Jean-Louis Lascoux ou le (ré)formateur

Jean-Louis Lascoux ou le (ré)formateur

Jean-Louis Lascoux est de ceux qui impliquent, engagent, s’engagent aussi… de ceux qui commentent, réfléchissent, pensent … en théorie et en pratique … à l’actualité, à la société et au temps présent. A comment contribuer et surtout comment continuer à faire progresser l’Humanité. Il est de ceux qui refusent les cages, qui bougent les codes, détricotent les adages et tentent de recréer du lien entre les antipodes.

Il a crée la profession de Médiateur Professionnel et il veut organiser un banquet avec Socrate, Platon, Descartes, Montaigne et Jacquard. Pas con pour le coup l’idée du diner… On s’abstiendra juste d’abuser du pinard histoire de garder les idées claires et de prendre des notes… à coup de crayon avec une gomme dessus parce que le Professeur-fan-de-Jacques-le-Fataliste a dit:

« Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger »

Corriger, encore et toujours. Progresser … parce qu’il en va de la survie de l’Humanité.

Contribuer, apporter quelque chose sans jamais se contenter de saupoudrer. Apporter un vrai truc en plus. Etre utile à un tout plus grand que soi, plus grand que tout, laisser sa patte, sa touche, sa contribution à l’Histoire comme les grands noms du Panthéon. Bref faire sa part.

Forme Libre

Jean-Louis Lascoux,

Le professeur flingueur.

« Si tu étais un Mot…Tu serais…

Il n’y a aucun doute là-dessus, c’est une évidence…
C’est un mot entier, clair sans ambiguïté. Il ne se demande pas, il se prend. Le demander serait absurde d’ailleurs. Un véritable contre-sens. C’est un mot aérien, sans racine, ce n’est pas un mot qui s’accroche, c’est un mot qui se respire.

Ce mot c’est le mot Liberté.
Ce mot inconditionnel, entier… qui n’a pas de condition, pas de limite, pas d’attache, pas de cadre, qui n’est qu’un état de fait, naturel, universel.

Je crois que si j’étais né dans un pays de merde, et par pays de merde, j’entends un pays de dictature, j’aurais été là où j’aurais pu être libre.
On ne choisit pas de vivre, alors vivons libres.
Cela fait écho à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « Tous les Hommes naissent libres et égaux… » C’est bien gentil de l’écrire et de le dire mais … est-ce que les gens savent être libres ? La liberté est quelque chose qui se prend mais encore faut-il savoir le faire ! La liberté est quelque chose qui s’apprend, mais qui ne qu’impose pas. Elle s’acquiert.

La liberté c’est savoir décider.
Souvent j’entends que c’est pouvoir décider mais non, c’est savoir décider. La notion de possibilité renvoie à la question de l’autorisation. Or on ne demande pas la Liberté. Dès lors qu’on la demande, on n’est plus libre. Si je ne sais pas décider, alors je ne suis pas libre. Evidemment dans les pays de merde dont je parlais, on se garde bien d’apprendre la Liberté, cela passe par un contrôle absolu de l’instruction et de l’éducation, car si je réfléchis, je me libère et je trouve mes propres motivations, je fais mes propres choix : partir, rester, obéir ou me révolter…

Bakounine a beaucoup réfléchi au concept de Liberté et au sens de l’interdit.
Il disait « La liberté des autres étend la mienne à l’infini » ; en disant cela il contredit purement et simplement l’adage qui veut que ma Liberté s’arrête là où commence celle des autres.
En réalité tel n’est pas le cas, elle ne s’arrête pas à celle d’autrui, elle s’étend au travers de celle d’autrui car si l’autre n’est pas libre, alors il m’impose ses limitations, ses barreaux. Personne n’est légitime à me dire comment je dois vivre…

Je suis très sensible à cela, ça a participé à me construire et à construire également mes travaux et mes recherches notamment quant à la motivation, la relation aux autres, à la conflictualité autant qu’à la qualité relationnelle. Je n’ai jamais nié mon appétit de Liberté… C’est fondateur de la pensée et de l’action ; c’est une priorité dans une Société. La Liberté en Société doit être promue, enseignée. Nous progressons, malgré des conservatismes, nous progressons vers cet enseignement.

