Suliane Valadie & Etxe Goria : L’Art de recevoir

Suliane Valadie & Etxe Goria : L’Art de recevoir

Suliane Valadié ne peut se résumer. Si elle était un mot ce serait indicible. Ça l’embête parce qu’elle ne le trouve pas beau ce mot. Et pourtant Suliane a ce petit je-ne-sais-quoi qui ne se décrit pas.

Hôte de Etxe Goria, Maison de charme située dans le centre de Biarritz, elle est aussi l’artiste qui se cache derrière SVEG, des céramiques qui attirent l’œil. Le 3ème pour être précise. 

 » La céramique ça se vit, se ressent « 
Suliane Valadié

Suliane aime créer, explorer, se frotter à l’inconnu. Toutefois, n’allez pas croire que vous pourrez commander !

Suliane transmet. Et si elle se plait et s’enthousiasme à vous imaginer, ses objets entre vos mains, chez vous, ailleurs, où que vous soyez … elle ne crée qu’en solitaire. Créer en toute liberté. Transmettre sans se soumettre à aucun souhait.

Chez SVEG vos désirs font désordre et c’est à prendre ou à laisser. 

En parlant Objets et Désordre parlons de sa maison. 

Celle que nous voudrions notre. Et si Forme Libre était une maison …

Etxe Gorria

… sans l’ombre d’une hésitation ce serait celle-là !

 » Chez moi, tout n’est que Chine & histoire d’un passé en forme d’énigmes. « 

Suliane Valadié

Sur le pas de la porte rouge basque, pourrait être écrit cette phrase fantasque que disait toujours mon Grand-père-Papito « Faites comme chez vous mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi ».

Accueillir sans se faire envahir ; ce doit être ça le secret lorsque l’on partage sa maison avec des plus-ou-moins inconnus. Une histoire de clefs passées de la main à la main dans le respect de la liberté de chacun. Une intimité entrouverte sans mise à nu… car si ouvrir sa porte et son univers à des gens de passage « souvent-très-sympas » requiert une bonne dose de générosité ; cela exige également de maîtriser l’art de faire passer un certain nombre de messages, codés ou pas, pour ne pas tomber dans l’abandon de soi.

Les codes très peu pour Suliane, ici pas de règles et précisément

« Tu prends tes clefs et tu fais ta vie »

Tout un art – de recevoir – je vous dis. 

 

Et, ici, l’art est partout et nous raconte des histoires.

Ici, tout n’est que goût. Pas de recette ou d’anticipation, le maître mot en matière de déco est improvisation.

« Je chine et ensuite chaque objet trouve sa place. Mais, avec le temps, cette place dans l’ordre des choses change et évolue. Un peu comme pour nous, rien n’est révolu »

Suliane Valadié

Rien ne se perd et tout se transforme en somme.

A l’image des 1001 vies de la maîtresse-home-made :
Un temps artiste peintre en décor, cette attachée de et à la culture diplômée en Histoire de l’Art de la Sorbonne a œuvré à rénover des cathédrales, avant d’aider les gens à trouver la leur ( i.e : elle a travaillé dans l’immobilier ) pour finalement ouvrir la sienne en fondant Etxe Goria, un refuge en exil, une terre d’accueil.

Rien ne se perd et tout se transforme en prenant forme

Mais l’œil aguerri ne s’y trompera pas. Sous l’apparente nonchalance bohème du lieu rien n’est laissé au hasard pour le plus grand plaisir des sens (et des yeux). 

Toutefois, nous ne pouvons tout vous décrire, il est des choses qui ne peuvent que se découvrir… Le plaisir de l’expérience.

Nous vous dirons seulement que Etxe Gorria nous fait l’effet d’une caverne d’Ali Baba. Au-delà de l’incarnation de ce que peuvent représenter les vacances, elle éveille en nous quelque chose qui relève de l’enfance. Ce plaisir fou de jouer, d’ouvrir grands les yeux et d’explorer en toute naïveté.

La curiosité n’a pas d’âge et chaque passage dans cette maison pleine de secrets est l’occasion de chercher et déceler les indices et messages cachés … ça et là … dans le titre d’un livre faussement abandonné au dessus d’une pile dans l’escalier, dans la référence artistique d’une carte postale ou encore dans les formes courbées sans courbette d’un casse noisette.

