L’art de recevoir

L’art de recevoir

Et c’est reparti pour la bamboche.

C’est reparti pour les cinoches.

C’est reparti pour la culture, le théâtre et les musées ; les réceptions, les expositions et les invitations !

Les rideaux sont levés, les portes sont ouvertes, c’est la fête ! Présentement, je suis assise en terrasse, j’ai commandé un cappuccino au Café du commerce et on me l’a servi dans une tasse. C’te classe.

J’ai fait ma photo d’instagrammeuse un brin pétasse comme diraient les rageux (quoi on dit des haters ?) La vérité : je suis à deux doigts de pleurer. Mais non ! Non, je ne vais pas pleurer parce que tout autour, partout, je ne vois que des sourires et des gens heureux ! La vie est belle. Elle reprend son cours … l’Art de vivre à la française reprend ses droits … Ici et là, je croise mes restaurateurs préférés : de l’Artnoa à la Chistera, du « Rendez-vous des halles » au « Bar du marché », au « Classique », à « Chéri Bibi », à « Etxola », ou à « Olatua » la rengaine est la même :

« Nous sommes ravis de vous retrouver, vous nous avez manqué ».

Tout un art de recevoir !

J’ouvre le journal

Café-terrasse-journal-ticket-à-gratter :
mon classico retrouvé

Gros titre : 

 

Crise migratoire à la Ceuta !

Tout un art de recevoir…

Sarcastique vous dites ? !
Nope, je ne fume pas de clope donc être cynique n’aurait aucune allure et je pourrai pas me voir en peinture. En revanche, lorsqu’on jette en pâture 8 000 êtres humains dont environ 2 700 mineurs, j’ai tendance à avoir des hauts le cœur et à m’interroger.

Si vous vous dites que cet article est en train de partir en banane alors que vous pensiez que je vous parlerai chocolatine et crab-roll, rappelez-vous – petit 1 – que ma tête est un vrai panier de crabes et puis – petit 2 – soyez heureux, je vous sers sur un plateau un bon sujet à aborder pour terrasser vos partenaires de soirée sans parler du COVID (pas de négociation Michel, le sujet est chiant et dépassé désormais et on ne peut pas parler de cul tout le temps ! )

Donc … reprenons. L’art de recevoir. Donc.

Ce savoir-faire. Ce truc bien acquis ; très français. Dont on se gausse avec raison et fierté.
Mais ne serait-ce pas aussi un savoir-être qui se voudrait un peu universel mais qu’on aurait laissé à quai ? (vous l’avez ?)

Un concept qu’on nous aurait mal expliqué ?

L’art de recevoir mais l’art de recevoir quoi ? Qui ? Elle parle de quoi cette expression finalement bon-sang-de-bonsoir ?

L’art de recevoir :
– Les gens,
– L’amitié,
– L’amour,
– Les claques (ça va ensemble non ?),
– Les compliments,
– Les migrants …

J’ai été élevée selon la politique de la porte ouverte : chez moi on fait dans la générosité, la bonté vivante, bien pensante. On part du principe que quand il y en pour un, il y en a pour deux pour peu qu’on fasse de la place. Un peu. Je vous reparlerai de ma mère, ce sera sa fête bientôt. Mais du coup, la (bonne) éducation que j’ai reçue c’est que recevoir est un Art … qui s’apprend, s’entretient, s’apprécie …

Bon que ce soit clair je préfère recevoir les gens et l’amitié que des claques dans la face (même si je sais encaisser).  Les compliments c’est encore un peu compliqué : c’est comme les fleurs, on adore en recevoir mais on n’a jamais le bon vase pour les mettre. L’amour je ne suis pas sûre de toujours m’en apercevoir à temps (et souvent ça marche de pair avec une paire de claques dans la face donc bon pas chaude-chaude-le chat échaudée qui craint l’eau froide). Et les migrants … que ce soit clair, c’est ma colère.

Si parler des migrants c’est être chiant, je plaide coupable au nom d’un engagement qu’on ne m’enlèvera jamais parce que c’est ça l’humanité même si ça ne fait pas l’unanimité. Au Maroc, la pauvreté a flambé 7 fois il parait alors voir Luna qui embrasse et enlace un exilé parvenu à atteindre l’autre côté m’a bouleversée parce que, oui, avec empathie, je me mets à sa place et je me dis que nous sommes tous des exilé-es qui allons chercher un petit (ou grand) quelque chose qui manque et qui avons besoin parfois d’un câlin, de tendresse pour être rassuré-e après une traversée.

Si écrire tout ça c’est être bobo, gaucho, sentimentale, banale c’est faire dans le réducteur du débat parce que c’est plus compliqué que ça, j’assume faire en ce vendredi dans le texte vomi qui sort du cœur.

Souvent, on oppose donner et recevoir. Comme s’il s’agissait de gestes antinomiques. Contradictoires. Comme s’il y avait toujours deux camps : ceux qui offrent et ceux qui prennent …

Pourtant, quand je vois le sourire des restaurateurs et serveurs, j’ai l’impression qu’il y a dans « le joie-de-recevoir » un truc qui tient plus du plaisir d’offrir avec le sourire que de l’opposition de deux camps. Alors quoi ? Finalement ?