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« Si tu étais une PLANTE…Tu serais…

Une plante ?! Mais jamais ! JA-MAIS : une plante ça veut dire des racines, des accroches, ça s’arrose.
Je ne serais pas une plante.
Quoi que … … j’aime bien les plantes aromatiques, mais ne compte pas sur moi pour en choisir une ! J’aime bien l’idée de la plante aromatique, parce qu’elle apporte quelque chose, elle ajoute ce petit-truc-en-plus qui se déguste, ce on-ne-sait-quoi qui se partage au cours du repas, qui se commente et alimente à la fois les convives et la discussion.
Ca pimente, assaisonne, donne du relief et du ton.

« Si tu étais un PAYS…Tu serais…

Sans frontière.
C’est une thématique à laquelle j’ai beaucoup trop réfléchi pour te donner un nom. Parce que c’est de ça dont il s’agit : le nom d’un pays ! Les pays sont des inventions de scélérats sur le droit d’aller et venir sur la planète. Lorsque l’on regarde l’Histoire, il y a une appropriation de la terre. Cette idée d’appropriation m’est insupportable. C’est une mafia, dans le sens d’une organisation de femmes et d’hommes – souvent des hommes d’ailleurs – qui ont décidé qu’un morceau de terre faisait un chez soi, enfin surtout un chez eux. Ensuite, ils ont construit des routes, parce que soi-disant c’était pratique pour tout le monde… mais en réalité, c’était surtout pratique pour eux : pour favoriser l’enrichissement de ceux qui s’imposaient. Cela dit, ça peut en effet être pratique pour tout le monde. Puis ils ont fait de gros bâtiments, des constructions, bien grosses, bien assises sur leurs fondations histoire que l’on reconnaisse leur puissance ici et là et puis surtout, surtout, ils ont découpé des cartes, tracé des lignes… qui sont devenues autant de murs entre les personnes.

Ces murs ont ainsi défini cette notion absolument délirante du « eux » et du « nous » comme si « nous » était différent, « nous » c’est pas pareil que « eux » …

Cela me fait penser à une anecdote… J’étais en Côte d’Ivoire pour présenter le métier de médiateur. Avant mon intervention, le conférencier dit devant une Assemblée réunie pour parler résolution de conflits et entente sociale  « Quand je pense que c’est un blanc qui va nous donner les clefs pour nous entendre…. Moi qui pensais que, nous, les Africains (nous les africains tu vois l’accentuation et la revendication?) avions une culture, une nature, une plus grande propension au vivre ensemble que les occidentaux …  » Lorsque la parole m’a finalement été donnée, j’ai dit  « J’avais oublié que j’étais blanc, je vous remercie de me l’avoir rappelé, mais d’ailleurs je vais le réoublier de suite » et c’était vrai.
Je n’ai jamais compris qu’on puisse tenir des propos sur la couleur, sur le sexe, sur les goûts… Et lorsque je dis « jamais », cela remonte à loin. Déjà gamin je ne supportais pas les Western : les Indiens étaient toujours les méchants, je ne pouvais pas voir en peinture ou, en l’occurrence, en film, les cow-boy. Ces espèces de brutes épaisses qui avaient la prétention de dominer …
« J’oublie » que je suis blanc, d’ailleurs peut-être que je suis jaune, je n’ai absolument aucune représentation de quelque chose d’enfermant. J’ai du mal à adhérer avec les postures de domination. Quelles qu’elles soient d’ailleurs.

Je me vis comme terrien, plus que je ne me vis et ne me définis comme « Français » ou « Européen » ou « Occidental », je suis un terrien. Un Terrien libre et libéré.

Tu vois, c’est dans le même ordre d’idées que je ne suis pas convaincu par le modèle capitaliste, mais je suis ravi que nous ayons fait tomber les frontières en Europe. Rien que d’évoquer ce fait d’Histoire, je me souviens du sentiment éprouvé… qu’est ce que j’étais content lorsque l’on a arrêté d’être systématiquement confrontés aux douanes … parce que tu vois j’ai connu les embouteillages et les postes contrôles aux frontières… ce truc absurde de marquage de territoire. Je me souviens de ce sentiment de joie en moi ! Qu’est-ce que j’étais content !.

« Si tu étais un ANIMAL… Tu serais…

Quelle drôle d’idée !!! Et bien écoute je serais sûrement un drôle d’animal. Une espèce de truc paradoxal et dual entre l’ours et l’aigle. Les deux sont solitaires, sauvages mais l’un est aérien lorsque l’autre est un terrien.