 

En matière de décoration, faire le choix de l’accumulation est un jeu délicat qui demande une sacré sensibilité, un sens de l’équilibre et du juste milieu. Qu’à cela ne tienne Suliane aime vivre dangereusement, bat la mesure en véritable cheffe d’orchestre de talent et s’impose en maître du jeu hissant très haut le niveau de l’esthétisme dans l’éclectisme.

La mesure est juste pour tout en tout dans cette vieille maison bourgeoise qui donne envie de se peloter à la basque blotti sous la varangue en parlant d’amour, de pastèque, de Niki de Saint Phalle et du douanier Rousseau avec celle qui, si elle devait être une citation serait « Une femme libre est tout le contraire d’une femme légère ». 

En résumé, Suliane apporte un œil sur les choses

et ouvre ses portes

avec attention, élégance et mesure en tout point

de ponctuation.

Avec toutes ces images, nous vous avons surement donné envie de confinement à la basque … Comme on vous comprend …

Ce qui nous ravie le coeur c’est de savoir que Suliane prend le temps du confinement pour tourner … nous scrutons donc le compte instagram de SVEG avec impatience de découvrir le résultat de cette période créative …

Si le salon de la maison donne une triste (des)illusion de vide, il n’en est rien pour notre hôte artiste qui transforme tout avec goût.

De l’art du vide fertile

 

MUXU Suliane , Nous t’aimons beaucoup !

@etxegorria.biarritz                                                                                                @s.v.e.g.ceramiks 

Jean-Louis Lascoux & La médiation professionnelle

Jean-Louis Lascoux & La médiation professionnelle

Qui n’a jamais rêvé inverser les rôles ?

Passer de l’autre coté du bureau, de jeune padawan à Maitre Yoda l’espace d’un instant, d’une parenthèse, d’un moment?

Qui n’a jamais rêvé devenir celui qui pose les questions au professeur ?

Vieux rêve de gosse qui se réalise du coup avec le tirage de portrait de Jean-Louis Lascoux.

Un honneur.

Et autant vous dire qu’avec le Professeur Lascoux inutile de chercher à jouer la plante verte en vous mettant près du radiateur et de la fenêtre. Il est de ceux qui impliquent, engagent, s’engagent aussi… de ceux qui commentent, réfléchissent, pensent … en théorie et en pratique … à l’actualité, à la société et au temps présent. A comment contribuer et surtout comment continuer à faire progresser l’Humanité. Il est de ceux qui refusent les cages, qui bougent les codes, détricotent les adages et tentent de recréer du lien entre les antipodes.

Il a crée la profession de Médiateur Professionnel et il veut organiser un banquet avec Socrate, Platon, Descartes, Montaigne et Jacquard. Pas con pour le coup l’idée du diner… On s’abstiendra juste d’abuser du pinard histoire de garder les idées claires et de prendre des notes… à coup de crayon avec une gomme dessus parce que le Professeur-fan-de-Jacques-le-Fataliste a dit

« Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger »

Corriger, encore et toujours. Progresser … parce qu’il en va de la survie de l’Humanité.

Contribuer, apporter quelque chose sans jamais se contenter de saupoudrer. Apporter un vrai truc en plus. Etre utile à un tout plus grand que soi, plus grand que tout, laisser sa patte, sa touche, sa contribution à l’Histoire comme les grands noms du Panthéon.

Bref faire sa part.

L’utilité est quelque chose de sacré chez Jean-Louis. Il s’y consacre. *
Pas pour la gloire ou le sacre de se dire qu’il a crée une profession utile à la société;
Non Non … pour promouvoir l’entente social.

Pas le contrat, L’ENTENTE… parce que nous sommes libres… dans l’Absolu, dans le salut et que nous pouvons nous affranchir des codes, des cages, des écrits, des signatures, du marbre aussi …

Graver « Liberté » dans la roche ne nous l’a pas rendue plus proche.

