon vivre ont été privés de ce qui les anime le plus :

Recevoir !

Dur pour un artiste de la réception de rester en home-office,
Dur pour un créateur culinaire de ne pouvoir montrer son savoir-faire.

La galère.

 

A défaut de pouvoir servir des coups de blanc, ils se font des cheveux blancs. « Peu importe ce qu’il en coûte » a dit le gouvernement … et pourtant … les aides tombent au goutte à goutte … à peu près autant que les évènements, plaçant tout un secteur en rade, à l’arrêt, dans l’impossibilité de travailler.

Alors oui, il y a le click & collect qui maintient à peu près à flot certains établissements ; mais tel n’est pas le cas des secteurs de la fête et des évènements dont nous ne parlons pas assez à mon goût.

Pour eux, sans autorisation de nous rassembler, impossible de faire autrement … pour les discothèques c’est (Kamel) Oualou et pour l’évènementiel … le plomb dans l’aile.
Et ce n’est pas tout … car … dès lors que le rideau est baissé, l’ensemble des petites mains en coulisse est impacté.

Au même titre que les acteurs de la culture vont bientôt se trouver privés de confiture, les producteurs de produits du terroir broient du noir.

Sans possibilité d’écouler les stocks de produits, la production se ralentit … et pourtant le rythme des saisons continue et laisse bien dépourvus ceux que l’on appelle les « petits » pécheurs, ostréiculteurs, vignerons entre autres agriculteurs.

Et oui, on ne peut plus partager un bol de cacahuètes (en même temps c’était déjà pas gégéne coté hygiène avant) et les amuse-bouches c’est quand même beaucoup de minutie et moins marrant quand on a l’obligation de diner assis, du coup on fait moins dans le caviar et plus dans le picard à la maison et dans le un bol de soupe et au lit !

ça suffit !

La fête n’est pas finie !

Lors du premier confinement, j’avais écrit qu’il fallait manger raisonnablement histoire de pouvoir revenir comme des champions au marathon de la bouffe une fois que les rades ne seraient plus en rade. Mais ça c’était avant ! Avant que ne s’essoufflent mes espoirs de voir les restos relever le rideau.

Du coup, désormais, que ce soit en pyjama ou pas, fini le thé vert et place aux levers de verre !

Hors de question de voir mon palais perdre en exigence et compétences alors place à la sélection gourmet à la maison.

Je vous vois d’ici vous dire que chez Forme Libre nous avons fini par décompenser et que nous faisons des billets en Ode à l’alcoolisme. Rassurez-vous, là n’est pas le propos, il s’agit surtout d’optimisme.

D’optimisme et d’hommage aussi. Car si on y regarde de plus près, en toute honnêteté, il y a de quoi porter un toast à tous ces hôtes professionnels du partage.

Depuis des mois, bien que notre art de vivre ait été placé aux archives, pour les As de la fête, hors de question de se mettre martel en tête ! Hors de question de se lamenter, il vaut mieux se réinventer.

Et cela fait désormais des semaines et des mois que je les vois continuer … avancer … trouver des solutions pour que toujours dure la passion.

La fête est finie,
vive la fête !

Prenez Matthieu & Pauline par exemple, ils ont mis en place tout un tas de mesures sanitaires de sorte à pouvoir satisfaire à leurs obligations en même temps que de contenter les gloutons.

Ils expliquent tout dans le podcast  » Les voix d’avenir  » ci-dessous qui, en plus que d’être intéressant, permet de voir de l’avant.

Comme Pauline Okasmaa le dit :

« Il y a toujours des solutions, le soleil reviendra, cela ne sert à rien de se plaindre … cela ne mène nulle part. Il faut faire preuve de résilience, nous sommes en bonne santé, c’est une chance. Pour le reste, faisons tous notre part et soyons créatifs !« 

Il y a de quoi être admiratifs …


De ce positivisme envers et contre tout et de ce courage qui semble pouvoir venir à bout de tout !

De cette vivacité …

Un mot qui m’amène à vous parler d’un autre duo : celui de VIF , rencontré au hasard la veille du re-confinement, qui a – à peine plus d’un an – déjà dû se repenser, se redessiner, s’agencer pour faire moins dans l’agence de vin pour professionnels et plus dans le conseil aux gens en matière de bouteilles. Il faut dire que ces deux-là, Hélène et Thomas, en ont (de la bouteille) et de l’herbe sous le pied … on en reparlera sûrement plus tard mais, en attendant, nous ne pouvons que vous conseiller de vous faire plaisir (ou d’offrir) leur coffret sélection car il y a toujours une bonne occasion pour déboucher et déguster une bonne cuvée.

