Femmes

Femmes

Femme sauvage
Femme objet
Femme enfant
Femme de tête
Femme de pouvoir
Fille facile
Femme libérée
Femme forte
Femme de poigne
Femme moderne
Femme au foyer
Femme indépendante
Fille à histoires
Femme à kekettes
Femme de couleur
Femme originale
Femme originelle
Femme mûre
Fille fragile
Femme docile
Femme romantique
Fille de joie

Mère, Sœur, Meuf, Nana, Miss, Zoulette, MILF, Cougar, Pouf, Tchoin, Michto,

Que d’étiquettes !
Que de boîtes dans lesquelles « On » cherche à nous mettre … Sauf que, sauf votre respect, vous m’excuserez du peu, mais il s’agit là d’une organisation, d’une définition bien simplette …

Sur la féminité, nous pourrions en effet dire bien des choses en sommes ; en déclinant le nom, le verbe et le concept… sans se tirer les vers du nez (pour ceux qui n’auraient pas la réf : Cyrano de Bergerac … Je peux ajouter « Femme de lettres » à la liste. Du coup. CQFD)

Crédits Photo : « Déchainée » par Natacha Mojaïsky

Blagues et réf de comptoir à part, si je me suis souvent demandée quel genre d’être humain je voulais être, JAMAIS je ne m’étais (trop) interrogée sur ma féminité. Je l’ai vécue assez spontanément, naturellement, sans me demander dans quelle case j’allais être rangée. Mais ça c’était avant … avant cet été.

Est-ce en raison d’une question posée par Cécilia au Café sur la sur-sexualisation des nanas ? De toutes ces discussions entretenues à la PP (La place Publique) avec Némo ? A cause ou grâce à cette phrase de Véro qui disait que « Vieillir revenait à devenir transparente » ? Du fait que j’ai vu, tout l’été, les corps se dénuder, de plus en plus tôt, sans retenue ? Je ne saurais le dire mais toujours est-il qu’à l’aube de mes 33 ans, j’ai mené mon enquête et il semblerait donc, qu’à l’âge du Christ, je me vois clouée sous la légende : « Bonne pote rigolote, rate de bibliothèque, sauvage à lunettes »

Sûre que je préfère 1000 fois qu’on dise de moi que je suis drôle et sympa plutôt que belle et sexuelle ; d’une part parce que c’est vrai et, d’autre part, parce que la séduction n’est pas mon dada. Rien à faire je ne suis pas à l’aise avec ça… Pourquoi ? Et bien parce que je suis de la génération biberonnée à la Marguerite Duras. Celles à qui on a dit de ne compter que sur elles et de ne jamais attendre ou faire la queue (J’assume totalement cette vanne en métaphore) ; Mais finalement l’un est-il forcément décorrélé de l’autre ?

N’aurions-nous pas le droit d’être tout à la fois :
forte et vulnérable ;
sensible et solide ;
peureuse et affectueuse ;
moitié lame, moitié soie ;
ingénue et ingénieure,
indépendante et aimante ?

Ne pourrions-nous pas être élégante sans être bourgeoise, aimer le cul sans être pute, apprécier le beau sans être une michto, publier story et réels sans être superficielles, faire des compromis sans se compromettre, la cuisine sans être rangée dans la case soumise ?

Je hais les cases, les boîtes – symbole d’une organisation en rayons de bibliothèque ; elles ne représentent rien d’autre que les projections de celles et ceux qui nous étiquettent … Ah oui parce que quand je disais « On » au début de cet article je ne parlais pas que de la gente masculine mais bel et bien aussi de mes consœurs adorées qui, souvent, mettent bien sous le tapis le concept de sororité en y allant de leurs petits jugements au quotidien sur truc, machine et machin !

Je ne jette la pierre à personne, c’est bien humain, mais je crois que les choses tourneront mieux le jour où chacun-e rangera son petit marteau de Juge d’intentions en n’instruisant plus à charge la longueur de la jupe, le nombre de pines et la cellulite apparente de la copine.

Je veux bien que l’on vit dans un monde d’observation ; via les réseaux, chacun peut se prendre pour Colombo mais il serait temps que les Jean Michel Larqué de la morale se détendent un peu : si on peut rire avec les gens, dès lors que l’on rit d’eux en y ajoutant du jugement et de la médisance on se transforme en un KGB un brin Hezbollah et, franchement, ça, on n’en veut pas … !

Évidemment qu’il m’arrive aussi d’avoir un mot ou une pensée de trop, de poser mon avis là où on ne me l’a pas demandé mais, en toute honnêteté, le soir dans mon lit je n’en suis pas fière et je supplie l’univers et mon karma de m’excuser ça ! Parce qu’en était tout à fait honnête avec ma petite personne imparfaite, il s’agit là souvent d’une forme de mesquinerie et de jalousie : j’en chie à la loge pour avoir la fesse galbée alors plutôt que de mettre mes baskets et courir 10 km (ou de poser ma fourchette), je dis que la nenette qui rentre dans un Levis taille 23 elle doit pas foutre grand chose de ses journées pour n’avoir que son cul à sculpter. Shame on me. Que ta parole soit impeccable on a dit !

