Jean-Louis Lascoux & la Médiation ou l’Entente de Libre échange
Forme Libre, ta mission si tu l’acceptes est de résumer tout ce que Jean-Louis Lascoux a fait dans sa vie sans faire un article de la taille d’une Encyclopédie !
Pas simple de faire simple sans vulgariser le travail d’une vie lorsque l’on parle de ce qu’a fait et de ce que fait quelqu’un qui échange avec Diderot dans son bureau, qui aimerait philosopher autour d’un verre de pinard avec Jacquard et qui veut faire de la société un monde de philosophes après leur avoir brisé les chaines et les avoir encouragés à sortir de la caverne. Sans allégorie.
Mais s’il fallait ne dire qu’une phrase, je crois que Forme Libre dirait « Jean-Louis Lascoux est motivé par un idéal et depuis le départ il a décidé de faire sa part » . L’utilité est quelque chose de sacré chez Jean-Louis, il s’y consacre et pas pour la gloire ou le sacre de se dire qu’il a créé une profession utile à la société; Non Non pour promouvoir l’entente sociale.
Pas le contrat, l’ENTENTE… parce que nous sommes libres… dans l’Absolu, dans le salut et que nous pouvons nous affranchir des codes, des cages, des écrits, des signatures, du marbre aussi … à condition de nous responsabiliser, de prendre conscience et de nous reconnaître les uns les autres dans tout ce que nous sommes d’individualités.
Au sein de cet article je vous propose d’imaginer un monde où tout le monde s’entendrait avec tout le monde…
Attention, pas un monde dans lequel nous serions tous copains façon danse du Club Med mais un environnement dans lequel nous nous entendrions dans tous les sens du terme: un monde dans lequel la contrainte ne serait plus car nous communiquerions, écouterions, dialoguerions …
et ke sapelerio Médiation…
Il était une fois un polyèdre, une forme géométrique un peu étrange pour laquelle un triangle peut comprendre 4 faces… Jean-Louis n’est encore qu’un « gamin » mais cette forme l’intrigue, l’interroge et il s’intéresse alors à la projection orthogonale au sein d’un groupe de travail. A l’époque « la neuro fait mode« , chacun y va de sa petite recherche sur le fonctionnement du cerveau: le droit, le gauche, l’analytique et l’artistique, le reptilien. Chacun remue sa matière grise pour comprendre comment fonctionne la machine, pour expliquer, rendre les mécanismes plus clairs et limpides, moins gris justement… alors même que, en définitive, le cerveau humain est une machine complexe autogénérante et qu’il est tout de même un peu pompeux de la trancher en deux et de dire » Voilà le mode d’emploi, débrouillez-vous avec ça « .
Parce que, tout comme le polyèdre, nous sommes plus complexes que ce dont nous avons l’air…
Parce que tout est plus complexe que les apparences le laissent à penser,…
Parce que nous avons tous plusieurs faces plus ou moins cachées…
Nous ne pouvons nous contenter d’un vulgaire mode d’emploi binaire … D’ailleurs avec les modes d’emploi ça finit toujours en crise et en débat. Nous en tenons pour preuve le nombre de demande de médiation de couple relevé après montage de meubles Ikea (ndlr: ceci est une plaisanterie, pas une donnée scientifique) !
« Qu’est-ce que j’en ai à foutre de savoir comment fonctionne le cerveau, qu’est ce que j’en ai à foutre de le découper en deux, c’est une vulgarisation, Sperry a eu un prix Nobel pour que dal. A quoi ça sert de savoir ça? En quoi cela m’aide? En quoi cela aide les gens dans leur fonctionnement? Au quotidien je veux dire … dans leurs interactions, dans la gestion de leurs émotions, de leurs sentiments? A quoi cela contribue-t-il à la société? Moi, il n’y a qu’une seule chose qui m’intéressait c’était la pédagogie… cela fait désormais 30 ans que je travaille là dedans… pour accompagner, pour aider les gens dans leur développement qu’il soit personnel ou à l’échelle de la société et autant te dire que ce n’est pas avec des outils de statistiques approximatives que j’y suis arrivé »
L’approximation, le manque de précision, très peu pour Jean-Louis qui est plutôt de l’école « Je pense, Je suis« . Et précisément c’est en lisant Descartes que l’idée lui vient de rebattre les cartes, de reprendre son travail sur la géométrie et de plancher sur une modélisation de la Communication en trois axes: Emission, Perception, Réception.