L’art de recevoir ce serait la capacité de donner mais aussi de dire OUI et d’accepter une main tendue ou perdue, un compliment ou un reproche ; que quelqu’un s’approche, s’accroche ? Ce serait savoir dresser une table et se mettre à table ? Ce serait avoir le cœur ouvert dans le même temps que les bras et les yeux ?

Moi si tu me poses la question je te réponds que c’est dire « Faites comme chez vous mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi malgré tout « .

Cela fonctionne pour tout : Il faut savoir poser ses limites mais en principe elles n’ont pas besoin d’être écrites, dites, elles sont implicites, tiennent du respect du tout à chacun. Encore une fois question d’éducation.

Le problème avec la politique de la porte ouverte c’est que tu peux laisser à penser / croire que c’est un saloon où tout cowboy peut venir décrasser ses santiags sur ton tapis et vider ses cartouches chez toi. Alors politique de la porte ouverte, on dit oui mais au juste milieu : ni trop carpette ni trop farouche. 

T’as compris l’idée ? 

L'Amie

Merci l’Amie. Décidément, je l’aime ce café.

Je suppose que vous avez également compris l’idée Ami-es lectrices et lecteurs ? 

Pour boucler cet article convenablement, il me vient une phrase d’un artisan rencontré à Marrakech il y a deux ans. Je me baladais dans les Souks de la Médina les babouches assorties à djellaba en quête d’un miroir et je suis tombée sur Mahjoub qui pleurait. Il venait d’apprendre la perte d’un ami. Allez savoir pourquoi, je me suis assise avec lui. Nous avons pris le thé, papoté de la vie, de la mort, du temps qui passe et Mahjoub m’a dit une phrase lorsque je suis partie :

« Tu sais Mélanie, il faut donner pour recevoir dans la vie. »

Je vous laisse réfléchir la dessus, on vient de m’apporter ma tartine : Beurre demi-sel sans confiture.

© Source photos: 

Mel Lenormand

Tetsuya Akama sur @MINT_Magazine

sur @RealismMagazine : Photos de Eliza Etaporodina ; George Tyebcho ; Prince Jyesi ; Sebastian Magnani ; 

 

Post Partum : Nom Féminin variable.

Post Partum : Nom Féminin variable.

POST PARTUM : Nom Féminin Variable.

Post Partum … un mot étrange… Recherche Google… « Nom masculin invariable« … Premier relent sarcastique… « Période qui succède à l’accouchement et durant laquelle l’organisme maternel, modifié par la grossesse et l’accouchement, subit des changements destinés à le ramener à l’état normal » … rarement j’ai eu autant envie de jeter par la fenêtre mon ordi.

Une définition comme une formule mathématique … ou de l’art de traiter les sentiments de façon systémique.

Ne serait-il pas temps de libérer la formulation et de laisser libre cours à l’expression ?

« Mel je crois que je suis prête à parler. Je crois que ça me ferait du bien et puis … si mon histoire peut raisonner en quelques mamans en désarroi ; et bien j’aurais le sentiment d’être utile. Je crois que j’ai envie de dire ce que j’aurais eu envie qu’on me dise« 

Julia Maufay

Et là, le bout du tunnel. Même si 11 mois après sa naissance en tant que maman, Julia ne sait pas quel est son état sans son traitement, elle va mieux. Bien mieux. Après avoir tournoyé sans repère au rythme du blues du baby. Elle est solide et forte et parvient même à se faire confiance dans ses reflexes et instincts. La culpabilité s’estompe pour laisser place au naturel. Elle a fait son chemin. Le sien.

Julia & Charlie

Julia & Charlie.

« Etre parent demande de faire son chemin. Il y a quelque chose en nous qui doit être parcouru. Une réinvention qu’il faut aller chercher … et rechercher constamment. Tout est mouvant en permanence et demande de trouver de nouvelles réponses, de nouveaux modes. Les enfants t’obligent à te repenser pour leur permettre de se créer eux ! Donc oui, tu te réinventes avec eux. » 

Nina

Etre parent est donc une aventure façon les mystérieuses Cité d’Or. On parcoure le monde, le sien, intérieur et extérieur, en quette des réponses qui sont autant de découvertes nous menant vers d’autres portes.

« – Ne t’inquiètes pas Julia, avec mes sœurs on a appelé ça le tunnel des 3 ans ! » a dit Faustine,

 » – Mais je ne veux pas que ça dure 3 ans ! » a répondu Julia.

Nous avons ri ! Ensemble.

Et il semble que ça ait fait du bien pendant 1 heure de partager autour d’un sujet trop souvent caché, de cesser un temps les faux semblants et de lever le voile sur ce qu’est la maternité lorsqu’elle nait dans le même temps que bébé. 

 

Donner naissance et se faire renaissance.

Se faire fureur aussi,

des frayeurs parfois

et se sentir souvent démunies et en désarroi.

« Je me suis sentie seule. Jetée dans le grand bain sans savoir nager. Pendant 9 mois, on te prépare à accoucher. La réalité, enfin la mienne, c’est qu’au moment de l’accouchement tu oublies tout : tu te retrouves dans ton état animal premier et tu expulses comme tu peux ton bébé. C’est violent un accouchement, traumatisant pour le corps et, parfois, pour l’esprit. Jamais tu n’es placée dans une telle position dans la vie. Il y a vraiment quelque chose d’animal dans ce moment, dans tout ce que l’état naturel peut avoir de brut et de beau à la fois parce que, en souffrant, tu donnes la vie … »

Julia Maufay

De l’instinct de survie au service de la vie et puis… après les premiers cris, le premier peau à peau, la découverte d’un visage, des petits pieds, des mains toutes juste formées, après le domptage des couches, des linges (qui ne concernent pas que Bébé) il y a le début du voyage. Le retour à la maison … la vie à trois (ou à quatre, cinq, six) et pour certaines, le début de ce sentiment d’abandon.