A la tienne Michel !

Et d’ailleurs si un coffret vous semble trop et que point trop n’en faut en matière de picole (je suis obligée légalement d’écrire un truc comme ça sur un média ; c’est la Loi !) vous pouvez toujours faire appel à Michel, enfin à la Cave à Michel de Maxime Tischenko qui saura vous conseiller pour vous régaler le soir du réveillon, à Noël ou pour la Saint Sylvestre puisqu’on parle de prénoms.

* 36 Rue Sainte-Marthe, Paris, 75010.

Je vous avais prévenus, désormais c’est petites sélections aux petits oignons à la maison.

A ce propos, ce billet est aussi une invitation : Vous êtes les bienvenus chez moi quand il vous plaira !

Parce que Ensemble c’est tout, c’est le BA-BA (celui du Domaine de Brousse découvert au travers des vifs conseils de Thomas) et que grâce au Tagine de Marie-Jo* à emporter je peux vous recevoir à ma table avec générosité !

Et puis si vous n’aimez pas le couscous y’a Jaïs aussi et j’ai toujours la possibilité d’appeler Matthieu & Pauline à la rescousse … Et pour ceux qui, comme moi sont des p’tits mousses, Manu a eu la bonne idée d’ouvrir sa guinguette à coquilles et fruits de mer à 200 mètres de chez moi  ! Passion Poisson … et Barrak’ à huitres à la barraque ! (Rue des trois frère 75018 Paris).

Si vous avez des bons plans à partager pour les fêtes de fin d’année ou après, n’hésitez pas à le faire en commentaire. Nous sommes tous de grands gourmands et puis, je suis convaincue que nous sortirons tous de cela en nous serrant les coudes et en continuant à lever le coude à la moindre occasion car il faut continuer à tout fêter et célébrer … malgré tout.

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année. Gourmandes et Joyeuses.

Prenez soin de vous et de vos proches et n’oubliez pas d’avoir du nez en allant montrer le bout de votre nez chez PCR & co avant d’aller offrir et chercher vos cadeaux !

© Source photos: 

– Mélanie Lenormand

– Matthieu & Pauline 

– Les paniers de la petite Laura

– Le Tagine 

– La cave à Michel

– Pinterest

 

De la tendresse Bordel

De la tendresse Bordel

 » Nous ne nous développons pas avec le lait maternel (ou le lait tout court) mais avec l’échange et l’interaction sociale. « 

Nils Tavernier

Les recherches de René Spitz, dans les années 1940, ont été les premières à montrer de façon systémique que les interactions sociales avec les autres humains sont essentielles au développement d’un enfant.

Bien sûr, la façon la plus claire de mettre en évidence l’importance de certaines stimulations sensorielles ou sociales pour le développement normal d’un enfant serait de le priver de ces stimulations et d’observer les carences qui surgissent.

Bien entendu, il est totalement impensable de procéder de la sorte ; cela reviendrait à sacrifier des cobayes sur l’autel de « l’hospitalisme« .

La science ok mais pas touche à l’enfance !

Toutefois, dans certaines situations de vie, que certains qualifieraient d’accidentelles, des privations surviennent.

C’est le cas des enfants abandonnés à eux-mêmes dans la nature ou encore des « enfants placards » tels qu’on les appelle avec, il faut le reconnaitre, beaucoup de poésie…

Afin de démontrer à quel point le fait de  » Donner le biberon et Changer les couches  » était, certes nécessaire à la survie du nourrisson, mais insuffisant au développement de l’enfant, Spitz a suivi au cours de plusieurs années deux groupes de nouveau-nés. Le premier d’un orphelinat où 26 bébés étaient plus ou moins coupés du monde dans leur berceau et où une seule infirmière devait s’occuper de 7 enfants ; et le second, placé également dans un orphelinat mais situé dans une prison où les mères, bien que prisonnières, pouvaient prodiguer chaque jour à leur enfant soins et affection et où les enfants pouvaient observer leurs petits camarades de chambrée et le personnel durant la journée.