Les plus familiers avec le sujet y verront là une première petite révolution: en général en matière de communication on ne parle que d’émission et de réception. Jamais de perception. Dans les théories traditionnelles, l’objectif est de catégoriser pour traiter. On fait fi de l’émotion, de l’affect et du sentiment. Cette partie est du ressort des psys, de l’inconscient et n’a pas lieu d’être en matière de communication.
« Je suis parti des théories existantes: Karpman, Descartes, le MBTI et j’ai utilisé une méthode empirique pour vérifier la pertinence de ces modèles existants. C’est là que j’ai constaté qu’il leur manquait tous un postulat de départ: à savoir l’humain. Délirant ! L’inconscient n’est pas observable donc on ne l’observe pas ! Autrement dit, Freud a fait une métaphore que nous avons tous acceptée… mais comme une religion! Il n’y a rien d’empirique là dedans et mon objectif était précisément de faire ‘dans l’humain’, de créer quelque chose qui permette aux gens d’identifier grossièrement un comportement; non pas pour les changer mais pour qu’ils en soient conscients »
Et nous vous donnons en mille comment et où Jean-Louis a commencé à plancher et mettre en pratique ses théories sur l’ingéniérie relationnelle?
Et bien au Club Med pardi ! Alors … pas en faisant la danse des tongs hein mais en travaillant sur la cohésion d’équipe par la théâtralisation. C’est le début de la conceptualisation de la médiation et cela s’appelle MBH: Médiation & Bonne Humeur!
Avouez qu’il y a là de l’à-propos mais il ne faut – là encore – pas se fier aux apparences de nonchalance car dans cette expression il y a une promesse, un idéal, un vrai travail tendant à participer à notre recherche du bonheur.
Précisément, tout part d’une recherche: Comment les personnes parviennent-elles habilement à dégrader leurs relations? Il est paradoxal d’affirmer cela mais tel est bien le cas: nous dégradons stratégiquement nos relations. A coup de mécanismes d’actions en cascade et en escalade. A coup de tirages de corde vers soi … … Autrement dit: En contraignant l’autre sur la simple motivation de satisfaire nos propres besoins. Alors OUI, dis comme ça ce n’est pas joli et bien malin mais, au quotidien, nous luttons consciemment – ou non – les uns contres les autres, dans une adversité plus ou moins exprimée et ressentie pour atteindre une forme d’homéostasie. (ndlr: respire cher lecteur, respire)
L’idée de Jean-Louis est de nous faire prendre conscience de cela et de nous faire passer de l’adversité à l’altérité. Histoire de mieux vivre ensemble en reconnaissant que nous sommes tous des individualités en recherche d’équilibre et qu’il nous faut communiquer et dialoguer afin que nos actions ne soient plus des contraintes de réactions mais bien des conséquences de faits et de ressentis exprimés.
Dès la fin des années 80, des articles de presse paraissent sur cette nouvelle manière de travailler. La consultance en entreprise nait mais la médiation à proprement parler a encore besoin de s’affiner. Jean-Louis est même contacté par Lionel Bellenger pour écrire un livre mais il sent qu’il n’est pas prêt. Pendant 10 ans il va mettre en pratique, créer des figures de rhétorique de tout ce qu’il observe et en 2000 il recontacte les éditions ESF – « par fidélité » dit-il – en leur affirmant « ça y est, je suis prêt« .
« Ce premier bouquin parle de la Médiation au sens d’une nouvelle profession, la profession du XXIème siècle (ref. des ouvrages ci-dessous). Mais qu’on soit clair: un métier doit avoir une fonction, une justification sociétale sinon c’est un bullshit job. Un médecin soigne, un avocat défend, il faut être utile. Travailler à la justification sociétale du job de médiateur c’est penser à sa technicité et donc à la formation de médiateur. Il fallait travailler à la pédagogie -mon sujet préféré- et là je me suis confronté au marché: qu’est ce qui existe sur le terrain? Est-ce que ma pensée s’inscrit dans un courant existant ou non? … Evidemment non!
Il y avait l’IFOMEN ou l’Institut catholique de Paris, basés sur le courant confessionnel: leur travail est bâti sur une idée de morale autour du paradigme du bien et du mal. Il y a ce qui est bien de faire ou de dire et ce qui est mal de faire ou de dire. Ce paradigme trouve plusieurs sources notamment la religion et je n’y retrouvais pas mes travaux. Ensuite, il y avait toutes les pratiques que l’on range dans ce qui a été appelé « les méthodes alternatives de règlement de conflits »: conciliation, divorce à l’amiable, arbitrage. C’est ce que j’appelle le courant juridique. Tout cela renvoie à des échanges sur la responsabilité, à ce qui est légal / illégal, aux droits et obligations. Mais on y traite de litige, pas de conflit. En d’autres termes c’est une dérive de la partie morale: dans certains pays le confessionnel et le juridique sont étroitement liés. Dans nos sociétés, la laïcisation a créé un autre courant de pensée. Enfin il y avait les psy-chologues-chiatres. Ici la personne est un patient. On considère que ses comportements sont normaux ou anormaux. Autant te dire que je n’ai jamais eu la prétention de considérer quelque chose ou quelqu’un comme étant normal ou non. Sur quelle base eu-je été légitime à le faire? ».
Et c’est ainsi que la médiation est née… d’un nouveau courant de pensée : le courant discursif – celui du philosophe :
« Tout ce que je sais; c’est que je ne sais rien »
à la manière de Socrate.
Il faut bien comprendre que mon but était d’être axé sur l’humain
et d’amener les personnes à réfléchir par eux-mêmes et pour eux-mêmes
hors cadre moralisateur, obligationiste ou prescriptif.
L’approche est donc ici pédagogique et le rapport à l’ignorance est central. Il faut sortir de ce que nous pensons savoir, considérons comme acquis pour aller vers une vraie connaissance: le Savoir. Sortir de la caverne, cesser de voir les ombres pour voir la réalité, telle qu’elle est.
Appliquer à l’échelle de nos relations cela revient à dire que si nous blessons les gens, ce n’est pas par méchanceté, malveillance, volonté perfide ou perverse mais par ignorance; parce que « je-ne-sais-pas-faire-autrement« : A ce moment T, précis, dans ce contexte là, ce comportement est le seul qui m’est apparu comme approprié; je n’avais pas connaissance d’autres options. Cela revient donc à dire que dans mon schéma de pensée à ce moment T j’ai agi de façon légitime … pour moi et peut-être que j’ai été maladroit …
L’idée de la médiation est d’ouvrir ce champ des possibles. Spinoza considérait que, lorsque les personnes ne savaient pas, il fallait leur donner un repère. De l’intérêt de la morale, de la religion, du droit, des règles et des codes de bonne conduite et du bien-pensé. Combler la peur du vide. Et pourtant, le vide n’existe pas en matière de physique et de chimie. La nature est pleine et harmonieuse. Elle est pleine de ressources… tout comme nous.
Et la lumière fut !
En effet, si en définitive nous avons les ressources en nous, pourquoi nous appuyer sur des carcans, des diktats, des cadres et des codes? A la fin, si on oublie la référence au fait que quelqu’un a dit « Que la lumière soit« , on s’interroge en soi sur nos motivations, le sens des choses, de nos actions, sur ce qui nous pousse à être là et à entrer en relation avec Teddy, Matthieu, Raphaële, Guigui, Noé, Solal, Audrey, Rose & Karima.
Et un peu façon « Les Visiteurs », nous faisons un bond dans le passé et nous retrouvons les théories du siècle des Lumières: « Pour que la civilisation humaine fonctionne, il faut qu’elle reproduise quelque chose d’harmonieux comme l’Univers« . Vous me direz que c’est un brin pompeux mais, en fait, l’Harmonie n’est-elle pas un peu ce que nous recherchons tous dans nos vies?
Donc, finalement, et pour faire court parce qu’on commence à se rapprocher de la taille d’un article-gros-comme-une-encyclopédie: Plus nous travaillons notre conscience et notre raison, plus nous sommes capables d’ENTENTE.
Et dans ce cas, nous agissons au-delà du contrat social, nous sommes dans ce que Jean-Louis a appelé « L’Entente Sociale ». Plus agiles et flexibles, nous nous adaptons mieux à nos interlocuteurs et nos milieux. Le contrat devient alors un outil, un accessoire de mémoire auquel on se réfère comme « l’écrit du départ » mais qui peut être modifié, adapté, changé pour peu que nous en ayons discuté.
Et ainsi vient la Liberté … de choisir par soi et pour soi, par nous et pour nous de quoi et comment demain sera fait.
« Le médiateur ne cherche pas un accord écrit, il travaille à la qualité relationnelle. C’est pour cette raison qu’il ne faut être ni prêtre, ni rabin, ni pasteur, ni imam, ni avocat, ni magistrat, ni psy pour être médiateur. C’est une chose que d’arriver avec ses croyances, ses a-priori, ses connaissances, ses références; C’en est une autre d’arriver avec une méthodologie. C’est pour cette raison que j’ai écrit « Et tu deviendras médiateur et peut-être philosophe… » et l’ouvrage de référence du médiateur « Pratique de la médiation, une méthode alternative à la résolution des conflits » mais surtout, surtout, c’est pour cela que j’ai créé l’Ecole Professionnelle de la Médiation et de la Négociation (https://www.epmn.fr/presentation-epmn.html). Tout le monde peut s’auto-proclamer médiateur aujourd’hui, mais pour être médiateur professionnel, il faut apprendre une méthodologie, une technique qui n’a qu’un seul objectif: la qualité relationnelle. C’est une ingénierie qui a un véritable intérêt sociétal. Le paradigme du médiateur est de promouvoir l’entente sociale. Avec l’entente nous faisons dans le qualitatif, le participatif; là où avec le contrat social nous restons dans la contrainte et nous nous enfermons dans des cases »
Faire dans le qualitatif, le participatif, la responsabilisation ; cesser d’être des moutons … Il faut avouer que le propos du Professeur Lascoux nous cherche un peu les poux, nous laisse sur les genoux et nous sort la tête des cailloux …
Mes petits choux, le Prof Lascoux nous rappelle que nous pouvons toujours participer à la vie en société; apporter notre part à l’Histoire. Il nous rappelle que « L’humanité est allée en progressant mais que nous pouvons toujours faire mieux«
Jean-Louis Lascoux a un rêve d’idéal, il est en constante réflexions et observations sur le monde qui nous entoure. Il est un citoyen du monde, un guetteur qui aime se mettre en marge pour mieux commenter la page.
Il nous invite à ne pas nous mettre sur les rails, ne pas monter dans le wagon sans nous poser de questions mais à être moteur, des locomotives qui avancent, entraînant derrière elle des wagons d’élan. Il nous invite à construire des ponts aussi; A faire des liens, anticiper, regarder en arrière pour mieux faire des bonds en avant.
Oui Jean-Louis Lascoux est l’inventeur du métier de médiateur mais son propos va au-delà de cela…
Au-delà de la géométrie, de la physique, de la philosophie et des recherches scientifiques, il y a une vraie volonté pédagogique: enseigner pour élever et non pour éduquer. Elever les consciences, les cœurs, les bras, les mains; Faire de nous des citoyens actifs, engagés, concernés, impliqués dans la société.
Alors vous vous doutez bien qu’après une discussion de si haute voltige Forme Libre s’est un peu interrogé sur comment construire cette pige et vous faire bien tout piger du propos partagé… … Alors, oui, l’article est long mais il le fallait car le propos est profond.
Nous sommes dans une société qui se sclérose… qui s’est habituée à l’eau tiède, une société qui vit de « faute de mieux », qui se « contente » – parce que c’est vrai que ce n’est pas si mal- Une société qui ne réagit plus. Nous choisissons nos combats. Nous préservons ce que l’on a plutôt que d’aller chercher, inventer, créer ce qui sera. Nous n’anticipons plus, nous conservons.
Mais si faire des sauces tomate au cours de la saison d’été en prévision de l’hiver est une excellente idée; mettre la tête dans le potager, faire l’autruche ou, pire encore, faire de la résistance contre les choses qui avancent, changent, tournent si vite que nous en avons le tournis et ne savons plus où donner de la tête, c’est prendre le risque d’aller et venir au gré du vent et d’être pris pour des girouettes.
» La parole fait tourner la girouette, l’action l’immobilise » Jules Renard
A force de vivre « pas trop mal » nous nous sommes habitués au confort et nous avons oublié le sens de l’effort, que tout se mérite, que rien ne se trouvera au fond d’une pochette surprise. A trop faire dans l’immobilier et l’amortissement, nous faisons dans l’immobilisme et nous attendons patiemment que les autres ou même l’Etat agisse.