Marine & Pablo

Marine & Pablo

« … J’ai eu le sentiment de me noyer. Rien que le retour à la maison : c’était pendant les grèves, 4 heures de voiture, bloqués dans les embouteillages et je ne savais pas quoi faire avec ma fille. Est-ce que je devais la prendre ? La nourrir ? La laisser ? Aucune idée. Beaucoup te disent que tu deviens mère ou père dès lors qu’on te pose ton enfant dans les bras. Et bien la magie n’a pas opéré avec JB et moi. Nous on s’est beaucoup regardés, beaucoup questionnés, beaucoup dit qu’on avait fait une connerie … qu’on n’était pas prêts, de mauvais parents. Enfin moi j’ai pensé que j’étais une mauvaise mère. D’autant que je peux le dire en assumant désormais : je n’ai pas de suite aimer Charlie. Je l’ai rencontrée et petit à petit je l’ai aimée. Elle est aujourd’hui la prunelle de mes yeux, elle est parfaite, mais j’ai appris à l’aimer. Je sais que ce n’est pas le discours normal mais c’est comme ça que ça c’est passé pour moi.« 

Julia Maufay

Le discours normal… de celui qui fait culpabiliser, de celui qui angoisse et en rajoute une couche aux couches ! Comme si ce n’était pas déjà assez difficile de voir son sommeil réduit à peau de chagrin, de voir ses journées rythmées par le biberon ou le sein et le bain, de se voir transformée en une figure mythologique cernée entre le panda et le raton laveur … et d’avoir même difficulté à se laver soi … parce qu’une heure c’est une heure et, qu’entre se laver les cheveux pour avoir le poil soyeux et dormir, il faut faire un choix.

Alors, ici, on va se le dire une bonne fois pour toute : La normalité n’existe pas.

D’une part, allaiter ou ne pas allaiter – That is THE question ! – ne fait pas de vous une bonne ou une mauvaise mère. 

C’est un choix personnel, individuel et conjoint à la fois – parce qu’il inclut le papa – et qu’il faut se considérer aussi dans ce que nous sommes de corps et d’esprit et dans ce que notre humanité et notre santé nous offrent de ressources, de limites et d’envie.

Allaiter ne coule pas de source.

Marine & Pablo

Marine & Pablo

Au même titre qu’aimer son enfant incommensurablement, se vivre et se ressentir maman dans sa chair, avoir la notion de la dévotion, s’abandonner et tout donner n’est pas une obligation ou un super pouvoir inné.

Être parents ça s’apprend ; parfois un peu branli-branlants.

Les normaliens ne sont rien d’autres que des gens qui n’ont pas compris que, lorsque ce que l’on a à dire n’est pas mieux que le silence, il vaut mieux le garder ; En bref : s e – l a – f e r m e r.

Julia, JB & presque Charlie

D’autre part, ce n’est pas une expression ultime d’égocentrisme narcissique que de dire qu’il n’est pas évident de voir sa féminité diminuée en proportion inverse de sa maternité augmentée. C’est une réalité et un tant soit peu de sororité sur le sujet ne nous ferait pas de mal. Quand Elise Chalmin poste une photo d’elle au naturel assumant toute les vérités sur sa nouvelle vie de maman on applaudit des deux mains. En revanche, ça nous amuse moins de lire en commentaire certaines remarques qui sont, non seulement déplacées, mais mériteraient une bonne fessée !

Les seins qui tombent, les vergetures,
la peau du ventre distendue,
merci petit-jésus, c’est la nature !

Et que certaines décident de gérer cela à coup de cuillères dans le pot de confiture ou en faisant du yoga post-partum ne se juge pas. Sur ce sujet, nous ne sommes pas toutes nées libres et égales en droit: Chaque corps et unique et réagit comme il se doit.

Cela nous amène à un autre débat : congés maternité ou pas ? Un débat qui n’existe d’ailleurs pas lorsqu’on est indépendante et entrepreuneure ! S’ajoutent alors les réalités économiques, la difficulté que cela peut représenter d’être éloignée un temps, par la force des choses, de son premier bébé : son entreprise et la culpabilité qui va avec de devoir, un temps, lâcher prise.

Pour résumer, chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a et ce qu’il est. Et c’est déjà parfait même si cela ne ressemble pas à ce qu’on vous a dit ou ce que vous imaginiez.

Dans la vie tout se conjugue souvent à l’imparfait. C’est ce qui la rend jolie. C’est dans l’imperfection que l’on rencontre l’authenticité, la vie, la vraie.

