La cuenta por favor !

La cuenta por favor !

Les fournitures scolaires remplacent la crème solaire.

La fin de la récré a sonné.

Mais avant de tout boucler j’avais envie de mettre un coup de regard dans le rétroviseur. Histoire de faire les comptes.

La cuenta por favor.

Cet été a été intense, vibrant, détonnant, vivant…
Pénible également.

Il a abîmé mes amis. Il m’a puisée en énergie.

Il m’a chargée aussi. Ancrée, centrée.

J’ai pris des coups de souleils aux bains et j’ai dansé.
Le madison avec quelqu’un qui le danse comme personne et avec qui je suis vite devenue copines comme cochon(nes).
Je suis allée à l’eau, principalement en paddle, la faute au « pas de vague » et j’ai ramé avec une lionne qui l’air de rien tient bon la barre et le vent.

J’ai vu beaucoup double; sûrement à cause de mes amis jumeaux.

J’ai vu noir et rouge, la faute au Miguel. Mais j’y ai connu des petites étoiles (et rien à voir avec le vin sélectionné par l’Artnoa).

Je suis partie en voyage détox à Ibiza sans que ça ne soit un paradoxe. Sur la route, à la roots, en mode gipsy et … j’ai un nouveau tatouage.
Un soleil, pas d’étonnement.

Et puis encore et toujours j’ai avancé sur mes deux jambes : la gauche c’est Sophie … rapport à une glissade en scooter et la droite c’est Marie celle où j’ai tatoué une ancre. Petite sœur qui joue souvent le rôle de la grande.

J’ai eu de la visite
Ma mère qui apprécie que ce soit sûrement le dernier déménagement.
Chacha, Mel, … mes boussoles qui m’empêchent de perdre le nord.
On ne peut savoir où l’on va sans se rappeler souvent d’où l’on vient.

Et, voilà c’est à peu près tout.

C’est déjà beaucoup.

Le rythme des saisons je le connais, je l’ai dans les veines, en ADN, une vie en Vivaldi. J’adore ça. On ne s’ennuie pas ainsi et c’est très bien comme ça.

Je vois d’ici Sophie lire ce passage et dire « Ah ça tu m’étonnes, on détonne »
Liouba répondre « Clairement, tu m’en diras tant » et Emilie enchainer avec un « Les rois de la déconne » que Marie ponctuera par un « Tu m’étonnes !« 

Nous sommes une bande de joyeux lurons souvent en foire.
Moins enfoirés que bons vivants (sauf toi Charles, toi t’es un enfoiré), nous avons le sens de la fête, du célébrer ensemble, l’humour et l’amour comme liant et notre vie mériterait d’être mise en série, en sitcom, en télénovela espagnole… 

Nous prenons la vie côté sourire et nous faisons en sorte que chacun le garde. Le sourire.

Enfant j’avais participé à un concours de rhétorique. Le thème était « l’amitié ». J’avais dit que l’amitié c’était de faire les devoirs les uns des autres, de se couvrir pour les bêtises, de partager son gouter et de sauter ensemble sur le lit pendant les soirées pyjama (on ne se refait pas). Finalement je n’ai ni grandi, ni changé d’avis. J’ai juste vieilli. 

Mais si décrire l’amitié m’échappe toujours un peu car je manque de mot pour décrire cette sensation, cette émotion, ce lien d’instinct je pense à chaque fois à Saint Exupéry, au Petit Prince et au Renard..

 » Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. « 

Le Renard

Le Petit Prince, Antoine de Saint Exupery

Voilà l’amitié c’est s’apprivoiser, avoir envie d’être les uns avec les autres, avoir besoin les uns des autres et être tout à chacun et chacune unique au Monde.

Comme diraient les mousquetaires : « Envers et contre tout. Tous pour un et un pour tous.« 

Avant cet été, j’utilisais souvent un proverbe berbère qui dit « On ne dit merci à ses amis que dès lors que l’on n’a plus besoin d’eux« . Un pirate (mon préféré) m’a fait réaliser que c’était tout le contraire en réalité :

Pour rester capitaine de son bateau, nous avons tous besoin de petits mousses, d’une régie pour maintenir le cap et affronter les vagues. Leur dire merci est du coup un bon moyen de leur donner envie de rester, de continuer à ramer, d’être là, de faire front. Cela s’appelle la considération. Ca ne suffit pas, bien sûr, à montrer son affection mais avoir la gratitude comme attitude est une manière de se souvenir que rien n’est jamais acquis et qu’il faut dire, montrer, parler, démontrer, se câliner, s’embrasser parce qu’entre tout ce qui est pensé et non dit et tout ce qui est ressenti et non exprimé, il y a trop d’amour qui se perd. MERDE, on n’a qu’une vie ! 

Alors, merci merci 1000 fois d’être là, d’être vous d’être des humains bancales mais surtout BANCO, tellement extraordinaires et si peu banales ….

Quoi on dit banaux ?

Tu sais quoi l’été ? 

Merci pour les roses
Merci pour les épines

 

Vous savez quoi les copains ?

Je vous aime

VOUS CONNAÎTRE EST UNE FÊTE.

© Source photos: 

Mel Lenormand

 

Antoine Vignac & l’Artnoa : Un homme, un Vin, une Histoire.

Antoine Vignac & l’Artnoa : Un homme, un Vin, une Histoire.

Arnoa signifie « vin » en basque. On pourrait juste raconter que si Antoine a ajouté un T c’est parce qu’il avait déjà imaginé exposer les copains dans son bar à vin, mettre en valeur les gens, les choses et les causes qui lui tiennent à cœur ; parce que, dans un bar, le principe c’est le partage et qu’on parle et qu’on cause. Mais en racontant ça, simplement, on ne dirait pas tout, on manquerait l’essentiel, parce qu’à l’Artnoa on partage, on échange mais avec engagement, passionnément.

Le projet d’Antoine à 25 ans c’était ça déjà. Depuis, tout n’est qu’histoire de suite dans les idées, de poursuite d’un rêve, d’un but, d’être cap’ tout en gardant le cap. C’est ce qui arrive souvent avec les gens bien ancrés, solides sur leurs fondations et leurs valeurs : ils savent d’où ils viennent et où ils vont.

Mon grand-père était un fou de vin. Pour l’anecdote et l’histoire, à l’occasion de chaque baptême dans la famille il offrait à l’enfant une cave à vin de son année de naissance. Résultat : j’ai humé mes premiers vins à l’âge de 4 ans. Des vins du bordelais… Grâce à cette transmission en héritage, j’ai compris très vite que je voulais être dans le vin. Et j’ai suivi la route. 