L’aigle pour l’aérien, parce qu’il plane… pas pour le côté rapace à l’affut mais pour l’aisance.
L’ours pour sa démarche de ballade, j’aime comme l’ours se dandine lourdement ! Et j’aime bien avoir un repaire.

Il y a de la puissance chez ces deux animaux, cela me va bien comme image : j’aime la puissance aérienne de la production de notre cerveau, ce que nous appelons l’esprit, au sens de la conscience, de l’usage de la raison.
Quand on y réfléchit, il y a une puissance, une véritable intensité à s’approprier une pensée pour se la rendre légère, réfléchir, anticiper. C’est ce que m’inspire cet animal totem étrange que nous venons de créer ensemble : l’ours s’approprie les choses avec vigueur et l’aigle apporte de la volatilité à cette lourdeur, de la légèreté.

Je suis très attaché à la légèreté, j’aime rendre légères les choses graves. Je crois que c’est essentiel. L’ours est lourd, grave et je peux être lourd mais je sais aussi être léger. Lorsque je dis que je peux être lourd ce n’est pas au sens de la capacité, c’est une tendance, une inclinaison… je crois qu’il y a de la lourdeur en moi et j’aimerai être naturellement plus léger parfois… mais la légèreté est comme la Liberté : ça s’apprend !

Voilà j’aimerai être au fur et à mesure moins ours lourd et plus aigle aérien et aisé, l’ours qui se dandine !.

« Si tu étais un OBJET… Tu serais…

Un crayon avec une gomme dessus pour pouvoir effacer.

Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger.

« Si tu étais un ALIMENT… Tu serais…

Du chocolat ! Ah mais non attends… Tu ne me demandes pas ce que j’aime mais ce que je serais…

Du coup, j’hésite entre le plat cuisiné et le plat brut, pas cuisiné… Mais je crois que je serais un plat avec du piment ! Un plat relevé… comme un plat chinois, comme ton portrait !

« Si tu étais une PIECE DE LA MAISON… Tu serais…

Je me suis fait construire un bureau de jardin. C’est un petit chalet pour pouvoir être seul et travailler. C’est un lieu où je suis bien, où je me sens bien. Je l’ai fait installer en véritable studio de tournage pour répondre à l’époque et aux circonstances. Mon fils m’y a aidé et je suis paré pour toute visioconférence ! C’est un bureau à ma manière de voir les choses. Il est très dégagé … je veux dire que j’y ai peu d’objets. Il y a peu de livres … un peu quand même … notamment les miens histoire de faire de la pub ! Mais j’ai donné mes livres.

Ca a été un déchirement. Il fallait que je me sépare de ces lectures, que je m’en émancipe pour pouvoir travailler à ma manière, élaborer mon propre modèle de penser hors de ces références. J’ai constaté à un moment que je passais beaucoup de temps à retourner dans mes livres, les rouvrir, à replonger dans les mots et les pensées des auteurs pour pouvoir ressortir une citation, une réflexion de façon précise… mais ce n’est pas cela bien travailler ! J’ai pris la décision d’arrêter de puiser dans les livres, je reconstruis. D’une part cela travaille la mémoire et en plus cela permet d’être plus dans l’appropriation pour une meilleure restitution actualisée. J’œuvre à ma contribution sociétale. Cela donne du sens à ma vie. J’aime jouer de la rationalité dans ce que je fais.

Parfois je revois certains de mes livres, souvent même, car je les ai donnés à un restaurateur qui voulait des livres pour la décoration de son restaurant. Il les a posés là, à disposition des gens. J’aime bien cette idée de disponibilité.

De mon côté, je dois vraiment être vigilant parce que je constate que ma bibliothèque a une fâcheuse tendance à se reconstruire. Mais je fais attention à ne pas me laisser envahir. Un livre est fait pour être lu et être transmis.

Je serais donc mon bureau en ce sens de lieu de création et d’invention de l’esprit.

« Si tu étais un Pêché Capital… Tu serais…

Il faudrait déjà que je sache ce que c’est ! Allez si tu me demandes de répondre instinctivement et par réflexe …

La gourmandise !

La gourmandise sous tous ses aspects … Tu m’as compris ? La vie est une gourmandise qui ne représente pas ses heures.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Tu veux dire si j’étais quelqu’un d’autre que moi ?