« Merci de dire tout haut et sans retenue ce qu’est la vraie vie ! Et pas cet agaçant « Tout est parfait ! Mon bébé est parfait, ma vie est parfaite », on a le droit de flancher ! Sur ce je vais me coucher avant que Bébé ne se réveille d’ici 2/3h pour son biberon nocturne … crevée mais le cœur plus léger grâce à vous car je me sens moins seule. » 

A_Falket

Votre humble serviteur Forme Libre n’est pas maman. Il est donc difficile d’aligner des lignes sur un sujet qui ressort à peu près autant de l’inconnu que de faire l’ascension de l’Himalaya avec ou sans sherpa. Toutefois, j’ai été la témoin privilégiée au cours d’une semaine de vos échanges et partages. J’ai reçu vos confidences et témoignages sur vos histoires et voyages et je dois vous dire : 

Merci pour ça. Je suis touchée d’avoir pu vous lire et vous écouter. Merci de votre confiance.

C’est pourquoi au sein de ce billet du dimanche c’est à vous que j’ai envie de donner la parole en retranscrivant ici vos écrits. J’ai envie de faire de cet article un endroit où vous pouvez vous faire entendre, un lieu où vous retrouverez, quand vous le voudrez, les mots et pensées échangés.

Parce que NON vous n’êtes pas seules. Ce que vous ressentez, éprouvez n’est ni plus ni moins que la preuve de votre humanité. Vous êtes des héroïnes. Vous êtes fortes, courageuses et belles aussi. Et si, parfois, vous avez le sentiment d’être prises au dépourvu quand l’heure de la tétée est encore venue, faites-vous confiance, ça va aller, c’est une passe qui passera, ça ira… Tout ira bien…

Et aussi, n’oubliez pas, qu’il y a ici et là des mains tendues, des épaules attentives, que ce sentiment de servitude à votre bébé ne vous astreint pas à la solitude. Vous continuez d’exister. Alors à la sortie de la maternité, en sortant la poussette, à la fameuse « heure des mamans » (hum! J’ai avalé de travers) à la crèche ou à l’école, ne faites pas semblant. Le diktat du ‘Souris et tais toi !’ ne devrait pas exister d’autant qu’il y a sûrement dans le lot une maman qui serait ravie de craquer autour d’un thé ou d’un cosmo !

Et d’ailleurs, il n’y a pas que les mamans qui peuvent être là pour ça, il y a aussi les papas, les amis et les parents. Il y a moi aussi. Et, je m’excuse par avance ou après coup, si, parfois, j’ai pu ou pourrais être maladroite avec mes amies mamans. Je vous en fait la promesse, je serai toujours là pour vous. Même si c’est pour passer une nuit au chevet de bébé pour vous permettre de dormir et de retrouver le sourire.

Julia la courageuse, Julia la généreuse, tu as ouvert la porte en grand sur ton histoire et je ne m’attendais pas à en recevoir … tant d’autres … Tu peux être fière de toi et je crois que si Charlie a, pour la première fois, frappé dans ses mains jointes jeudi matin c’était pour t’applaudir et te dire qu’elle est fière de toi. Tu es une super Créa-Mamma !

Vous l’êtes toutes … la preuve en est là :

Je n’ai jamais été très branchée maternité, je ne m’étais jamais imaginée mère et j’ai même soutenu pendant longtemps n’avoir pas d’envie d’enfants, jamais. Mon conjoint, en revanche s’imaginait bien fonder notre famille, lui. Son envie associée au tic-tac débile de l’horloge biologique a fait évoluer mes envies.
On se lance donc dans l’aventure, persuadés que ça prendrait du temps, et au final je tombe enceinte immédiatement. Dans un petit dénis, je mets un mois avant d’oser faire un test, et quand je me décide enfin je le planque sous du papier toilettes dans un coin des WC, mais j’ai bien vu les deux barres s’afficher instantanément. C’est Jerem qui va le récupérer et qui revient en me disant « Bon bah voila ». Pas d’explosion de joie dans nos coeurs comme on voit dans les films.
« Bon bah voila » quoi? Tous nos acquis viennent de voler en éclat, notre vie prend une allure complément folle en 3 minutes, viens on part au boulot et la vie continue plus fort et plus puissamment. Tranquille.
Vas-y digère l’info.
Forcé d’arrêter ce qui me plait le plus dans la vie : boire des coups, fumer des clopes et manger du saucisson, je suis un peu aigrie pendant 3 mois, le temps de prendre le pli et de me créer de nouvelles habitudes.
La grossesse suit son cours, sans encombres. Je reste longtemps persuadée d’attendre un petit garçon parceque je ne veux pas mettre au monde une fille, dans mon imaginaire la vie est trop rude pour elles. Les filles c’est un peu chiant, c’est du rose et de la paillette, ça déteste sa mère à l’adolescence, ça fait des complexes et ça se fait insulter (dans le moins pire des cas) dans la rue pour avoir porté une jupe jugée trop courte.
On nous annonce au 5éme mois que nous attendons une fille et j’arrive encore moins à envisager l’après-grossesse.
Je passe 9 mois avec l’impression de m’observer d’au dessus, de regarder ma métamorphose d’un œil extérieur, je me sur-documente pour tenter de maîtriser la situation, je m’entraîne a l’accouchement comme on se prépare a un marathon, je veux être prête a faire face a toutes éventualités.
Puis le 10 Juillet 2020, le travaille est lancé et j’ai toujours cette même sensation : me regarder d’en haut faire quelque chose de complètement fou, d’inattendu, sauter a l’élastique sans élastique.
Louise nait comme je vis : en prenant son temps, sans faire un bruit et les yeux grands ouverts, très consciente de l’importance des moments.
Je n’ai pas le coup de foudre, je me sens simplement satisfaite d’avoir fait le job. Done. On peut passer à un autre projet maintenant.
Je ne prends pas du tout la mesure de la chose : ce bébé est à moi, je vais rentrer avec à la maison, je vais devoir le maintenir en vie et l’éduquer pour en faire une bonne personne.
Très entourée pendant 20 jours, je joue un peu à la poupée quand elle n’est pas dans les bras d’une mamie, d’une amie, de son père. Et je prends une grande claque quand Jerem retourne bosser, je n’ai jamais passé une journée entière seule avec ma fille, je ne la connais pas, elle ne me connait pas, elle hurle, je pleure, je compte les heures avant qu’on ne me libère de ce quotidien que je juge affreux, je ne comprends pas pourquoi on s’est infligés ça, notre vie était très équilibrée avant et j’avais le temps de prendre des douches, c’était top.
Je prends conscience que le post partum ce n’est pas juste physique, il y a un aspect psychique qu’on ne peut pas maîtriser et qui peut nous faire sombrer dans une sorte de bipolarité : j’ai été ultra heureuse et j’ai eu envie de me jeter par la fenêtre en même temps.
Je suis devenue mère sans transition, il n’y a pas d’étape entre le moment ou on est enceinte et le moment ou on est maman. C’est abrupte, incisif, je ne pense pas qu’à une autre occasion nous vivions ce genre de séisme dans une existence.
C’est doux et dur à la fois.
Ça fait quasiment 5 mois que Louise partage nos vies, Ça a été compliqué à gérer (la Situation, Elle, Moi, Nous) les 2 premiers mois.
Depuis, on a fait connaissance et on dirait qu’elle a toujours été à mes côtés.
J’avais une peur bleue de perdre mon identité en devenant mère, de me laisser envahir par ce rôle et de perdre mon fun, mon physique et ma sexualité.
Au final elle a renforcé tout ce que j’étais et a balayé tout ce qui m’effrayait dans la vie.
Cette enfant me donne envie d’en faire 1000 autres comme elle, elle me confonte et me révèle.
Et ca c’est quand meme un super pouvoir de meuf a paillettes.