Antoine Vignac

Après un bac pro et un BTS à l’Institut Rural où il a tout appris : de la vigne à la dégustation en passant par la fermentation ; fignoler sa culture de la viticulture, affiner son esprit au spiritueux et à l’œnologie, Antoine « monte à Paris » comme on dit ici. Il prend de l’expérience à la Revue des vins de France mais … Paris ce n’est clairement pas pour lui et puis …

J’avais envie d’entreprendre, de faire les choses à ma manière, de créer un truc qui me ressemble, raconter les histoires que je voulais… j’avais envie d’un concept dépoussiéré sans tablier et cire sur les bouteilles mais sans cloches et cymbales non plus. 

Antoine Vignac

Ouvrir un lieu qui lui ressemble, tout un programme ! Antoine est un curieux, de ceux qui s’intéressent à tout : au vin, certes, mais pas que ; le surf aussi, l’Art, la photographie et pour lui tout est lié. D’une part parce que c’est l’apéro qu’il préfère et parce qu’à son sens il y a un lien entre l’Art et le vin… Ne dit-on pas « l’Art de recevoir » après tout ?

L’Artnoa ne sera donc pas une « simple » cave ou « juste » un bar à vin, ce sera une Maison des vins … où il fera bon venir entre copains refaire le monde, se raconter nos vies et partager nos histoires en observant du Thomas Lodin, César Ancelle Hansen et d’autres artistes du coin … L’occasion de boire du Macon en parlant Bacon !

Un homme, Un vin, Une histoire.

L’Homme c’est le vigneron,

le Vin c’est le produit qui sort de ses mains, son savoir-faire

l’histoire… c’est à moi de la raconter, de la partager.

Antoine Vignac

Tout s’est fait très vite : je trouve le local, on fait les travaux et ensuite je vais voir les banques. Dans cet ordre là, c’est pour te dire à quel point j’avais hâte et … à quel point c’était le bordel. Mais je savais ce que je voulais : On a ouvert le 5 juillet 2007, 3 jours après mes 25 ans. 

Antoine Vignac

Et Antoine devint un raconteur d’histoires de pinard… et cela fait 14 ans que ça dure la belle aventure !

Certains vous diront que pour savoir si une personne est un « vrai » biarrot ou non, il faut lui dire « Aupa BO » et voir s’il s’enjaille solo sur un chant partisan ; mais le vrai bon conseil (moins gênant que le précédent) c’est de lui demander de vous raconter son meilleur souvenir à l’Artnoa. Pourquoi ? Parce que tout à chacun en a un. Toute à chacune à une anecdote, une vanne, une histoire avec ce bar …

 » – Ce bar ? Mais Rue du Helder il s’agissait d’une cave !  » Oui l’Ami ! Juste ! Mais depuis la Rue du Helder, l’Artnoa a pris le chemin des airs : en haut de la Rue Gambetta !

«Rapidement le local a montré ses limites… ça marchait ! C’était fou mais ça marchait. Fin 2009 je déjeune au Bistrot du Haou et je vois cette vitrine repeinte en blanc, à l’abandon. Je regarde, je cherche, je voulais ce local. C’était un ancien Antiquaire. On a tout pété pour tout recréer de toute pièce avec Pinpin, mon associé ! On ne voulait pas que du bois ou un zinc classique façon bistrot. On voulait amener du minéral comme les vins qu’on aime, de la matière, de la profondeur pour que les vins s’exposent et que les papilles explosent ! On voulait du bon dans du beau mais sans prétention comme à la maison ! »

Antoine Vignac

… Et ke sapelerio L’Artnoa : Maison des vins, née en 2010. Et comme toute maison qui vit, elle ne s’est pas arrêtée là : depuis 2012 l’Artnoa distribue en restauration, en 2015 elle a même pris ses quartiers aux Halles des 5 cantons, en 2016 il y a eu l’extension et puis en 2018 Antoine a revendu le corner des Halles des 5 cantons à ses collaborateurs et acolytes de toujours qui voulaient voler de leurs propres ailes : c’est devenu Upela et là encore l’histoire est belle…

Aujourd’hui l’Artnoa ce n’est pas moins de 800 références de vin pour environ 300 vignerons et lorsque l’on parle de sélection distribution pour la restauration le cap des 1000 références de biberons est atteint ! 

Parce que l’Artnoa c’est l’histoire d’un gars mais pas que…

c’est aussi l’histoire d’une équipe qui s’observe comme une famille, des pensionnaires, des habitués qui au-delà de partager des verres ont créé souvent de sincères amitiés.

ce que ne manquent pas de remarquer les gens de passage, surtout l’été :

« c’est un joyeux bordel dans ce troquet »

Chez Forme Libre on a demandé ici et là des histoires de comptoir et vous nous les avez partagées … Elles parlent de planche (et on ne parle pas que de charcuteries ici), de localité, de saisonnalité … de photographies, d’étiquettes, les noms des vins se listent en pêle-mêle mais surtout les « tu te souviens de la fois où…« 

Nous sommes passés pour « juste un verre » et qu’on a finalement papoté avec la table d’à côté pour finir en pique-nique avec eux à Guéthary le lendemain ?

Xav

Mel nous a raconté comment sauver des lapins lors d’un incendie dans une forêt.

Morgane

Pinpin nous a fait goûté la charcuterie tout juste arrivée.

Sophie

L’artnoa c’est la rencontre du vin et de l’art. Mais en fait, on devrait toujours observer une peinture, une sculpture, une photo en prenant l’apéro, en ayant tous les sens en éveil et en trinquant.

César (dont Antoine dit que les murs sont à lui)

Ce n’est même pas que UN souvenir c’est une habitude, une routine, tu vas acheter une petite bouteille et que ce soit Antoine, Marie ou Damien ils te racontent toujours un truc sympa au sujet du vin, ils se souviennent de ce que tu as déjà bu, de ce que tu aimes ; au final tu n’as pas juste passé un moment lambda à faire une course au passage, tu as appris, échangé, passé un bon moment … tu as pris le temps parce qu’ils le prennent. C’est ça l’Artnoa pour nous »
.

Anne-Isabelle & Bruno

C’est vrai ça … comment parler de l’Artnoa sans parler de l’équipe ? Marie, Eloïse, Amaïa, Jenny, Damien, Pinpin, Renaud. Ces joyeux lurons spécialistes de l’attention qui avec passion et engagement prennent le temps de vous accorder un moment et de vous interroger sur les raisons qui motiveront le choix du flacon. Comment parler de l’Artnoa sans dire que c’est grâce à elles et eux que les moments passés là ont un goût de « on reviendra ! » & Sans leur demander de nous partager, eux aussi, leurs meilleurs souvenirs ?

