Pas une de plus.
Point.
Point.
» Think (think) think (think) think (think)
think (think) think (think) think (think)
You better think (think) think
about what you’re trying to do to me
Yeah, think (think, think),
let your mind go,
let yourself be free «
Pour lire l’expression libre de Jean-Louis Lascoux on vous suggère de mettre Freedom de Aretha Franklin à fond les ballons !!!
Car il ne s’agit pas là que d’une invitation à la réflexion…
L’actualité nous amène à nous interroger sur la notion de Liberté.
Pour Jean-Louis la question est centrale, vitale même et, en bon professeur, il veut que nous nous posions des questions, que nous échangions, débattions:
Chez Forme Libre, on a le masque en rade en tout cas et pas juste parce qu’on aimerait retrouver nos rades préférés et pouvoir trinquer avec les copains rassemblés mais, parce qu’on a beau essayer, on ne parvient pas à sourire des yeux ; à ‘smeyeser’ comme disent les ‘modeux’.
Parce qu’on souhaite continuer à ouvrir les bras. A sourire et que ca se voit parce qu’on sait que ce sont les sourires sur les visages qui invite au partage, qui lutte contre les individualités, qui encourage la solidarité et soigne les fractures de la société!
Mais ça c’est uniquement ce que nous pensons nous et ce que vous pensez vous nous intéresse beaucoup.
Ce n’est pas parce que nous devons nous couvrir la bouche que nos voix s’étouffent.
Nous vous souhaitons donc une bonne lecture de l’expression libre de Jean-Louis Lascoux et nous nous retrouvons en commentaire pour ceux qui souhaitent s’exprimer ou ne veulent simplement pas se taire…
Le seul protocole sanitaire qui s’applique sur Forme Libre est celui d’Alain:
Alors n’hésitez-pas à dire ce que vous voulez, rappelez-vous « La forme est libre, l’opinion aussi ».
» Dès lors que nous commençons à vivre des états de conscience, à recourir à la réflexion et à pratiquer des raisonnements, une thématique se présente à nous : la Liberté.
La Liberté est l’une des questions centrales des organisations humaines devenues des civilisations. Que s’est-il passé ? La Liberté a longtemps été mise sous tutelle, très floue dans la pensée, un mythe jusqu’à devenir une mystification, une aspiration plus intime avant de devenir une revendication, puis une exigence sociale. C’est nouveau, alors nous en sommes là, mais pas las.
Tout commence par des affirmations péremptoires, d’un état en devenir : « je fais ce que je veux ». Mais alors, qu’en est-il de cette volonté ? « Je fais comme je le sens » : mais alors qu’en est-il de la réflexion et du raisonnement ? Dans les deux cas, les émotions jouent un rôle dans nos choix. L’usage de la raison, au sens de rationalité, peut nous faire désavouer un entêtement ou une impulsion. De fait, nous pouvons constater que notre Liberté n’est pas un acquis, mais un potentiel.
Si les philosophes du siècle des Lumières ont ouvert la voie à des progrès dans les sciences, ils nous ont légué des représentations fausses. Je vais passer ici sur le paradigme du Contrat Social. J’ai déjà repris ce pilier de nos modèles éducatifs et politiques. J’ai démontré l’erreur de réflexion sur laquelle il a été conçu et les leurres qu’il a conduit à adopter dans le champ du Droit et de la notion de responsabilité. Je ne reviendrai pas non plus sur la question de la souveraineté qui va d’ailleurs avec le Contrat Social. Je vais juste m’arrêter sur la première affirmation de la déclaration des droits de l’homme : « Tous les hommes naissent libres… ». Non, je ne vais pas revenir sur l’empreinte du sexisme de l’époque. C’est la manière dont est conçue la Liberté pour toutes et tous, et ce qu’entraîne cette conception, que je souhaite relever.
Le fait de considérer que l’humain est libre de naissance est chargé d’implications. En réalité, cette idée est aussi fausse que le mythe de la fondation du monde. C’est un leurre. C’est a minima le fruit d’une pensée bernée. C’est aussi trompeur que d’affirmer la suite « … et égaux en droit ». La proclamation de l’égalité en droit est fantaisiste puisque les moyens – excluons les aspects génétiques – déjà économiques, ne sont pas les mêmes pour tous. En effet, pour exercer un droit, il faut non seulement en avoir les moyens économiques, et encore faut-il le connaître, ce qui est une illusion au regard des pratiques d’instruction encore au 21ème siècle. Celles-ci se limitent à transmettre des connaissances, voire à les infliger (sans l’usage du doute), et à communiquer une discipline comportementale plus qu’à éveiller et former à l’exercice de la Liberté.
Hé oui, tout cela parce que l’on part de l’idée que la Liberté est un acquis par nature, un acquis dont il faut apprendre à réguler les excès. Pour ce faire, un modèle de gestion a été mis en place, ouvrant la voie à des activités spéculatives. D’une idée, on en fait une pratique. L’idée n’en est pas moins fausse et son postulat tout autant. La pratique est ainsi mal fondée et conduit le monde dans une erreur grossière. Les conséquences sont multiples dans la gouvernance, les rendus judiciaires et le management, mais aussi dans la dynamique citoyenne, avec l’acceptation, la soumission et la servitude. On restreint les libertés et le plus grand nombre de personnes acceptent les mesures comme une fatalité (…)
(…)
L’idée que nous naîtrions libres est fondée sur le mythe de « l’état de nature » inventé au siècle des Lumières. A cette époque, les théoriciens peinaient à sortir de l’obscurantisme des conceptions religieuses. Ils devaient faire face à des soubresauts de fanatisme. « L’état de nature » a été une manière de réécrire le mythe de l’Eden. Pour les Lumières, avant toute organisation en société, les humains, bons ou belliqueux, auraient été libres dans une autarcie leur permettant de subvenir à leurs besoins comme bon leur semblait. Partant de là, leurs raisonnements les ont conduits à considérer que, pour vivre en société, il fallait délimiter l’exercice de cet état naturel. Or, par nature, nous sommes dépendants de tout et pour tout. C’est en Société que nous apprenons.
Etre libre, c’est pouvoir décider soi-même pour soi-même. Pour cela, encore faut-il avoir les moyens de cette décision. A considérer quelque chose comme un acquis, il convient d’en définir l’usage. Et si ce n’est pas un acquis ?
Ainsi, quand le postulat est faux, la suite du raisonnement ne peut pas être exacte.
De fait, nous pouvons constater que nous n’avons plus aujourd’hui les mêmes repères culturels qu’au siècle des Lumières.
Certes, la Liberté peut bien être un droit, mais en termes d’acquis, ce n’est pas aussi clair que l’on veut bien l’imaginer. Avec le temps, l’âge aidant, l’individu peut apprendre à devenir plus libre. Dès lors, le constat peut être fait que la Liberté est un potentiel. Quand il est seul, l’individu n’est pas libre, il ne peut le devenir qu’en Société, dès lors que la Société est animée par la promotion de la Liberté. Les implications sont différentes.
Force est de constater qu’en quelques siècles, nous avons déployé de nouvelles manières de réfléchir. De fait, la pensée spontanée peut se faire tromper, tout comme nos perceptions sensorielles. Les illusions intellectuelles sont courantes. Elles s’imposent aux représentations collectives et sont utilisées dans des raisonnements tout aussi erronés. De même, des fictions intellectuelles servent à bâtir des explications. Par exemples, à comparer la vie en société à la vie de famille, l’ensemble des citoyens sont considérés comme des enfants au regard des gouvernants et on raisonne de manière paternaliste. Ce qui semblait être une évidence hier ne vaut plus aujourd’hui. Nous savons que nous pouvons intervenir sur ces mécanismes de pensée et en rétablir la réalité. Non seulement nous disposons de la conscience, mais celle-ci se développe quand nous réfléchissons, avec l’usage des raisonnements et la vigilance que nous pouvons avoir sur leur montage. Cette aptitude réflexive dont nous disposons peut nous permettre d’être en quelque sorte les architectes de notre production mentale et intellectuelle. L’adulte du 21ème siècle n’est pas l’adulte du 18ème. L’évolution des connaissances, les constats que l’on peut faire sur les possibilités communes d’intervenir sur nos représentations de la réalité, sur nos croyances, nos raisonnements, l’analyses de nos expériences, l’utilisation de différentes méthodes pédagogiques, sont autant de ressources. Elles contribuent toutes à nous rendre plus libres. Et c’est en Société que nous développons ce potentiel.
Depuis le XVIIIème siècle, la conscience humaine a évolué. L’usage de la Raison, même encore maladroit, conduit à de nouvelles exigences. Le temps des servitudes devient dépassé. (…)
(…)
Et tout est là : la Liberté, ça s’apprend !
Pour vivre libre, il est nécessaire de savoir diriger sa pensée.
A reprendre l’idée de Liberté de cette manière, en commençant par l’intervention de la conscience sur notre façon de construire notre représentation du monde, nous ouvrons de nouvelles perspectives relationnelles. Nous cherchons à comprendre, nous inventons et créons. Nous adoptons une posture d’accueil des différences, c’est-à-dire d’altérité, nous promouvons l’échange et l’enseignement de la raison, et de ce fait nous ne nous heurtons plus à la liberté d’autrui. En poursuivant cette réflexion, on peut concevoir que l’humain n’étant pas libre par nature, il peut le devenir par ses relations avec les autres. La Liberté peut s’épanouir dans les relations. La Liberté peut être le fruit de la vie en société. Nous pouvons concevoir que notre liberté ne s’arrête pas à celle d’autrui, mais qu’elle s’étend au travers de celle d’autrui.
Nous sommes d’autant plus libres que les autres ne sont pas enfermés dans des modèles de pensée chargés d’interdits.
Nous pouvons revoir l’héritage culturel que nous avons reçu et refonder notre imaginaire, en développant une aptitude d’architecte de soi. L’usage de la raison n’est pas une question d’âge, mais de la capacité ouvragée à savoir prendre des décisions. C’est dans ce creuset que peut se former une volonté délibérée et développer une capacité d’anticipation ouvrant la voie à la responsabilité.
Au 21ème siècle, notre humanité s’ouvre à ce nouveau paradigme qui vise à balayer le vieux concept de Liberté asservie par nécessité, avec des chaînes de servitude, de mises sous tutelle et de contrôle. Un vaste changement est en train de s’opérer sur la planète. Certes, il existe des résistances liées à des habitudes. La gouvernance elle-même a du mal à évoluer. Cependant, la Liberté, affranchie des représentations des déterminismes, se définit désormais différemment. Elle s’inscrit dans l’exigence d’une pédagogie de la relation et de la décision.
En initiant la Profession de Médiateur, profession d’accompagnement de la liberté de décision, j’ai participé à ce mouvement de changement profond. Cette profession est une contribution fondée sur l’altérité, c’est-à-dire animer une recherche mutuelle de compréhension de l’autre, et le nouveau paradigme de l’Entente et de l’Entente Sociale. Elle n’a pas les repères des règles traditionnelles de la morale et du droit, puisqu’elle permet à chacun, apprenant le référentiel de la qualité relationnelle, d’identifier sa motivation et de construire sa décision.
C’est là que la Liberté commence et s’épanouit.
Je vous propose de réfléchir quelques idées :
• La Société peut rendre plus libre chaque personne, dès lors qu’elle l’instruit et l’aide à réfléchir pour exercer sa libre décision, en termes d’attitudes et de comportements ;
• Deux libertés qui s’unissent et se partagent ne se limitent pas, elles s’épanouissent
• L’individu n’est libre qu’avec quelqu’un d’autre, dans les échanges et les découvertes communes et les transmissions intimes ;
• Le sens de la vie s’épanouit dans la contribution que l’on apporte à un projet collectif ;
• L’intelligence est au service de la Liberté, par une mise en pratique de l’altérité, l’usage de la conscience et de la raison ;
• La Liberté est indissociable de l’Entente Sociale, elle est un droit à développer, à épanouir, à promouvoir ;
• Aucune personne adulte n’est plus un enfant qu’une personne à qui des responsabilités sociétales sont confiées n’est un parent ;
• La Liberté nécessite d’être apprise autant qu’elle s’enseigne ;
• La Liberté consiste à être l’architecte de soi pour être décisionnaire pour soi.
• On ne peut plus diriger au 21ème siècle comme on dirigeait au 20ème siècle.
Jean-Louis Lascoux est de ceux qui impliquent, engagent, s’engagent aussi… de ceux qui commentent, réfléchissent, pensent … en théorie et en pratique … à l’actualité, à la société et au temps présent. A comment contribuer et surtout comment continuer à faire progresser l’Humanité. Il est de ceux qui refusent les cages, qui bougent les codes, détricotent les adages et tentent de recréer du lien entre les antipodes.
Il a crée la profession de Médiateur Professionnel et il veut organiser un banquet avec Socrate, Platon, Descartes, Montaigne et Jacquard. Pas con pour le coup l’idée du diner… On s’abstiendra juste d’abuser du pinard histoire de garder les idées claires et de prendre des notes… à coup de crayon avec une gomme dessus parce que le Professeur-fan-de-Jacques-le-Fataliste a dit:
« Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger »
Corriger, encore et toujours. Progresser … parce qu’il en va de la survie de l’Humanité.
Contribuer, apporter quelque chose sans jamais se contenter de saupoudrer. Apporter un vrai truc en plus. Etre utile à un tout plus grand que soi, plus grand que tout, laisser sa patte, sa touche, sa contribution à l’Histoire comme les grands noms du Panthéon. Bref faire sa part.
Il n’y a aucun doute là-dessus, c’est une évidence…
C’est un mot entier, clair sans ambiguïté. Il ne se demande pas, il se prend. Le demander serait absurde d’ailleurs. Un véritable contre-sens. C’est un mot aérien, sans racine, ce n’est pas un mot qui s’accroche, c’est un mot qui se respire.
Ce mot c’est le mot Liberté.
Ce mot inconditionnel, entier… qui n’a pas de condition, pas de limite, pas d’attache, pas de cadre, qui n’est qu’un état de fait, naturel, universel.
Je crois que si j’étais né dans un pays de merde, et par pays de merde, j’entends un pays de dictature, j’aurais été là où j’aurais pu être libre.
On ne choisit pas de vivre, alors vivons libres.
Cela fait écho à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « Tous les Hommes naissent libres et égaux… » C’est bien gentil de l’écrire et de le dire mais … est-ce que les gens savent être libres ? La liberté est quelque chose qui se prend mais encore faut-il savoir le faire ! La liberté est quelque chose qui s’apprend, mais qui ne qu’impose pas. Elle s’acquiert.
La liberté c’est savoir décider.
Souvent j’entends que c’est pouvoir décider mais non, c’est savoir décider. La notion de possibilité renvoie à la question de l’autorisation. Or on ne demande pas la Liberté. Dès lors qu’on la demande, on n’est plus libre. Si je ne sais pas décider, alors je ne suis pas libre. Evidemment dans les pays de merde dont je parlais, on se garde bien d’apprendre la Liberté, cela passe par un contrôle absolu de l’instruction et de l’éducation, car si je réfléchis, je me libère et je trouve mes propres motivations, je fais mes propres choix : partir, rester, obéir ou me révolter…
Bakounine a beaucoup réfléchi au concept de Liberté et au sens de l’interdit.
Il disait « La liberté des autres étend la mienne à l’infini » ; en disant cela il contredit purement et simplement l’adage qui veut que ma Liberté s’arrête là où commence celle des autres.
En réalité tel n’est pas le cas, elle ne s’arrête pas à celle d’autrui, elle s’étend au travers de celle d’autrui car si l’autre n’est pas libre, alors il m’impose ses limitations, ses barreaux. Personne n’est légitime à me dire comment je dois vivre…
Je suis très sensible à cela, ça a participé à me construire et à construire également mes travaux et mes recherches notamment quant à la motivation, la relation aux autres, à la conflictualité autant qu’à la qualité relationnelle. Je n’ai jamais nié mon appétit de Liberté… C’est fondateur de la pensée et de l’action ; c’est une priorité dans une Société. La Liberté en Société doit être promue, enseignée. Nous progressons, malgré des conservatismes, nous progressons vers cet enseignement.
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Une plante ?! Mais jamais ! JA-MAIS : une plante ça veut dire des racines, des accroches, ça s’arrose.
Je ne serais pas une plante.
Quoi que … … j’aime bien les plantes aromatiques, mais ne compte pas sur moi pour en choisir une ! J’aime bien l’idée de la plante aromatique, parce qu’elle apporte quelque chose, elle ajoute ce petit-truc-en-plus qui se déguste, ce on-ne-sait-quoi qui se partage au cours du repas, qui se commente et alimente à la fois les convives et la discussion.
Ca pimente, assaisonne, donne du relief et du ton.
Sans frontière.
C’est une thématique à laquelle j’ai beaucoup trop réfléchi pour te donner un nom. Parce que c’est de ça dont il s’agit : le nom d’un pays ! Les pays sont des inventions de scélérats sur le droit d’aller et venir sur la planète. Lorsque l’on regarde l’Histoire, il y a une appropriation de la terre. Cette idée d’appropriation m’est insupportable. C’est une mafia, dans le sens d’une organisation de femmes et d’hommes – souvent des hommes d’ailleurs – qui ont décidé qu’un morceau de terre faisait un chez soi, enfin surtout un chez eux. Ensuite, ils ont construit des routes, parce que soi-disant c’était pratique pour tout le monde… mais en réalité, c’était surtout pratique pour eux : pour favoriser l’enrichissement de ceux qui s’imposaient. Cela dit, ça peut en effet être pratique pour tout le monde. Puis ils ont fait de gros bâtiments, des constructions, bien grosses, bien assises sur leurs fondations histoire que l’on reconnaisse leur puissance ici et là et puis surtout, surtout, ils ont découpé des cartes, tracé des lignes… qui sont devenues autant de murs entre les personnes.
Ces murs ont ainsi défini cette notion absolument délirante du « eux » et du « nous » comme si « nous » était différent, « nous » c’est pas pareil que « eux » …
…
Cela me fait penser à une anecdote… J’étais en Côte d’Ivoire pour présenter le métier de médiateur. Avant mon intervention, le conférencier dit devant une Assemblée réunie pour parler résolution de conflits et entente sociale « Quand je pense que c’est un blanc qui va nous donner les clefs pour nous entendre…. Moi qui pensais que, nous, les Africains (nous les africains tu vois l’accentuation et la revendication?) avions une culture, une nature, une plus grande propension au vivre ensemble que les occidentaux … » Lorsque la parole m’a finalement été donnée, j’ai dit « J’avais oublié que j’étais blanc, je vous remercie de me l’avoir rappelé, mais d’ailleurs je vais le réoublier de suite » et c’était vrai.
Je n’ai jamais compris qu’on puisse tenir des propos sur la couleur, sur le sexe, sur les goûts… Et lorsque je dis « jamais », cela remonte à loin. Déjà gamin je ne supportais pas les Western : les Indiens étaient toujours les méchants, je ne pouvais pas voir en peinture ou, en l’occurrence, en film, les cow-boy. Ces espèces de brutes épaisses qui avaient la prétention de dominer …
« J’oublie » que je suis blanc, d’ailleurs peut-être que je suis jaune, je n’ai absolument aucune représentation de quelque chose d’enfermant. J’ai du mal à adhérer avec les postures de domination. Quelles qu’elles soient d’ailleurs.
Je me vis comme terrien, plus que je ne me vis et ne me définis comme « Français » ou « Européen » ou « Occidental », je suis un terrien. Un Terrien libre et libéré.
Tu vois, c’est dans le même ordre d’idées que je ne suis pas convaincu par le modèle capitaliste, mais je suis ravi que nous ayons fait tomber les frontières en Europe. Rien que d’évoquer ce fait d’Histoire, je me souviens du sentiment éprouvé… qu’est ce que j’étais content lorsque l’on a arrêté d’être systématiquement confrontés aux douanes … parce que tu vois j’ai connu les embouteillages et les postes contrôles aux frontières… ce truc absurde de marquage de territoire. Je me souviens de ce sentiment de joie en moi ! Qu’est-ce que j’étais content !.
Quelle drôle d’idée !!! Et bien écoute je serais sûrement un drôle d’animal. Une espèce de truc paradoxal et dual entre l’ours et l’aigle. Les deux sont solitaires, sauvages mais l’un est aérien lorsque l’autre est un terrien.
L’aigle pour l’aérien, parce qu’il plane… pas pour le côté rapace à l’affut mais pour l’aisance.
L’ours pour sa démarche de ballade, j’aime comme l’ours se dandine lourdement ! Et j’aime bien avoir un repaire.
Il y a de la puissance chez ces deux animaux, cela me va bien comme image : j’aime la puissance aérienne de la production de notre cerveau, ce que nous appelons l’esprit, au sens de la conscience, de l’usage de la raison.
Quand on y réfléchit, il y a une puissance, une véritable intensité à s’approprier une pensée pour se la rendre légère, réfléchir, anticiper. C’est ce que m’inspire cet animal totem étrange que nous venons de créer ensemble : l’ours s’approprie les choses avec vigueur et l’aigle apporte de la volatilité à cette lourdeur, de la légèreté.
Je suis très attaché à la légèreté, j’aime rendre légères les choses graves. Je crois que c’est essentiel. L’ours est lourd, grave et je peux être lourd mais je sais aussi être léger. Lorsque je dis que je peux être lourd ce n’est pas au sens de la capacité, c’est une tendance, une inclinaison… je crois qu’il y a de la lourdeur en moi et j’aimerai être naturellement plus léger parfois… mais la légèreté est comme la Liberté : ça s’apprend !
Voilà j’aimerai être au fur et à mesure moins ours lourd et plus aigle aérien et aisé, l’ours qui se dandine !.
Un crayon avec une gomme dessus pour pouvoir effacer.
Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger.
Du chocolat ! Ah mais non attends… Tu ne me demandes pas ce que j’aime mais ce que je serais…
Du coup, j’hésite entre le plat cuisiné et le plat brut, pas cuisiné… Mais je crois que je serais un plat avec du piment ! Un plat relevé… comme un plat chinois, comme ton portrait !
Je me suis fait construire un bureau de jardin. C’est un petit chalet pour pouvoir être seul et travailler. C’est un lieu où je suis bien, où je me sens bien. Je l’ai fait installer en véritable studio de tournage pour répondre à l’époque et aux circonstances. Mon fils m’y a aidé et je suis paré pour toute visioconférence ! C’est un bureau à ma manière de voir les choses. Il est très dégagé … je veux dire que j’y ai peu d’objets. Il y a peu de livres … un peu quand même … notamment les miens histoire de faire de la pub ! Mais j’ai donné mes livres.
Ca a été un déchirement. Il fallait que je me sépare de ces lectures, que je m’en émancipe pour pouvoir travailler à ma manière, élaborer mon propre modèle de penser hors de ces références. J’ai constaté à un moment que je passais beaucoup de temps à retourner dans mes livres, les rouvrir, à replonger dans les mots et les pensées des auteurs pour pouvoir ressortir une citation, une réflexion de façon précise… mais ce n’est pas cela bien travailler ! J’ai pris la décision d’arrêter de puiser dans les livres, je reconstruis. D’une part cela travaille la mémoire et en plus cela permet d’être plus dans l’appropriation pour une meilleure restitution actualisée. J’œuvre à ma contribution sociétale. Cela donne du sens à ma vie. J’aime jouer de la rationalité dans ce que je fais.
Parfois je revois certains de mes livres, souvent même, car je les ai donnés à un restaurateur qui voulait des livres pour la décoration de son restaurant. Il les a posés là, à disposition des gens. J’aime bien cette idée de disponibilité.
De mon côté, je dois vraiment être vigilant parce que je constate que ma bibliothèque a une fâcheuse tendance à se reconstruire. Mais je fais attention à ne pas me laisser envahir. Un livre est fait pour être lu et être transmis.
Je serais donc mon bureau en ce sens de lieu de création et d’invention de l’esprit.
Il faudrait déjà que je sache ce que c’est ! Allez si tu me demandes de répondre instinctivement et par réflexe …
La gourmandise !
La gourmandise sous tous ses aspects … Tu m’as compris ? La vie est une gourmandise qui ne représente pas ses heures.
Tu veux dire si j’étais quelqu’un d’autre que moi ?
Je n’aspire pas à être quelqu’un d’autre que moi. C’est déjà suffisamment difficile. Je n’ai aucune nostalgie du temps pour pouvoir, vouloir être quelqu’un d’autre. J’ai aimé Socrate, Louise Labé, Pythagore, La Boétie, Montaigne… Il y a des mecs qui ont sacrément bien pensé … vachement bien même … ce qui est sûr c’est que je serai un penseur de l’Histoire dans l’Histoire; quelqu’un qui …
Tiens DIDEROT !
Ca ne manque ni de toupet ni de prétention, mais puisque rien ne m’en empêche dans l’exercice, j’adopte Denis Diderot. Lorsque j’ai écrit le « Dictionnaire Encyclopédique de la Médiation » j’ai fortement pensé à Diderot tant pour le titre qui fait bien-sûr écho à son Encyclopédie que concernant la méthode empirique à laquelle j’ai été attaché toute ma vie au cours de mes travaux de recherche.
Récemment, je me faisais d’ailleurs la remarque que j’ai écrit le « Dictionnaire encyclopédique de la médiation » en pensant à l’œuvre de Diderot, « Et tu deviendras médiateur… et peut-être philosophe » en pensant aussi à « Jacques Le Fataliste ». Ce que j’écris ne me vaut pas d’inquiétude, juste des jalousies sur le terrain de la médiation. Rien d’intéressant. Diderot, ça lui a valu la prison ! L’Encyclopédie a été détruite par l’Eglise !!!
Donc quand on y regarde de plus près, ou plutôt lorsque nous prenons la peine de prendre un peu de recul justement, nous pouvons nous réjouir de notre temps : « Ca va bien quand même ! » Nous vivons une époque troublée et troublante mais dans une situation et une condition qui nous permet non seulement de penser, mais aussi d’écrire et de publier les fruits de cette pensée. C’est la gouvernance qui a du mal à évoluer. Leur formation est dépassée…
C’est ça le truc avec la liberté vois-tu, c’est pour ça que les penseurs sont aussi importants. Rien n’est jamais acquis, tout peut se renverser en un instant. L’idée m’est insupportable de pouvoir me retrouver dans la même condition que Diderot à cause d’un salaud. Je partage tellement sa pensée sur la liberté et sur l’instruction…Il s’est battu pour défendre ses idées et je crois que j’ai ça en commun aussi avec lui.
Quand tu lis Jacques le Fataliste c’est quand même extraordinaire ! C’est encore si moderne ! Son discours, sa pensée font encore écho à l’époque, il n’y a rien de désuet dans ce qu’il dénonçait déjà … c’est fou de se le dire … comme quoi ! On avance mais on progresse lentement. Les progrès technologiques sont là, mais l’intelligence peine à suivre parce que la gouvernance est conservatrice, sclérosée, bridée.
L’appétit du pouvoir est rassasié avec des formations obsolètes … ça ne peut donc que tanguer.
Cet Homme était très puissant intellectuellement. Tourné vers l’idée de faire progresser la société, il a énormément écrit, commenté, réfléchi… Une grande puissance intellectuelle avec laquelle j’aurais bien aimé échanger sur tous les sujets autour d’une bonne tablée. Mais à cette table hors du temps, j’apprécierai aussi qu’il y ait Vauban – un personnage troublant – Pythagore, Platon et son allégorie de la caverne et bien-sûr Diderot et son personnage de Jacques le Fataliste. Descartes aussi, avec son amour inaccessible. En fait, j’aimerais un banquet avec tous ces cerveaux-là, ces magiciens de l’esprit et je leur demanderais
« Raconte-moi un truc ; Fais-moi Rêver, Décolle-moi les neurones ! »
Tu sais je passe du temps avec eux. J’ai lu Descartes à haute voix. J’ai papoté avec eux dans mon bureau en leur disant « et toi mon vieux t’en penses quoi de ça » … et on échange …
S’agissant d’autres, j’ai plutôt tendance à mettre leurs livres dans les wc ! Ca m’aide … mais je ne te dirais pas lesquels … par peur que tu prennes des notes et que ça donne l’idée à certains de les lire ! Il ne manquerait plus que ça !…
« La Liberté s’étend au travers de celle des autres. »
Mikhaïl Bakounine.
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L’Ami: « Forme Libre ; il y a du Perriand là dedans ?! »
Moi: « Si tu veux dire par là qu’il y a une volonté de ne pas se restreindre en matière, d’en exploiter toutes les capacités, d’en observer tous les contours, d’aborder tous les sujets, d’aller d’Est en Ouest, de faire simple et minimaliste, de partager, de raconter le tout avec une pointe d’Asie … alors oui il y a du Perriand… dans un sens, si tu veux… mais inutile de faire pompeux on peut juste dire qu’on parlera ici en toute liberté des gens sous toute leur forme d’être, de faire et d’expression.
On parlera de formes et d’objets, de courbes, de lignes et de corps, d’être en forme, de mettre en forme, le tout informellement et librement. Forme libre c’est juste une façon jolie de dire qu’on va papoter de tout ici »
L’Ami: « T’es en forme dis donc ! ça promet d’être un joyeux souk ton histoire »
Moi: « Je n’ai jamais aimé coller des étiquettes. Mais tu verras; petit à petit ça prendra forme et ce sera chouette…; Souviens-toi juste que l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne »
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it means : Et devant moi, devant nous: LA LIBERTÉ …
L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne
Formation Liberté !
Qu’on se le dise, si demain l’Humanité venait à être submergée je voterai des deux mains pour que ce soit Ondine qui monte dans l’Arche de Noé.
Parce qu’elle est de la race des seigneurs, de ceux qui font avec le cœur, avec passion et à raison et que, au (re)commencement – ce temps de pose des bases, des fondements, des fondations – il est essentiel qu’elle soit de celle qui impose ses valeurs et sa vision.
Mais Ondine, parfait mélange de force et de sensibilité, de dynamisme et d’équilibre, n’est pas du genre à imposer, elle se contente d’agir, discrètement, sans en faire des caisses comme on dit. Mais, quand on y regarde de plus près, aurait-elle ne serait-ce que le temps de faire autrement ?
Etre co-gérante (avec sa maman) de la Compagnie du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, ne veut pas seulement dire travailler à la création de cabas et de t-shirt ou au dessin de coussins, seule ou en collaboration avec des maisons de renom ; il s’agit aussi de mettre la main – non pas à la pâte ici – mais à la broderie. Histoire de remplir les caisses justement et que l’aventure continue car CSAO ne fait pas du commerce pour le profit mais pour que Vive la Vie !
Alors oui un coussin est un joli tissu wax tradi chiné par Ondine herself (ou un liberty venu tout droit de Londres ou encore un vichy français) transformé en un objet de décoration confortable pour la maison. Mais pas que. Il est surtout le résultat de choix, d’efforts et d’actions en cascade que des femmes solidaires ont décidé d’entreprendre pour que la liberté ne soit pas juste un concept mais une réalité.
Et il faut voyager pour comprendre comment la magie du commerce éthique et responsable opère…car la CSAO n’agit pas seule et pour elle seule :
Derrière chaque confection des objets artisanaux CSAO, il y a les femmes brodeuses de l’Atelier des rêves à Dakar et sur l’ile de Gorée qui se sont émancipées de ce que la vie leur avait mis de conditions pour être enfin libres et indépendantes ; il y a aussi Keur Khadija et l’empire des enfants ces associations qui vivent grâce à leurs réalisations, il y a la maison rose aussi. Tout un monde… qui « Ndank Ndank » fait son nid, et qui à coup de dé à coudre brode les mots Liberté, Amour et Bonheur comme un fil à suivre, un hymne conducteur.
C’est d’ailleurs avec ce sentiment de bonheur collé au cœur que Forme Libre nait aujourd’hui de la présentation du portrait de Ondine Saglio et de sa compagnie : la CSAO.
Ondine ne se contente pas d’être une femme de cœur – ce qui aurait déjà été pas mal – elle est aussi une femme de faire. Etre au four et au moulin est son quotidien mais les moulins de son cœur ont des raisons que la raison ne peut ignorer.
Avec de l’énergie, de la volonté à la limite de l’acharnement, une détermination sans faille et un cœur gros comme ça, elle nous montre la voie et nous rappelle qu’à cœur vaillant rien d’impossible, qu’on peut faire des miracles avec la foi, tant qu’on y croit, qu’on garde le cap…
Parler de CSAO est exactement TOUT-CE-POUR-QUOI j’ai eu envie de lancer un média. C’est donc avec beaucoup d’émotion que je vous invite à aller lire le premier volet du portrait de sa marraine Ondine (lien dans la bio) – Celle qui porte si bien son nom tant ses actions incarnent l’effet papillon.
Il s’appelle Ondine ou la-Free-Que. La liberté en Formation : ACTION !