Sans rentrer dans le détail des résultats de l’étude (pour ceux qui voudraient approfondir la question passionnante des effets du toucher sur notre psyché, le site de l’Université McGill devrait vous nourrir bien mieux qu’un sachet de frites surgelées McCain – pardon pour la vanne, j’avais pas mieux), on peut simplement dire que, si à l’âge de 4 mois les états de développement des « petits » étaient comparables, les choses se corsent ensuite : Dès la première année, les performances motrices et intellectuelles des enfants de l’orphelinat avaient pris un grand retard comparativement à celles des enfants de la prison. Ils se montraient moins curieux, moins enjoués et étaient également plus sujets aux infections. Lors de la 2ème et 3ème année, seuls 2 bambini (sur les 26) de l’orphelinat étaient capables de marcher et de bredouiller quelques mots, là où les enfants élevés par leur mère dans la prison avaient des comportements similaires à ceux observés chez des bambins élevés dans un foyer  » normal  » (pour autant que la normalité existe mais … autre question, autre thème).

Depuis cette étude pionnière, de nombreux autres travaux ont montré que tous les soins prodigués aux enfants ne peuvent compenser la privation sensorielle et sociale, ces enfants demeurent souvent muets et sont incapables d’apprendre à parler et à avoir des comportements sociaux harmonieux. Il semblerait même qu’ils tomberaient plus souvent malades … On appelle cela l’Hospitalisme en psychologie (un jour un mot ! Ne nous remerciez pas c’est cadeau ! ) ou de la dégradation de l’état d’un nourrisson lorsqu’il est placé en état de carence d’interaction.

Cet Hospitalisme a bien entendu des effets au long court, lorsque le syndrome de Peter Pan avalé, on devient un adulte affectueusement carencé. L’humanisme se transforme alors en manque d’hospitalité ce qui engendrerait également – par effet de répétitions et de renforcement – des impacts sur la santé.

En effet, une étude, menée par une équipe de chercheurs américains de l’Université Carnegie Mellon à Pittsburgh, a révélé que “ l’on est moins enrhumé, moins touché par la grippe et tous ces petits virus qui s’attrapent en hiver, lorsque l’on est touché, câliné ”.

La grippe ! Encore ?

Mais alors ?

Depuis des mois on joue au  » pas de bras, pas de corona  » sur un rythme de  » You can’t touch this  » pour ne pas se contaminer … On ne s’agrippe plus pour, mutuellement et à juste titre, nous protéger mais … avec quel effet secondaire à ce traitement du « pas touche à maman »?

Puisqu’on a le temps de creuser en étant confinés, notons que le neurologue américain Shekhar Raman a établi en 2017 qu’un câlin, une tape dans le dos et même une poignée de main amicale sont traités par le centre de récompense du système nerveux central Ce serait, selon lui,

 » la raison pour laquelle ils peuvent avoir un impact puissant sur la psyché humaine, nous faisant ressentir du bonheur et de la joie ”.

Tout cela serait du à l’ocytocine que permet de libérer un câlin.

Câlin

Ce mot aussi régressif qu’une madeleine … si inaccessible dans les temps modernes qui nous ont placés au régime augmentant considérablement notre consommation de chocolat. Faut bien compenser pour ne pas décompenser et supporter tout ça.

Chez Forme Libre ça nous a un peu mis la puce à l’oreille cette question … alors on a un peu cherché, lu, bouquiné, potassé le sujet et, on s’est rendu compte, qu’on n’était pas tout(e/s) seul(e/s) à ressentir un certain manque à ne plus pouvoir serrer fort, toucher, chatouiller, caresser, masser, saisir, effleurer, câliner ceux et celles qu’on aime d’Amor.

Emmanuelle Ringot en a même fait un article dans le Marie Claire d’octobre et on se retrouve tout pile dans ces lignes:

« Si le fait de ne plus devoir faire la bise à tout-va me convient très bien, celui de ne plus faire de câlins à ceux que j’aime et avec qui je ne partage pas mon toit, me manque. Beaucoup. Alors pour compenser, on se pince parfois les bras, fort. On s’effleure le dos. Mais évidemment, rien n’y fait. »

De la tendresse bordel !

Charlotte Jacquemot, chercheuse au CNRS au département d’études cognitives, explique qu’à ce jour, il est difficile de savoir quel sera l’impact des  » gestes barrières « , de la «  distanciation sociale  » ; en bref de ce  » vivre sans câlin  » ambiant et ce confinement d’autant que d’autres facteurs comme la peur de l’enfermement peuvent renforcer certains comportements.

Il n’en demeure pas moins que nous avons des envies de sucre totalement déraisonnables et que, même si nous tentons de les justifier par autant de  » petites douceurs  » que nous nous autorisons, il semblerait (d’après les nutritionnistes d’instagram) que nous mangions nos émotions et que nous devrions (toujours d’après les experts instagram) remplacer cette tendance par de la méditation avant de ne plus pouvoir rentrer dans nos pantalons.