 

Mon dieu, des souvenirs, il y en a tellement… une nuit magique de beaux flacons partagés avec Marie Lapierre et le matelas de manteau pour les enfants, le plafond nouvellement rénové repeint au champagne au Nouvel-An, Antoine demandant l’origine de l’accent Sud-Américain d’une cliente sourde, une soirée à écouter les anecdotes incroyables des grosses vagues de Stéphane Iralour, la veille de la finale de la Coupe du Monde et les bouteilles mémorables de Thomas Raynal, les larmes de décembre 2018, impossible de choisir …

Damien - Sommelier.

L’artnoa c’est un nouveau souvenir tous les jours. C’est la chance de faire des dégustations incroyables, de partager avec une clientèle éclectique et tellement sympathique. Je garde quand même un souvenir particulier du jour où j’ai rencontré Olivier Roellinger, pour une bretonne comme moi, cela ne pouvait que avoir une connotation incroyable. Et puis… j’ai rencontré un Beau-Gosse photographe aussi ! 

Marie - Sommelière.

Tellement de choses… c’est en venant à l’Artnoa que j’ai compris que mon point d’ancrage était à Biarritz. J’y ai rencontré mon amour, ma meilleure amie et bien, plus que des amis, une famille. 

Des tranches de vie, tellement de rires, quelques pleurs. Un lieu plus que spécial à mes yeux et mon coeur.  

Jenny - Community Manager

Et toi Forme Libre c’est quoi ton meilleur souvenir à l’Artnoa ?

Il y en a déjà beaucoup … parce qu’on en a bu des coups … mais pour le coup, l’Artnoa a une place toute particulière dans l’histoire de Forme Libre … Ni Antoine ni aucun membre de l’équipe ne le savent d’ailleurs, mais le tout premier article de Forme Libre a été écrit lors d’une cuite au rosé dans les lacets (le résultat ici : https://forme-libre.com/f-o-r-m-i-d-a-b-l-e-s/). Vous nous direz qu’on ne manque pas d’air de partager un souvenir alcoolisé … mais là est la vérité.

Et pour compléter l’histoire, c’est même ce fameux soir que j’ai décidé de venir passer le reste de ma vie ici, sur un coucher de soleil. C’est le soir où j’ai rencontré Marie, le soir où je lui ai dit que j’avais décidé de m’enjailler solo, seule face à l’eau pour écrire des mots et qu’elle m’a vendu une bouteille de Love. Je l’ai tout de suite aimée, elle et son sourire comme un soleil qui ne se couche jamais. Depuis, c’est une belle amitié et d’autres rencontres comme autant de trésors accumulés. D’autres souvenirs aussi, comme lorsque l’on a joué au portrait japonais lors d’une nuit de printemps qui sentait bon l’été, en buvant un verre puis un autre mais qui était toujours le dernier !

Mel - Forme Libre

Et si l’Artnoa était une chanson ?

Sans hésiter :   » Les copains d’abord « 

Mettez le son :

Tous ces souvenirs en réclament d’autres, encore et encore. Alors on a demandé à Antoine ce qu’on pouvait lui souhaiter,

Nous vous laisserons donc sur ses mots en trinquant

« A la tienne Antoine et Aupa l’Artnoa »

La notion d’entreprendre est antinomique avec le contentement … j’ai encore envie … mais je suis content. J’ai la vie que je voulais. Les gens prennent du plaisir chez nous, ils ont le sourire en arrivant et ils sourient encore plus fort en partant.

J’adore le fait que les gens viennent et reviennent parce qu’ils comprennent le message que l’on veut leur transmettre. Nous partageons notre passion !

Bien sur j’ai envie de plus : j’aimerais faire du chaud en cuisine, découvrir encore et encore et puis … avoir ma propre vigne en Irouleguy, après avoir créé notre cuvée Artnoa, c’est le rêve ultime … mais j’ai conscience du labeur que cela représente ! Mon métier c’est de continuer à raconter ça : le travail de la main qui crée le vin. Le vin était un condiment, c’était l’apéro du maçon ; en 20 ans il est devenu un alcool de luxe, un symbole de l’ivresse à la française, d’un art de vivre entre terroir et chic, d’une ivresse agréable élégante et enivrante.

Aujourd’hui j’aime bien quand tu me dis que je suis un raconteur d’histoires de pinard. Il y a un truc là dedans de Wine Social Club du terroir !

Antoine Vignac

Pour suivre les histoires de l’Artnoa, abonnez vous à leur compte instagram orchestré par les doigts de la fée Jenny : https://www.instagram.com/lartnoa/

 

En ce moment à l’Artnoa, L’exposition Tamaris de Franck Cazenave et César Ancelle Hansen – L’occasion de partager les mots de Franck sur le mariage entre l’Art et le Vin à l’Artnoa. 

 

« L’ARTNOA… » Accueillir le T dans le mot basque qui dit Vin et dire Art. Douce tentative, brûlante tentation comme un tableau, ou le tirage d’une photographie pour évoquer la passion du fruit de la vigne, l’amour pour ce Pays, et pour les grandes Oeuvres.
Inviter l’Art dans une maison de raisins, c’est inviter le vin à servir sa propre fable, après les vignes rouges de Van Gogh, et autres étiquettes Mouton Rothschild des Picasso, Bacon, ou Tapies… A poursuivre le dialogue.
Recevoir l’art pour célébrer le(s) Vin(s), c’est une invitation faite par la MAISON DES VINS L’ARTNOA à de jeunes artistes contemporains, c’est le cadeau qu’elle vous offre, dans le partage de ses choix éclectiques, comme dans la pluralité des vins qu’elle vous propose.

L’Artnoa,
Cave et Bar à vin au cœur de Biarritz
56 Rue Gambetta 64200 Biarritz
Du mardi au samedi 10-13h 16-23h 

———————

Crédits Photos :

© Thomas Lodin 

Un immense Merci à Thomas Lodin pour ces sublimes images offertes de surf et d’Antoine qui viennent illustrer cet article. Le talent de Thomas se retrouve ici : thomaslodin.com et sur instagram @thomaslodin

© Antoine Vignac & L’artnoa. Merci à Jenny Baricault pour son choix d’images.  

 

Antoine Vignac ou l’Amillésime : un grand cru toujours à l’équilibre

Antoine Vignac ou l’Amillésime : un grand cru toujours à l’équilibre

Arnoa signifie « vin » en basque. On pourrait juste raconter que si Antoine a ajouté un T c’est parce qu’il avait déjà imaginé exposer les copains dans son bar à vin, mettre en valeur les gens, les choses et les causes qui lui tiennent à cœur ; parce que, dans un bar, le principe c’est le partage et qu’on parle et qu’on cause. Mais en racontant ça, simplement, on ne dirait pas tout, on manquerait l’essentiel, parce qu’à l’Artnoa on partage, on échange mais avec engagement, passionnément.

Le projet d’Antoine a 25 ans c’était ça déjà. Depuis, tout n’est qu’histoire de suite dans les idées, de poursuite d’un rêve, d’un but, d’être cap’ tout en gardant le cap.

C’est ce qui arrive souvent avec les gens bien ancrés, solides sur leurs fondations et leurs valeurs : ils savent d’où ils viennent et où ils vont.

Antoine Vignac est un Jack Kerouac avec la sensibilité de Cognetti, la malice de d’Ormesson et le cœur de Mère Thérésa. Oui ! Tout ça à la fois. Et tout à chacun qui a croisé son chemin vous le confirmera. Il est de ces gens qui font l’unanimité, que tout le monde aime car personne ne déteste l’Authenticité et la Simplicité.

Au cours de son portrait, il nous a beaucoup parlé de Henri Jayer, cet homme du terroir qui disait notamment :

« La grandeur c’est l’équilibre et l’équilibre c’est la base, c’est ce qui fait qu’un vin est grand« .

On peut donc dire qu’Antoine est un grand cru. Toujours juste, toujours ponctuel, droit mais avec cette pointe de folie qui rend la vie plus jolie, Antoine nous donnerait presque envie d’inventer un mot : l’Amillésime.

Mais, tout comme l’océan qu’il aime tant, Antoine est un paradoxal, un tempétueux mesuré. Il aime le noir et le blanc, le rouge surtout, le vert et le bleu. Il aime la solitude et le sauvage mais aussi la convivialité et le partage. Il est à l’équilibre de ceux qui ont compris que les paradoxes sont des éternuements de l’esprit, que les certitudes ne servent à rien dans la vie car finalement « La vie, c’est la route » et que si tout change et que rien ne dure, il faut simplement s’adapter, faire avec et … surfer !

Il est de ceux qui ont les yeux grands ouverts, le cœur qui bat très fort et qui accueillent en tendant la main avec générosité, curiosité et (vraie) présence … Rencontrer Antoine c’est rencontrer la sobriété de l’ivresse et tout ce que l’on peut vous dire de ces moments partagés c’est que, dans le Petit Larousse illustré, à l’expression « l’Art de recevoir », on y retrouve son portrait.

Forme Libre

Antoine ou L’Amillésime. 

« Si tu étais un Pays…Tu serais…

C’est une question difficile, j’aime beaucoup la France et son art de vivre … enfin j’aime le Pays Basque. Mon pays. Toutefois, si je devais être un pays je crois que je serais un pays nordique. Mon premier coup de foudre de voyageur a été la Finlande … ce qui est étonnant parce que ce n’est pas un pays de producteurs. Mais quelque chose m’a frappé, touché là-bas : le respect des gens, la beauté de la nature, la fierté de ce peuple : ils ne se sont jamais perdus malgré les invasions, les mises sous tutelle, ils sont restés eux, vrais, droits dans leur identité de Finlandais. C’est quelque chose qui me parle et me touche beaucoup … c’est grand et c’est beau comme leurs grandes étendues. Tu sais qu’il y a 50 000 lacs en Finlande ? De quoi prendre une belle barque et aller pêcher ! C’est cette quiétude là qui m’a plu là-bas.

« Si tu étais une Couleur… Tu serais…

Le bleu de l’océan … tumultueux et calme à la fois.
L’eau est mon élément bien que je sois un terrien qui aime le vert foncé, celui que tu vois sur les murs de l’Artnoa.

Mise en place de la nouvelle expo de l’Artnoa par Franck Cazenave et César Ancelle Hansen ; Ici une représentation japonisante du Tamaris par Lucia Wainberg. 

« Si tu étais une robe… Tu serais…

Le Rouge. La douceur chaude, le vin que l’on partage. Il est à la fois chaud et froid. C’est une couleur qui me plait, qui m’évoque la passion, l’engagement et l’intensité.
J’aime beaucoup la pureté du blanc mais le blanc ne tolère pas l’imperfection. Il doit être droit. Et dans la vie, rien n’est jamais vraiment parfait, non ? Et c’est ce qu’on aime !
Le blanc reflète la lumière, un truc un peu sacré … mais c’est dans le rouge et le noir que l’on trouve le plus de profondeur, d’authenticité et de vérité.

« Si tu étais un Cépage… Tu serais…

Un cépage qui enivre… qui donne autant de souvenirs qu’il enivre.
Un cépage qui porte une histoire… Le pinot noir !
Il y a une prouesse dans sa vinification liée à la climatologie de son terroir. Toutefois, malgré cette dureté du chai il y a une fraicheur, une gourmandise en bouche qui ne déçoit jamais. Le pinot noir c’est le respect de l’équilibre pour moi.

« Si tu étais un Mot… Tu serais…

Connard !

C’est un mot aussi affectif que vulgaire pour moi et il me fait penser à Cheche, un très bon ami parti beaucoup trop tôt… C’était son mot préféré.

« Si tu étais un Artiste… Tu serais…

Je vais encore te faire le coup du contraste ! Comme avec les pays scandinaves et les couleurs !

Je serais un Paolo Cognetti
qui chante du System of a Down
et j’organiserais des concerts avec des chèvres
en pleine nature !

Cognetti, le garçon sauvage pour sa sagesse et son amour de la montagne et de la nature. J’aime sa lecture du sauvage. Enfin son écriture du sauvage. En disant cela, je pense à mon ami Romain Quesada. C’est lui qui m’a offert mon premier Cognetti. Nous partageons, entre toutes autres choses, cette passion pour le brut, le naturel, la nature. Son livre – « Itsas Mendi, ou la nécessité du sauvage » – est une pépite. 

Quant à System of a down, j’aime le fait qu’il est difficile voir impossible de les classifier. C’est un groupe californien originaire d’Arménie. Leur musique a une diversité d’influences assez dingue. Ils ont expérimenté des mélanges, des mix de riffs de guitare, de chants mélodieux, des structures sonores inhabituelles. C’est très progressiste. Et engagé aussi : les paroles sont souvent dadaïstes et indirectes. Elles fustigent la guerre, la société de consommation et la mondialisation. Sans parler d’engagement politique, il y a une forme d’humanisme dans cette musique qui me parle.

« Si tu étais un peintre… Tu serais…

Je serais un pinceau qui travaille la couleur et la forme comme celui de Matisse ou de Miro.

« Si tu étais un acteur… Tu serais…

Bourvil. Définitivement pour la sensibilité de son rire.

« Si tu étais un aliment… Tu serais…

Un légume racine. Un radis noir, un rutabaga, quelque chose de racinaire, qui vient de la terre. Un légume de la famille des navets.

Si tu m’avais demandé un fruit, je t’aurais dit une pêche plate !

« Si tu étais un animal… Tu serais…

Surtout pas un chat !

Je ne serais pas un animal terrestre, quitte à être un animal autant découvrir un univers qui m’est inconnu, explorer l’immensité de l’océan ou voler avec la liberté d’un oiseau. Allez pour la liberté je choisis le bartavelle … et aussi pour la Gloire de mon père, une référence à Pagnol !

« Si tu étais une plante… Tu serais…

Le jonc.
Le jonc de mer. Est-ce que tu sais que le jonc est un super indicateur de la qualité de l’eau ? Si tu en vois c’est que l’eau est propre. Du coup j’adore en voir, on fait n’importe quoi avec les océans, ça a tendance à me rendre fou. Du coup, le jonc de mer me rassure.

Oh tiens, je dis rassurer et je pense à ma grand-mère … sa fleur préférée était la belle de nuit.

« Si tu étais une partie du corps humain… Tu serais…

Je ne peux pas te répondre sans être vulgaire ou que tu ajoutes un hashtag me too à ton article !

Disons élégamment que je serais une partie charnelle…

« Si tu étais une pièce de la maison… Tu serais…

La cuisine ou la salle de bain. Une pièce d’eau. Bon autant te dire qu’il y en a une où je passe plus de temps que l’autre… et je ne parle pas de la salle de bain !

© Thomas Lodin.

« Si tu étais un sport… Tu serais ?

Le surf ou le snowboard, dans la vie faut qu’ça glisse !
Mais le surf quand même … si j’aime autant mon métier, si j’ai ce sentiment à la fois de chance et de bonheur au cœur c’est parce que je peux à tout moment et quand je veux enfiler ma combi, prendre ma planche et descendre à la Côte des basques prendre des vagues ! Enfin je devrais dire quand les conditions le veulent. Le positionnement de l’Artnoa est magique pour ça et j’ai aussi une super équipe qui tourne et en qui j’ai toute confiance qui me permet d’avoir ce luxe là.

Mais je dois préciser que le surf n’est pas qu’un sport, c’est un mode de vie, un art de vivre, une manière de penser, d’apprécier la vie, les choses et les éléments. C’est un sport ingrat : tu peux avoir la sensation de voler sur l’eau un jour et prendre un bouillon le lendemain. Le surf apprend l’humilité, le lâcher prise et permet de réaliser que rien n’est acquis ; que c’est là, tout de suite maintenant que tout se passe et qu’il faut apprécier le moment. C’est grâce à mon ami Clovis Donizetti et à la beauté de son surf que j’ai compris la philosophie de cette discipline.

« Si tu étais un sportif… Tu serais ?

C’est une question difficile, j’ai tellement d’admiration pour les sportifs de haut niveau. Leur abnégation et leur discipline.
Je pense que je serais un surfeur mais un Ancien, de ceux des années 50/60 qui ont tout créé : la magie du sport, le lifestyle, les codes et les règles … je serais Phil Edwards.

Ou un snowboarder des années 90/2000, Peter Line ou JP Walker qui ont tout explosé en free style ! La grande classe. Ou Mathieu Crepel, mon grand copain, seul français à avoir été champion du monde du circuit pro.

Et si tu devais passer 24h avec quelqu’un ?

 

Henri Jayer pour lui parler de sa vie, sa vigne, son vin. Il a contribué à l’évolution du vin tel qu’on le conçoit aujourd’hui : Propre et Grand. D’ailleurs il disait qu’un grand vin est grand vin, qu’il soit jeune ou vieux, il est bon tout le temps, dès l’origine et jusqu’à la fin. Il naît grand.

Henri Jayer était un précurseur et un avant-gardiste : il a défendu avant tout le monde le labour en s’opposant à l’utilisation intensive de produits chimiques. Il ne filtrait rien, recourait à l’éraflage mais, en fait, il n’avait aucun filtre dès lors qu’il s’agissait de s’engager pour la promotion et le développement des techniques de vinification. 

Pour la viticulture Bourguignonne, c’est un personnage légendaire. Pour la viticulture en général d’ailleurs. Il a influencé de nombreux vignerons notamment sur l’importance du travail dans les vignes, sur le respect de la terre. En bref, il est de ceux qui considéraient qu’un grand vin est conçu dans le vignoble ; pas dans la cave.
Aujourd’hui, ses vins se vendent à prix d’or comme son Richebourg 1978 ou son Vosne 1er cru Cros Parantoux. Il en est a l’origine d’ailleurs alors même que le Vosne Romanée est réputé très difficile à cultiver. Et je ne te parle pas de Echézeaux et Clos de Vougeot, des Brûlées et des Nuits Saint Georges Les Murgers. De l’art dans le respect et les règles de l’art. Tout ce que j’aime.

Pour clôturer ce portrait

Forme Libre prend la liberté de s’interroger…

Si Antoine était unE CITATION, Il serait…

« La BONNE HUMEUR A QUELQUE CHOSE DE GENEREUX : ELLE DONNE PLUTOT QU’elle ne REçOIT. »

Alain

Une petite surprise pour Antoine en message d’amis : 

Marie-Astrid sommelière à l’Artnoa nous avait suggéré avec la validation de Jenny : 

 » La modeste et douce bienveillance est une vertu qui donne plus d’amis que la richesse et plus de crédit que le pouvoir « 

Quant à Romain Quesada, il proposait celle-ci : 

« Savoir partager son temps c’est savoir jouir de la vie » en hommage à ta curiosité et ton sens de la ponctualité (Rire)

Mais finalement celle qui te représente est peut-être celle que tu dis souvent : 

« Ce que je préfère dans le sport, c’est l’apéro !  » 

Retrouver Antoine à l’Artnoa,
Cave et Bar à vin au cœur de Biarritz
56 Rue Gambetta 64200 Biarritz
Du mardi au samedi 10-13h 16-23h 

Et si Antoine n’est pas là, demandez Marie vous pourrez lui parler de Forme Libre, elle est une de nos plus fidèle lectrice et amie. Et si Marie n’est pas là, y’a Damien qui sait lire, lui aussi et puis il y a Amaïa et Eloïse.
Une équipe de passionnés.

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Crédits Photos :

© Thomas Lodin 

Un immense Merci à Thomas Lodin pour ces sublimes images offertes de surf et d’Antoine qui viennent illustrer cet article. Le talent de Thomas se retrouve ici : thomaslodin.com et sur instagram @thomaslodin

© Antoine Vignac & L’artnoa. Merci à Jenny Baricault pour son choix d’images.  

© Romain Quesada. Pour ceux qui auraient été piqués dans leur curiosité et qui souhaiteraient lire cette merveille d’œuvre qu’est Itsas Mendi : De la nécessité du sauvage, le site de Romain Quesada est par ici : Romain Quesada

 

Authentique is the new chic

Authentique is the new chic

 » It is strange how people can feel like home. « 

Mel

5 mois.
5 mois que l’Ossau Iraty constitue la base de mon alimentation.
5 mois que le soleil et la marée rythment mes journées.
5 mois que je vis en jean-vans-t-shirt blanc – En prévoyant toujours un pull et un coupe vent. Technique de l’oignon. TMTC.
5 mois que j’ai quitté Paris, ma butte et mes amis. Non, pas mes amis, vous je ne vous quitterai jamais. Promis.

C’est comme si j’avais pris la mer, j’ai sortiiii la grand voile et j’ai glissé sous le veeeeeeent… ok, j’arrête la chanson. Pardon.


Et je ne rentrerai pas.

Je sais, c’est violent de l’annoncer comme ça. Mais y-a-t-il une bonne façon de se dire qu’on se quitte ?
Un « Faut qu’on parle  » c’est chiant. Notez-le. Définitivement. Et un sms c’est vexant. Alors faisons simple :  je vous le dis, tout simplement, je ne rentrerai pas.

Pourquoi ?
Parce que Paris me fait l’effet d’un ex relou et que Biarritz c’est la passion, l’amour fou.

Pourquoi ?
Parce qu’il y a ici ce petit je ne sais quoi qui touche en plein cœur, une énergie qui nous fait repenser nos choix de vie et qui nous pousse à rester, à choisir l’Authenticité. 

Authentic is the new chic !

Si Bienveillance était le mot de l’année 2020 ( si vous avez pensé que c’était covid, alors vous faites partie de la catégorie de ceux qui envoient des Faut qu’on parle. Chiant. Définitivement. ) ; AUTHENTIQUE est le mot de l’année 2021. Et ça me va bien, avec Liberté ce sont les mots que je préfère du dictionnaire.

« Authenticité  » : nf. nom féminin. Tiens tiens, comme par hasard. « Caractère de ce qui est authentique, vrai « 

Mais pourquoi ce besoin soudain d’authenticité, de vérité, en tout, en tous, en nous, partout ?

Et bien ma bonne dame, peut-être parce que ça fait des années qu’on nous inonde et nous noie de fausses promesses, de maquillage et aussi un peu parce qu’à cause du contexte, on manque de partage. Le vrai, le sincère, le déridé, le sans filtre, sans masque, sans gel hydroalcoolique… On manque de voyages aussi. Vous savez ceux-là même dans lesquels on allait chercher l’authenticité. CQFD. La boucle est bouclée.

Allez. Je suis sûre qu’on vous en a dit aussi à vous de belles histoires… qu’on vous a dit que si vous étiez engagé, impliqué, sérieux et déterminé, vous auriez une rolex et une belle BMW, on vous a dit que vous auriez une promotion, que vous vous marierez avec un prince charmant ou une princesse aimante pleine de dévotion. On vous a promis que vous pourriez faire le tour du monde. 12 fois. Grâce à vos miles & more. Qu’en mettant de la somatoline cosmétique vous n’auriez plus de cellulite, on vous a fait des promesses et plus encore … Et vous êtes partis à la chasse au trésors. Au toujours plus, jamais assez. L’ascension du Mont qui n’en finit plus et puis … vous avez réalisé que c’était des conneries.

Le python de la FOUTAISE !

Et là commence la vie. La vraie. L’authentique.

Je pourrais écrire un livre sur cette vie. Il s’appellerait « Bien dans ses basques » .

Il serait un témoignage vrai de cette vie simple que l’on mène lorsque l’intérêt laisse place à la sincérité des sentiments, lorsque les pauses dej se font dans les lacets face à l’océan et plus devant un écran à la défense. Et que les défenses tombent justement. Que l’instinct prend sa place et que l’on prend conscience de ses raisons, celles que la raison ignore. Qu’on fait le choix de les vivre. Eperdument. De les ressentir. Passionnément. De les dire. Généreusement. Tout simplement. Librement.

Il parlerait de Sophie, Marie, Laure, Margaux, Loriane, Faustine, Jenny, Fifi, Paul, Lilian, Lolo, Romain, Antoine, Thomas, Clovis, Marc, Thibaud, Leslie, Suliane, Julien, Nico, Campi & tous les autres … ces gens qui font mon quotidien, ces brutes de décoffrage adeptes du partage, honnêtes, humains, des gens bons extraordinairement biens, qui mettent du miel à la vie.

Le sel de mon beurre doux.

Ils m’inspirent. Me poussent à écrire (Du coup pour toute réclamation, vous pouvez vous adresser à eux, ils se donnent Rdv aux Halles de Biarritz tous les matins pour le café. Moi une balance ? Jamais ! ).

Avec eux, en terre basque la vie est une fête. Chaque jour. Ils transforment ma ride du lion en une ride d’expression qui raconte nos fous rires et nos délires. Parfois je me dis que cela ne peut être la vraie vie et puis Docteur Bonheur Lilian me rappelle que si. Que j’ai fait ce choix-là et que je suis juste bien là. A ma place. Qu’entre les montagnes basques, les randos, le surf et l’Océan et l’apéro entre bons gens, j’ai trouvé le juste milieu.
Trouver sa place avant d’atteindre l’Age du Christ ne rapporte pas un clou (vous l’avez?) et c’est peut-être un détail pour vous mais en fait ça veut dire beaucoup. Ca veut dire qu’on est en vie, qu’on essaie d’être heureux et que ça change tout !

Lorsque je faisais encore du droit, avant de tout faire de travers, on disait qu’un acte authentique scellait la confiance. Je n’avais pas compris à l’époque que c’était une leçon de vie, plus qu’une notion de droit contractuel. J’ai vieilli. Moins conne. Moins belle aussi (la somatoline m’a menti à moi aussi).

Toujours est-il que c’est de la constance que nait la confiance. C’est lorsqu’on a le sentiment de savoir sur quel pied danser que nous nous sentons prêts à nous dévoiler, nous découvrir, nous confier, nous épanouir. Que nous ouvrons la porte à la relation. Celle avec le monde, les autres et nous-même aussi. C’est en confiance que l’on cesse de s’interroger et se questionner pour communiquer et dialoguer… Et c’est ainsi que les choses prennent, que la réserve laisse place à l’échange, que l’on cesse d’interpréter, de calculer, de définir des stratégies, de prendre la vie comme une partie d’échec et que l’on peut croquer la à pleines dents avec l’appétit qui fait aller de l’avant.

Je dis souvent que les relations sont comme des blancs en neige : Lorsqu’on les bat à même constance et température, ils montent et forment une mousse que l’on peut incorporer à n’importe quelle recette, à sa guise et selon ses goûts. En revanche, lorsque nous les battons chaud/froid et à un rythme différent : ça finit en flan !

Mais comment être constant si initialement on n’est pas franc ? Du collier, entier, ouvert ; si on n’est pas au Max, Si on n’a pas le chic d’être authentique et sincère lorsque l’on rencontre Michel, Peio, son boulanger ou son fromager ?

Vous allez me dire qu’avec ce texte je dis que l’eau ça mouille, que je n’invente rien, que c’est ordinaire et n’apporte rien de solution extraordinaire à une question existentielle.

Vrai.

Véridique mais en fait … un peu comme on dit que l’énergie appelle l’énergie, un peu comme on raconte l’histoire de l’œuf et de la poule, trouver l’authentique passe peut-être par accepter d’être soi même ordinaire, le cœur et les bras ouverts.

 » Ceux qui sont contents de n’être rien de particulier sont des gens nobles.
Ne luttez pas, soyez ordinaires. « 

Proverbe Berbère

Et si vous avez le sentiment parfois que ce n’est pas assez, que vous n’êtes jamais assez, que c’est trop peu … que cet ordinaire n’a rien de particulier, alors dites-vous ceci (oui c’est un ordre) :

Votre petit quelque chose est dans ce petit je ne sais quoi de bienveillance, d’écoute, de façon de voir les choses, les gens, la vie, elle est dans votre capacité à vous relever, à avancer, à tenir debout. Votre particularité c’est votre ordinaire originalité, votre grain de folie, votre positivité, votre joie de vivre, votre caractère. Vos maladresses aussi, vos valeurs et votre grand cœur. Elle est dans votre ambition, vos passions dans tout ce qui vous définit et fait votre authenticité. Elle est dans votre sourire. A vous.

Cette expression libre, plus authentique et personnelle qu’à l’ordinaire, est une déclaration d’amour. Au Pays Basque, à mes poulettes basquaises et mes poulets basques. A tous les gens vrais, entiers. A ceux qui m’ont adoptée. A mon boulanger, mon fromager, mon épicier. A mon caviste. A ceux qui rient fort, sourient de TOUTES leurs dents. A ceux qui ne mesurent pas leur enthousiasme. A ceux qui resteront sur le chemin, même si cela doit être de plus loin.

A ceux qui font que j’aime les gens.

Mel.

© Source photos: 

Mel Lenormand

– Instagram : @destinationpaysbasque

Maria & mathieu : Bloom, Le miel de la vie.

Maria & mathieu : Bloom, Le miel de la vie.

Il est un endroit à Biarritz où la convivialité, l’authenticité et la simplicité sont reines et où il fait bon aller. Cet endroit ce sont les Halles, le marché … ce lieu de vie, de rencontres sociales, ce lieu populaire où nous nous rencontrons entre les carottes et l’ossau-iraty et où baguette à la main on finit par prendre un café en entamant le croûton parce que c’est trop bon ! Et puis … il est un endroit aux Halles où le soleil ne cesse jamais de rayonner :  » Vous prendrez bien votre dose quotidienne de sourire et de bonne humeur  » semble dire Majo au travers de ses yeux rieurs. Parce que, oui mesdames et messieurs, Majo sait sourire des yeux. Tout comme Mathieu !
Majo & Mathieu forment à eux deux Bloom. Ils sont épiciers et un peu magiciens aussi car, peu importe que vous ayez renversé votre café, croisé votre crush en pyjama le matin ou que votre to do list vous colle des insomnies, passer 5 minutes au comptoir de Bloom, face à cet étal aux multiples couleurs, revient à remplir son bocal intérieur de bien-être et de bonheur.

 Bienvenue chez Bloom ! 

Bloom c’est un gros câlin, une tranche grillée de pain beurré car Bloom ce n’est pas que des épiciers engagés qui font dans le bon produit local, Bloom EST l’épice. Ce petit truc en plus qui donne de la saveur et du goût à tout. Car Majo & Mathieu ont ce petit supplément d’âme. Ce battement de cœur en plus que l’on ressent rien qu’en passant et qui nous donne envie de rester et de papoter… de prendre le temps …

Peut-être que le secret est là justement. Dans l’importance donnée au temps… dans la patience et la résilience d’accepter que les choses qui valent le coup prennent du temps, qu’il faut laisser faire les choses naturellement, laisser faire la nature au rythme des saisons, des années … et se détacher des pulsions et des pulsations minutes parce qu’il n’y a rien de plus profond qu’une passion bâtie et construite sur de solides fondations.

Vous trouverez sûrement que cette introduction d’article est un peu trop romantique pour, en définitive, parler tisane et noix de cajou mais on ne peut parler de Bloom, raconter son histoire sans parler d’amour. Parce que Bloom EST l’éclosion de l’amour et de la passion qui lie Maria & Mathieu, les épiciers du printemps, la saison des gens qui s’aiment et qui sèment …

Tout commence en hiver, la saison de l’hibernation. Maria et David, son frère, sont cuisiniers en Equateur auprès de l’Ambassadeur. Mais, pour devenir chef(fe)s assignés à résidence à l’Alliance française, il faut suivre une formation en France.

Quito – Biarritz, Aller simple.

Simple car, finalement entre-temps, l’ambassadeur a été muté ailleurs et, bien dans leurs basques au lycée hôtelier de Biarritz, le frère et la sœur ne sont pas repartis. Il n’y a pas de hasard dans la vie … Au lycée hôtelier, David et Mathieu deviennent copains comme cochons, ils font la fête …

 

Majo :  » Pour moi, Mathieu était le copain avec qui mon frère faisait la fête. Ils étaient toujours ensemble, liés comme des frères. Ils étaient hermanos avant même d’être cuñados «  

Mathieu :  » Maria était la sœur de mon meilleur ami à mes yeux. David est un frère pour moi, on se connait par cœur, nous avons tout vécu ensemble, le meilleur comme le pire, les petits boulots, les recettes réussies et les ratées … vraiment nous avons tout fait !  » 

Maria & Mathieu

David & Mathieu sont donc de bons vivants qui aiment prolonger le partage au-delà de la fin du service pendant que Maria, la calme, la volontaire faisait face au milieu plutôt macho de la gastro et, pour faire sa place, travaillait 72 heures payée 39 … Mais le rythme imposé par les batteries de cuisine, s’il est entraînant un temps, est également épuisant.

Majo :  » Tenir le rythme sur le long terme est quasiment impossible… en tout cas lorsque tu rêves d’une vie de famille avec une maison, des enfants, un potager … je crois que les choses ont un peu changé mais la cuisine c’est vivre au rythme des services, des coupures, ne pas avoir d’assurance maladie ou chômage, faire des saisons et puis, quand tu es une femme c’est dur … c’est très macho, pour être respectée, il faut faire plus… « 

Maria & Mathieu

Mathieu part donc se ressourcer … 6 mois en Amérique du sud. Quand vient la saison des célébrations de fin d’année, il est invité à le fêter dans la famille de son ami David. En Equateur … à la bonne heure !

Majo :  » J’ai eu un coup de foudre. Je ne voyais que lui en descendant de l’avion. Toute ma famille était la pour m’accueillir mais il n’y avait que Mathieu. Comme si il était venu me chercher seul. Je suis rentrée de ce Noël avec un goût de Mathieu. »

Mathieu :  » Lorsque je suis rentré, je suis devenu le coloc de David, Majo et une amie mais je sortais moins, c’est à ce moment-là, au printemps que nous avons appris à plus nous connaître. Je faisais des choses avec Majo que je ne faisais pas avant, je découvrais et redécouvrais les choses, les plaisirs simples : nous nous promenions au bord du lac, nous discutions beaucoup de nos métiers, de ce qui comptait, avait du sens pour nous. C’est là que les premières graines de Bloom ont été semées… mais je suis parti. J’avais rencontré quelqu’un au Pérou et avait le sentiment que j’avais quelque chose à accomplir là-bas. C’était comme une fuite. C’est en arrivant là-bas que j’ai réalisé que je devais arrêter de chercher mon bonheur parce que je l’avais déjà. Avec Maria. Que c’était elle. Qu’il était là. »

Majo :  » Moi je l’avais laissé partir parce que aimer quelqu’un c’est vouloir qu’il soit heureux alors si pour être heureux, il fallait qu’il parte, je devais le laisser partir. Qu’il soit heureux, c’est tout ce que je veux.  » 

Mathieu :  » J’étais perdu et puis ça a été l’évidence. Nous disons souvent que nous avons connu le pire avant de connaître le meilleur. On a ramé, on est tombé mais finalement sur la même pierre. On a appris à parler, à voir les choses de plus haut. Nous avons grandi ensemble sur le chemin de la vie et quand, après avoir fait ton propre chemin, du tri, listé ce qui est essentiel pour toi, tu réalises qu’une personne est sur le même chemin que toi alors tout prend une autre tournure. C’est l’évidence et tu avances.  »

Maria & Mathieu

Voir plus haut, grandir, avancer …

et Bloom l’amour & Bloom est né.

Après une histoire pareille pas étonnant que Bloom ait un gout de miel.

Mais chez Bloom le miel a un prénom également : Marianne.

Parce que chez Bloom on ne badine pas sur le travail des abeilles. On respecte le travail des petites fourmis derrière chaque produit.

D’autant que les produits « sont d’ici » comme on dit. Pour le miel c’est Saint Jean Pied de port … par exemple …

 » Nous passons notre temps sur les marchés de producteurs, nous parlons avec les producteurs, avec les gens. C’est un travail à plein temps mais qui est important pour nous. Lorsque l’on observe la crise sanitaire actuelle on ne peut que se dire qu’il est grand temps de faire quelque chose, d’agir. On ne peut plus regarder et continuer de consommer comme on le fait en fermant les yeux parce que c’est plus facile ou confortable de faire ainsi. Avec Bloom, nous cherchons à apporter une solution aux gens, lorsqu’ils viennent chez nous, ils savent que chaque produit s’inscrit dans une démarche qualité, locale, 0 déchet, qu’ils participent en étant un petit maillon de la chaine et cela leur fait plaisir d’apprendre que grâce à eux, Elise, qui produit nos délicieuses tisanes, va pouvoir semer deux fois plus cette année. Nous permettons, tous ensemble, aux producteurs de mieux vivre, ça compte. Bien-sûr nous voulons faire plus et c’est ce vers quoi nous nous dirigeons, nous voulons raconter l’histoire des producteurs et, pour cela, nous voulons faire plus qu’acheter, nous voulons être avec eux, travailler avec eux, participer : récolter, goûter, voir … aller chercher les opercules du miel avec Marianne, rencontrer les abeilles !  » 

Maria & Mathieu

Au comptoir de Bloom vous êtes donc à la fois au kilomètre 0 et au summum du goût. Au point culminant de l’engagement aussi. Mais si, ici, le savoir-faire et la saisonnalité font la sélection, en matière de réception il n’y a qu’un savoir-être : Venez comme vous êtes !

Dites à Maria que vous aimeriez faire un potimarron ricotta avec de la sauge et elle vous conseillera tout un tas de « de petits trucs » en plus pour relever le goût et régaler, à coup sûr, vos invités. Parce que donner le sourire aux gens c’est ce que Majo et Mathieu savent faire de mieux …

Majo :  » Avec un sourire on peut changer la journée de quelqu’un. Je veux Humaniser ce que je fais. C’est important d’humaniser, de retrouver de l’échanges, du vrai. Je veux connaître le prénom de mes clients, celui de leurs enfants, savoir ce qu’ils font dans la vie car cela me permet de mieux les conseiller. S’ils sont tristes, hop un cookie, s’ils ont besoin d’énergie nous avons le granola et les mélanges sportifs… un pique-nique entre amis ? Tu as déjà gouté notre tapenade ?  » 

Maria & Mathieu

Oh oui … !


Avant j’achetais des amandes pour me mettre un coup de fouet avant d’aller courir ou d’écrire. Désormais j’achète des amandes et j’ai déjà la pêche, du peps, de l’énergie et de l’inspiration aussi parce qu’autant de générosité ça ne peut que donner envie de croquer la vie à pleines dents. Si l’humanité est faite de gens comme Majo & Mathieu, alors j’en veux encore un peu, « Encore un peu », comme cette phrase que je leur dis un jour sur deux dès lors que l’on parle de gingembre confit, mon pêché mignon, sans sucre, parce que le sucre c’est eux, Majo & Mathieu. Le miel, le sel de la vie ce sont des gens comme eux. Des gens qui se souviennent de votre prénom, de celui de votre maman, qui n’oublient jamais de vous demander comment vous allez, avec intérêt … pas à la volée. Non vraiment, encore un peu de vous Majo & Mathieu ; encore un peu de Bloom en guise de bonjour, tous les jours.

Et BLOOM, le soleil brille. C’est le printemps.

Retrouvez le sourire de Maria & Mathieu tous les jours au comptoir de Bloom au sein des Halles de Biarritz. 

Ou bien : sur leur site internet : Bloom 

et sur instagram : @bloom.biarritz

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Crédit photo : 

– Bloom 

– Instagram 

– Pinterest