Femmes

Femmes

Femme sauvage
Femme objet
Femme enfant
Femme de tête
Femme de pouvoir
Fille facile
Femme libérée
Femme forte
Femme de poigne
Femme moderne
Femme au foyer
Femme indépendante
Fille à histoires
Femme à kekettes
Femme de couleur
Femme originale
Femme originelle
Femme mûre
Fille fragile
Femme docile
Femme romantique
Fille de joie

Mère, Sœur, Meuf, Nana, Miss, Zoulette, MILF, Cougar, Pouf, Tchoin, Michto,

Que d’étiquettes !
Que de boîtes dans lesquelles « On » cherche à nous mettre … Sauf que, sauf votre respect, vous m’excuserez du peu, mais il s’agit là d’une organisation, d’une définition bien simplette …

Sur la féminité, nous pourrions en effet dire bien des choses en sommes ; en déclinant le nom, le verbe et le concept… sans se tirer les vers du nez (pour ceux qui n’auraient pas la réf : Cyrano de Bergerac … Je peux ajouter « Femme de lettres » à la liste. Du coup. CQFD)

Crédits Photo : « Déchainée » par Natacha Mojaïsky

Blagues et réf de comptoir à part, si je me suis souvent demandée quel genre d’être humain je voulais être, JAMAIS je ne m’étais (trop) interrogée sur ma féminité. Je l’ai vécue assez spontanément, naturellement, sans me demander dans quelle case j’allais être rangée. Mais ça c’était avant … avant cet été.

Est-ce en raison d’une question posée par Cécilia au Café sur la sur-sexualisation des nanas ? De toutes ces discussions entretenues à la PP (La place Publique) avec Némo ? A cause ou grâce à cette phrase de Véro qui disait que « Vieillir revenait à devenir transparente » ? Du fait que j’ai vu, tout l’été, les corps se dénuder, de plus en plus tôt, sans retenue ? Je ne saurais le dire mais toujours est-il qu’à l’aube de mes 33 ans, j’ai mené mon enquête et il semblerait donc, qu’à l’âge du Christ, je me vois clouée sous la légende : « Bonne pote rigolote, rate de bibliothèque, sauvage à lunettes »

Sûre que je préfère 1000 fois qu’on dise de moi que je suis drôle et sympa plutôt que belle et sexuelle ; d’une part parce que c’est vrai et, d’autre part, parce que la séduction n’est pas mon dada. Rien à faire je ne suis pas à l’aise avec ça… Pourquoi ? Et bien parce que je suis de la génération biberonnée à la Marguerite Duras. Celles à qui on a dit de ne compter que sur elles et de ne jamais attendre ou faire la queue (J’assume totalement cette vanne en métaphore) ; Mais finalement l’un est-il forcément décorrélé de l’autre ?

N’aurions-nous pas le droit d’être tout à la fois :
forte et vulnérable ;
sensible et solide ;
peureuse et affectueuse ;
moitié lame, moitié soie ;
ingénue et ingénieure,
indépendante et aimante ?

Ne pourrions-nous pas être élégante sans être bourgeoise, aimer le cul sans être pute, apprécier le beau sans être une michto, publier story et réels sans être superficielles, faire des compromis sans se compromettre, la cuisine sans être rangée dans la case soumise ?

Je hais les cases, les boîtes – symbole d’une organisation en rayons de bibliothèque ; elles ne représentent rien d’autre que les projections de celles et ceux qui nous étiquettent … Ah oui parce que quand je disais « On » au début de cet article je ne parlais pas que de la gente masculine mais bel et bien aussi de mes consœurs adorées qui, souvent, mettent bien sous le tapis le concept de sororité en y allant de leurs petits jugements au quotidien sur truc, machine et machin !

Je ne jette la pierre à personne, c’est bien humain, mais je crois que les choses tourneront mieux le jour où chacun-e rangera son petit marteau de Juge d’intentions en n’instruisant plus à charge la longueur de la jupe, le nombre de pines et la cellulite apparente de la copine.

Je veux bien que l’on vit dans un monde d’observation ; via les réseaux, chacun peut se prendre pour Colombo mais il serait temps que les Jean Michel Larqué de la morale se détendent un peu : si on peut rire avec les gens, dès lors que l’on rit d’eux en y ajoutant du jugement et de la médisance on se transforme en un KGB un brin Hezbollah et, franchement, ça, on n’en veut pas … !

Évidemment qu’il m’arrive aussi d’avoir un mot ou une pensée de trop, de poser mon avis là où on ne me l’a pas demandé mais, en toute honnêteté, le soir dans mon lit je n’en suis pas fière et je supplie l’univers et mon karma de m’excuser ça ! Parce qu’en était tout à fait honnête avec ma petite personne imparfaite, il s’agit là souvent d’une forme de mesquinerie et de jalousie : j’en chie à la loge pour avoir la fesse galbée alors plutôt que de mettre mes baskets et courir 10 km (ou de poser ma fourchette), je dis que la nenette qui rentre dans un Levis taille 23 elle doit pas foutre grand chose de ses journées pour n’avoir que son cul à sculpter. Shame on me. Que ta parole soit impeccable on a dit !

Il serait temps d’être un peu sympas les unes avec les autres, de s’envoyer des fleurs plutôt que des tirs, de se réjouir plutôt que de se jalouser et de féliciter, avec des carnets roses, toute celles qui osent s’accomplir, se réaliser … et peut importe comment ceci est fait !

 

Pourvu que ce soit fait!

J’ai cette chance d’être entourée tout autour de femmes d’exception, de talent et d’amour ; de partager leur quotidien et, souvent, d’échanger avec elles dans une intimité fidèle ou nouvellement créée. Ces discussions tenues à l’abri de confidences où elles règnent en reines sont le lieu de partage de nos émotions, de nos doutes, de nos incertitudes et de nos peines mais aussi de nos projets, de nos passions et de nos actions. Elles sont TOUTES une source d’inspiration. Elles sont BELLES et m’aident chaque jour à être une meilleure être humaine.

Ce texte sur la féminité je l’ai écrit pour elles et pour leur dire ceci :

« J’aimerais que vous puissiez vous voir avec mes yeux, non pas parce qu’il vous manque quoi que ce soit mais parce que vous verriez tout ce que vous êtes déjà de douceur, de force, d’endurance, d’élégance, de potentiel (réalisé ou à explorer), d’engagement et de volonté. À quel point vous êtes complètes dans votre féminité : celle que vous avez inventée, qui vous ressemble et vous permet d’être vous, pleinement en refusant d’être autre chose. »

Libres assurément.

Crédits Photo : Natacha Mojaïsky

Évidemment, je ne peux clôturer ce billet sans un mot pour la gente masculine : 

Crédits Photo : Némo Rhunensky

Mes Chers Confrères,
Merci de nous regarder toute entière, de ne pas vous effrayer de nos complexités et de nos paradoxes. Merci de ne pas avoir peur de nos cœurs durs et fragiles à la fois. Merci de les respecter et d’en faire de même avec tous nos autres membres et organes. Merci d’être des guerriers au regard tendre et aux épaules solides à nos côtés. Par pitié, n’ayez pas peur de notre liberté, vous en êtes à la hauteur. Tous (ou presque). Sachez qu’elle ne vous exclue pas et que, au contraire, elle vous encourage à être vous également et à assumer cette part de féminité en vôtre dedans qui font de vous des gentlemen sans armure mais en costume … Yves Saint Laurent (ndlr : l’inventeur du féminin-masculin).

La féminité n’est pas (que) une affaire de femmes, c’est une question de regard.
De Liberté & d’Amour

au sens large du terme, sans égard.

Belle journée.
Femmes & Hommes Je vous aime.

Mel

Crédits Photo : « Au nom de la Rose » par Natacha Mojaïsky

Merci à Natacha Mojaïsky pour l’illustration magique & poétique de la féminité de cet article & Merci à Némo Rhunensky pour son illustration sensible & sensuelle du masculin féminin. 

Chacune de ces deux artistes incarnent une féminité qui m’inspire au quotidien. Leur expression de la douceur, de la sensualité ; le regard et l’oeil qu’elles portent sur le monde m’emportent et colorent ma propre expression de ce que peut signifier être une femme d’aujourd’hui. Les avoir sur ma route est un cadeau, dans Forme Libre, un honneur. 