Alors Jean-Louis a pensé: Et si nous réfléchissions à nos manières de communiquer, de fonctionner, de nous exprimer, de ressentir … si nous nous arrêtions un instant sur nos émotions et leurs conséquences sur nos modes de communication. Si nous apprenions à nous observer? Non pas pour mieux maitriser l’autre et le manipuler mais pour le considérer … en tant qu’autre justement …
Et si nous reconnaissions que nous sommes libres et que l’autre aussi.

Ce que nous dit le Professeur c’est de Prendre conscience pour lâcher prise et s’affranchir des emprises.

Bref, avec Jean-Louis Lascoux, Forme Libre vous propose de faire moins dans la scène de ménage et plus dans le remue méninges !

Forme Libre

Jean-Louis Lascoux ou le (ré)formateur

Jean-Louis Lascoux ou le (ré)formateur

Jean-Louis Lascoux est de ceux qui impliquent, engagent, s’engagent aussi… de ceux qui commentent, réfléchissent, pensent … en théorie et en pratique … à l’actualité, à la société et au temps présent. A comment contribuer et surtout comment continuer à faire progresser l’Humanité. Il est de ceux qui refusent les cages, qui bougent les codes, détricotent les adages et tentent de recréer du lien entre les antipodes.

Il a crée la profession de Médiateur Professionnel et il veut organiser un banquet avec Socrate, Platon, Descartes, Montaigne et Jacquard. Pas con pour le coup l’idée du diner… On s’abstiendra juste d’abuser du pinard histoire de garder les idées claires et de prendre des notes… à coup de crayon avec une gomme dessus parce que le Professeur-fan-de-Jacques-le-Fataliste a dit:

« Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger »

Corriger, encore et toujours. Progresser … parce qu’il en va de la survie de l’Humanité.

Contribuer, apporter quelque chose sans jamais se contenter de saupoudrer. Apporter un vrai truc en plus. Etre utile à un tout plus grand que soi, plus grand que tout, laisser sa patte, sa touche, sa contribution à l’Histoire comme les grands noms du Panthéon. Bref faire sa part.

Forme Libre

Jean-Louis Lascoux,

Le professeur flingueur.

« Si tu étais un Mot…Tu serais…

Il n’y a aucun doute là-dessus, c’est une évidence…
C’est un mot entier, clair sans ambiguïté. Il ne se demande pas, il se prend. Le demander serait absurde d’ailleurs. Un véritable contre-sens. C’est un mot aérien, sans racine, ce n’est pas un mot qui s’accroche, c’est un mot qui se respire.

Ce mot c’est le mot Liberté.
Ce mot inconditionnel, entier… qui n’a pas de condition, pas de limite, pas d’attache, pas de cadre, qui n’est qu’un état de fait, naturel, universel.

Je crois que si j’étais né dans un pays de merde, et par pays de merde, j’entends un pays de dictature, j’aurais été là où j’aurais pu être libre.
On ne choisit pas de vivre, alors vivons libres.
Cela fait écho à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « Tous les Hommes naissent libres et égaux… » C’est bien gentil de l’écrire et de le dire mais … est-ce que les gens savent être libres ? La liberté est quelque chose qui se prend mais encore faut-il savoir le faire ! La liberté est quelque chose qui s’apprend, mais qui ne qu’impose pas. Elle s’acquiert.

La liberté c’est savoir décider.
Souvent j’entends que c’est pouvoir décider mais non, c’est savoir décider. La notion de possibilité renvoie à la question de l’autorisation. Or on ne demande pas la Liberté. Dès lors qu’on la demande, on n’est plus libre. Si je ne sais pas décider, alors je ne suis pas libre. Evidemment dans les pays de merde dont je parlais, on se garde bien d’apprendre la Liberté, cela passe par un contrôle absolu de l’instruction et de l’éducation, car si je réfléchis, je me libère et je trouve mes propres motivations, je fais mes propres choix : partir, rester, obéir ou me révolter…

Bakounine a beaucoup réfléchi au concept de Liberté et au sens de l’interdit.
Il disait « La liberté des autres étend la mienne à l’infini » ; en disant cela il contredit purement et simplement l’adage qui veut que ma Liberté s’arrête là où commence celle des autres.
En réalité tel n’est pas le cas, elle ne s’arrête pas à celle d’autrui, elle s’étend au travers de celle d’autrui car si l’autre n’est pas libre, alors il m’impose ses limitations, ses barreaux. Personne n’est légitime à me dire comment je dois vivre…

Je suis très sensible à cela, ça a participé à me construire et à construire également mes travaux et mes recherches notamment quant à la motivation, la relation aux autres, à la conflictualité autant qu’à la qualité relationnelle. Je n’ai jamais nié mon appétit de Liberté… C’est fondateur de la pensée et de l’action ; c’est une priorité dans une Société. La Liberté en Société doit être promue, enseignée. Nous progressons, malgré des conservatismes, nous progressons vers cet enseignement.

