Jean-Louis Lascoux ou le (ré)formateur

Jean-Louis Lascoux ou le (ré)formateur

Jean-Louis Lascoux est de ceux qui impliquent, engagent, s’engagent aussi… de ceux qui commentent, réfléchissent, pensent … en théorie et en pratique … à l’actualité, à la société et au temps présent. A comment contribuer et surtout comment continuer à faire progresser l’Humanité. Il est de ceux qui refusent les cages, qui bougent les codes, détricotent les adages et tentent de recréer du lien entre les antipodes.

Il a crée la profession de Médiateur Professionnel et il veut organiser un banquet avec Socrate, Platon, Descartes, Montaigne et Jacquard. Pas con pour le coup l’idée du diner… On s’abstiendra juste d’abuser du pinard histoire de garder les idées claires et de prendre des notes… à coup de crayon avec une gomme dessus parce que le Professeur-fan-de-Jacques-le-Fataliste a dit:

« Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger »

Corriger, encore et toujours. Progresser … parce qu’il en va de la survie de l’Humanité.

Contribuer, apporter quelque chose sans jamais se contenter de saupoudrer. Apporter un vrai truc en plus. Etre utile à un tout plus grand que soi, plus grand que tout, laisser sa patte, sa touche, sa contribution à l’Histoire comme les grands noms du Panthéon. Bref faire sa part.

Forme Libre

Jean-Louis Lascoux,

Le professeur flingueur.

« Si tu étais un Mot…Tu serais…

Il n’y a aucun doute là-dessus, c’est une évidence…
C’est un mot entier, clair sans ambiguïté. Il ne se demande pas, il se prend. Le demander serait absurde d’ailleurs. Un véritable contre-sens. C’est un mot aérien, sans racine, ce n’est pas un mot qui s’accroche, c’est un mot qui se respire.

Ce mot c’est le mot Liberté.
Ce mot inconditionnel, entier… qui n’a pas de condition, pas de limite, pas d’attache, pas de cadre, qui n’est qu’un état de fait, naturel, universel.

Je crois que si j’étais né dans un pays de merde, et par pays de merde, j’entends un pays de dictature, j’aurais été là où j’aurais pu être libre.
On ne choisit pas de vivre, alors vivons libres.
Cela fait écho à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « Tous les Hommes naissent libres et égaux… » C’est bien gentil de l’écrire et de le dire mais … est-ce que les gens savent être libres ? La liberté est quelque chose qui se prend mais encore faut-il savoir le faire ! La liberté est quelque chose qui s’apprend, mais qui ne qu’impose pas. Elle s’acquiert.

La liberté c’est savoir décider.
Souvent j’entends que c’est pouvoir décider mais non, c’est savoir décider. La notion de possibilité renvoie à la question de l’autorisation. Or on ne demande pas la Liberté. Dès lors qu’on la demande, on n’est plus libre. Si je ne sais pas décider, alors je ne suis pas libre. Evidemment dans les pays de merde dont je parlais, on se garde bien d’apprendre la Liberté, cela passe par un contrôle absolu de l’instruction et de l’éducation, car si je réfléchis, je me libère et je trouve mes propres motivations, je fais mes propres choix : partir, rester, obéir ou me révolter…

Bakounine a beaucoup réfléchi au concept de Liberté et au sens de l’interdit.
Il disait « La liberté des autres étend la mienne à l’infini » ; en disant cela il contredit purement et simplement l’adage qui veut que ma Liberté s’arrête là où commence celle des autres.
En réalité tel n’est pas le cas, elle ne s’arrête pas à celle d’autrui, elle s’étend au travers de celle d’autrui car si l’autre n’est pas libre, alors il m’impose ses limitations, ses barreaux. Personne n’est légitime à me dire comment je dois vivre…

Je suis très sensible à cela, ça a participé à me construire et à construire également mes travaux et mes recherches notamment quant à la motivation, la relation aux autres, à la conflictualité autant qu’à la qualité relationnelle. Je n’ai jamais nié mon appétit de Liberté… C’est fondateur de la pensée et de l’action ; c’est une priorité dans une Société. La Liberté en Société doit être promue, enseignée. Nous progressons, malgré des conservatismes, nous progressons vers cet enseignement.

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« Si tu étais une PLANTE…Tu serais…

Une plante ?! Mais jamais ! JA-MAIS : une plante ça veut dire des racines, des accroches, ça s’arrose.
Je ne serais pas une plante.
Quoi que … … j’aime bien les plantes aromatiques, mais ne compte pas sur moi pour en choisir une ! J’aime bien l’idée de la plante aromatique, parce qu’elle apporte quelque chose, elle ajoute ce petit-truc-en-plus qui se déguste, ce on-ne-sait-quoi qui se partage au cours du repas, qui se commente et alimente à la fois les convives et la discussion.
Ca pimente, assaisonne, donne du relief et du ton.