« Le droit est un élément fondamental de la société, du vivre ensemble.
Si l’instrument juridique est en déclin à ce jour, si la confiance dans le système judiciaire périclite c’est parce que le droit perd de son intérêt sociétal. Être avocat ou magistrat, être un homme ou une femme de droit c’est assurer la protection des droits des citoyens, de leurs droits fondamentaux; c’est là leur fonction, leur rôle sociétal. La ligue des droits de l’Homme était entièrement faite et composée d’Hommes de droit… aujourd’hui tel n’est plus le cas … aujourd’hui les avocats demandent au Garde des Sceaux de protéger leur précarité… Rien ne va plus! C’est un véritable paradoxe: ils demandent au Ministre de protéger ce qui fait l’essence même de leur indépendance, de leur neutralité … de leur liberté de penser! »
La liberté de penser … Celle d’agir aussi … Celle d’entreprendre … toutes ces libertés fondamentales que nos aïeux ont pourtant inscrites tout grand et tout en haut de la Pyramide des Normes semblent s’éteindre.
Comme quoi graver la liberté dans la roche ne nous l’a pas rendue plus proche…
Au même titre que « signer » le contrat social n’a pas fait de nous un être plus cordial…
Loin, très loin, l’idée de Forme Libre de vous dire ce que vous devez penser ou de vous poussez à l’anarchie et la révolte. Et ce, même si ce portrait fait écho à l’actualité. Le propos ici retranscrit n’a qu’une seule utilité: partager.
Partager nos idées, nos réflexions et faire s’exercer la Liberté d’expression.
Chez Forme Libre, il est certain que nous croyons dur comme fer à la médiation, mais parce que nous ne sommes qu’Amour là où tout n’est que conflits aujourd’hui:
Nous ne nous considérons plus: à force d’attendre que ce soit quelqu’un d’autre qui tranche; de ne pas nous impliquer, nous engager individuellement dans nos relations, nous nous déresponsabilisons et nous renfermons … Nous nous victimisons et nous cachons … comme une face du polyèdre…
Et puis nous tirons tout à nous: le drap, la couette, le dernier bout… comme si la vie était une joute ou un tir à la corde. Nous comptons les coups, les guerres que l’on gagne et que l’on perd comme si la vie était une lutte et nos relations des compétitions.
Nous ne lâchons jamais prise, nous tenons bon.
Nous nous projetons en tout.
La preuve en est que nous avons été éduqués selon le bon vieux :
« Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas
qu’on te fasse »
Alors même qu’il serait plus judicieux d’enseigner:
« Ne fait pas aux autres ce qu’ils ou elles ne
veulent pas que tu leur fasses »
Parce que l’autre n’est pas un autre moi mais bien une autre personne, un individu à part entière, qui n’a pas forcément les mêmes envies, désirs, révulsions ou craintes que moi.
Du coup, peut-être que lui souhaiterait que je lui fasse un truc que, moi, je n’aimerais pas du tout qu’on me fasse…
Mais que grand bien lui en fasse !
Chacun fait ce qu’il veut, pour peu que ça le
rende heureux.
Les temps qui courent sont électriques, l’agressivité est partout est ça nous rend sick et fou. C’est là que le modèle SIC de Jean-Louis Lascoux a au moins l’intérêt de nous présenter une porte de sortie … ou d’entrée:
L’ingéniérie relationnelle nous permet de mieux nous comprendre pour mieux vivre avec soi avant tout, puis avec les autres après coup… parce qu’à la fin il n’y a qu’en étant partie d’un tout qu’on progresse et qu’on se développe, qu’on trouve et donne un sens aux choses et que l’on ose !
C’est pour cela que chez Forme Libre nous voulons vous remercier d’être là, à la fin de cet article, d’avoir tout-lu-jusqu’en-bas !
Et pour vous dire MERCI correctement, nous vous quittons avec une citation de bon ton que vous pourrez caler au cours d’un diner masqué:
« La bonne humeur a quelque chose de généreux :
elle donne plutôt qu’elle ne reçoit. »
Alain
Retrouvez Jean-Louis Lascoux sur sa page: https://www.lascoux.com/
& pour aller plus loin s’agissant de la Médiation: https://www.officieldelamediation.fr/