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« Si tu étais une PLANTE…Tu serais…

Une plante ?! Mais jamais ! JA-MAIS : une plante ça veut dire des racines, des accroches, ça s’arrose.
Je ne serais pas une plante.
Quoi que … … j’aime bien les plantes aromatiques, mais ne compte pas sur moi pour en choisir une ! J’aime bien l’idée de la plante aromatique, parce qu’elle apporte quelque chose, elle ajoute ce petit-truc-en-plus qui se déguste, ce on-ne-sait-quoi qui se partage au cours du repas, qui se commente et alimente à la fois les convives et la discussion.
Ca pimente, assaisonne, donne du relief et du ton.

« Si tu étais un PAYS…Tu serais…

Sans frontière.
C’est une thématique à laquelle j’ai beaucoup trop réfléchi pour te donner un nom. Parce que c’est de ça dont il s’agit : le nom d’un pays ! Les pays sont des inventions de scélérats sur le droit d’aller et venir sur la planète. Lorsque l’on regarde l’Histoire, il y a une appropriation de la terre. Cette idée d’appropriation m’est insupportable. C’est une mafia, dans le sens d’une organisation de femmes et d’hommes – souvent des hommes d’ailleurs – qui ont décidé qu’un morceau de terre faisait un chez soi, enfin surtout un chez eux. Ensuite, ils ont construit des routes, parce que soi-disant c’était pratique pour tout le monde… mais en réalité, c’était surtout pratique pour eux : pour favoriser l’enrichissement de ceux qui s’imposaient. Cela dit, ça peut en effet être pratique pour tout le monde. Puis ils ont fait de gros bâtiments, des constructions, bien grosses, bien assises sur leurs fondations histoire que l’on reconnaisse leur puissance ici et là et puis surtout, surtout, ils ont découpé des cartes, tracé des lignes… qui sont devenues autant de murs entre les personnes.

Ces murs ont ainsi défini cette notion absolument délirante du « eux » et du « nous » comme si « nous » était différent, « nous » c’est pas pareil que « eux » …

Cela me fait penser à une anecdote… J’étais en Côte d’Ivoire pour présenter le métier de médiateur. Avant mon intervention, le conférencier dit devant une Assemblée réunie pour parler résolution de conflits et entente sociale  « Quand je pense que c’est un blanc qui va nous donner les clefs pour nous entendre…. Moi qui pensais que, nous, les Africains (nous les africains tu vois l’accentuation et la revendication?) avions une culture, une nature, une plus grande propension au vivre ensemble que les occidentaux …  » Lorsque la parole m’a finalement été donnée, j’ai dit  « J’avais oublié que j’étais blanc, je vous remercie de me l’avoir rappelé, mais d’ailleurs je vais le réoublier de suite » et c’était vrai.
Je n’ai jamais compris qu’on puisse tenir des propos sur la couleur, sur le sexe, sur les goûts… Et lorsque je dis « jamais », cela remonte à loin. Déjà gamin je ne supportais pas les Western : les Indiens étaient toujours les méchants, je ne pouvais pas voir en peinture ou, en l’occurrence, en film, les cow-boy. Ces espèces de brutes épaisses qui avaient la prétention de dominer …
« J’oublie » que je suis blanc, d’ailleurs peut-être que je suis jaune, je n’ai absolument aucune représentation de quelque chose d’enfermant. J’ai du mal à adhérer avec les postures de domination. Quelles qu’elles soient d’ailleurs.

Je me vis comme terrien, plus que je ne me vis et ne me définis comme « Français » ou « Européen » ou « Occidental », je suis un terrien. Un Terrien libre et libéré.