Clémence

Merci encore pour ce live ! Je me retrouve tellement en Julia mais moi étonnament c’est pour mon 2ème bébé … pour le premier tout c’était très bien passé et j’avais tout géré mais, là, avec le 2ème gros coup de mou. bref, merci de libérer la parole des femmes et de sortir du très agaçant ‘tout est parfait’

Audrey

« Être maman est fatiguant »

Annabelle

Etre maman c’est multicolore ! Comme une tenue d’Arlequin. Et figure toi que je ne m’étais jamais posé la question tellement c’était évident. Fou. 
Mais c’est fou à quel point nous ne sommes pas préparés à être parents de bébés… et être parents de bébé est tellement différent  de parent d’enfants. Je ne m’en étais pas rendu compte aavant. 

Faustine

« Y’a rien de cool, un bébé ça a trois fonctions : Vocale, Bucale & Anale ! Qu’on ne vienne pas me dire que c’est génial ! »

Céline

Alors l’allaitement pour moi c’était une évidence, j’ai commencé à lire des livres sur ce sujet j’avais 22 ans et j’ai eu Pablo à 27 ans.
Pour moi c’est un cadeau de la vie, je trouve ça fascinant, la capacité que le corps a à produire ce qu’il y a de meilleurs pour nourrir ( et pas que) un nouveau née , bambin ou enfant.
Quand je suis tombée enceinte j’ai tout mis en place pour mettre toutes les chances de mon côté pour que mon allaitement fonctionne car ça a beau être un don de la nature et naturelle c’est parfois un parcours du combattant à mettre en place. Au delà de nourrir mon fils je voulais être maternante, je sais après plusieurs lectures et expérience que les premières années de vie sont déterminante dans le futur, et la personne que sera mon fils plus tard.
Laisser son enfant pleurer dans son lit pour jusqu’au ce qu’il finisse par s’endormir , le caler dans un coussin pour que son biberon tienne tout seul et faire autre chose pendant ce temps là,
Le mettre dans sa chambre en rentrant de la maternité tout ça je considère ça comme des torture pour le nouveau né.
L’allaitement pour moi c’est un partage, une sécurité, une transmission Et tellement plus
Je pourrai t’en parler des heures car c’est aussi bénéfique pour l’enfant que pour la mère sur le sujet du post partum.
Socialement je le vis très bien je suis assez renseignée sur le sujet pour pouvoir discuter et argumenter lorsqu’on essaie de me faire comprendre qu’allaiter mon fils a 17 mois ça sert plus à rien

Et j’ai jamais été gêné de dégainer mon arme magique n’importe où n’importe quand ! 

Marine

 Merci

 

VOUS ÊTES FORMIDABLES MESDAMES.

 

Si d’autres souhaitent témoigner j’ajouterai, bien sûr au fur et à mesure, vos messages. Cette page c’est votre expression libre très chères.  

 

© Source photos: 
– Julia Maufay 
– Marine 
– Milk Magazine 
– Ondine Saglio
– La maison rose

La liberté: Mascarade ou Matière à apprivoiser ?