OK. Mais chez Forme Libre notre métier c’est la médiation, et on constate bien que le niveau d’agressivité dans les foyers est en constante augmentation. Beaucoup semblent avoir cliqué et dévissé. On se traite de cons dans les supermarchés et on n’en viendrait même à se bousculer pour ne surtout pas se toucher !

Alors on n’ira pas jusqu’à dire qu’on glisse tous tout doucement vers une expression et une explosion de dépressions anaclitiques ( mot numéro 2 du jour … vachement dur à dire, on en convient, mais à placer lors du prochain diner à 6 ) parce que ce serait un peu exagéré et fort de café mais lorsqu’on a lu que  » c’est par extrapolation du symptôme de dépendance de l’enfant envers sa mère que la dépression anaclitique de l’adulte a été définie  » on a encore eu envie de creuser ( ils ont fermé les librairies, avant qu’on ait pu acheter le dernier Marc Levy … du coup faut bien s’occuper )

Et mine de rien on a trouvé pas mal de trucs intéressants qui nous ont permis de mieux comprendre le copain un peu border qui semble avoir lâché la rampe de la bonne humeur !

Wikipedia dit  » Plus largement, on retrouve des symptômes et des ramifications communes entre dépression anaclitique et états limites, notamment chez les personnes dites « borderline » qui développent un comportement oscillant entre dépression et agression lorsqu’elles n’ont pas l’impression de contrôler leur objet de dépendance (…) Chez les personnes borderline, on a pu observer plusieurs sensations intrinsèquement liées à l’état limite anaclitique : sensation de solitude, d’isolement ; sentiment de futilité ; exigences agressives, pressantes ;
manque d’espoir, relative apathie ; style de vie « automatique, mécanique », ou à l’inverse hyperactivité pour remplir le vide. « 

Voila.

Et tout ça à cause du manque d’interaction sociale et d’affection.

Nils avait donc raison  » Nous nous nourrissons des gens qui font écho en nous, de ces interactions  » Et c’est vrai que papoter avec lui d’humanité et des gens dont il a tiré le portrait nous a fait du bien.

Du coup chez Forme Libre on a décidé d’intensifier notre rythme d’écriture, histoire de vous raconter de belles histoires, d’échanger encore et encore , pour éviter de broyer du noir.

De la tendresse à votre adresse.

Mais si ca ne suffit pas à vous combler et que vous ressentez un besoin criant d’échanger … alors n’hésitez-pas à vous adresser à nous. C’est notre métier premier après tout que celui d’écouter.

Bisous & Câlinous.

© Source photos: 

– Instagram : @_rue.mel / @vertparadis_ / @milk_magazine / @morganesezalory / @mamzelleviviane / @leapofdanceacademy

– Pinterest 

Amour & Pastèque – La chambre des amis

Amour & Pastèque – La chambre des amis

 » j’aime le silence, les langues étrangères que je ne comprends pas
et l’ennui … Ces moments de flottements où il ne se passe rien
«   

Etrange idée que de parler de silence lorsque l’on parle d’expression libre et pourtant … Comme une déclaration murmurée en état de confinée , Suliane parle avec l’élégance du coeur ici de celles et ceux qui, de chez eux, lui sont proches dans la vie.

Profiter du temps présent et partager … même éloignés un instant … Profiter de cet éloignement pour apprécier ceux que l’on a près de soi, prendre un moment pour leur dire ou leur écrire à quel point ils comptent chaque jour qui soit …

La jolie idée
La douce idée que celle de parler d’Amour & d’Amitié. 

 

Suliane ;
Les portes de ta maison ont beau être fermées, tu ouvres ici les fenêtres sur une Ode à la joie ! 
Merci pour le partage tout en images … Tes amis inspirent et donnent le sourire … Nous avons envie de luncher chez Mélanie en portant les créations de Marie et en écumant les vestiges du travail de Nicolas. 

Tiens donc, cette expression libre me fait l’effet d’une chanson !

Et si on se donnait rendez-vous dans … ?

Bien sur, on ne peut plus se retrouver Place des Grands Hommes à refaire le monde sur table mais plutôt que d’étaler nos lettres au scrabble, si on prenait le temps de s’dire … et si et si … on prenait le temps de s’écrire…?