Tu vois, c’est dans le même ordre d’idées que je ne suis pas convaincu par le modèle capitaliste, mais je suis ravi que nous ayons fait tomber les frontières en Europe. Rien que d’évoquer ce fait d’Histoire, je me souviens du sentiment éprouvé… qu’est ce que j’étais content lorsque l’on a arrêté d’être systématiquement confrontés aux douanes … parce que tu vois j’ai connu les embouteillages et les postes contrôles aux frontières… ce truc absurde de marquage de territoire. Je me souviens de ce sentiment de joie en moi ! Qu’est-ce que j’étais content !.

« Si tu étais un ANIMAL… Tu serais…

Quelle drôle d’idée !!! Et bien écoute je serais sûrement un drôle d’animal. Une espèce de truc paradoxal et dual entre l’ours et l’aigle. Les deux sont solitaires, sauvages mais l’un est aérien lorsque l’autre est un terrien.

L’aigle pour l’aérien, parce qu’il plane… pas pour le côté rapace à l’affut mais pour l’aisance.
L’ours pour sa démarche de ballade, j’aime comme l’ours se dandine lourdement ! Et j’aime bien avoir un repaire.

Il y a de la puissance chez ces deux animaux, cela me va bien comme image : j’aime la puissance aérienne de la production de notre cerveau, ce que nous appelons l’esprit, au sens de la conscience, de l’usage de la raison.
Quand on y réfléchit, il y a une puissance, une véritable intensité à s’approprier une pensée pour se la rendre légère, réfléchir, anticiper. C’est ce que m’inspire cet animal totem étrange que nous venons de créer ensemble : l’ours s’approprie les choses avec vigueur et l’aigle apporte de la volatilité à cette lourdeur, de la légèreté.

Je suis très attaché à la légèreté, j’aime rendre légères les choses graves. Je crois que c’est essentiel. L’ours est lourd, grave et je peux être lourd mais je sais aussi être léger. Lorsque je dis que je peux être lourd ce n’est pas au sens de la capacité, c’est une tendance, une inclinaison… je crois qu’il y a de la lourdeur en moi et j’aimerai être naturellement plus léger parfois… mais la légèreté est comme la Liberté : ça s’apprend !

Voilà j’aimerai être au fur et à mesure moins ours lourd et plus aigle aérien et aisé, l’ours qui se dandine !.

« Si tu étais un OBJET… Tu serais…

Un crayon avec une gomme dessus pour pouvoir effacer.

Il faut corriger. Il ne faut jamais écrire sans corriger.

« Si tu étais un ALIMENT… Tu serais…

Du chocolat ! Ah mais non attends… Tu ne me demandes pas ce que j’aime mais ce que je serais…

Du coup, j’hésite entre le plat cuisiné et le plat brut, pas cuisiné… Mais je crois que je serais un plat avec du piment ! Un plat relevé… comme un plat chinois, comme ton portrait !

« Si tu étais une PIECE DE LA MAISON… Tu serais…

Je me suis fait construire un bureau de jardin. C’est un petit chalet pour pouvoir être seul et travailler. C’est un lieu où je suis bien, où je me sens bien. Je l’ai fait installer en véritable studio de tournage pour répondre à l’époque et aux circonstances. Mon fils m’y a aidé et je suis paré pour toute visioconférence ! C’est un bureau à ma manière de voir les choses. Il est très dégagé … je veux dire que j’y ai peu d’objets. Il y a peu de livres … un peu quand même … notamment les miens histoire de faire de la pub ! Mais j’ai donné mes livres.

Ca a été un déchirement. Il fallait que je me sépare de ces lectures, que je m’en émancipe pour pouvoir travailler à ma manière, élaborer mon propre modèle de penser hors de ces références. J’ai constaté à un moment que je passais beaucoup de temps à retourner dans mes livres, les rouvrir, à replonger dans les mots et les pensées des auteurs pour pouvoir ressortir une citation, une réflexion de façon précise… mais ce n’est pas cela bien travailler ! J’ai pris la décision d’arrêter de puiser dans les livres, je reconstruis. D’une part cela travaille la mémoire et en plus cela permet d’être plus dans l’appropriation pour une meilleure restitution actualisée. J’œuvre à ma contribution sociétale. Cela donne du sens à ma vie. J’aime jouer de la rationalité dans ce que je fais.