La liberté: Mascarade ou Matière à apprivoiser ?

 » Think (think) think (think) think (think)
think (think) think (think) think (think)

You better think (think) think
about what you’re trying to do to me
Yeah, think (think, think),
let your mind go,
let yourself be free « 

Pour lire l’expression libre de Jean-Louis Lascoux on vous suggère de mettre Freedom de Aretha Franklin à fond les ballons !!!

Car il ne s’agit pas là que d’une invitation à la réflexion… 

L’actualité nous amène à nous interroger sur la notion de Liberté.

Pour Jean-Louis la question est centrale, vitale même et, en bon professeur, il veut que nous nous posions des questions, que nous échangions, débattions: 

la Liberté : mascarade ou matière à apprivoiser ?

Chez Forme Libre, on a le masque en rade en tout cas et pas juste parce qu’on aimerait retrouver nos rades préférés et pouvoir trinquer avec les copains rassemblés mais, parce qu’on a beau essayer, on ne parvient pas à sourire des yeux ; à ‘smeyeser’ comme disent les ‘modeux’.

Parce qu’on souhaite continuer à ouvrir les bras. A sourire et que ca se voit parce qu’on sait que ce sont les sourires sur les visages qui invite au partage, qui lutte contre les individualités, qui encourage la solidarité et soigne les fractures de la société! 

Mais ça c’est uniquement ce que nous pensons nous et ce que vous pensez vous nous intéresse beaucoup.

Ce n’est pas parce que nous devons nous couvrir la bouche que nos voix s’étouffent.

Nous vous souhaitons donc une bonne lecture de l’expression libre de Jean-Louis Lascoux et nous nous retrouvons en commentaire pour ceux qui souhaitent s’exprimer ou ne veulent simplement pas se taire…

 Le seul protocole sanitaire qui s’applique sur Forme Libre est celui d’Alain: 

« Règle d’hygiène: n’aie jamais deux fois la même pensée » 


Alors n’hésitez-pas à dire ce que vous voulez, rappelez-vous « La forme est libre, l’opinion aussi ». 

Forme Libre

La Liberté, un droit mais surtout un potentiel en Société

 » Dès lors que nous commençons à vivre des états de conscience, à recourir à la réflexion et à pratiquer des raisonnements, une thématique se présente à nous : la Liberté.

La Liberté est l’une des questions centrales des organisations humaines devenues des civilisations. Que s’est-il passé ? La Liberté a longtemps été mise sous tutelle, très floue dans la pensée, un mythe jusqu’à devenir une mystification, une aspiration plus intime avant de devenir une revendication, puis une exigence sociale. C’est nouveau, alors nous en sommes là, mais pas las.

Tout commence par des affirmations péremptoires, d’un état en devenir : « je fais ce que je veux ». Mais alors, qu’en est-il de cette volonté ? « Je fais comme je le sens » : mais alors qu’en est-il de la réflexion et du raisonnement ? Dans les deux cas, les émotions jouent un rôle dans nos choix. L’usage de la raison, au sens de rationalité, peut nous faire désavouer un entêtement ou une impulsion. De fait, nous pouvons constater que notre Liberté n’est pas un acquis, mais un potentiel.

Si les philosophes du siècle des Lumières ont ouvert la voie à des progrès dans les sciences, ils nous ont légué des représentations fausses. Je vais passer ici sur le paradigme du Contrat Social. J’ai déjà repris ce pilier de nos modèles éducatifs et politiques. J’ai démontré l’erreur de réflexion sur laquelle il a été conçu et les leurres qu’il a conduit à adopter dans le champ du Droit et de la notion de responsabilité. Je ne reviendrai pas non plus sur la question de la souveraineté qui va d’ailleurs avec le Contrat Social. Je vais juste m’arrêter sur la première affirmation de la déclaration des droits de l’homme : « Tous les hommes naissent libres… ». Non, je ne vais pas revenir sur l’empreinte du sexisme de l’époque. C’est la manière dont est conçue la Liberté pour toutes et tous, et ce qu’entraîne cette conception, que je souhaite relever.

Le fait de considérer que l’humain est libre de naissance est chargé d’implications. En réalité, cette idée est aussi fausse que le mythe de la fondation du monde. C’est un leurre. C’est a minima le fruit d’une pensée bernée. C’est aussi trompeur que d’affirmer la suite « … et égaux en droit ». La proclamation de l’égalité en droit est fantaisiste puisque les moyens – excluons les aspects génétiques – déjà économiques, ne sont pas les mêmes pour tous. En effet, pour exercer un droit, il faut non seulement en avoir les moyens économiques, et encore faut-il le connaître, ce qui est une illusion au regard des pratiques d’instruction encore au 21ème siècle. Celles-ci se limitent à transmettre des connaissances, voire à les infliger (sans l’usage du doute), et à communiquer une discipline comportementale plus qu’à éveiller et former à l’exercice de la Liberté.