« Si tu étais un PAYS…Tu serais…

Sans frontière.
C’est une thématique à laquelle j’ai beaucoup trop réfléchi pour te donner un nom. Parce que c’est de ça dont il s’agit : le nom d’un pays ! Les pays sont des inventions de scélérats sur le droit d’aller et venir sur la planète. Lorsque l’on regarde l’Histoire, il y a une appropriation de la terre. Cette idée d’appropriation m’est insupportable. C’est une mafia, dans le sens d’une organisation de femmes et d’hommes – souvent des hommes d’ailleurs – qui ont décidé qu’un morceau de terre faisait un chez soi, enfin surtout un chez eux. Ensuite, ils ont construit des routes, parce que soi-disant c’était pratique pour tout le monde… mais en réalité, c’était surtout pratique pour eux : pour favoriser l’enrichissement de ceux qui s’imposaient. Cela dit, ça peut en effet être pratique pour tout le monde. Puis ils ont fait de gros bâtiments, des constructions, bien grosses, bien assises sur leurs fondations histoire que l’on reconnaisse leur puissance ici et là et puis surtout, surtout, ils ont découpé des cartes, tracé des lignes… qui sont devenues autant de murs entre les personnes.

Ces murs ont ainsi défini cette notion absolument délirante du « eux » et du « nous » comme si « nous » était différent, « nous » c’est pas pareil que « eux » …

Cela me fait penser à une anecdote… J’étais en Côte d’Ivoire pour présenter le métier de médiateur. Avant mon intervention, le conférencier dit devant une Assemblée réunie pour parler résolution de conflits et entente sociale  « Quand je pense que c’est un blanc qui va nous donner les clefs pour nous entendre…. Moi qui pensais que, nous, les Africains (nous les africains tu vois l’accentuation et la revendication?) avions une culture, une nature, une plus grande propension au vivre ensemble que les occidentaux …  » Lorsque la parole m’a finalement été donnée, j’ai dit  « J’avais oublié que j’étais blanc, je vous remercie de me l’avoir rappelé, mais d’ailleurs je vais le réoublier de suite » et c’était vrai.
Je n’ai jamais compris qu’on puisse tenir des propos sur la couleur, sur le sexe, sur les goûts… Et lorsque je dis « jamais », cela remonte à loin. Déjà gamin je ne supportais pas les Western : les Indiens étaient toujours les méchants, je ne pouvais pas voir en peinture ou, en l’occurrence, en film, les cow-boy. Ces espèces de brutes épaisses qui avaient la prétention de dominer …
« J’oublie » que je suis blanc, d’ailleurs peut-être que je suis jaune, je n’ai absolument aucune représentation de quelque chose d’enfermant. J’ai du mal à adhérer avec les postures de domination. Quelles qu’elles soient d’ailleurs.

Je me vis comme terrien, plus que je ne me vis et ne me définis comme « Français » ou « Européen » ou « Occidental », je suis un terrien. Un Terrien libre et libéré.

Tu vois, c’est dans le même ordre d’idées que je ne suis pas convaincu par le modèle capitaliste, mais je suis ravi que nous ayons fait tomber les frontières en Europe. Rien que d’évoquer ce fait d’Histoire, je me souviens du sentiment éprouvé… qu’est ce que j’étais content lorsque l’on a arrêté d’être systématiquement confrontés aux douanes … parce que tu vois j’ai connu les embouteillages et les postes contrôles aux frontières… ce truc absurde de marquage de territoire. Je me souviens de ce sentiment de joie en moi ! Qu’est-ce que j’étais content !.

« Si tu étais un ANIMAL… Tu serais…

Quelle drôle d’idée !!! Et bien écoute je serais sûrement un drôle d’animal. Une espèce de truc paradoxal et dual entre l’ours et l’aigle. Les deux sont solitaires, sauvages mais l’un est aérien lorsque l’autre est un terrien.

L’aigle pour l’aérien, parce qu’il plane… pas pour le côté rapace à l’affut mais pour l’aisance.
L’ours pour sa démarche de ballade, j’aime comme l’ours se dandine lourdement ! Et j’aime bien avoir un repaire.

Il y a de la puissance chez ces deux animaux, cela me va bien comme image : j’aime la puissance aérienne de la production de notre cerveau, ce que nous appelons l’esprit, au sens de la conscience, de l’usage de la raison.
Quand on y réfléchit, il y a une puissance, une véritable intensité à s’approprier une pensée pour se la rendre légère, réfléchir, anticiper. C’est ce que m’inspire cet animal totem étrange que nous venons de créer ensemble : l’ours s’approprie les choses avec vigueur et l’aigle apporte de la volatilité à cette lourdeur, de la légèreté.

Je suis très attaché à la légèreté, j’aime rendre légères les choses graves. Je crois que c’est essentiel. L’ours est lourd, grave et je peux être lourd mais je sais aussi être léger. Lorsque je dis que je peux être lourd ce n’est pas au sens de la capacité, c’est une tendance, une inclinaison… je crois qu’il y a de la lourdeur en moi et j’aimerai être naturellement plus léger parfois… mais la légèreté est comme la Liberté : ça s’apprend !

Voilà j’aimerai être au fur et à mesure moins ours lourd et plus aigle aérien et aisé, l’ours qui se dandine !.