Parfois je revois certains de mes livres, souvent même, car je les ai donnés à un restaurateur qui voulait des livres pour la décoration de son restaurant. Il les a posés là, à disposition des gens. J’aime bien cette idée de disponibilité.

De mon côté, je dois vraiment être vigilant parce que je constate que ma bibliothèque a une fâcheuse tendance à se reconstruire. Mais je fais attention à ne pas me laisser envahir. Un livre est fait pour être lu et être transmis.

Je serais donc mon bureau en ce sens de lieu de création et d’invention de l’esprit.

« Si tu étais un Pêché Capital… Tu serais…

Il faudrait déjà que je sache ce que c’est ! Allez si tu me demandes de répondre instinctivement et par réflexe …

La gourmandise !

La gourmandise sous tous ses aspects … Tu m’as compris ? La vie est une gourmandise qui ne représente pas ses heures.

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Tu veux dire si j’étais quelqu’un d’autre que moi ?

Je n’aspire pas à être quelqu’un d’autre que moi. C’est déjà suffisamment difficile. Je n’ai aucune nostalgie du temps pour pouvoir, vouloir être quelqu’un d’autre. J’ai aimé Socrate, Louise Labé, Pythagore, La Boétie, Montaigne… Il y a des mecs qui ont sacrément bien pensé … vachement bien même … ce qui est sûr c’est que je serai un penseur de l’Histoire dans l’Histoire; quelqu’un qui …

Tiens DIDEROT !

Ca ne manque ni de toupet ni de prétention, mais puisque rien ne m’en empêche dans l’exercice, j’adopte Denis Diderot. Lorsque j’ai écrit le « Dictionnaire Encyclopédique de la Médiation » j’ai fortement pensé à Diderot tant pour le titre qui fait bien-sûr écho à son Encyclopédie que concernant la méthode empirique à laquelle j’ai été attaché toute ma vie au cours de mes travaux de recherche.

Récemment, je me faisais d’ailleurs la remarque que j’ai écrit le « Dictionnaire encyclopédique de la médiation » en pensant à l’œuvre de Diderot, « Et tu deviendras médiateur… et peut-être philosophe » en pensant aussi à « Jacques Le Fataliste ». Ce que j’écris ne me vaut pas d’inquiétude, juste des jalousies sur le terrain de la médiation. Rien d’intéressant. Diderot, ça lui a valu la prison ! L’Encyclopédie a été détruite par l’Eglise !!!

Donc quand on y regarde de plus près, ou plutôt lorsque nous prenons la peine de prendre un peu de recul justement, nous pouvons nous réjouir de notre temps : « Ca va bien quand même ! » Nous vivons une époque troublée et troublante mais dans une situation et une condition qui nous permet non seulement de penser, mais aussi d’écrire et de publier les fruits de cette pensée. C’est la gouvernance qui a du mal à évoluer. Leur formation est dépassée…

C’est ça le truc avec la liberté vois-tu, c’est pour ça que les penseurs sont aussi importants. Rien n’est jamais acquis, tout peut se renverser en un instant. L’idée m’est insupportable de pouvoir me retrouver dans la même condition que Diderot à cause d’un salaud. Je partage tellement sa pensée sur la liberté et sur l’instruction…Il s’est battu pour défendre ses idées et je crois que j’ai ça en commun aussi avec lui.

Quand tu lis Jacques le Fataliste c’est quand même extraordinaire ! C’est encore si moderne ! Son discours, sa pensée font encore écho à l’époque, il n’y a rien de désuet dans ce qu’il dénonçait déjà … c’est fou de se le dire … comme quoi ! On avance mais on progresse lentement. Les progrès technologiques sont là, mais l’intelligence peine à suivre parce que la gouvernance est conservatrice, sclérosée, bridée.