Chers Lecteurs, ceci est une invitation, à prendre la plume à votre tour … à dire M comme un emblème, à le semer … sur la planète, ici ou là, en public ou en privé, en commentaire ou sur insta …

Notre passe-temps favori est de vous lire … prenons le temps, le temps d’un instant, de vivre à contre-courant et de prendre le contre-pied de la distanciation sociale en faisant dans le sentimental. 

A vos claviers, prêts, partez ! 

 

Forme Libre

 

 Parler des personnes qui comptent & qui sont bien la, 
pres de moi. 

 

Dans le contexte actuel, je serais bien sûr tentée de parler de liberté, d’humanité, de la vie, de la mort, de l’injustice, du droit des femmes, du devoir, de la responsabilité individuelle, collective … mais en fait ce n’est pas le format, il nous faudrait du temps, du temps et quelques pages …

 

Donc j’en suis venue avec une belle évidence à l’envie de parler de ma mère, de mes amis, des personnes qui comptent pour moi et qui sont bien là, près de moi. 

  

Tous ont en commun une ouverture d’esprit, des fragilités et de la force,

j’aime leurs différences et nos désaccords.

 ( … )

© Mélanie (the naked lunch) & Une partie de la fine équipe

 (…) 

Très souvent quand je présente ma mère, on me glisse à l’oreille,  » Ta mère, quelle belle femme !!!  »
J’en suis venue à être jalouse!!!! Plus sérieusement, ma mère n’est pas la douceur incarnée mais elle personnifie à mes yeux la résilience, l’indépendance et l’amour des mots. Je l’aime bien sûr, et surtout je l’admire et la respecte.  

 

© Ma mère, Hélène.

(…)

Mes amies de longue date:

Valérie Grondin, l’amie d’enfance, artiste peintre et art thérapeute, son sérieux et son engagement forcent le respect.

Gaelle Labrouche, céramiste, qui m’a toujours soutenue dans les moments difficiles sans en avoir l’air …  et m’a transmis le goût de la terre, de la céramique et du tournage. Elle est d’ailleurs ma prof et maîtrise à fond son job ! 

Sarah von Saurma, amie de la fac, styliste photo et décoratrice, j’aime le travail au long cours qu’elle a fait sur elle même.

Marie Auniac, styliste ( marie_aux_machines ) illustratrice et peintre, idem pour sa pugnacité et son courage face à l’adversité. Elle a un sens de l’humour formidable et le coeur sur la main.
Vincent Balhadère ( bons baisers de biarritz ) , qui m’a fait découvrir beaucoup de trésors cachés au Pays Basque, je suis très fière quand il m’arrive de lui en montrer qu’il ignore. 

Mes amis de BTZ, 

Julie Morin, beauté solaire et Benoît Mauduech (photographe et artiste peintre), qui se sont rencontrés et aimés chez moi, un beau couple, et 2 fortes personnalités. Benoît peut me faire mourir de rire. Avec Julie, on se prend la tête et on adore ça! être d’accord sur nos désaccords, un vrai plaisir. ( moandmo )

Mélanie Bordas, photographe et très talentueuse aux fourneaux (instagram Naked lunch) et Guillaume Le Cam, son homme, j’aime sa dégaine, son besoin d’amour, l’art de recevoir et de faire la fête !

Eric et Philippe, un couple magnifique, globe-trotters infatigables. 

Stéphane, un ami des années lycée, ultra-sensible et fin gourmet,

Thomas, le frère que je n’ai jamais eu et qui vous embarque pour danser jusqu’au bout de la nuit.

(…)

 

© Vincent et Bibi, avec les t-shirts de @marie_aux_machines.

© Marie à gauche, bibi et Sarah à droite.

(…)

et puis Nicolas d’Olcewww.nicolasdolce.com ), celui qui partage mes jours et mes nuits – au sens propre et figuré – avec qui les silences parlent aussi

et qui est artiste plasticien.

J’attends avec impatience une rétrospective de son travail au Guggenheim !!!

(…)

© Nicolas, dans son atelier.

(…)

Juste une dernière chose

J’aime cette réalité que beaucoup aujourd’hui rejettent en bloc, cette réalité de l’incommunicabilité et de l’étrange étranger en moi et chez chacun d’entre nous.

Cette réalité me permet de comprendre que je ne peux pas tout comprendre et cela limite mes colères !

Et puis j’aime le silence, les langues étrangères que je ne comprends pas,
Et l’ennui
Ces moments de flottements où il ne se passe rien … 

Suliane