« Si tu étais un OBJET… Tu serais…

Un crayon avec une gomme dessus pour pouvoir effacer.

Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger.

« Si tu étais un ALIMENT… Tu serais…

Du chocolat ! Ah mais non attends… Tu ne me demandes pas ce que j’aime mais ce que je serais…

Du coup, j’hésite entre le plat cuisiné et le plat brut, pas cuisiné… Mais je crois que je serais un plat avec du piment ! Un plat relevé… comme un plat chinois, comme ton portrait !

« Si tu étais une PIECE DE LA MAISON… Tu serais…

Je me suis fait construire un bureau de jardin. C’est un petit chalet pour pouvoir être seul et travailler. C’est un lieu où je suis bien, où je me sens bien. Je l’ai fait installer en véritable studio de tournage pour répondre à l’époque et aux circonstances. Mon fils m’y a aidé et je suis paré pour toute visioconférence ! C’est un bureau à ma manière de voir les choses. Il est très dégagé … je veux dire que j’y ai peu d’objets. Il y a peu de livres … un peu quand même … notamment les miens histoire de faire de la pub ! Mais j’ai donné mes livres.

Ca a été un déchirement. Il fallait que je me sépare de ces lectures, que je m’en émancipe pour pouvoir travailler à ma manière, élaborer mon propre modèle de penser hors de ces références. J’ai constaté à un moment que je passais beaucoup de temps à retourner dans mes livres, les rouvrir, à replonger dans les mots et les pensées des auteurs pour pouvoir ressortir une citation, une réflexion de façon précise… mais ce n’est pas cela bien travailler ! J’ai pris la décision d’arrêter de puiser dans les livres, je reconstruis. D’une part cela travaille la mémoire et en plus cela permet d’être plus dans l’appropriation pour une meilleure restitution actualisée. J’œuvre à ma contribution sociétale. Cela donne du sens à ma vie. J’aime jouer de la rationalité dans ce que je fais.

Parfois je revois certains de mes livres, souvent même, car je les ai donnés à un restaurateur qui voulait des livres pour la décoration de son restaurant. Il les a posés là, à disposition des gens. J’aime bien cette idée de disponibilité.

De mon côté, je dois vraiment être vigilant parce que je constate que ma bibliothèque a une fâcheuse tendance à se reconstruire. Mais je fais attention à ne pas me laisser envahir. Un livre est fait pour être lu et être transmis.

Je serais donc mon bureau en ce sens de lieu de création et d’invention de l’esprit.

« Si tu étais un Pêché Capital… Tu serais…

Il faudrait déjà que je sache ce que c’est ! Allez si tu me demandes de répondre instinctivement et par réflexe …

La gourmandise !

La gourmandise sous tous ses aspects … Tu m’as compris ? La vie est une gourmandise qui ne représente pas ses heures.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Tu veux dire si j’étais quelqu’un d’autre que moi ?

Je n’aspire pas à être quelqu’un d’autre que moi. C’est déjà suffisamment difficile. Je n’ai aucune nostalgie du temps pour pouvoir, vouloir être quelqu’un d’autre. J’ai aimé Socrate, Louise Labé, Pythagore, La Boétie, Montaigne… Il y a des mecs qui ont sacrément bien pensé … vachement bien même … ce qui est sûr c’est que je serai un penseur de l’Histoire dans l’Histoire; quelqu’un qui …

Tiens DIDEROT !

Ca ne manque ni de toupet ni de prétention, mais puisque rien ne m’en empêche dans l’exercice, j’adopte Denis Diderot. Lorsque j’ai écrit le « Dictionnaire Encyclopédique de la Médiation » j’ai fortement pensé à Diderot tant pour le titre qui fait bien-sûr écho à son Encyclopédie que concernant la méthode empirique à laquelle j’ai été attaché toute ma vie au cours de mes travaux de recherche.

Récemment, je me faisais d’ailleurs la remarque que j’ai écrit le « Dictionnaire encyclopédique de la médiation » en pensant à l’œuvre de Diderot, « Et tu deviendras médiateur… et peut-être philosophe » en pensant aussi à « Jacques Le Fataliste ». Ce que j’écris ne me vaut pas d’inquiétude, juste des jalousies sur le terrain de la médiation. Rien d’intéressant. Diderot, ça lui a valu la prison ! L’Encyclopédie a été détruite par l’Eglise !!!

Donc quand on y regarde de plus près, ou plutôt lorsque nous prenons la peine de prendre un peu de recul justement, nous pouvons nous réjouir de notre temps : « Ca va bien quand même ! » Nous vivons une époque troublée et troublante mais dans une situation et une condition qui nous permet non seulement de penser, mais aussi d’écrire et de publier les fruits de cette pensée. C’est la gouvernance qui a du mal à évoluer. Leur formation est dépassée…

C’est ça le truc avec la liberté vois-tu, c’est pour ça que les penseurs sont aussi importants. Rien n’est jamais acquis, tout peut se renverser en un instant. L’idée m’est insupportable de pouvoir me retrouver dans la même condition que Diderot à cause d’un salaud. Je partage tellement sa pensée sur la liberté et sur l’instruction…Il s’est battu pour défendre ses idées et je crois que j’ai ça en commun aussi avec lui.