L’appétit du pouvoir est rassasié avec des formations obsolètes … ça ne peut donc que tanguer.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre a demandé à Jean-Louis

avec qui il passerait 24h

si le champ des possibles lui était ouvert

24 heures avec… ALBERT JACQUARd

Cet Homme était très puissant intellectuellement. Tourné vers l’idée de faire progresser la société, il a énormément écrit, commenté, réfléchi… Une grande puissance intellectuelle avec laquelle j’aurais bien aimé échanger sur tous les sujets autour d’une bonne tablée. Mais à cette table hors du temps, j’apprécierai aussi qu’il y ait Vauban – un personnage troublant – Pythagore, Platon et son allégorie de la caverne et bien-sûr Diderot et son personnage de Jacques le Fataliste. Descartes aussi, avec son amour inaccessible. En fait, j’aimerais un banquet avec tous ces cerveaux-là, ces magiciens de l’esprit et je leur demanderais

« Raconte-moi un truc ; Fais-moi Rêver, Décolle-moi les neurones ! »

Tu sais je passe du temps avec eux. J’ai lu Descartes à haute voix. J’ai papoté avec eux dans mon bureau en leur disant « et toi mon vieux t’en penses quoi de ça » … et on échange …

S’agissant d’autres, j’ai plutôt tendance à mettre leurs livres dans les wc ! Ca m’aide … mais je ne te dirais pas lesquels … par peur que tu prennes des notes et que ça donne l’idée à certains de les lire ! Il ne manquerait plus que ça !…

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si jean-LOUIS était unE CITATION, IL serait…

« La Liberté s’étend au travers de celle des autres. »

Mikhaïl Bakounine.

F O R M I D A B L E S

F O R M I D A B L E S

FORMIDABLES

Vous vous souvenez du dîner de cons ? Ce dîner du mercredi où l’on invite un mec passionné par un sujet pour se moquer de lui.
Et bien moi j’aurai adoré être invitée parce que je les aime ces gens là, ceux qui peuvent parler des heures de ce qu’ils font et qui souvent en disent peu sur qui ils sont…

J’aime les vivants, les animés, ceux qui ont décidé de manger la vie à pleine dents, les goulus, les hurluberlus, les preneurs de risque, ceux qui ne pensent pas qu’au fisc, les fauteurs de trouble, ceux qui foutent la merde, qui nagent en eau trouble et qui disent « merde; après tout faisons ce qu’on veut puisque c’est le seul moyen d’être heureux ».

Kerouac a un jour écrit sur la route « Les seuls gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la force de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout en un seul instant, ceux qui ne savent pas bailler ou sortir un lieu commun mais qui brûlent brûlent » …

Forme Libre est né de l’envie de parler de … de parler d’eux … de les raconter en toute liberté, de partager ce qu’ils font tout en disant un peu de ce qui ils sont. Mais comme il est souvent dur de parler de soi et que c’est banal de répondre à des questions lambdas, Forme libre dressera les portraits de personnalité sous format japonais. Ça donnera lieu à des discussions, à des débats d’actualité ou pas.

Ça ne changera pas le monde ou la vie mais ça aura le mérite d’être dit et écrit.

« It means :

Virtual Formol »

F O R M I D A B L E S

Donner Forme & S'(é)lancer

DONNER FORME ET S'(E)LANCER

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L’Ami: « Forme Libre ; il y a du Perriand là dedans ?! »

Moi: « Si tu veux dire par là qu’il y a une volonté de ne pas se restreindre en matière, d’en exploiter toutes les capacités, d’en observer tous les contours, d’aborder tous les sujets, d’aller d’Est en Ouest, de faire simple et minimaliste, de partager, de raconter le tout avec une pointe d’Asie … alors oui il y a du Perriand… dans un sens, si tu veux… mais inutile de faire pompeux on peut juste dire qu’on parlera ici en toute liberté des gens sous toute leur forme d’être, de faire et d’expression.
On parlera de formes et d’objets, de courbes, de lignes et de corps, d’être en forme, de mettre en forme, le tout informellement et librement. Forme libre c’est juste une façon jolie de dire qu’on va papoter de tout ici »

L’Ami: « T’es en forme dis donc ! ça promet d’être un joyeux souk ton histoire »

Moi: « Je n’ai jamais aimé coller des étiquettes. Mais tu verras; petit à petit ça prendra forme et ce sera chouette…; Souviens-toi juste que l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne »
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it means : Et devant moi, devant nous: LA LIBERTÉ …

L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne