L’art de recevoir

L’art de recevoir

Et c’est reparti pour la bamboche.

C’est reparti pour les cinoches.

C’est reparti pour la culture, le théâtre et les musées ; les réceptions, les expositions et les invitations !

Les rideaux sont levés, les portes sont ouvertes, c’est la fête ! Présentement, je suis assise en terrasse, j’ai commandé un cappuccino au Café du commerce et on me l’a servi dans une tasse. C’te classe.

J’ai fait ma photo d’instagrammeuse un brin pétasse comme diraient les rageux (quoi on dit des haters ?) La vérité : je suis à deux doigts de pleurer. Mais non ! Non, je ne vais pas pleurer parce que tout autour, partout, je ne vois que des sourires et des gens heureux ! La vie est belle. Elle reprend son cours … l’Art de vivre à la française reprend ses droits … Ici et là, je croise mes restaurateurs préférés : de l’Artnoa à la Chistera, du « Rendez-vous des halles » au « Bar du marché », au « Classique », à « Chéri Bibi », à « Etxola », ou à « Olatua » la rengaine est la même :

« Nous sommes ravis de vous retrouver, vous nous avez manqué ».

Tout un art de recevoir !

J’ouvre le journal

Café-terrasse-journal-ticket-à-gratter :
mon classico retrouvé

Gros titre : 

 

Crise migratoire à la Ceuta !

Tout un art de recevoir…

Sarcastique vous dites ? !
Nope, je ne fume pas de clope donc être cynique n’aurait aucune allure et je pourrai pas me voir en peinture. En revanche, lorsqu’on jette en pâture 8 000 êtres humains dont environ 2 700 mineurs, j’ai tendance à avoir des hauts le cœur et à m’interroger.

Si vous vous dites que cet article est en train de partir en banane alors que vous pensiez que je vous parlerai chocolatine et crab-roll, rappelez-vous – petit 1 – que ma tête est un vrai panier de crabes et puis – petit 2 – soyez heureux, je vous sers sur un plateau un bon sujet à aborder pour terrasser vos partenaires de soirée sans parler du COVID (pas de négociation Michel, le sujet est chiant et dépassé désormais et on ne peut pas parler de cul tout le temps ! )

Donc … reprenons. L’art de recevoir. Donc.

Ce savoir-faire. Ce truc bien acquis ; très français. Dont on se gausse avec raison et fierté.
Mais ne serait-ce pas aussi un savoir-être qui se voudrait un peu universel mais qu’on aurait laissé à quai ? (vous l’avez ?)

Un concept qu’on nous aurait mal expliqué ?

L’art de recevoir mais l’art de recevoir quoi ? Qui ? Elle parle de quoi cette expression finalement bon-sang-de-bonsoir ?

L’art de recevoir :
– Les gens,
– L’amitié,
– L’amour,
– Les claques (ça va ensemble non ?),
– Les compliments,
– Les migrants …

J’ai été élevée selon la politique de la porte ouverte : chez moi on fait dans la générosité, la bonté vivante, bien pensante. On part du principe que quand il y en pour un, il y en a pour deux pour peu qu’on fasse de la place. Un peu. Je vous reparlerai de ma mère, ce sera sa fête bientôt. Mais du coup, la (bonne) éducation que j’ai reçue c’est que recevoir est un Art … qui s’apprend, s’entretient, s’apprécie …

Bon que ce soit clair je préfère recevoir les gens et l’amitié que des claques dans la face (même si je sais encaisser).  Les compliments c’est encore un peu compliqué : c’est comme les fleurs, on adore en recevoir mais on n’a jamais le bon vase pour les mettre. L’amour je ne suis pas sûre de toujours m’en apercevoir à temps (et souvent ça marche de pair avec une paire de claques dans la face donc bon pas chaude-chaude-le chat échaudée qui craint l’eau froide). Et les migrants … que ce soit clair, c’est ma colère.

Si parler des migrants c’est être chiant, je plaide coupable au nom d’un engagement qu’on ne m’enlèvera jamais parce que c’est ça l’humanité même si ça ne fait pas l’unanimité. Au Maroc, la pauvreté a flambé 7 fois il parait alors voir Luna qui embrasse et enlace un exilé parvenu à atteindre l’autre côté m’a bouleversée parce que, oui, avec empathie, je me mets à sa place et je me dis que nous sommes tous des exilé-es qui allons chercher un petit (ou grand) quelque chose qui manque et qui avons besoin parfois d’un câlin, de tendresse pour être rassuré-e après une traversée.

Si écrire tout ça c’est être bobo, gaucho, sentimentale, banale c’est faire dans le réducteur du débat parce que c’est plus compliqué que ça, j’assume faire en ce vendredi dans le texte vomi qui sort du cœur.

Souvent, on oppose donner et recevoir. Comme s’il s’agissait de gestes antinomiques. Contradictoires. Comme s’il y avait toujours deux camps : ceux qui offrent et ceux qui prennent …

Pourtant, quand je vois le sourire des restaurateurs et serveurs, j’ai l’impression qu’il y a dans « le joie-de-recevoir » un truc qui tient plus du plaisir d’offrir avec le sourire que de l’opposition de deux camps. Alors quoi ? Finalement ?

L’art de recevoir ce serait la capacité de donner mais aussi de dire OUI et d’accepter une main tendue ou perdue, un compliment ou un reproche ; que quelqu’un s’approche, s’accroche ? Ce serait savoir dresser une table et se mettre à table ? Ce serait avoir le cœur ouvert dans le même temps que les bras et les yeux ?

Moi si tu me poses la question je te réponds que c’est dire « Faites comme chez vous mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi malgré tout « .

Cela fonctionne pour tout : Il faut savoir poser ses limites mais en principe elles n’ont pas besoin d’être écrites, dites, elles sont implicites, tiennent du respect du tout à chacun. Encore une fois question d’éducation.

Le problème avec la politique de la porte ouverte c’est que tu peux laisser à penser / croire que c’est un saloon où tout cowboy peut venir décrasser ses santiags sur ton tapis et vider ses cartouches chez toi. Alors politique de la porte ouverte, on dit oui mais au juste milieu : ni trop carpette ni trop farouche. 

T’as compris l’idée ? 

L'Amie

Merci l’Amie. Décidément, je l’aime ce café.

Je suppose que vous avez également compris l’idée Ami-es lectrices et lecteurs ? 

Pour boucler cet article convenablement, il me vient une phrase d’un artisan rencontré à Marrakech il y a deux ans. Je me baladais dans les Souks de la Médina les babouches assorties à djellaba en quête d’un miroir et je suis tombée sur Mahjoub qui pleurait. Il venait d’apprendre la perte d’un ami. Allez savoir pourquoi, je me suis assise avec lui. Nous avons pris le thé, papoté de la vie, de la mort, du temps qui passe et Mahjoub m’a dit une phrase lorsque je suis partie :

« Tu sais Mélanie, il faut donner pour recevoir dans la vie. »

Je vous laisse réfléchir la dessus, on vient de m’apporter ma tartine : Beurre demi-sel sans confiture.

© Source photos: 

Mel Lenormand

Tetsuya Akama sur @MINT_Magazine

sur @RealismMagazine : Photos de Eliza Etaporodina ; George Tyebcho ; Prince Jyesi ; Sebastian Magnani ; 

 

Se réinventer

Se réinventer

« Il faut Se réinventer. »

L’allocution est partout. Une rengaine devenue presque aussi rocailleuse que le « je vous ai compris » du Général à Alger. Presque aussi glaçante aussi. Parce que, pendant qu’à Alger, on nous comprenait (nous disons nous parce qu’il s’agit de l’humanité et que Algériens, pieds noirs, Français, Argentins, Tibétains, Biélorusses ou Inuits, on a tous deux bras, deux jambes, un nez et une viscérale envie de liberté) ; à Oran on se (faisait) tirait•er dessus à bout portant. 

Alors il faudrait voir à ne pas nous prendre pour des Orang-Outans (quoi que cet animal soit des plus sensibles & intelligents mais … vous aurez compris la singerie) à lancer une phrase générale à la ménagerie (pas ménagée du tout pour le coup).

Se réinventer.  Oui mais encore ? … Encore et encore … – C’est que le début d’accord d’accord (pardon.)
Comment ? Où ? Comment ça ? Avec qui ? Pourquoi ? Dans quoi ? … Là Comme ça ?! 

(…)

Là maintenant ? Parce que c’est le moment à cause de CoCo-motus-et-bouche-masquée ? ou que c’est dédouanant pour ceux qui prennent des décisions dont l’incohérence n’est elle-même pas masquée ?
JPP de cette phrase ( JPP = « j’en peux plus » en frais langage des temps modernes qui a le temps d’écrire mais ne le prend plus).
Se réinventer. Justement ça en demande (du temps). Chez Forme Libre nous avons essayé. Enfin « je » (Mel – autant assumer) a essayé en prenant de l’élan (ils ont dit d’anticiper aussi). 
 

Se réinventer donc !

Allez c’est parti !

Donc, Passé le « Mais Où Et Donc Or Ni Car » récité à des gosses-en-école-à-la-maison « JE » sais désormais qu’instit c’est mort. Il en va de la survie du monde car je compte bien sur les nouvelles générations pour réussir là où nous échouons (déresponsabilisation, passe la balle à ton voisin ou ta descendance).
La politique ? Tout le monde en fait (et franchement là je n’ai pas envie de commenter. Précisément). De la déco ? Faudrait tout de même voir à ne pas se prendre pour Ricardo Bofill simplement en peignant un mur en bleu Klein en disant que ça rend serein. Un peu d’humilité par pitié.
Ecrire ? … Allez, ok … les mots défilent. J’aime ça ; peut-être que … ?! … Mais même là « rédaction web » « copywriting » les offres pleuvent de partout par ci par là sur la toile pour vendre encore et encore mais… encore quoi ?

Tout est fermé. Les portes sont closes. Partout, ici et là, la même chose. Le même copié collé, pâle copie souvent d’ailleurs de gens que le doute n’étouffe pas (mention spéciale à la marque Jamini pour les copies de CSAO).
Moi j’étouffe.
Les musées, le théâtre, les expositions me manquent tellement. J’ai envie de me prendre des claques d’émotion face à la création, à l’Art et ses idées bien pensées et tournées. 

Fort heureusement nous vivons une drôle, mais aussi, cool époque où nous pouvons découvrir des choses géniales via Instagram ou autre réseau social.
Résultat je scrolle à un niveau olympique. J’annonce par ailleurs qu’au jour où nous pourrons tous nous retoucher je serai imbattable au jeu du pouce !

Mais … malgré cela … la neurasthénie sociale me butte. Nous manquons d’inspiration.

Même Laura ! (quoi que même quand elle est en manque d’inspiration ça respire l’intelligence).

Tout manque de souffle nouveau , nous nous essoufflons.

Se réinventer. Au-delà de l’élan, demande du rebond.

Rebondir. Parcourir le champ des possibles. Découvrir un champ lexical pas banal que celui du « zone de confort » « potentiel » « appétence » « passion » « prédisposition » « talent » « formation » « reconversion » Un click & collect des mots comme des prises sur un mur d’escalade pour se hisser haut. Santiano. (Pardon. Encore). A croire que « click & collect » est l’allocution jumelle siamoise de « se réinventer » :

Allez ! Tous à même enseigne que les enseignes !

Même les librairies se sont mises au drive parce que ce n’est pas si essentiel de tirer sa loupe et chalouper au milieu des étagères et de se faire séduire et appeler par un titre, une couverture ou un petit conseil du libraire. En même temps, là aussi on peut dire que le surplus a envahi. « Tout le monde » écrit des livres. Pas farouches ou douteux de ne pas faire mouche ou, pire, de moucher Molière ou Rimbaud dans l’alignement des mots. Ça écrit des livres. A ce propos, ça y est ceux torchés au cours du 1er confifi sont sortis, ramassis d’auto-concentration mais toutefois pas mal souvent, brillants parfois.

Et heureusement, au milieu de tout ça il y a des comptes (@perds_pas_ma_page de Edouard Bonnamour ou @laquille de Thomas Louis @th.louis ou @unlivreuncafe) qui permettent de faire le tri au milieu de cette fioriture de confiture étalée … Il y a aussi la meneuse des revues Papier Machine (@revue_papier_machinequi, brillante et coquine, badine avec le langage en partage et il y a les autres qui militent, disent, affirment, et qui, glorieuses (@lesglorieuses) se révoltent et font volte face à tout ce qui reste bien trop souvent en surface.

Et heureusement, au milieu de tout ça, Il y a ceux qui racontent et font voyager @visioncitymagazine et @papier.

Et heureusement, au milieu de tout ça, il y a la mer et l’amour.
(Rapport à la citation « S’il n’y avait ni la mer ni l’amour personne n’écrirait des livres » de Marguerite Duras pour ceux qui suivent … ou pas)

Au milieu de tout ça, de tout ces trucs qui donnent le tournis et le hoquet, qui donnent le sentiment que nous ne sommes jamais assez, que toutes les portes sont fermées, il y a ceux qui osent et qui, en respirant, sont inspirants.

Il y a la bienveillance, l’encouragement, les applaudissements à deux mains de ceux qui ne (vous) soufflent que du bien. 

Attention, ce n’est pas si naturel de donner des ailes ; pas donné à tout le monde. Il faut être bien dans ses basques, être serein/sereine et zen avec soi-même pour encourager et faire de la place à et pour tous. Cela demande de ne pas projeter, de cesser de tirer la couverture sur soi, à soi et d’ouvrir grands les bras (pas les draps hein ça c’est un autre débat) . Ne pas considérer que lorsque l’autre gagne, on y perd et que, d’ailleurs, ce n’est pas un jeu de « tous contre un » mais « un pour tous et tous pour un« .

Se réinventer. Au-delà de l’élan et du rebond, demande de l’entrain.

Oui, se réinventer est un choix personnel, une volonté individuelle, un chemin de croix solitaire. Mais, précisément parce que ce n’est pas une croisière, Se réinventer réclame parfois l’appel à un ami. Le jeu collectif … l’ECHANGE.
De l’entrain ou de l’entraide.
Parce que l’énergie appelle l’énergie, que le positivisme est un truc aussi contagieux que le corona et fait moins de dégât. D’autant que nous avons tous besoin que l’on ait besoin de nous et que, quand j’aide quelqu’un, je me fais aussi du bien (je vous promets que c’est vrai, essayez et si ça ne marche pas , j’assurerai le SAV et vous pourrez demander indemnisation en commentaire – mentions légales incomprises non nécessaires).

Se réinventer n’est donc pas qu’un mot lancé faussement positivement dans le discours de Jean Jean :
c’est un concept,
un chemin.

Alors prenez votre souffle, ma main aussi si vous en éprouvez le besoin, pleurez, riez, craquez, tombez, recommencez, repartez, faites des tours et demi-tours, posez-vous, reposez-vous, dormez, mangez, buvez, savourez, fichez-vous la paix !

Prenez le temps, utilisez le vide. Il est fertile.

Et si vous n’avez pas envie de changer, de vous réinventer. Si l’originale invention vous semble être la tonalité qui vous sied ; c’est ok ! Pas d’obligation ! Non de non ! Quand on se réinvente c’est que quelque chose a cloché, vrillé, c’est qu’il y a eu baleine sous gravillon, grain de sable dans la machine, que le phénix a brulé et que, des cendres, on doit remonter.

Se réinventer … Bordel (comme dirait mon ami Arnaud) Rêver plutôt ! 

La vie, l’amour ; vos vies et vos amours.

Rêver et faites ce que vous pouvez même si cela vous parait trop tard, en réalité ce n’est jamais trop tôt.

Rêver, faites-vous ce cadeau.

© Source photos: 

– Mélanie Lenormand

– David Alan Harvey 

– Camille Enrico

– Compte instagram : Thomas Lelu

– Revue Papier Machine

– Vincent Nageotte 

– Franck Bohboti

 

Chère 2020

Chère 2020

Chère 2020,

 

Je vais m’abstenir de parler de Georges, Samuel, Beyrouth et éviter de, encore une fois, écrire Corona… Même si mon cœur bat rien qu’à évoquer tout ça.

2020, Tu m’as mis du plomb dans l’aile mais t’as quand même été belle parce que, paradoxalement, pour moi, t’as été l’année de l’envol et de la liberté.

On a été sérieux avec toi. Trop peut-être. On a manqué de légèreté & pas assez trinqué. Ta neurasthénie sociale nous a butés.
Tu nous as déconnectés, t’as coupé le son, donné un rythme lent à nos relations, T’as été pénible, lourde, chiante…& surprenante.

Surprenante de rencontres malgré tout, de décisions prises envers et contre tous, de découvertes et d’apprentissages et de nouveaux visages…

Grâce à toi, des personnes sont entrées dans ma vie, certaines en sont sorties, d’autres y sont toujours… encore et pour longtemps. Assurément.

Avec toi, Je ne suis pas tombée amoureuse mais j’ai vibré, ressenti, sincèrement aimé… mes amis, ma famille, la vie. Je suis retournée à mes premières amours…

J’ai passé beaucoup de temps avec ma mer et j’ai rencontré, femme-à-femme, ma mère.

… Et J’ai repris l’écriture. Le début d’une jolie aventure.

J’ai osé aligner des mots, des lignes &… les publier.

J’ai eu peur, j’ai douté, j’ai manqué d’assurance et de confiance. J’y bosse et j’avance.
Un pas après l’autre, parfois le pied pris dans dans le tapis, mais avec souplesse & envie…

J’ai entrepris.
Ma petite entreprise en plein milieu d’une crise. Parfois je me dis que je suis folle, d’autres jours je vole, je plane et j’ai la banane d’enfin travailler à quelque chose qui est «tout moi» – à ce qu’il parait. Marchera, marchera pas… 🤷‍♀‍ En tout cas, ça me plaît & je n’(é)changerais pas mes choix.

Alors j’y vais mais j’ai peur … l’électrocardio à 100 à l’heure.

Et j’ai ri aussi, souri de toutes mes dents, à la vie parce que bordel qu’elle est belle.

So Fuck you very very much 2020 !

Mel. La forme libre.

PS: I Love You tous ceux qui ont été sur le chemin. De tout mon cœur je ne vous souhaite que du bonheur.

À demain.

La fête n’est pas finie !

La fête n’est pas finie !

« Le beau temps reviendra … c’est une frustration de ne plus pouvoir exercer notre passion … mais avec un peu d’imagination et de créativité on survit et Vive la vie ! »

Matthieu & Pauline

Ensemble c’est tout.

Cette semaine, au travers du portrait de Pauline Okasmaa et de Matthieu Turin, les deux entrepreneurs au grand cœur derrière le traiteur évènementiel Matthieu & Pauline, nous avons parlé partage et nous sommes un peu remémorés ce que pouvait être une grande tablée !

Nous nous sommes souvenus des soirées faites de grandes discussions autour d’un saucisson et d’une planche de fromages. Ces soirées à refaire le monde et imaginer celui de demain sous l’effet désinhibé que procure un bon vin.

Et, bordel ; ce que ça fait du bien !

Même si tout cela semble loin, d’un autre âge et pourrait presque nous pousser à ne pas être sages surtout à l’approche des fêtes de fin d’année où nous avons, d’ordinaire, tant plaisir à nous retrouver !

Mes copains sont restaurateurs, traiteurs, entrepreneurs des métiers de bouche. Nous formons une bande de joyeux lurons, bon-vivants de leur Etat adeptes des bonnes-choses et des bons-gens. Depuis quelques années, ils ont décidé de faire de leur sens de l’accueil un métier et vous accueillent chez eux comme si vous étiez chez vous (D’ailleurs l’ainé de ces zincs amicaux s’appelle Chez Nous ; on ne peut pas faire plus explicite , la messe est dite !)
Depuis de nombreux mois, le rideau est tombé sur Terra, Coup d’Œil, Jouvence, Le petit célestin et tous les autres. A juste titre (ou pas … que chacun en pense ce qu’il en voudra) il faut éviter les lieux publics, les rassemblements, préférer l’entre-nous loin de tous. L’habituel « Ensemble c’est tout » naturel pour tout bon français (peu importe d’où) à laisser place à un ensemble-mais-à-distance, puis à un bal masqué, toujours sans danse, et à une règle de six …

Le supplice.

Surtout pour eux. Avant tout pour eux.
Si au cours des différents confinements et couvre-feux, nous avons pu nous redécouvrir des passions, nous adonner à la cuisine, la peinture, la lecture, le sudoku et rattraper tout notre retard sur Netflix en même temps que nous avons bossé deux fois plus (coucou le télétravail) et sommes devenus des instit’ à domicile pour enfants pas dociles ; eux … ces gentlemen du bien et du bon vivre ont été privés de ce qui les anime le plus :

Recevoir !

Dur pour un artiste de la réception de rester en home-office,
Dur pour un créateur culinaire de ne pouvoir montrer son savoir-faire.

La galère.

 

A défaut de pouvoir servir des coups de blanc, ils se font des cheveux blancs. « Peu importe ce qu’il en coûte » a dit le gouvernement … et pourtant … les aides tombent au goutte à goutte … à peu près autant que les évènements, plaçant tout un secteur en rade, à l’arrêt, dans l’impossibilité de travailler.

Alors oui, il y a le click & collect qui maintient à peu près à flot certains établissements ; mais tel n’est pas le cas des secteurs de la fête et des évènements dont nous ne parlons pas assez à mon goût.

Pour eux, sans autorisation de nous rassembler, impossible de faire autrement … pour les discothèques c’est (Kamel) Oualou et pour l’évènementiel … le plomb dans l’aile.
Et ce n’est pas tout … car … dès lors que le rideau est baissé, l’ensemble des petites mains en coulisse est impacté.

Au même titre que les acteurs de la culture vont bientôt se trouver privés de confiture, les producteurs de produits du terroir broient du noir.

Sans possibilité d’écouler les stocks de produits, la production se ralentit … et pourtant le rythme des saisons continue et laisse bien dépourvus ceux que l’on appelle les « petits » pécheurs, ostréiculteurs, vignerons entre autres agriculteurs.

Et oui, on ne peut plus partager un bol de cacahuètes (en même temps c’était déjà pas gégéne coté hygiène avant) et les amuse-bouches c’est quand même beaucoup de minutie et moins marrant quand on a l’obligation de diner assis, du coup on fait moins dans le caviar et plus dans le picard à la maison et dans le un bol de soupe et au lit !

ça suffit !

La fête n’est pas finie !

Lors du premier confinement, j’avais écrit qu’il fallait manger raisonnablement histoire de pouvoir revenir comme des champions au marathon de la bouffe une fois que les rades ne seraient plus en rade. Mais ça c’était avant ! Avant que ne s’essoufflent mes espoirs de voir les restos relever le rideau.

Du coup, désormais, que ce soit en pyjama ou pas, fini le thé vert et place aux levers de verre !

Hors de question de voir mon palais perdre en exigence et compétences alors place à la sélection gourmet à la maison.

Je vous vois d’ici vous dire que chez Forme Libre nous avons fini par décompenser et que nous faisons des billets en Ode à l’alcoolisme. Rassurez-vous, là n’est pas le propos, il s’agit surtout d’optimisme.

D’optimisme et d’hommage aussi. Car si on y regarde de plus près, en toute honnêteté, il y a de quoi porter un toast à tous ces hôtes professionnels du partage.

Depuis des mois, bien que notre art de vivre ait été placé aux archives, pour les As de la fête, hors de question de se mettre martel en tête ! Hors de question de se lamenter, il vaut mieux se réinventer.

Et cela fait désormais des semaines et des mois que je les vois continuer … avancer … trouver des solutions pour que toujours dure la passion.

La fête est finie,
vive la fête !

Prenez Matthieu & Pauline par exemple, ils ont mis en place tout un tas de mesures sanitaires de sorte à pouvoir satisfaire à leurs obligations en même temps que de contenter les gloutons.

Ils expliquent tout dans le podcast  » Les voix d’avenir  » ci-dessous qui, en plus que d’être intéressant, permet de voir de l’avant.

Comme Pauline Okasmaa le dit :

« Il y a toujours des solutions, le soleil reviendra, cela ne sert à rien de se plaindre … cela ne mène nulle part. Il faut faire preuve de résilience, nous sommes en bonne santé, c’est une chance. Pour le reste, faisons tous notre part et soyons créatifs !« 

Il y a de quoi être admiratifs …


De ce positivisme envers et contre tout et de ce courage qui semble pouvoir venir à bout de tout !

De cette vivacité …

Un mot qui m’amène à vous parler d’un autre duo : celui de VIF , rencontré au hasard la veille du re-confinement, qui a – à peine plus d’un an – déjà dû se repenser, se redessiner, s’agencer pour faire moins dans l’agence de vin pour professionnels et plus dans le conseil aux gens en matière de bouteilles. Il faut dire que ces deux-là, Hélène et Thomas, en ont (de la bouteille) et de l’herbe sous le pied … on en reparlera sûrement plus tard mais, en attendant, nous ne pouvons que vous conseiller de vous faire plaisir (ou d’offrir) leur coffret sélection car il y a toujours une bonne occasion pour déboucher et déguster une bonne cuvée.

A la tienne Michel !

Et d’ailleurs si un coffret vous semble trop et que point trop n’en faut en matière de picole (je suis obligée légalement d’écrire un truc comme ça sur un média ; c’est la Loi !) vous pouvez toujours faire appel à Michel, enfin à la Cave à Michel de Maxime Tischenko qui saura vous conseiller pour vous régaler le soir du réveillon, à Noël ou pour la Saint Sylvestre puisqu’on parle de prénoms.

* 36 Rue Sainte-Marthe, Paris, 75010.

Je vous avais prévenus, désormais c’est petites sélections aux petits oignons à la maison.

A ce propos, ce billet est aussi une invitation : Vous êtes les bienvenus chez moi quand il vous plaira !

Parce que Ensemble c’est tout, c’est le BA-BA (celui du Domaine de Brousse découvert au travers des vifs conseils de Thomas) et que grâce au Tagine de Marie-Jo* à emporter je peux vous recevoir à ma table avec générosité !

Et puis si vous n’aimez pas le couscous y’a Jaïs aussi et j’ai toujours la possibilité d’appeler Matthieu & Pauline à la rescousse … Et pour ceux qui, comme moi sont des p’tits mousses, Manu a eu la bonne idée d’ouvrir sa guinguette à coquilles et fruits de mer à 200 mètres de chez moi  ! Passion Poisson … et Barrak’ à huitres à la barraque ! (Rue des trois frère 75018 Paris).

Si vous avez des bons plans à partager pour les fêtes de fin d’année ou après, n’hésitez pas à le faire en commentaire. Nous sommes tous de grands gourmands et puis, je suis convaincue que nous sortirons tous de cela en nous serrant les coudes et en continuant à lever le coude à la moindre occasion car il faut continuer à tout fêter et célébrer … malgré tout.

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année. Gourmandes et Joyeuses.

Prenez soin de vous et de vos proches et n’oubliez pas d’avoir du nez en allant montrer le bout de votre nez chez PCR & co avant d’aller offrir et chercher vos cadeaux !

© Source photos: 

– Mélanie Lenormand

– Matthieu & Pauline 

– Les paniers de la petite Laura

– Le Tagine 

– La cave à Michel

– Pinterest

 

Matthieu & Pauline : Formule(s) à partager

Matthieu & Pauline : Formule(s) à partager

« – Ma chère mademoiselle,
– C’est avec une profonde fierté et immense plaisir,
– Que nous vous invitons ce soir.
– Détendez-vous, ne pensez plus à rien, prenez place,
– Et laissez la haute gastronomie Française vous présenter votre dîner.
C’est la fête, c’est la fête,
Service garanti impec’.
Mettez votre petite bavette chéri(e), et nous,
On veille au reste.
Plat du jour et hors-d’oeuvre,
Ici, on sert à toute heure.
Cuisine au beurre, c’est la meilleure,
Et croyez-moi, je suis connaisseur !
Tout le monde chante, tout le monde danse,
Oui, mam’selle, çà c’est la France !
Un bon dîner ça vaut mieux qu’un coup de trompette.
Prenez donc le menu, et quand vous l’aurez lu,
On fera la fête, ce sera chouette, ma minette.
Mironton, pommes sautées, paris-brest ou crêpes flambées…
On vous prépare avec art,
Une fête à vous couper le sifflet.
Vous êtes seule, et pas fière,
Mais mam’selle, laissez-vous faire !
Y’a pas de cafard, y’a pas de déprime,
Quand les assiettes sont signées … Matthieu & Pauline. »

Le chandelier

On vous l’accorde, l’abus de Contes de Noël et de Disney est dangereux pour la santé même si, tout en restant très sérieux, cette petite chansonnette du chandelier a comme été faite pour MP.

Matthieu & Pauline, avouez que le nom sonne comme le titre d’un conte ! D’une histoire qu’on aimerait lire le soir … sauf qu’ici la magie fait que le rêve devient réel à chacun de leurs évènements et que ce rêve gourmand n’est pas que pour les enfants !

 » Nous concevons notre métier comme une pièce de théâtre :
Un comédien peut, chaque jour, jouer la même pièce, chaque représentation sera différente parce que son public sera différent chaque soir, parce qu’il y a toujours quelque chose qui va se passer, une spontanéité, de l’instantané qui opère et qui génère cette magie du moment. Notre métier c’est de la créer.
Comme un comédien, nous nous réinventons chaque jour, en fonction du client de sorte à répondre à ses envies pleinement. A chaque prestation, nous commençons par nous poser une question : « si moi j’étais ce client là à ce moment-là , qu’est ce qui me ferait plaisir ? Qu’est ce que j’aimerais voir, ressentir, manger ?  » . On se met dans la peau du client et ensuite nous faisons les choses comme si c’était pour nous. Je crois que dans l’évènementiel tu es obligé de t’adapter : aucun client n’est le même qu’un autre, aucun client n’a les mêmes envies, les mêmes désirs et les mêmes plaisirs , ni même les mêmes goûts. Nous considérons donc nos clients dans tout ce qu’ils sont d’émotions et d’individualités pour créer des évènements qui soient à leur image. C’est ce qu’il y a de plus passionnant dans notre métier : ces rencontres, ce partage ! »

Pauline Okasmaa

Matthieu & Pauline ne font donc pas uniquement dans la pièce montée, ils font dans le sur-mesure, dans la haute couture. Un service de haute voltige qui n’a pour seul but que d’envelopper les gens, de les placer dans un fauteuil en velours et d’arrêter le temps, pour un instant, un moment !

« Nous aimons prendre soin du client, accorder une attention à chaque personne, envelopper les gens dans un cocon créé spécifiquement pour eux. C’est pour cela que notre préférence est aux évènements à taille humaine. Au delà de 500 personnes, la dynamique se tourne vers le groupe et nous ne pouvons plus être dans cette attention individuelle et cette précaution du détail  »

Pauline Okasmaa

Être chefs de cuisine n’est donc pas suffisant pour Matthieu & Pauline, leur service traiteur se réalise plus comme une symphonie faite de petites touches, de notes et d’attentions aussi ponctuelles et justes que celle d’une partition. En effet, si pour eux, chaque personne a de l’importance, chaque chose en a également. C’est un tout qui fait un bel évènement : la qualité des mets, du service, l’attention portée aux détails, à la décoration, le choix des fleurs … ce sont tous ces petits riens qui finalement sont autant de petites choses qui créent une émotion … et nous laissent le souvenir d’un moment de bonheur. 

« Effectivement la magie va opérer au moment où l’acteur, où le serveur, où le chef de cuisine va prendre du plaisir à ce qu’il fait. C’est le moment où il va apporter cette petite dose de magie à ses clients et c’est ce qui est beau et se passe de mots. Le temps s’arrête et on savoure les petits fours ! »

Matthieu Turin

Décidément, que ce soit les mets ou les mots, avec les MP tout se savoure tant tout est teinté d’une générosité infinie qui manque tant à la vie. Ce sens du partage, cet amour du don semble presque trop beau pour être vrai …

Trop bon !

Mais si Matthieu & Pauline font avec passion sans aucune commune mesure, il n’y a point de démesure et de prétention dans leurs réalisations. De l’opéra Garnier à votre salon en passant par votre salle de réunion, tout se fait toujours avec une grande simplicité, une élégance et un raffinement dans la plus pure tradition de tout ce que peut représenter la France.

Matthieu & Pauline c’est donc l’Art de vivre à la française, le mélange subtil de la rigueur et de l’exigence avec une pointe de folie et de modernité qui fait que l’on ne s’ennuie jamais.

C’est un savoir-être et un savoir-faire. Quelque chose qui vient du cœur et du cru aussi. De cet amour que ces deux-là portent au terroir et aux produits.

« On a en France un terroir incroyable qu’il faut exploiter, utiliser au maximum parce que c’est le respecter que d’en apprécier toutes les formes ! Une décoration de table ce n’est pas que des roses et des pivoines ça peut être plein de choses : en hiver ou en automne des feuilles mortes et du feuillage par exemple. Lorsque l’on travaille avec des artisans de génie, la moindre petite chose peut devenir une œuvre ! Les artisans français sont de véritables artistes. Dans le genre, il y a nos deux fleuristes qui réalisent des compositions florales magnifiques dans le respect de la rythmique des saisons et 100% locale ! »  

Matthieu Turin

Prendre le temps de faire les choses bien, savourer le temps,
celui qui se conjugue au présent et apprécier ce que la nature nous offre à un moment donné ;
c’est là la touche toute particulière de ces deux passionnés.

« Cela nous est arrivé de faire des exceptions pour des exigences client mais c’est rare car nous demandons à nos clients de nous faire confiance et nous avons la chance qu’ils soient à l’écoute. Lorsqu’on leur dit « Il n’y aura pas de rose parce qu’il n’y a pas de roses à noël et ce n’est pas nécessaire d’aller en chercher en Equateur parce que nous pouvons faire les choses autrement, ils nous laissent les surprendre. Par exemple, ce soir, il n’y a pas de fleurs sur la table, il y a des plumes dans des boules de Noël, il y a des bougies, de l’or, du scintillant ! C’est champagne ! Et tu vois ici, rien n’est jetable … parce que si nous avons envie de faire durer les moments de plaisir, nous considérons aussi qu’il est de la responsabilité de nos métiers de faire dans le durable en matière d’environnement. L’un ne va pas sans l’autre lorsque l’on veut respecter l’ordre des choses et de la nature et puis on ne va pas se mentir … manger dans de la jolie porcelaine est tout de même plus agréable que dans des box en plastique ! »

Matthieu Turin

Il n’y a donc pas que de la poésie dans les verrines de Matthieu et Pauline. Il y a de la responsabilité dans leur sens du partage, une volonté de faire dans la transmission de ce qui leur tient à cœur pour donner un sens et contribuer à mettre les choses importantes en valeur. Il y a une exigence, une rigueur, une vision que l’on retrouve finalement dans leurs créations mais qui trouve sa source à l’origine, dans la manière dont ils sourcent les produits qu’ils travaillent avec un attachement fort à leurs racines.

« Si on veut servir de bonnes choses : des choses simples mais bonnes : une bonne brioche, un bon foie gras, il faut que le produit de départ soit bon, c’est extrêmement important. Comment on source ? En gardant les yeux grands ouverts ! C’est un travail du quotidien, enfin pas un travail parce que c’est un plaisir, c’est une attention du quotidien : en vadrouillant en papotant avec des restaurateurs, des hôteliers, en partageant nos bons plans … Il y a également des personnes qui ont du goût et le goût de nous le faire partager, qui sourcent pour nous en nous disant qu’ils ont découvert une nouvelle pépite ! En fait on laisse place à la découverte et c’est ce qui est génial de laisser les hasards de la vie nous faire rencontrer de nouveaux produits parce que c’est là que commence l’histoire ! On se pose la question de ce que l’on va en faire, de comment nous allons tourner la chose … comment nous allons être en mesure de la partager et de la sublimer. Ce qui compte pour nous c’est que le produit nous ressemble et que nos équipes soient à l’aise de le manipuler et le travailler, qu’il y ait cet ADN de MP en lui. »

Pauline Okasmaa

Lorsque nous avons visité le laboratoire des MP, ils nous ont invités à nous incarner en pomme. Ils nous ont demandé de nous imaginer être nés dans une petite ferme en Normandie qu’ils auraient découverte au cours d’un week-end de balade ; de penser au producteur qui, de ses mains, avait taillé la branche et cueilli le fruit pour le placer dans une cagette ; d’avoir ensuite fait un voyage en camionnette jusqu’au laboratoire de pâtisserie où la créativité de Pauline et Sébastien (Chef des cuisines chez MP) allait nous faire vivre une nouvelle histoire et nous transformer en tartelette, en compotée, en quelque chose qui allait régaler les papilles au cours d’un petit-déjeuner, d’un cocktail et d’un dîner ou d’un événement à l’Opéra orchestré par Soraya (Directrice des évènements chez MP). Nous nous sommes donc vus passer au hasard de mains en mains avec précaution et attention jusqu’à la surprise finale : tatiiiiiinnnnn ( comme la tarte ; vous l’avez ?! )

Mais trêve de (bonne) vanne (assumée, oui) et d’imagination ; cette surprise ne relève pas tant du hasard qu’ils le disent car si leur attention est naturelle, elle réclame d’avoir les yeux grands ouverts et de laisser place aux rencontres et aux émotions.

Il y a donc du cœur dans tout ce que font Matthieu & Pauline et c’est avec affection qu’ils parlent de leurs équipes, de leurs fournisseurs, des producteurs et des distributeurs.

– Pauline :  » Il y a des producteurs avec lesquels nous travaillons depuis le début, d’autres avec qui nous avons fait un bout de chemin, c’est évolutif, mouvant … comme la vie. Travailler bien c’est travailler dans le respect des traditions et de certaines valeurs humaines. Par exemple, le Nemours est un de nos premiers clients et c’est un client qu’on aime plus que tout, nous sommes ravis d’être chez eux, c’est une fierté : l’endroit est beau, c’est à côté de la comédie française et on aime être dans des endroits que nous aimons. L’idée n’est pas de contacter tous les restaurants de Paris , c’est d’être dans des endroits choisis , qui nous correspondent et qui vont respecter les produits, savoir les mettre en valeur et les présenter. Qui ont plaisir à les servir ! Nous aimons travailler avec des gens qui nous ressemblent : MP est une petite structure. Matthieu & moi n’avons pas de lien du sang mais c’est tout comme ! Dans une autre vie ou dans la suivante nous étions ou serons frère et sœur ce n’est pas possible autrement. MP C’est une entreprise familiale, conviviale. Nous apprécions travailler avec des gens avec lesquels nous entretenons des liens humains. Ce qui compte pour nous c’est l’humain, ce sont les personnes. Une personne tu ne peux la remplacer … c’est ce qui compte. Tout ce que nous faisons c’est tout nous mais ce qui compte c’est avec qui nous le faisons et avec quoi nous le faisons « .

– Matthieu :  » C’est du partage ! Ce n’est pas du business, il y a plein de métiers plus rentables que ce qu’on fait ! Je pense que quand on est dans le métier de traiteur, restaurateur ou même un café de quartier ce qui est agréable c’est la rencontre, c’est le partage ! De nos producteurs, de nos fournisseurs en passant par nos clients ou nos distributeurs, sans parler de nos équipes, c’est avant tout une rencontre, nous partageons une histoire avec chacun d’entre eux avec des anecdotes plus ou moins bonnes mais qui font La grande Aventure. Ce sont eux qui la rendent belle parce qu’au début on s’est choisi ! « 

Matthieu & Pauline

Cela se passe de tout ajout … Tout est dit, parfaitement tourné, pensé … assaisonné !  Il n’y a pas à dire ces deux-là se complètent et forment à eux deux une excellente recette ! Ils se sont rencontrés et se sont bien choisis. De l’importance de la sélection dans la vie !

« Nous partageons les mêmes valeurs du travail et le même amour pour le produit ; le même humour aussi » 

Amour & Humour
voila le secret que nous partagent ces deux complices.

Nous n’avons jamais écrit autant le mot partager que dans ces quelques lignes mais il faut dire qu’il est tant à l’origine de tout ici, chez Matthieu & Pauline…

… Matthieu & Pauline …

… deux prénoms, les leurs parce qu’il y a d’eux dans ce qu’ils font , ils y mettent du cœur et tout ce qu’ils sont.

« Cette société Matthieu & Pauline nous l’avons créée pour partager ce que l’on ressent nous, ce qu’on aime nous. Et depuis 2015 tout ce qu’on veut c’est faire plaisir, c’est apporter du bonheur, c’est inonder Paris de plaisirs gourmands » 

Matthieu & Pauline

Il n’y a pas à dire ces deux-là ont le sens de la formule. Juste, équilibrée, en tout, pour tout et pour tous aussi.

Ils sont deux personnes de l’ombre, des petits rats de l’opéra qui courent partout d’un bout à l’autre de Paris, tous les jours et tout le temps avec toujours le même amour pour les gens, la même énergie aussi.

Ils sont mes amis. J’en suis fière et admirative aussi. Car malgré toutes les difficultés que cette année a pu représenter pour leur métier, je ne les ai jamais entendus se plaindre. Je les ai vus se réinventer, encore et encore, continuer à créer de leurs doigts d’or et de fée. De considérer que le beau temps allait revenir et qu’encore une fois, il fallait donner du pouvoir à l’instant présent et le savourer pour ce qu’il est. Je les vois se battre aussi forts que leur cœur bat pour leur passion et avoir encore l’envie de procurer des émotions.

Lorsque j’ai créé ce média c’était pour parler de gens comme ça. De ceux qui changent la vie à coup d’humanité du quotidien, qui ramènent aux valeurs de base : l’amitié, la tolérance, la bienveillance, le partage … , de ceux qui respirent la vie très fort et qui inspirent par leur cœur d’or.

Pauline, Matthieu, vous mettez du goût à la vie et vous m’inspirez ceci :

« Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose…. Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer. » Antoine de Saint Exupéry. 

Que la traversée soit encore longue, Longue vie. 

  

Moi j’irai où vous irez parce que je sais que chaque instant avec vous est un plaisir sucré.

Pour retrouver la magie de Matthieu & Pauline … et vous gater de leurs gourmandises c’est par ici : 
https://matthieupauline.fr/

Pour suivre leus aventures gourmandes quotidiennes c’est par là : 

Mettre le beau à la bouche (@matthieupauline)

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Crédit photos : Matthieu & Pauline.