Hé oui, tout cela parce que l’on part de l’idée que la Liberté est un acquis par nature, un acquis dont il faut apprendre à réguler les excès. Pour ce faire, un modèle de gestion a été mis en place, ouvrant la voie à des activités spéculatives. D’une idée, on en fait une pratique. L’idée n’en est pas moins fausse et son postulat tout autant. La pratique est ainsi mal fondée et conduit le monde dans une erreur grossière. Les conséquences sont multiples dans la gouvernance, les rendus judiciaires et le management, mais aussi dans la dynamique citoyenne, avec l’acceptation, la soumission et la servitude. On restreint les libertés et le plus grand nombre de personnes acceptent les mesures comme une fatalité (…)

La Liberté, une attitude et un état en développement

(…)

L’idée que nous naîtrions libres est fondée sur le mythe de « l’état de nature » inventé au siècle des Lumières. A cette époque, les théoriciens peinaient à sortir de l’obscurantisme des conceptions religieuses. Ils devaient faire face à des soubresauts de fanatisme. « L’état de nature » a été une manière de réécrire le mythe de l’Eden. Pour les Lumières, avant toute organisation en société, les humains, bons ou belliqueux, auraient été libres dans une autarcie leur permettant de subvenir à leurs besoins comme bon leur semblait. Partant de là, leurs raisonnements les ont conduits à considérer que, pour vivre en société, il fallait délimiter l’exercice de cet état naturel. Or, par nature, nous sommes dépendants de tout et pour tout. C’est en Société que nous apprenons.
Etre libre, c’est pouvoir décider soi-même pour soi-même. Pour cela, encore faut-il avoir les moyens de cette décision. A considérer quelque chose comme un acquis, il convient d’en définir l’usage. Et si ce n’est pas un acquis ?
Ainsi, quand le postulat est faux, la suite du raisonnement ne peut pas être exacte.
De fait, nous pouvons constater que nous n’avons plus aujourd’hui les mêmes repères culturels qu’au siècle des Lumières.
Certes, la Liberté peut bien être un droit, mais en termes d’acquis, ce n’est pas aussi clair que l’on veut bien l’imaginer. Avec le temps, l’âge aidant, l’individu peut apprendre à devenir plus libre. Dès lors, le constat peut être fait que la Liberté est un potentiel. Quand il est seul, l’individu n’est pas libre, il ne peut le devenir qu’en Société, dès lors que la Société est animée par la promotion de la Liberté. Les implications sont différentes.

En premier lieu, il faut apprendre à être libre. Et cet apprentissage passe par l’intervention sur nos façons de penser. Le premier instrument est ici la réflexion.

Force est de constater qu’en quelques siècles, nous avons déployé de nouvelles manières de réfléchir. De fait, la pensée spontanée peut se faire tromper, tout comme nos perceptions sensorielles. Les illusions intellectuelles sont courantes. Elles s’imposent aux représentations collectives et sont utilisées dans des raisonnements tout aussi erronés. De même, des fictions intellectuelles servent à bâtir des explications. Par exemples, à comparer la vie en société à la vie de famille, l’ensemble des citoyens sont considérés comme des enfants au regard des gouvernants et on raisonne de manière paternaliste. Ce qui semblait être une évidence hier ne vaut plus aujourd’hui. Nous savons que nous pouvons intervenir sur ces mécanismes de pensée et en rétablir la réalité. Non seulement nous disposons de la conscience, mais celle-ci se développe quand nous réfléchissons, avec l’usage des raisonnements et la vigilance que nous pouvons avoir sur leur montage. Cette aptitude réflexive dont nous disposons peut nous permettre d’être en quelque sorte les architectes de notre production mentale et intellectuelle. L’adulte du 21ème siècle n’est pas l’adulte du 18ème. L’évolution des connaissances, les constats que l’on peut faire sur les possibilités communes d’intervenir sur nos représentations de la réalité, sur nos croyances, nos raisonnements, l’analyses de nos expériences, l’utilisation de différentes méthodes pédagogiques, sont autant de ressources. Elles contribuent toutes à nous rendre plus libres. Et c’est en Société que nous développons ce potentiel.

Depuis le XVIIIème siècle, la conscience humaine a évolué. L’usage de la Raison, même encore maladroit, conduit à de nouvelles exigences. Le temps des servitudes devient dépassé. (…)  

 

La Liberté s’apprend et peut s’enseigner

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Et tout est là : la Liberté, ça s’apprend !

 

Pour vivre libre, il est nécessaire de savoir diriger sa pensée.


A reprendre l’idée de Liberté de cette manière, en commençant par l’intervention de la conscience sur notre façon de construire notre représentation du monde, nous ouvrons de nouvelles perspectives relationnelles. Nous cherchons à comprendre, nous inventons et créons. Nous adoptons une posture d’accueil des différences, c’est-à-dire d’altérité, nous promouvons l’échange et l’enseignement de la raison, et de ce fait nous ne nous heurtons plus à la liberté d’autrui. En poursuivant cette réflexion, on peut concevoir que l’humain n’étant pas libre par nature, il peut le devenir par ses relations avec les autres. La Liberté peut s’épanouir dans les relations. La Liberté peut être le fruit de la vie en société. Nous pouvons concevoir que notre liberté ne s’arrête pas à celle d’autrui, mais qu’elle s’étend au travers de celle d’autrui.

 

Nous sommes d’autant plus libres que les autres ne sont pas enfermés dans des modèles de pensée chargés d’interdits.

 

Nous pouvons revoir l’héritage culturel que nous avons reçu et refonder notre imaginaire, en développant une aptitude d’architecte de soi. L’usage de la raison n’est pas une question d’âge, mais de la capacité ouvragée à savoir prendre des décisions. C’est dans ce creuset que peut se former une volonté délibérée et développer une capacité d’anticipation ouvrant la voie à la responsabilité.