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Merci aussi à Laura, Mel, Loriane, Eliya, Cécilia, Véronique, Nath, Gin, Alexandra pour nos échanges et discussions de femmes qui ont nourri mon inspiration ici ; Merci à Charles, PA, Noé, Paul, Jerem, Simon, Arnaud pour leur vision et partage sur ce sujet. 

Merci à tout-e-s les Humain-e-s de ma Vie. 

 

 

Julia ou la créa-mamma

Julia ou la créa-mamma

Il est des gens qui entrent dans vos vies et vous font l’effet d’un conte de Noël : l’histoire est simple, sincère, douce, met du baume au cœur et apporte de la chaleur jusqu’à l’intérieur.

Pourtant Julia est une fille d’April, à ne pas confondre avec avril, même s’il est vrai que Julia ne se dévoile pas comme ça…
Julia s’exprime avec ses créa … son univers est chaleureux, enveloppant … comme les bras d’une maman.

Mais attention à la méprise avec l’une des deux créatrices d’April Please, une marque de bijoux qui nous rappelle qu’il faut se méfier des discrètes apparences car d’un coup de talent elles deviennent tour à tour glamours, pêchues, pleines de caractère et d’élégance…

Comme Julia quoi !

Car le mystère est là : derrière ses yeux de chat se cache une sacré mamma qui nous rappelle que la vie est une aventure pour peu qu’on ose la vivre en faisant les bonnes associations et en laissant s’exprimer toutes les facettes de nos personnalités !

Forme Libre

Julia ou la créa-mamma

« Si tu étais une Couleur…Tu serais…

Le vert, j’adore le vert depuis des années sans pouvoir expliquer pourquoi. J’en aime toutes les nuances : c’est une couleur chaleureuse et apaisante, c’est la nature, c’est l’espoir.

C’est sûrement pour tout cela qu’Emilie et moi aimons habiller les bijoux April Please avec de l’émeraude, le vert est vraiment ma couleur et la nôtre aussi ! 

« Si tu étais un mot …Tu serais…

Créer. Un verbe d’action tout en imagination. J’ai besoin de faire pour me sentir bien et quand je suis bien j’arrive à créer.
Créer est donc au commencement et à la fin pour moi. Je m’accomplis au travers la création, c’est ma façon de m’exprimer.

Je ne sais pas si Charlie sera créative, elle n’a pas encore un an mais elle est déjà fascinée par les tableaux, elle observe, elle sourit face aux images … je suppose que c’est sa manière de me dire qu’elle adore.

« Si tu étais un animal … Tu serais…

Un raton-laveur parce qu’il porte un masque et qu’il a des mains.

C’est trop mignon et ça peut tout attraper : un vrai chat avec des mains ! Avec son bandeau sur les yeux on dirait un personnage un peu chapardeur, j’adore !

Tu connais Pumpkin the racoon ?
J’adore ! Il me fait penser à Archibald, mon chat. C’est une espèce de grosse boule qui prend la vie côté tranquille Emile ! Et puis il vit au Bahamas, donc je voudrais être lui !

« Si tu étais une personnalité, un artiste… Tu serais…

Je ne connais que peu la personnalité et l’héritage de l’homme mais il y a une chaleur, un calme, quelque chose de très sage qui m’a toujours touchée chez Henri Salvador. Il y avait autour de lui une aura, un sourire, une bienveillance, ses chansons sont simples mais si jolies … j’étais triste lorsqu’il est mort comme lorsque l’on éteint une bougie.

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Un œuf.

Ce n’est ni salé, ni sucré et tu peux faire plein de trucs avec si tu sais t’en servir !

C’est ce qu’on veut un œuf !

J’aime l’idée du blanc et du jaune que l’on peut assembler ou séparer et … l’image de la coquille :

Un œuf est à la fois symbole de force et d’énergie (c’est plein de bonnes protéïnes) et de fragilité

C’est magique un œuf !

Et puis c’est aussi l’image de la maternité …

« Si tu étais un pays… Tu serais…

Un pays scandinave. J’ai découvert le Danemark et la Norvège et j’en ai adoré l’atmosphère.

Pourtant je n’aime pas le froid. J’y ai trouvé beaucoup de respect, d’attention pour tous et tout qui m’a enveloppée.

A Oslo j’ai aimé que la nature fasse partie intégrante de la ville, qu’il y ait ces îles si proches pour s’évader et se ressourcer.

Je trouve que, globalement, ces pays sont en avance sur de nombreux sujets : l’écologie, la place de la femme dans la société, la maternité, l’éducation…

Ce sont des pays qui m’inspirent une certaine forme de responsabilité.

Par exemple, au Danemark j’avais été très marquée par la vision d’une maman ramassant les papiers dans la rue avec ses enfants le matin. Ce geste était naturel, spontané, c’était une activité normale, une habitude, pour eux et cela se voyait.

Dès l’enfance, on apprend que nous sommes tous le changement que l’on veut voir dans le monde et c’est quelque chose que j’aime bien :
c’est par nos petits gestes quotidiens que nous ferons Demain.

 

« Si tu étais un pêché capital… Tu serais…

La paresse parce que je reconnais que j’ai souvent du mal à me mettre en route … et puis je ne me reconnais pas dans les autres.

Je suis lente, j’ai besoin de dormir, de prendre du temps pour moi. Le matin je suis au ralenti. Très contemplative, j’ai besoin de temps calme jusqu’au déclic … et après j’enchaine et je carbure. Cela me fait énormément culpabiliser. J’ai le sentiment de perdre du temps à prendre mon temps. J’aimerais être à fond à peine les yeux ouverts, je passe mon temps à me dire « Faut que tu te bouges » « Allez go » … j’ai toujours ce sentiment viscéral de ne pas faire assez, la culpabilité coule dans mes veines. L’insatisfaction aussi.
Tu vois cette petite voix dans ta tête qui te dit que ce n’est jamais assez bien… Ce truc de manque de confiance constant qui t’interroge : Est-ce que mes photos sont assez jolies, est-ce que c’est assez bien écrit, est-ce que ce que je fais plait ? Ce doit être un truc commun aux entrepreneures : cette recherche de reconnaissance pour se rassurer…

La paresse du coup parce que je crois que l’on peut penser que je suis paresseuse parce que je peux paraître dans les nuages. Mais, je sais faire et je fais bien et j’espère que j’arrive à le prouver au travers du résultat de mon travail quotidien … !

La barre est haute : j’aimerais être à fond partout : dans mon rôle de maman, de chérie, d’associée, de créatrice… Piouf !!!

« Si tu étais une plante… Tu serais…

Du Lilas comme ça je serais un arbre ce qui veut dire que je fleuris mais que, toujours, je reste en vie.
Et puis je sentirais bon.

Il y en avait dans le jardin quand j’étais petite …

« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…

La chambre douillette et réconfortante. La chambre c’est le refuge. J’aime y apporter un soin particulier.

Toutefois, j’ai besoin de me sentir bien dans toutes les pièces. J’aime décorer mon intérieur avec des pièces que je prends soin de chercher, rechercher, chiner … Il y a une histoire dans l’ancien et cette histoire apporte ce petit truc de supplément d’âme qui compte pour moi.

J’ai récemment quitté Paris avec ma fille Charlie et mon chéri pour emménager à Rouen. Mon mec considère que la décoration est faite ; pour lui tant que tu as une table et des chaises c’est royal ! Mais j’aime trouver des merveilles alors les choses trouvent leur place petit à petit et se mettent en place : un papier peint Tenue de ville dans la salle à manger, une desserte Selency pour le bar dans le salon, un miroir Louis-Philippe dans la chambre … sans parler de la chambre de Charlie !

« Si tu étais une partie du corps humain… Tu serais ?

La bouche ou les yeux…

Allez les yeux parce qu’on m’a toujours dit que j’avais le regard expressif …

Je parle avec les yeux à défaut de m’exprimer.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Ma grand -mère maternelle et au cours de ces 24 heures que tu m’offres je lui raconterais tout ce qu’elle a loupé. Je la rassurerais. Elle était ma confidente, je lui dirais donc tout. Je lui parlerais de Charlie, je lui dirais à quel point elle est belle et à quel point elle serait fière d’elle. Je lui demanderais si elle est fière de moi et je lui dirais que je fais de mon mieux et que ça va. Je lui dirais que tout va bien, qu’elle n’a plus à s’inquiéter et je lui ferais un câlin.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Julia était unE CITATION, elle serait…

« La sensibilité de chacun, c’est son génie. »

Charles Baudelaire

* Julia Maufay : @Juliamaufay

* April Please

Crédit Photos :

© Julia Maufay