Quand tu lis Jacques le Fataliste c’est quand même extraordinaire ! C’est encore si moderne ! Son discours, sa pensée font encore écho à l’époque, il n’y a rien de désuet dans ce qu’il dénonçait déjà … c’est fou de se le dire … comme quoi ! On avance mais on progresse lentement. Les progrès technologiques sont là, mais l’intelligence peine à suivre parce que la gouvernance est conservatrice, sclérosée, bridée.

L’appétit du pouvoir est rassasié avec des formations obsolètes … ça ne peut donc que tanguer.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre a demandé à Jean-Louis

avec qui il passerait 24h

si le champ des possibles lui était ouvert

24 heures avec… ALBERT JACQUARd

Cet Homme était très puissant intellectuellement. Tourné vers l’idée de faire progresser la société, il a énormément écrit, commenté, réfléchi… Une grande puissance intellectuelle avec laquelle j’aurais bien aimé échanger sur tous les sujets autour d’une bonne tablée. Mais à cette table hors du temps, j’apprécierai aussi qu’il y ait Vauban – un personnage troublant – Pythagore, Platon et son allégorie de la caverne et bien-sûr Diderot et son personnage de Jacques le Fataliste. Descartes aussi, avec son amour inaccessible. En fait, j’aimerais un banquet avec tous ces cerveaux-là, ces magiciens de l’esprit et je leur demanderais

« Raconte-moi un truc ; Fais-moi Rêver, Décolle-moi les neurones ! »

Tu sais je passe du temps avec eux. J’ai lu Descartes à haute voix. J’ai papoté avec eux dans mon bureau en leur disant « et toi mon vieux t’en penses quoi de ça » … et on échange …

S’agissant d’autres, j’ai plutôt tendance à mettre leurs livres dans les wc ! Ca m’aide … mais je ne te dirais pas lesquels … par peur que tu prennes des notes et que ça donne l’idée à certains de les lire ! Il ne manquerait plus que ça !…

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si jean-LOUIS était unE CITATION, IL serait…

« La Liberté s’étend au travers de celle des autres. »

Mikhaïl Bakounine.

F O R M I D A B L E S

F O R M I D A B L E S

FORMIDABLES

Vous vous souvenez du dîner de cons ? Ce dîner du mercredi où l’on invite un mec passionné par un sujet pour se moquer de lui.
Et bien moi j’aurai adoré être invitée parce que je les aime ces gens là, ceux qui peuvent parler des heures de ce qu’ils font et qui souvent en disent peu sur qui ils sont…

J’aime les vivants, les animés, ceux qui ont décidé de manger la vie à pleine dents, les goulus, les hurluberlus, les preneurs de risque, ceux qui ne pensent pas qu’au fisc, les fauteurs de trouble, ceux qui foutent la merde, qui nagent en eau trouble et qui disent « merde; après tout faisons ce qu’on veut puisque c’est le seul moyen d’être heureux ».

Kerouac a un jour écrit sur la route « Les seuls gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la force de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout en un seul instant, ceux qui ne savent pas bailler ou sortir un lieu commun mais qui brûlent brûlent » …

Forme Libre est né de l’envie de parler de … de parler d’eux … de les raconter en toute liberté, de partager ce qu’ils font tout en disant un peu de ce qui ils sont. Mais comme il est souvent dur de parler de soi et que c’est banal de répondre à des questions lambdas, Forme libre dressera les portraits de personnalité sous format japonais. Ça donnera lieu à des discussions, à des débats d’actualité ou pas.

Ça ne changera pas le monde ou la vie mais ça aura le mérite d’être dit et écrit.

« It means :

Virtual Formol »

F O R M I D A B L E S

Donner Forme & S'(é)lancer

DONNER FORME ET S'(E)LANCER

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L’Ami: « Forme Libre ; il y a du Perriand là dedans ?! »

Moi: « Si tu veux dire par là qu’il y a une volonté de ne pas se restreindre en matière, d’en exploiter toutes les capacités, d’en observer tous les contours, d’aborder tous les sujets, d’aller d’Est en Ouest, de faire simple et minimaliste, de partager, de raconter le tout avec une pointe d’Asie … alors oui il y a du Perriand… dans un sens, si tu veux… mais inutile de faire pompeux on peut juste dire qu’on parlera ici en toute liberté des gens sous toute leur forme d’être, de faire et d’expression.
On parlera de formes et d’objets, de courbes, de lignes et de corps, d’être en forme, de mettre en forme, le tout informellement et librement. Forme libre c’est juste une façon jolie de dire qu’on va papoter de tout ici »

L’Ami: « T’es en forme dis donc ! ça promet d’être un joyeux souk ton histoire »

Moi: « Je n’ai jamais aimé coller des étiquettes. Mais tu verras; petit à petit ça prendra forme et ce sera chouette…; Souviens-toi juste que l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne »
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it means : Et devant moi, devant nous: LA LIBERTÉ …

L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne

Formation Liberté !

Formation Liberté !

« Ce qu’il est très important de dire c’est que un coussin est une journée de travail pour une brodeuse. »

Ondine Saglio

Voilà; les bases sont posées: Un coussin, une journée, 24 heures, un tour du cadran qui démonte tous les préjugés sans chercher midi à 14 heures en prouvant qu’on peut faire les choses autrement et … avec le cœur.

Pour présenter CSAO, je pourrais ici vous parler de sa création en 1995, de son histoire, de l’engagement de Valérie Schlumberger, la maman de Ondine, de son amour pour le Sénégal, pour l’artisanat africain, de son sens de la dévotion et du don de soi… Mais tout cela ne serait que répétition et redite, je ne ferai pas mieux que ce qui est déjà raconté sur le site (www.CSAO.fr pour les curieux) et puis, pour tout vous dire, Forme Libre espère bien avoir l’occasion d’écrire sur Madame Valérie et sur sa vie dès lors qu’il sera de nouveau possible de « gagner » Gorée.

Nous parlerons donc du passé dans le futur et, présentement, je vais tenter de vous expliquer de fil en aiguille comment Ondine a réussi le pari de joindre le beau et le chic au responsable et éthique. Pour cela, je vous embarque à l’Atelier des Rêves, là où la liberté prend forme à coup de dé à coudre et d’huile de coude.

Les plus malins qui auront cliqué sur le ‘susmentionné’ lien auront lu que La Compagnie du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, la CSAO, fait dans la décoration éthique et l’artisanat d’Afrique. C’est un peu court jeune homme dirait Cyrano car sur la CSAO il y a tant de chose à dire en somme: Entreprise qui conçoit, réalise et commercialise des objets de décoration, elle réussit à marier tradition et artisanat africain avec le design contemporain en rendant le commerce éthique chic.

En parlant de tradition et de mariage, sachez qu’il était de bon ton, dans les années 70, en Afrique, d’offrir aux jeunes mariés une parure de lit brodée.
 » Quand j’étais petite je me souviens des coussins, blancs, faits de tissus de mauvaise qualité et pas très jolis, sur lesquels il était écrit « mon chéri » « ma chérie » « doux rêves » « bonne nuit »; je me souviens que j’aimais lire ces messages avant de m’endormir… la broderie était grossière et peu raffinée mais il y avait derrière ces mots, une tradition, une manière de témoigner l’affection qui me plaisait « 

Derrière ces confidences sur l’enfance, il y a l’idée première qui germe dans la tête de Ondine lorsqu’elle commence à dessiner des objets pour aider sa mère.

« J’avais envie de revaloriser la broderie, de la rendre plus délicate, raffinée et jolie afin de la mettre au goût du jour et de donner envie aux gens à Paris de mettre des coussins africains dans leur séjour. Finalement c’est lors d’une visite à la Maison Rose que le projet tel qu’il existe aujourd’hui à vue le jour. Ça a été une évidence. »

Quand la tradition et l’artisanat rencontre l’intelligence et l’élégance…

Il y a tant à dire sur la Maison Rose que j’ai presque honte d’oser résumer tout ce qui est fait au sein de cette structure d’accueil de femmes et d’enfants en situation de vulnérabilité ou victimes de violences en quelques mots…
Mais là encore, c’est une promesse, nous en reparlerons de cette Maison.

Ce que l’on peut dire c’est que, en son sein, des femmes, des filles enceintes, des mères seules viennent accoucher, trouver du réconfort, un support, un soutien… un foyer sur où se reconstruire après avoir vécu des choses très (très) dures.
En ce sens, les amis de la maison rose financent et conduisent des projets qui visent à accompagner et autonomiser ces femmes et enfants qui n’ont nulle part où aller de sorte à leur permettre de s’insérer ou de se réinsérer dans la société.

Et précisément, il existait au sein de la maison rose un atelier dans lequel la broderie était enseignée. Lorsque Ondine le visite, elle souhaite tout de suite que ce soit ces femmes abimées par les coups de la vie (au sens propre et au sens figuré), victimes d’exclusion sociale, qui réalisent ses créations.

« Tu sais la broderie est très proche de la méditation. C’est pour cette raison que la maison rose avait mis en place cet atelier. Dans cette maison tu rencontres des femmes qui ont des histoires dures, difficiles, violentes. Certaines de ces filles (ndrl les brodeuses) arrivaient enceintes après avoir été violées. Au Sénégal, l’avortement est un réel sujet… On parle donc de traumatismes lourds… qu’il faut réparer parce qu’il n’y a pas de fatalité. Broder chaque jour des pensées positives et des mots doux comme AMOUR, BONHEUR ou LIBERTE leur permet de se concentrer sur autre chose que la souffrance, de voir petit à petit la vie autrement, de se reconstruire et de la gagner cette liberté. C’est thérapeutique. »

Mais voilà au sein de ce premier atelier les « filles » – comme Ondine les appelle – sont « entre-elles » et « tu comprends, l’entre soi ne permet pas de sortir du tunnel, une fois la broderie finie tu te retrouves avec des filles qui ont vécu la même chose ou pire que toi… tu replonges donc dans la souffrance. Cela aide au début car cela permet d’extérioriser, de parler mais il faut sortir de ça à un moment donné parce que ça peut devenir lourd et empêcher d’avancer ».

Une des citations préférées de Ondine est « Ndank Ndank (Petit à Petit en wolof) l’oiseau fait son nid » … parce qu’il s’agit d’avancer, encore et toujours, pas après pas… vers la Liberté. Voilà pourquoi elle décide de monter un 2ème atelier à Dakar, puis un sur l’ile de Gorée, au sein desquels les femmes de la maison rose continuent d’être formées à la broderie au même titre et en même temps que d’autres femmes.

« Décrire les brodeuses comme des femmes traumatisées est réducteur;
certes il y a parmi les brodeuses de nombreuses histoires compliquées mais
toutes les brodeuses n’ont pas été violées ou violentées;
aujourd’hui elles doivent représenter 20% des filles… »

Ondine Saglio

20%… 1 femme brodeuse sur 5. Pas la majorité; certes; mais une de trop. D’autant que parmi les 80% autres il y a des mères célibataires, des jeunes filles qui n’ont pas eu la possibilité (ou le droit) d’aller à l’école, des veuves… Bref, des femmes qui ont décidé de broder tous les jours le mot LIBERTE après s’être formées pour s’émanciper de ce que la vie leur avait mis comme condition, pour gagner leur indépendance… Parce que, lorsqu’on n’a pas de chance, lorsqu’on n’est pas bien nées, il ne reste qu’à puiser dans ses blessures et ses ressources la force et l’impertinence d’avancer et pourquoi pas d’être heureuses, enfin!

« Je refuse que l’on voit les filles comme des pauvres femmes!
Elles ne sont pas de pauvres femmes.
Elles sont courageuses, belles, fortes, volontaires et déterminées.
Elles sont le moteur de la famille.
Elles sont des reines. »

Ondine Saglio

« L’Atelier des Rêves », le bien-nommé.

Mais attention à la méprise: il ne s’agit pas là d’une Association. La CSAO est bel et bien une entreprise et son cœur d’activité est de faire du commerce d’objets notamment des pièces d’ameublement (à la limite de l’œuvre d’art), des nattes colorées, des caisses en métal recyclées, de la vaisselle colorée … le tout réalisées par des artisans dans le respect le plus strict des savoir-faire de l’Ouest africain. Simplement, cette entreprise là a décidé de faire les choses « autrement » et prouve, de par ses années d’existence, qu’un tel projet n’est pas une lubie ou une folie d’idéalistes rassemblés.

Aujourd’hui, en plus des artisans, environ 150 femmes apprennent la broderie et réalisent les coussins, cabas, vestes, tee-shirt que Ondine pense, dessine et conçoit elle-même à partir de tissus wax traditionnels que Ondine chine (là encore) elle-même ou de tissus de première qualité importés de France ou d’Angleterre (comme le fameux Liberty londonien). Elles travaillent au sein des ateliers ou de chez elles selon leur situation personnelle (et si Ondine avait inventé le télétravail?) et leurs réalisations leur permettent de gagner leur vie convenablement, parfois même d’atteindre un salaire équivalent à celui d’un professeur au Sénégal.

« C’est l’émancipation des femmes qui est en jeu ici. Avec leur salaire les filles aident la famille entière: elles financent l’école des enfants, les soins de santé de toute la famille, la nourriture, le logement… tout repose sur leurs épaules mais grâce à leur travail elles sont indépendantes et fières et font avancer les mentalités et la société. Au Sénégal , beaucoup d’hommes sont encore très…macho… ils refusent que les femmes travaillent et préfèrent qu’elles s’occupent des enfants, de la maison et des fourneaux. En devenant brodeuse à la CSAO, elles contribuent aux dépenses du foyer, accèdent à une autonomie financière ce qui change totalement leur statut: La femme forte qui travaille. Il en va du respect de toute une société. »

Ondine Saglio

A ce propos, je tiens à ce que l’on joue FRANC jeu ici. Alors parlons flouze, poignon, argent un peu:

Prenons les fameux coussins vendus en moyenne 80 euros. « C’est un peu cher pour un coussin »… pourrait-on entendre ici ou là. Nous sommes d’accord 80 euros est une somme, mais dans ce coussin il y a :
– La matière première : des tissus de qualité qu’il faut chiner dans les marchés traditionnels ou acheminer jusqu’aux ateliers, les tirettes, les fils, l’intérieur des coussins… sans parler des machines et appareils.
– Le salaire des brodeuses ainsi que l’ensemble des charges liées à leur journée de travail notamment leur déjeuner, qui leur est chaque jour payé, et n’allez pas « bien-pensé » que « parce qu’il s’agit du Sénégal ça vaut trois copecs et coute que dal »
– Auxquels s’ajoutent les frais de transport, de douane, les charges liées à l’import/export… pour que les coussins parviennent à la Boutique située dans le Marais à Paris.