Je n’aspire pas à être quelqu’un d’autre que moi. C’est déjà suffisamment difficile. Je n’ai aucune nostalgie du temps pour pouvoir, vouloir être quelqu’un d’autre. J’ai aimé Socrate, Louise Labé, Pythagore, La Boétie, Montaigne… Il y a des mecs qui ont sacrément bien pensé … vachement bien même … ce qui est sûr c’est que je serai un penseur de l’Histoire dans l’Histoire; quelqu’un qui …

Tiens DIDEROT !

Ca ne manque ni de toupet ni de prétention, mais puisque rien ne m’en empêche dans l’exercice, j’adopte Denis Diderot. Lorsque j’ai écrit le « Dictionnaire Encyclopédique de la Médiation » j’ai fortement pensé à Diderot tant pour le titre qui fait bien-sûr écho à son Encyclopédie que concernant la méthode empirique à laquelle j’ai été attaché toute ma vie au cours de mes travaux de recherche.

Récemment, je me faisais d’ailleurs la remarque que j’ai écrit le « Dictionnaire encyclopédique de la médiation » en pensant à l’œuvre de Diderot, « Et tu deviendras médiateur… et peut-être philosophe » en pensant aussi à « Jacques Le Fataliste ». Ce que j’écris ne me vaut pas d’inquiétude, juste des jalousies sur le terrain de la médiation. Rien d’intéressant. Diderot, ça lui a valu la prison ! L’Encyclopédie a été détruite par l’Eglise !!!

Donc quand on y regarde de plus près, ou plutôt lorsque nous prenons la peine de prendre un peu de recul justement, nous pouvons nous réjouir de notre temps : « Ca va bien quand même ! » Nous vivons une époque troublée et troublante mais dans une situation et une condition qui nous permet non seulement de penser, mais aussi d’écrire et de publier les fruits de cette pensée. C’est la gouvernance qui a du mal à évoluer. Leur formation est dépassée…

C’est ça le truc avec la liberté vois-tu, c’est pour ça que les penseurs sont aussi importants. Rien n’est jamais acquis, tout peut se renverser en un instant. L’idée m’est insupportable de pouvoir me retrouver dans la même condition que Diderot à cause d’un salaud. Je partage tellement sa pensée sur la liberté et sur l’instruction…Il s’est battu pour défendre ses idées et je crois que j’ai ça en commun aussi avec lui.

Quand tu lis Jacques le Fataliste c’est quand même extraordinaire ! C’est encore si moderne ! Son discours, sa pensée font encore écho à l’époque, il n’y a rien de désuet dans ce qu’il dénonçait déjà … c’est fou de se le dire … comme quoi ! On avance mais on progresse lentement. Les progrès technologiques sont là, mais l’intelligence peine à suivre parce que la gouvernance est conservatrice, sclérosée, bridée.

L’appétit du pouvoir est rassasié avec des formations obsolètes … ça ne peut donc que tanguer.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre a demandé à Jean-Louis

avec qui il passerait 24h

si le champ des possibles lui était ouvert

24 heures avec… ALBERT JACQUARd

Cet Homme était très puissant intellectuellement. Tourné vers l’idée de faire progresser la société, il a énormément écrit, commenté, réfléchi… Une grande puissance intellectuelle avec laquelle j’aurais bien aimé échanger sur tous les sujets autour d’une bonne tablée. Mais à cette table hors du temps, j’apprécierai aussi qu’il y ait Vauban – un personnage troublant – Pythagore, Platon et son allégorie de la caverne et bien-sûr Diderot et son personnage de Jacques le Fataliste. Descartes aussi, avec son amour inaccessible. En fait, j’aimerais un banquet avec tous ces cerveaux-là, ces magiciens de l’esprit et je leur demanderais

« Raconte-moi un truc ; Fais-moi Rêver, Décolle-moi les neurones ! »

Tu sais je passe du temps avec eux. J’ai lu Descartes à haute voix. J’ai papoté avec eux dans mon bureau en leur disant « et toi mon vieux t’en penses quoi de ça » … et on échange …

S’agissant d’autres, j’ai plutôt tendance à mettre leurs livres dans les wc ! Ca m’aide … mais je ne te dirais pas lesquels … par peur que tu prennes des notes et que ça donne l’idée à certains de les lire ! Il ne manquerait plus que ça !…

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si jean-LOUIS était unE CITATION, IL serait…

« La Liberté s’étend au travers de celle des autres. »

Mikhaïl Bakounine.

F O R M I D A B L E S

F O R M I D A B L E S

FORMIDABLES

Vous vous souvenez du dîner de cons ? Ce dîner du mercredi où l’on invite un mec passionné par un sujet pour se moquer de lui.
Et bien moi j’aurai adoré être invitée parce que je les aime ces gens là, ceux qui peuvent parler des heures de ce qu’ils font et qui souvent en disent peu sur qui ils sont…

J’aime les vivants, les animés, ceux qui ont décidé de manger la vie à pleine dents, les goulus, les hurluberlus, les preneurs de risque, ceux qui ne pensent pas qu’au fisc, les fauteurs de trouble, ceux qui foutent la merde, qui nagent en eau trouble et qui disent « merde; après tout faisons ce qu’on veut puisque c’est le seul moyen d’être heureux ».

Kerouac a un jour écrit sur la route « Les seuls gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la force de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout en un seul instant, ceux qui ne savent pas bailler ou sortir un lieu commun mais qui brûlent brûlent » …

Forme Libre est né de l’envie de parler de … de parler d’eux … de les raconter en toute liberté, de partager ce qu’ils font tout en disant un peu de ce qui ils sont. Mais comme il est souvent dur de parler de soi et que c’est banal de répondre à des questions lambdas, Forme libre dressera les portraits de personnalité sous format japonais. Ça donnera lieu à des discussions, à des débats d’actualité ou pas.

Ça ne changera pas le monde ou la vie mais ça aura le mérite d’être dit et écrit.

« It means :

Virtual Formol »

« Je ne comprends pas le racisme »

« Je ne comprends pas le racisme »

« Je ne comprends pas le racisme »

Je me sens et me vis comme moitié africaine; même si ma peau est blanche; et je me sens totalement agressée moi-même quand je vois, perçois, entends, observe un acte de racisme ou une parole raciste.

Trop de vies et de familles sont brisées à cause de cette violence contre l’Humanité, trop d’innocents sont condamnés à tord en raison d’a prioris haineux, tandis que les bourreaux sont en liberté… Le racisme est un immense fléau que nous devons combattre.

TOUS. UNIS.

Ondine Saglio

Ondine n’a pas hésité longtemps pour choisir le thème de son expression libre. Et, vous en conviendrez, son choix n’est pas une surprise.

Ondine souhaite que nous débattions autour du racisme et pose cette simple affirmation:

« Je ne comprends pas le racisme »

Les mots lui manquent car finalement lorsqu’on ne comprend pas, on ne comprend pas. Ca la dépasse autant que ça l’agace. 

Alors elle cite les autres, me parle de Martin Luther King montant le ton:

« Tu te rends compte qu’on en est ENCORE là, à débattre de la couleur de la peau…non vraiment, je ne comprends pas…et ça me révolte, ça me rend très triste. En colère aussi. »

Ondine, qui a d’ordinaire les traits si doux, a le regard qui se durcit d’un coup. Elle regarde vers le large car nous marchons sur la plage mais je sens que son cœur se sert autant que son poing en repensant aux images vues ce matin: Un homme assassiné par un policier de l’autre coté de l’océan justement,
Un Homme réduit au silence et mis à terre de sept balles dans le dos.

Sept… comme le nombre de chakras.

Chez Forme Libre on ne sait pas trop si c’est le chakra du cœur ou celui du crane qui est totalement désaxé chez ce policier mais ça nous secoue totalement le chakra du ventre et nous réveille celui de la gorge…

Ca nous donne envie de hurler que nos racines prennent à tous source sur la même terre, que nous venons tous au monde de la même manière et que nous redevenons tous poussière. Qu’il n’y a pas de différence…

Quoi que…

Lorsque l’on voit les combats que Ondine mène, on se dit que nous ne sommes pas fait du même bois, que nous n’habitons pas tous la planète pareillement même.

Ce dont nous sommes surs et certains c’est que le chakra du plexus solaire de Ondine brille brille…  et que nous souhaitons que ces ondes positives se diffusent quitte à user la bande passante parce qu’au risque de nous répéter il n’y a pas de black, blancs, beurres, de jaunes, de rouges qui soit; il n’y a que des peaux, une palette de couleurs, une seule Humanité. 

 

 

« She has a dream… » 

 

Que tes rêves soient les nôtres, Ondine Saglio.