Au 21ème siècle, notre humanité s’ouvre à ce nouveau paradigme qui vise à balayer le vieux concept de Liberté asservie par nécessité, avec des chaînes de servitude, de mises sous tutelle et de contrôle. Un vaste changement est en train de s’opérer sur la planète. Certes, il existe des résistances liées à des habitudes. La gouvernance elle-même a du mal à évoluer. Cependant, la Liberté, affranchie des représentations des déterminismes, se définit désormais différemment. Elle s’inscrit dans l’exigence d’une pédagogie de la relation et de la décision. 

 

En initiant la Profession de Médiateur, profession d’accompagnement de la liberté de décision, j’ai participé à ce mouvement de changement profond. Cette profession est une contribution fondée sur l’altérité, c’est-à-dire animer une recherche mutuelle de compréhension de l’autre, et le nouveau paradigme de l’Entente et de l’Entente Sociale. Elle n’a pas les repères des règles traditionnelles de la morale et du droit, puisqu’elle permet à chacun, apprenant le référentiel de la qualité relationnelle, d’identifier sa motivation et de construire sa décision.

 

C’est là que la Liberté commence et s’épanouit. 

A réfléchir pour donner un sens nouveau à la vie en Société

Je vous propose de réfléchir quelques idées :

• La Société peut rendre plus libre chaque personne, dès lors qu’elle l’instruit et l’aide à réfléchir pour exercer sa libre décision, en termes d’attitudes et de comportements ;
• Deux libertés qui s’unissent et se partagent ne se limitent pas, elles s’épanouissent
• L’individu n’est libre qu’avec quelqu’un d’autre, dans les échanges et les découvertes communes et les transmissions intimes ;
• Le sens de la vie s’épanouit dans la contribution que l’on apporte à un projet collectif ;
• L’intelligence est au service de la Liberté, par une mise en pratique de l’altérité, l’usage de la conscience et de la raison ;
• La Liberté est indissociable de l’Entente Sociale, elle est un droit à développer, à épanouir, à promouvoir ;
• Aucune personne adulte n’est plus un enfant qu’une personne à qui des responsabilités sociétales sont confiées n’est un parent ;
• La Liberté nécessite d’être apprise autant qu’elle s’enseigne ;
• La Liberté consiste à être l’architecte de soi pour être décisionnaire pour soi.
• On ne peut plus diriger au 21ème siècle comme on dirigeait au 20ème siècle.

Jean-Louis Lascoux

« Je ne comprends pas le racisme »

« Je ne comprends pas le racisme »

« Je ne comprends pas le racisme »

Je me sens et me vis comme moitié africaine; même si ma peau est blanche; et je me sens totalement agressée moi-même quand je vois, perçois, entends, observe un acte de racisme ou une parole raciste.

Trop de vies et de familles sont brisées à cause de cette violence contre l’Humanité, trop d’innocents sont condamnés à tord en raison d’a prioris haineux, tandis que les bourreaux sont en liberté… Le racisme est un immense fléau que nous devons combattre.

TOUS. UNIS.

Ondine Saglio

Ondine n’a pas hésité longtemps pour choisir le thème de son expression libre. Et, vous en conviendrez, son choix n’est pas une surprise.

Ondine souhaite que nous débattions autour du racisme et pose cette simple affirmation:

« Je ne comprends pas le racisme »

Les mots lui manquent car finalement lorsqu’on ne comprend pas, on ne comprend pas. Ca la dépasse autant que ça l’agace. 

Alors elle cite les autres, me parle de Martin Luther King montant le ton:

« Tu te rends compte qu’on en est ENCORE là, à débattre de la couleur de la peau…non vraiment, je ne comprends pas…et ça me révolte, ça me rend très triste. En colère aussi. »

Ondine, qui a d’ordinaire les traits si doux, a le regard qui se durcit d’un coup. Elle regarde vers le large car nous marchons sur la plage mais je sens que son cœur se sert autant que son poing en repensant aux images vues ce matin: Un homme assassiné par un policier de l’autre coté de l’océan justement,
Un Homme réduit au silence et mis à terre de sept balles dans le dos.

Sept… comme le nombre de chakras.

Chez Forme Libre on ne sait pas trop si c’est le chakra du cœur ou celui du crane qui est totalement désaxé chez ce policier mais ça nous secoue totalement le chakra du ventre et nous réveille celui de la gorge…

Ca nous donne envie de hurler que nos racines prennent à tous source sur la même terre, que nous venons tous au monde de la même manière et que nous redevenons tous poussière. Qu’il n’y a pas de différence…

Quoi que…

Lorsque l’on voit les combats que Ondine mène, on se dit que nous ne sommes pas fait du même bois, que nous n’habitons pas tous la planète pareillement même.

Ce dont nous sommes surs et certains c’est que le chakra du plexus solaire de Ondine brille brille…  et que nous souhaitons que ces ondes positives se diffusent quitte à user la bande passante parce qu’au risque de nous répéter il n’y a pas de black, blancs, beurres, de jaunes, de rouges qui soit; il n’y a que des peaux, une palette de couleurs, une seule Humanité. 

 

 

« She has a dream… » 

 

Que tes rêves soient les nôtres, Ondine Saglio.