Ensuite, au 9 Rue d’Elzevir, Ondine et sa mini-équipe de 4 mains remplit les coussins et fait elle-même les cartons et les livraisons vers les boutiques partenaires.

Car, en effet, la plupart des produits sont vendus « en gros » comme on dit. Cela signifie qu’ils sont distribués au sein de boutiques de décoration qui collaborent avec la CSAO, faisant du bien en plus que de faire du beau.
(ndrl: si vous cherchez un point de vente près de chez vous, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message, nous chercherons pour vous! Et prenez garde aux pales copies … franchement si vous nous lisez ici Jamini, vous n’avez pas honte?!).

Mais il y a aussi les collaborations avec des maisons de renom comme Le Bon Marché, Marin Montagut ou encore Sézane et Christian Louboutin qui a fortement contribué à la renommé de CSAO notamment avec cette pièce fabriquée en édition limitée, désormais collector, qu’est l’Africaba.

Pour la petite anecdote, cette collaboration a demandé près de trois années:
« Il s’agit d’un sac de créateur qui réclame un travail d’association de différents tissus wax et de broderies méticuleuses. Cela nous a pris des heures, des années de former les brodeuses à ce niveau d’exigence et de qualité. Il leur a fallu s’approprier la calligraphie de Christian Louboutin, ce qui est extrêmement difficile à réaliser, d’autant qu’il y avait un écusson avec les initiales CL… c’était une sacrée aventure mais tellement riche pour nous comme pour elles. Il nous a fallu trois années pour parvenir à un prototype. Un travail d’orfèvre, du sur-mesure mais ce qu’elles étaient fières ! Et moi donc ! Aujourd’hui la CSAO peut affirmer travailler avec celles qui comptent parmi les meilleures brodeuses d’Afrique. »

Formation, Réalisation, Fierté, Liberté.

« Ces collaborations sont très importantes pour nous mais surtout pour les Associations qui sont liées à la CSAO. Parce que si nous leur reversons une grosse partie de notre chiffre d’affaires, elles ont également besoin de subventions et de dons venus des marques avec lesquelles nous collaborons. »

Ainsi lorsque la CSAO collabore avec des grandes marques, elle ne gagne pas de l’or. Ce n’est pas l’objectif: Les collaborations vont au-delà de la simple conception en partenariat de vêtements ou d’accessoires de maison.
A titre d’exemple et pour ne citer que celui-ci, la donation de la marque Sézane via le programme Demain a permis de financer le quotidien d’enfants au delà du surlendemain, justement!

C’est ici que se boucle la boucle : CSAO est intimement liée à ASAO, Keur Khadija, l’Empire des enfants … en plus que de la maison rose dont nous avons parlée. Intimement car toutes ces dynamiques d’entraide et d’humanité sont nées de l’initiative de Valérie Schlumberger, la maman. La CSAO est donc la locomotive qui permet à tout ce microcosme de fonctionner.

Malgré tout pour que vive ce petit monde, CSAO ne peut tout reverser de ses chiffres d’affaires et bénéfices car il lui faut bien aussi fonctionner elle-même : comme toute entreprise elle doit payer les fournisseurs, les salariés, assurer sa comptabilité, anticiper les aléas du marché et de la vie … les augmentations de frais de douane et des prix, les inflations et interruptions d’activité … comme cette année.

Bien que là je ne sois pas précise car les petites fourmis de CSAO n’ont jamais cessé de travailler: Covid ou pas, on brode à Gorée ! Mais les produits sont bloqués, les frais de douane ont explosé, Ondine ne peut plus voyager… sans faire de mélo parce que ce n’est pas le genre de la maison, ce n’est pas vraiment la fête d’autant que Gorée est confinée. 1800 personnes sur une toute petite île qui vit majoritairement du tourisme dont elle est privée… 1800 personnes qui se retrouvent, comme beaucoup de part le monde, dans une situation… compliquée. Mais c’est un autre sujet, une autre question…

Pour la CSAO, il s’agit de rester à flot. De continuer à voguer, contre vents et marées et de montrer le cap. Parce qu’au jeu du Cap ou Pas Cap d’inventer le monde de demain, la CSAO a déjà plusieurs coudées d’avance et a ouvert le chemin. Il suffit désormais de prendre exemple, de prendre la vague et de retisser le monde dans son sillage à son image.

Ondine Saglio ne fait pas moins de 4 métiers différents au quotidien au sein de la CSAO. Etre au four et au moulin est son quotidien mais les moulins de son cœur ont des raisons que la raison ne peut ignorer.

Ondine ne se contente pas d’être une femme de cœur – ce qui aurait déjà été pas mal – elle est aussi une femme de faire.

Avec de l’énergie, de la volonté à la limite de l’acharnement, une détermination sans faille et un cœur gros comme ça, Ondine nous montre la voie et nous rappelle qu’à cœur vaillant rien d’impossible, qu’on peut faire des miracles avec la foi, tant qu’on y croit, qu’on garde le cap et qu’on ne perd pas le fil et surtout surtout qu’on a une vision, qu’on ne se fait jamais une raison.

« Je ne sais pas donner d’ordres, je hais les positions hiérarchiques, les postures d’autorité et de supériorité. Nous devons tous participer, contribuer. Il y a tant de choses à faire, c’est sans fin! Mais ça vaut le coup. Quand je suis à Gorée et que je vois les filles broder, que leurs enfants passent les voir pour un câlin ou pour le goûter et que je vois leur fierté à la fin de la journée, je sais que nous ne faisons pas tout ça pour rien ».

Alors… Et si nous aussi nous décidions de filer un coup de main pour, ensemble, créer le monde de demain?

Depuis mes discussions avec Ondine je sais désormais que l’optimisme est une arme contre le fatalisme et l’à-quoi-bon, qu’on peut être un marchand de rêve… en vrai, dans la réalité.
Que le commerce éthique et responsable n’est pas de la science fiction.
Que nous pouvons tous participer, nous mettre en ordre de marche.
Qu’il suffit juste de modifier deux trois petits trucs dans nos modes de consommation. Un battement d’aile de papillon… pour une révolution.

« Ndank Ndank l’oiseau fait son nid » …

Ndank Ndank Ondine répand ses bonnes énergies:

du BONHEUR à coup de mots d’AMOUR au service de la LIBERTE.

Merci & Bisous Gorée !

Ondine Saglio & La CSAO

Ondine Saglio & La CSAO

Formation Liberté !

Qu’on se le dise, si demain l’Humanité venait à être submergée je voterai des deux mains pour que ce soit Ondine qui monte dans l’Arche de Noé.
Parce qu’elle est de la race des seigneurs, de ceux qui font avec le cœur, avec passion et à raison et que, au (re)commencement – ce temps de pose des bases, des fondements, des fondations – il est essentiel qu’elle soit de celle qui impose ses valeurs et sa vision.
Mais Ondine, parfait mélange de force et de sensibilité, de dynamisme et d’équilibre, n’est pas du genre à imposer, elle se contente d’agir, discrètement, sans en faire des caisses comme on dit. Mais, quand on y regarde de plus près, aurait-elle ne serait-ce que le temps de faire autrement ?
Etre co-gérante (avec sa maman) de la Compagnie du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, ne veut pas seulement dire travailler à la création de cabas et de t-shirt ou au dessin de coussins, seule ou en collaboration avec des maisons de renom ; il s’agit aussi de mettre la main – non pas à la pâte ici – mais à la broderie. Histoire de remplir les caisses justement et que l’aventure continue car CSAO ne fait pas du commerce pour le profit mais pour que Vive la Vie !
Alors oui un coussin est un joli tissu wax tradi chiné par Ondine herself (ou un liberty venu tout droit de Londres ou encore un vichy français) transformé en un objet de décoration confortable pour la maison. Mais pas que. Il est surtout le résultat de choix, d’efforts et d’actions en cascade que des femmes solidaires ont décidé d’entreprendre pour que la liberté ne soit pas juste un concept mais une réalité.
Et il faut voyager pour comprendre comment la magie du commerce éthique et responsable opère…car la CSAO n’agit pas seule et pour elle seule :
Derrière chaque confection des objets artisanaux CSAO, il y a les femmes brodeuses de l’Atelier des rêves à Dakar et sur l’ile de Gorée qui se sont émancipées de ce que la vie leur avait mis de conditions pour être enfin libres et indépendantes ; il y a aussi Keur Khadija et l’empire des enfants ces associations qui vivent grâce à leurs réalisations, il y a la maison rose aussi. Tout un monde… qui « Ndank Ndank » fait son nid, et qui à coup de dé à coudre brode les mots Liberté, Amour et Bonheur comme un fil à suivre, un hymne conducteur.

C’est d’ailleurs avec ce sentiment de bonheur collé au cœur que Forme Libre nait aujourd’hui de la présentation du portrait de Ondine Saglio et de sa compagnie : la CSAO.

Ondine ne se contente pas d’être une femme de cœur – ce qui aurait déjà été pas mal – elle est aussi une femme de faire. Etre au four et au moulin est son quotidien mais les moulins de son cœur ont des raisons que la raison ne peut ignorer.
Avec de l’énergie, de la volonté à la limite de l’acharnement, une détermination sans faille et un cœur gros comme ça, elle nous montre la voie et nous rappelle qu’à cœur vaillant rien d’impossible, qu’on peut faire des miracles avec la foi, tant qu’on y croit, qu’on garde le cap…

Parler de CSAO est exactement TOUT-CE-POUR-QUOI j’ai eu envie de lancer un média. C’est donc avec beaucoup d’émotion que je vous invite à aller lire le premier volet du portrait de sa marraine Ondine (lien dans la bio) – Celle qui porte si bien son nom tant ses actions incarnent l’effet papillon.

Il s’appelle Ondine ou la-Free-Que. La liberté en Formation : ACTION !

Forme Libre