Il serait temps d’être un peu sympas les unes avec les autres, de s’envoyer des fleurs plutôt que des tirs, de se réjouir plutôt que de se jalouser et de féliciter, avec des carnets roses, toute celles qui osent s’accomplir, se réaliser … et peut importe comment ceci est fait !

 

Pourvu que ce soit fait!

J’ai cette chance d’être entourée tout autour de femmes d’exception, de talent et d’amour ; de partager leur quotidien et, souvent, d’échanger avec elles dans une intimité fidèle ou nouvellement créée. Ces discussions tenues à l’abri de confidences où elles règnent en reines sont le lieu de partage de nos émotions, de nos doutes, de nos incertitudes et de nos peines mais aussi de nos projets, de nos passions et de nos actions. Elles sont TOUTES une source d’inspiration. Elles sont BELLES et m’aident chaque jour à être une meilleure être humaine.

Ce texte sur la féminité je l’ai écrit pour elles et pour leur dire ceci :

« J’aimerais que vous puissiez vous voir avec mes yeux, non pas parce qu’il vous manque quoi que ce soit mais parce que vous verriez tout ce que vous êtes déjà de douceur, de force, d’endurance, d’élégance, de potentiel (réalisé ou à explorer), d’engagement et de volonté. À quel point vous êtes complètes dans votre féminité : celle que vous avez inventée, qui vous ressemble et vous permet d’être vous, pleinement en refusant d’être autre chose. »

Libres assurément.

Crédits Photo : Natacha Mojaïsky

Évidemment, je ne peux clôturer ce billet sans un mot pour la gente masculine : 

Crédits Photo : Némo Rhunensky

Mes Chers Confrères,
Merci de nous regarder toute entière, de ne pas vous effrayer de nos complexités et de nos paradoxes. Merci de ne pas avoir peur de nos cœurs durs et fragiles à la fois. Merci de les respecter et d’en faire de même avec tous nos autres membres et organes. Merci d’être des guerriers au regard tendre et aux épaules solides à nos côtés. Par pitié, n’ayez pas peur de notre liberté, vous en êtes à la hauteur. Tous (ou presque). Sachez qu’elle ne vous exclue pas et que, au contraire, elle vous encourage à être vous également et à assumer cette part de féminité en vôtre dedans qui font de vous des gentlemen sans armure mais en costume … Yves Saint Laurent (ndlr : l’inventeur du féminin-masculin).

La féminité n’est pas (que) une affaire de femmes, c’est une question de regard.
De Liberté & d’Amour

au sens large du terme, sans égard.

Belle journée.
Femmes & Hommes Je vous aime.

Mel

Crédits Photo : « Au nom de la Rose » par Natacha Mojaïsky

Merci à Natacha Mojaïsky pour l’illustration magique & poétique de la féminité de cet article & Merci à Némo Rhunensky pour son illustration sensible & sensuelle du masculin féminin. 

Chacune de ces deux artistes incarnent une féminité qui m’inspire au quotidien. Leur expression de la douceur, de la sensualité ; le regard et l’oeil qu’elles portent sur le monde m’emportent et colorent ma propre expression de ce que peut signifier être une femme d’aujourd’hui. Les avoir sur ma route est un cadeau, dans Forme Libre, un honneur. 

 ———

Merci aussi à Laura, Mel, Loriane, Eliya, Cécilia, Véronique, Nath, Gin, Alexandra pour nos échanges et discussions de femmes qui ont nourri mon inspiration ici ; Merci à Charles, PA, Noé, Paul, Jerem, Simon, Arnaud pour leur vision et partage sur ce sujet. 

Merci à tout-e-s les Humain-e-s de ma Vie. 

 

 

Vide Fertile

Vide Fertile

Je doute le jour.
Je doute la nuit.
Je doute de l’efficacité de la mélatonine.
Je doute de ma capacité à sortir un magazine.
Je doute de la météo.
Je doute des infos.
Je doute de ce que l’on me sert.
Je doute de l’intérêt de cette guerre.
Je doute d’y arriver, d’être utile
Je doute de ma féminité et de mon sex appeal.
Je doute d’être suffisante et assez présente.
Je doute de ce que je porte sur les épaules et apporte aux autres, au monde, à mes potes. Je doute de mon rôle.
Je doute d’être quelqu’un de bien pour mon prochain, un bon être humain.
Je doute de tout, de moi, de lui, de nous.
Je doute de ma place
Je doute à rebours, au présent, je doute même en avant.

Alors je m’accroche, j’me fais des nœuds à l’estomac et des poches sous les yeux.
Je compte et recompte ; maitrise, anticipe, sécurise, culpabilise, panique, tiens bon, sers les dents. Je ne lâche pas … les doigts bien dans la prise.

Et je m’épuise.

Je fais des plans sur la comète, je me prends la tête, je réfléchis trop, je m’emballe et pédale …

 » Tu descends du vélo !  » (l’Amie en or qui parle en métaphore)
 » Respire  » (le prof de yoga et de boxe. Non ce n’est pas un paradoxe)
 » Vas courir  » (ma mère. Marathonienne de la vie)
 » Arrête de penser, tu penses trop, pète un coup  » … (mon frère. Diplomate russe)

 

« Le doute est constitutionnel, il est à l’origine de tout et de chaque chose qui se crée et qui existe »
(cf. Nils Tavernier – portrait japonais d’un portraitiste sur Forme Libre)

Il coule dans mes veines. Depuis gamine.
J’en ai fait un atout : ne pas avoir de certitudes, être plus Socrate que Descartes ( Comprendre : « Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien » plus que  » Je pense donc je suis  » ) a fait de moi une médiatrice neutre, sans jugement, sans a-priori, quelqu’un de tolérant.

 Le problème c’est que désormais j’entreprends.

« Quand tu entreprends tu n’as ni le temps ni la place pour le doute. Si tu doutes, tu te plantes. Regarde tout ce que tu fais au quotidien : tu fais des choix, des arbitrages et tu prends des décisions, des directions, le taureau par les cornes ! Ne doute pas. Jamais. Surtout pas de toi. Tu ne peux pas. Si tu doutes, les autres douteront. Faut que tu sois solide comme un roc« 
Christophe Blanchet (un député pas tout à fait comme les autres)

Février m’a roulé dessus. Littéralement. J’ai tremblé, j’ai eu peur, mal, j’ai vascillé, j’ai failli faire demi tour, reculer, parce que trop c’est trop, j’en avais plein le …. Dos. Je n’arrivais plus à rien, je n’avais plus d’entrain, d’envie, tout était gris.
C’pas faute d’être bien entourée mais … quand on est sincère et entière, un seul être vous manque et tout est dépeuplé … je ne me conçois qu’en état de passion. C’est souvent de bon ton et ce qui me donne l’énergie d’avancer mais là ça m’a sclérosée, clouée sur place et j’ai sorti le martinet : pas assez, nulle, pas à la hauteur, incapable, responsable …

STOP. Débrancher tout. Arrêt sur image. Partir faire un tour et retour … aux racines : la Normandie, la famille, ma mère, mon frère, les vieux copains et copines.

J’ai découvert cette semaine que ne rien faire était parfois nécessaire, que la distance pouvait en réalité rapprocher et que le silence parlait. Qu’il n’est pas nécessaire toujours de courir partout, de s’activer dans tous les sens, que parfois ne pas bouger est le meilleur moyen d’avancer. Qu’y croire est la clef.
Que la confiance est à l’essence. De tout. J’ai ENFIN compris ce qu’il me disait…

Parfois le vide est fertile. Faire un tour en son dedans permet de défricher, débroussailler les mauvaises herbes et pensées pour arracher les peurs, ouvrir la voix du cœur pour qu’y poussent des fleurs.

Lorsque l’on doute, on laisse nos peurs parler : Parce qu’on est bousculée on fait tout pour ne pas tomber mais se faisant c’est le toboggan assurée : Ventre glisse tout shuss … C’est là que nous faisons les mauvais choix : nous réagissons au lieu d’agir, nous évitons le pire au lieu de rechercher le meilleur. En réalité, nous faisons des non-choix : on prend ce qu’on nous offre, ce qu’on nous sert parce que c’est plus facile – du moins ça en a l’air – que de se réaliser, choisir pour s’épanouir. Etre soi.

Et aujourd’hui ?

Y’a plus de vélo.

 

Je suis dans l’avion. Je plane pour rentrer. Il y a de l’à-propos dans cette situation.
Je m’apprête à concrétiser le projet d’une vie. Je vais signer, m’engager, rester là où je suis. Solide sur les appuis.
Je vais aussi assumer mes conneries, les conséquences de mes peurs, de mes erreurs …
Je me suis fait la promesse de ne jamais plu oublier de remplacer l’eau des fleurs et de ne plus négliger mes besoins de solitudes en m’accordant des interludes.
Je vais ouvrir les vannes, le cœur, les bras et vous acceuillir dans un endroit où on papotera de tout ça.

 

J’ai confiance.

J’ai confiance et je fais.
J’ai confiance et je dors.
J’ai confiance en l’utilité de mes projets, dans ce que ça va apporter, je le ferais avec le cœur et, dès lors, je n’aurais pas de regrets.
J’ai confiance en moi, en mes capacités, mon endurance, mon énergie.
J’ai confiance en lui mais je n’en parlerai pas ici.
J’ai confiance en nous, en vous, en toi et en toi aussi qui que tu sois.

En fait être chef d’entreprise c’est lâcher-prise pour éviter la crise.
Et nous avons tous une entreprise à mener … puisque nous sommes nés.

Churchill disait qu’il était optimiste parce qu’il n’y avait rien d’autre et d’intelligent à faire. Le gars a gagné une guerre. Je pose ça là. Comme ça.

Réalisez-vous, Soyez-vous, Soyez-vivant ! Oui VIVEZ bordel !
Et si vous doutez, frappez vous.
(Ceci est un conseil de merde, parce qu’en vrai, je n’ai aucun conseil, ordre ou leçon à donner).

 

Bisous.

 

© Source photos: 

Mel Lenormand

– Instagram.

Oh hisse c’est l’été !

Oh hisse c’est l’été !

Juillet est passé, août est arrivé avec son chassé croisé de vacanciers …
Déjà un mois d’été. Un mois à vivre au rythme des cigales… et des timbales.
Un mois de saison, de transats, de plages, de « bons moments »…

Et finalement, pour nous, habitants de stations balnéaires, une vie en suspens …

J’aime l’été.

 

J’aime son parfum et ses matins.
J’aime ses marchés colorés, ses siestes et ses lectures. Souvent c’est Sagan à l’ombre des persiennes parce que l’Humour, parce que l’Amour, parce que l’ironie entre les lignes ; Bref, la vie.

J’aime les rayures de l’été, ses ratures.

Celles des marinières,

des cabines de plage de Biarritz …

ou de Trouville-sur-mer.

J’aime le blanc, le bleu et le vert.

Les embruns rafraichissants de l’océan.

J’aime me nourrir de pastèques sans jamais prendre le melon.

J’aime l’été.

J’aime aussi les nuits de l’été, ses ivresses, ses apéros à répétition. Trop nombreux ;

Ses retours de soirées nu-pieds et ses réveils à moitié nue sur la couette à compter les verres de rosé.
Trop nombreux aussi eux.

J’aime ses excès, ses légèretés, ses impressions que rien n’est grave parce que l’été rien ne dure… que c’est deux mois et basta.

J’aime rêver l’été.

Préparer la rentrée. Planifier, Imaginer demain dans le fidèle carnet jaune toujours jeté au fond de mon panier.

J’aime être bronzée, les marques de maillot de bain, l’odeur de la fleur d’oranger et tout tâcher parce que j’ai trop d’huile d’argan sur les mains.

J’aime me baigner, nager, surfer, glisser.

J’aime me marrer à écouter les discussions de la serviette d’à côté.

Surtout quand elles parlent de relations, de dates, de rencontres dans l’avion, le train ou en boite.

 

J’aime les scènes de plage façon Martin Parr et penser à Guy (Birenbaum) pour qui la vie est une plage.

J’aime les glaces … menthe-chocolat, cette passion que personne ne partage.

J’aime me balader à la nuit tombée avec mon cornet, flâner dans les lacets et écrire à la lueur des couchers de soleil tout rosés. 

Mais cette année, il y a quelque chose que je n’aime pas.

Cet été manque de fougue et de panache,
de parfum de monoï chaud sur la peau,
de regards croisés et de draps froissés, d’émois, d’envies.
Cet été manque de vie.

Cet été « bon an, mal an » manque de Sagan.

BONJOUR TRISTESSE !

Cet été manque d’Arnaud et d’Audrey. De Seb, de Clm…
Cet été manque de Normandie, de course de poneys, de placés, de gagnants, de rosés. Cet été manque de lambada, de moulaga, de chachacha.

Encore que, pour moi, ça va. Mais je vois bien que tout autour quelque chose ne tourne pas rond, que ça, ce qu’on vit là, c’est pas vraiment toi, l’Eté.

ça se sent que c’est pas toi. ça s’entend.

Sur la serviette d’à côté, sur les terrasses du marché, dans la file des supermarchés, …

ça se sent que tu nous as farcé l’Eté … que t’es pas vraiment là …

Tu manques de température, de chaleur … surtout dans les cœurs.

Surtout dans celui de la jeunesse qui laisse partout traîner ses déchets sans rien ramasser. A croire qu’on ne leur a jamais dit de ne rien laisser derrière eux, aucune trace parce que l’été ne fait que passer, justement, et que la rentrée c’est la promesse d’aller de l’avant.

A croire qu’à force de ne plus savoir de quoi demain sera fait, ces jeunes semblent avoir oublié d’avoir un peu de respect pour l’environnement.

Histoire d’une génération d’engagement.

Mais n’allez pas croire que je vais ici dresser une généralité et accuser la jeunesse… la Zola en moi critique et accuse déjà tout un tas de choses depuis un mois et je reconnais que cela me met d’humeur morose. Les stations Balnéaires se sont cette année teintées d’un spleen à la Baudelaire… Moins Comtesse de Ségur que Shopenhauer, on aimerait tous fuir ailleurs.

Et pourtant nous avons l’habitude de la saisonnalité. Des attitudes colonialistes des touristes, des congés-payés de masse, de ses marasmes… Mais là … ce n’est pas « comme avant ».

… Si l’été est en général une parenthèse, comme un film de Godard, cette année nos vies semblent comme suspendues à un fil. Les mauvaises nouvelles nous prennent au dépourvu, rien n’est léger, tout est lourd, on ne danse plus, on manque d’entrain, on ne sait d’ailleurs sur quel pied danser, pour rien. Tout semble n’être que foutaise et le romantisme que représentaient l’été et ses légèretés ont laissé place à un agnosticisme qui prend tout par-dessus la jambe comme si le doute et la peur avaient pris le pli sur tout, sur nous et que plus rien ne valait le coup *.

 

Pas même la promesse de septembre.

Et bien moi je m’en fous, je me fous de la météo et de ses sautes d’humeur, je me fous du pass sanitaire et des nausées causées par le vaccin, je me fous de cette plaie sur ma jambe qui fait mal le matin, je vais lire Sagan !

Parce que la vie est belle, parce que même si les cons osent tout et que c’est même à ça qu’on les reconnait, ils ne sont pas la majorité. Parce que bien sûr que les nouvelles ne sont pas toujours bonnes mais que si on y regarde bien la vie est faite de belles surprises … celles-là même qui se planquent dans un sourire, dans un regard qu’on croise, dans des mots que l’on a entendu, dans une phrase glissée dans une conversation, une phrase qui ne paie pas de mine, dans un geste comme ça … qui ouvre la porte, la fenêtre à quelque chose qui peut changer un mois de juillet, d’août, une vie ou juste un été.

Je crois qu’il y a deux types de personnes :

Celles qui décident d’apprendre à sourire des yeux puisqu’il faut porter un masque et celles qui font le choix de ne plus se brosser les dents.

Bref il y a les jaunis, les ternis et les heureux.

Alors, même s’il me tarde d’être en septembre,
mais genre VRAIMENT,
j’ai la ferme intention d’aimer Août coûte que coûte !

Du coup si vous voyez une idiote lancer un madison sur une musique qui n’a rien à voir, vous avez 8 chances sur 10 que ce soit moi et ne me chauffez pas sur un David et Jonathan parce que je serai, je pense, toujours en avance au rendez-vous de nos promesses !

MUXU

 • A ceux qui s’en foutent de tout,
Méfiat quand même … aux déchets que vous laissez, aux conséquences de vos absences : le karma ne prend jamais de vacances alors gare aux excès de confiance.

© Source photos: 

Mel Lenormand

– Instagram. 

Avant que le café ne refroidisse

Avant que le café ne refroidisse

Vendredi je vous ai dit que je n’avais pas d’inspi.
C’était un gros mensonge. Je n’ai jamais autant écrit que la semaine dernière.
La vérité c’est que je n’ai pas osé publier mes élucubrations pourtant écrites compulsivement, avec passion.
Je vous dois donc des excuses. Les plus plates.
Evidemment, après ce « je vous prie de bien vouloir m’excuser » je vais ajouter un « mais« . Ce fameux « mais » qui annonce, après le Grand Pardon, l’arrivée de la liste de toutes les excuses que je me suis trouvée pour ne pas oser appuyer sur le bouton publier.

Donc : Je vous prie de bien vouloir m’excuser mais…

Il y avait trop de personnel, trop d’intimité, trop d’engagement, trop de « vrai » là-dedans…

Non pas que je parlais de moi mais de la vie ; et forcément il s’agissait un peu de ce que je vis, vois, bois, absorbe, observe, ressens. Je ne vous cache pas que j’avais réussi à rendre ça plutôt marrant. L’histoire de l’explosion de ma chasse d’eau, notamment. Mais je me sentais trop « à vue » , trop à nu et j’ai eu peur de perdre le contrôle des interprétations que vous pourriez faire, entre les lignes, de mes mots. Je me méfie des projections. Déformation professionnelle. Et puis … il s’agissait forcément un peu aussi d’elles et eux, mon cercle de joyeux lurons philosophes amateurs de bons flacons. Elles et ils nourrissent mon inspiration mais j’ai eu peur d’être maladroite, malhabile, malaisante… alors :
==> « sélectionner tout »
==> « suppr »
==> ok.

Page Blanche.

« Bordel Mel ! Ecrire c’est se montrer ! Arrête de te cacher, cesse de minauder, de faire à moitié, de te poser 40 000 questions, prends ton risque ! Fais avec tes tripes, ton cœur. Là où tu vois de l’étalage et du déballage, moi je vois du partage avec, toujours, beaucoup de pudeur. Oui tes mots font écho parfois mais c’est ce qui fait qu’on aime ça. Sinon continues d’écrire des contenus de site internet de service de comptabilité, t’as raison avec ça tu ne te mouilles pas, tu restes dans ton rôle, en contrôle ! « 

Bref, je me suis faite engueulée.
J’ai pris ce que l’on appelle communément un coup de pied au cul.

Celui là même qui, sur le coup, fait faire la moue et bougonner mais qui, après coup, donne l’impulsion pour passer à l’action.
Pour oser, faire, sortir de sa zone de confort, dire sans avoir peur des remords parce que les regrets c’est pire …
Celui-là même qui donne du courage. Le courage d’essayer, de prendre le risque de se planter, d’agir.

Pour tout vous dire (puisqu’il est question de ça), après ce sermon et un café préparé pour me donner l’énergie d’écrire, j’ai commencé un article qui s’appelait « Si je devais mourir demain » et puis … je l’ai laissé refroidir (le café) et à trop réfléchir, j’ai renoncé à partager cette liste de mes envies et fuit mon ordi pour aller surfer. J’ai pris un bouillon. Le second de la journée. On ne peut pas toujours tout comprendre du premier coup … la bête est mûle et un peu nulle…

Frustrée de cette session à la con, j’ai retrouvé mon ordi et mon café froid et c’est en buvant ce jus de chaussette que je me suis souvenue de ce bouquin de Toshikazu Kawagushi  » Avant que le café ne refroidisse  » qui traite du rapport entre le passé et le présent mais aussi du contrôle que l’on veut exercer sur l’avenir, du rapport au temps.

« Si vous pouviez revenir en arrière,

qui voudriez-vous rencontrer ? »

C’est la question centrale de l’histoire qui se passe en huis clos dans un café d’une ruelle de Tokyo où se trouve une chaise qui permet de voyager dans le temps, dans le passé plus précisément. Les règles non négociables du voyage sont définies dès le début du récit :
– Vous ne pouvez être transporté-e qu’à partir d’un siège particulier,
– Vous ne pouvez rencontrer que des personnes avec qui vous avez pris un café,
– Vous devez revenir avant que le café ne refroidisse et,
– Surtout, vous ne pouvez absolument pas changer le présent par cette petite excursion.

Mais du coup, A quoi bon ? Si tout ce qui peut-être fait au cours de ce voyage n’a pas d’impact sur la réalité, quel intérêt ? Dans le récit c’est ce qui donne le courage au personnage de s’asseoir sur ce siège magique … mais quel courage puisque, de toute façon il a la certitude au cœur qu’il n’y a aucun risque, que sa vie ne basculera pas, qu’il pourra reprendre les rames de la barque et continuer sur le long fleuve tranquille …

Parce qu’on n’est pas bien là ? Heureux, pénards, pas emmerdés ou dérangés ? Quand tout file comme prévu, sans être pris au dépourvu…

J’aime la littérature japonaise. D’ailleurs, j’aime bien la culture japonaise. Sûrement rapport au fait qu’au Japon, on ne dit jamais non. J’aime bien cette idée : toujours dire oui … même dans le doute, même quand on n’a pas compris. Dire oui spontanément, instantanément. Dire oui à la vie finalement par politesse ou délicatesse, avec ivresse. Dire oui au monde, aux gens, aux matins, même le lundi. Ou alors peut-être est-ce à cause des samouraïs (je viens de réaliser l’anagramme en écrivant et je ris, bêtement).

Un jour une amie m’a dit que ce qu’elle recherchait en premier chez une personne c’était le courage, parce que finalement il était à la base de tout (J’avais dit que c’était l’humour pour à peu près les mêmes raisons). Elle avait complété sa phrase en disant que le problème était que, si le courage était un nom masculin, il semblait que les hommes en soit dépourvu et que c’était surement pour cette raison que le mot bravoure était féminin. Ca m’avait faite rire. L’humour …

Le courage se définit comme « La force morale de faire, d’agir, malgré les difficultés« , comme « l’énergie dans l’action, le fait de ne pas avoir peur« , comme « la force devant le danger ou la menace par opposition au laisser aller ou à la trop grande prudence » (source : Larousse).

Ne pas avoir peur, ne pas laisser aller, ne pas être trop prudent … c’est donc ça être courageux ? Et pourtant … ne nous dit-on pas tout le temps de faire attention, à soi, aux autres, à sa santé ? Ne nous conseillons-nous pas toujours d’être vigilants, d’anticiper, de planifier les risques, les obstacles, de toujours avoir un plan B ? De nous protéger, de protéger ses biens et les siens ?

Mais à la fin,

Combien de fois vous êtes vous dit « Si seulement je pouvais revenir en arriere ? » « J’aurais du dire / faire … » « Si seulement c’était à refaire ? » Combien de fois vous êtes vous dit que ce n’était pas raisonnable, pas le bon moment ? En restant là immobile, prostré-e, frustré-e … en vous répétant cette phrase qui dit que dans la vie tout finit toujours par prendre la forme que ça doit prendre … Bienheureux qui comme Jacques le Fataliste se cache derrière le sacrosaint optimisme.

Juriste de formation j’ai le réflexe anticipation et objection, médiatrice en pratique j’ai la neutralité comme code déontologique … Limiter son impact toujours … Etre à l’équilibre, en contrôle, trouver la formule adéquate, chercher dans le marc de café les (bonnes) réponses à donner pour anticiper le futur et savoir vers quoi (et qui ?) aller … C’est le problème des runners : on cherche au maximum à maintenir l’électrocardio à plat : ne jamais se mettre dans le rouge pour tenir la distance. Cela s’appelle l’endurance.

Un jour… alors que je m’interrogeai au sujet de ma carrière (la faute à mon 3ème ulcère), mon entraineur m’a dit au cours d’un semi « Le bonheur n’est ni un souvenir, ni une promesse, c’est maintenant. »
Son cœur a lâché le lendemain. 

Si la vie est trop courte pour boire du mauvais café, elle l’est aussi pour le laisser refroidir : le café froid laisse un goût amer, vous ne direz pas le contraire ?

 

Alors, et si on osait ? Si finalement Jean-Paul (Sartre) avait raison et que choisir de ne pas choisir c’est encore choisir ? Si l’attente et la passivité était finalement une forme latente de lacheté ? Si on laissait nos peurs, nos incertitudes, nos insécurités derrière nous pour considérer que la vie vaut le coup ? Le coup d’être vécue, pleinement ; embrassée, amoureusement ? Si prendre des risques était finalement la seule façon de se sentir vivants.

Et si on se retirait les plombs que nous avons dans l’aile ou dans le cœur pour se les mettre dans le crâne ? Si on disait oui avec la tête et oui avec le cœur, si on disait oui à tout ce et ceux qu’on aime et non à nos peurs ?

J’aime les vivants, les animés, ceux qui ont décidé de manger la vie à pleine dents, les goulus, les hurluberlus, les preneurs de risque, ceux qui ne pensent pas qu’au fisc, les fauteurs de trouble, ceux qui foutent la merde, qui nagent en eau trouble et qui disent « merde; après tout faisons ce qu’on veut puisque c’est le seul moyen d’être heureux ».

Kerouac a un jour écrit sur la route « Les seuls gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la force de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout en un seul instant, ceux qui ne savent pas bailler ou sortir un lieu commun mais qui brûlent brûlent » ….

PS : Si je devais mourir demain, je crois que je voudrais revoir la mer, embrasser ma mère et mon frère, faire l’Amour et célébrer l’Amitié et je crois que je vous écrirais un texte qui vous dirait de vivre, avec ivresse ; d’aimer, avec passion ; de vibrer , d’avoir confiance en vous, dans les autres et en la vie et dont la conclusion serait :

« Le bonheur n’est ni un souvenir, ni une promesse, c’est maintenant »

 

PS 2: Je ne publierai pas mes histoires de chiotte. 

 

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Mel Lenormand

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Vitesse de croisière

Vitesse de croisière

Nils Tavernier m’a un jour dit que le doute était à l’origine de tout et de chaque chose qui se crée et qui existe, qu’il est constitutionnel. Pour ne rien vous cacher, dans notre grande névrose de gens débattant de toutes choses, nous avons longuement échangé sur le point de savoir s’il était constitutionnel ou constitutif. Je pose ça là pour le débat. Nous on a choisi constitutionnel mais je veux bien reprendre cette discussion avec n’importe laquelle ou lequel d’entre vous, les terrasses de café servent à cela après tout.

A cela et aussi à aborder nos propres doutes, à poser sur la table nos tergiversations intérieures, à allonger nos bas et hauts le cœurs.

C’est sûrement pour cette raison que j’aime autant le café, il permet de prendre le temps de papoter, de laisser aller nos amertumes sans porter nos costumes. C’est sûrement pour cette raison aussi que je ne bois pas de café avec n’importe qui … mais je digresse, là n’est pas la question, du moins de cet article ci. On y reviendra.

« – Franchement à trop parler ça tourne en rond, faut passer à l’action à un moment » l’Amie qui boit des cafés serrés.
« – Je suis plutôt lente, j’aime bien quand les choses prennent du temps, ça me remue moins, ça me laisse le temps de respirer, de reprendre ma respiration et de ne pas paniquer dans le doute » l’Amie qui boit du thé.

Il ne m’en fallait pas plus pour penser à Sagan « Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps. » Mais aussi à Ondine Saglio qui un jour m’a dit « Au Sénégal, on dit que N’dank N’dank l’oiseau fait son nid » – Philosophie de vie à la Hakuna Matata. Pourquoi pas ?

Toujours est-il que la question du rythme et de la vitesse était posée à ce café. Cela va sans dire que le cœur du débat était porté sur les questions de cœur. L’été, la saison des relations en fleurs.

Ma réponse de nana qui boit des cafés allongés noirs et sans sucre a été de dire :

« Les relations sont comme des blancs en neige : Lorsqu’on les bat à même constance et température, ils montent et forment une mousse que l’on peut incorporer à n’importe quelle recette, à sa guise et selon ses goûts. En revanche, si nous les battons chaud / froid et à un rythme différent, ça finit en flan. »

Fou rire et un « Tu nous fatigues avec tes métaphores » (Elles m’adorent …) plus tard on se sépare en se disant à plus tard, cette fois au comptoir, un verre de vin à la main.

Mais dans ma tête, le débat a continué … bien gainée sur mon paddle, je ramais à chercher la bonne cadence puis j’ai repensé à un article lu dans la meneuse des revues (ndrl : papier machine) qui traitait de tourniquet, de gyroscope et de la presque immuabilité du moment cinétique.

C’est ce qu’il y a de bien avec la lecture et les sciences c’est qu’elles nous permettent de réunir les choses qui a priori, si on n’y porte pas une attention particulière, n’ont rien à voir les unes avec les autres. Elles nous permettent de faire des liens et de trouver la bonne formule, tout du moins, la bonne formulation et parfois même d’y voir plus clair dans nos relations.

Retour maison. Bibliothèque et note à moi-même pour plus tard : Ranger ce foutu bazar pour trouver les choses plus vite. Page 28 du N°7 de papier machine : « un gyroscope se distingue par une propriété physique bien particulière : il a la capacité de conserver son axe de rotation dans une direction fixe – dans l’univers – à condition qu’aucune action ne vienne le perturber » Rapport au principe d’inertie – Première Loi de Newton ou au Stoïcisme – Première Loi de Zénon de Kition.

En effet, on comprend bien que s’il n’y a rien, ni aucune force, dans le vide infiniment vide de l’espace intergalactique, loin de toute masse, alors qu’est ce qui pourrait bien impacter la cadence du gyroscope ou du tourniquet ?
Dans notre vie de terriens pas toujours bien solides sur nos appuis, le vide n’existe pas : « Tout est Energie » . Nous nous faisons percuter ici et là constamment, nous sommes remués, secoués, perturbés. Plus girouettes que gyroscopes, c’est un fait.

Pour continuer sur les métaphores (comme mes amies adorent), prenons celle du vélo. Lorsque l’on est à bicyclette, seul sur un petit chemin qui sent bon la noisette, plus on va vite, plus on est stable et tout devient un jeu d’enfant. On peut lever les bras, les jambes, ne pas toucher le guidon sans mettre un genou au sol et garder la même direction. Mais dès lors que l’on se retrouve en ville (parole de provinciale qui a failli se faire découper 4 fois lors de son dernier passage cyclable à Paris) alors les choses se défilent. Coup de guidon, gauche, droite, klaxon, pied sur la pédale, deux mains sur le frein, on ne comprend plus rien… désorientés, désaxés.

Bien sûr, notre niveau d’absorption de tous ces éléments extérieurs et notre capacité de réaction dépend de notre personnalité et de ce tout ce que nous sommes à l’intérieur. Comme dirait la Grande Françoise (oui encore) :

« Il m’arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. Si l’on est un tant soit peu sensible, on est écorché partout et tout le temps. »

Si l’on est un tant soit peu – ou trop – observateur ou empathique façon Bob l’éponge, on se fait percuter par tous tout le temps et c’est là, à ce moment précis que la vitesse devient une variable scientifiquement non négligeable. Je vous fais l’impasse sur l’explication formulaire, pas besoin d’avoir fait math sup’ / math spé pour comprendre que plus on est lancé à grande vitesse, plus l’impact fait mal et puis j’ai fait un Bac L donc bon, CQFD.

Papier Machine n°7, p. 28:

« Plus la masse qui tourne est importante (plus l’objet est lourd, donc), plus la répartition de cette masse est loin de l’axe (plus l’objet est gros, en gros), plus la vitesse de rotation est grande, plus le gyroscope aura facilité à conserver la direction de son axe de rotation envers et contre tout ; bref plus il sera stable et fiable ! »

Ouf…

Peut-être est-ce mon optimisme ou ma naïveté qui me porte à lire entre les lignes de cette affirmation scientifique une règle qui permettrait de remettre les pendules à l’heure lorsqu’on est bousculés dans nos petits cœurs ; mais Toujours est-il que je ne peux m’empêcher ici de faire un lien avec les relations et de dire que plus une relation est forte, évidente, importante pour les protagonistes, moins elle risque la sortie de piste.

Mais je vous vois venir avec cette fameuse règle absolue de psychologie relationnelle de PMU « Si ça n’est pas simple, ça ne vaut pas le coup ! Quand c’est la bonne, il n’y pas ni hic ni question » Not True ! Non ! Arrêtez avec cette leçon, elle est con-sa-mère (l’emploi du masculin ici est volontaire)

Comme dirait mon amie qui fume des roulées avec son café :

« Une relation c’est du boulot ! Ce n’est jamais cool Raoul, en voiture Simone et Roule ma poule, ça réclame de l’attention, des ajustements, des remises à niveau, de l’huile de coude » (passion métaphore avec ce petit trésors)

Sur la route, il peut donc y avoir des embuches, des nids de poule, des virages et, certes, parfois des mirages. Dans tous les cas, toute relation, qu’elle que soit sa nature, demande du courage. Celui de l’honnêteté, de la sincérité et de l’engagement. Enfin je crois. C’est ce que je me dis, surtout quand ça vaut le coup. Mais pour reprendre le fil conducteur, quelle est la bonne vitesse à suivre ? La cadence à tenir au compteur ?

Instinctivement, j’avais répondu le matin avec ma métaphore des blancs en neige et du flan que c’est moins la cadence qui compte, que la constance. Si les choses qui valent le coup réclament du temps, la vitesse n’a, je crois, rien à voir là-dedans. Autrement dit, peu importe que l’on soit sprinteur ou marathonien, pourvu que le cardio se maintient car finalement c’est de la constance que nait la confiance. C’est la constance qui forme (forge?) l’endurance. C’est lorsque l’on a le sentiment de savoir sur quel pied danser que nous nous sentons prêts à nous dévoiler, nous découvrir et nous confier. Que nous ouvrons la porte. C’est en confiance que l’on cesse de s’interroger et se questionner pour communiquer et dialoguer…

C’est ainsi que les choses prennent, que la réserve laisse place à l’échange, que l’on cesse d’interpréter pour parler et que la relation grandit selon vos appétits, que dis-je ? Vos appétences !!! Vos préférences ! (gardons cohérence avec ce qui a été écrit là : https://forme-libre.com/appetence/)

Je n’ai pas la science infuse mais j’ai le sentiment que c’est à ce moment là que la fluidité se diffuse, que la recette entre deux ptites têtes bien faites trouve son équilibre parce que, finalement, Nils a raison, nous sommes tous faits de doutes et d’interrogations. Ils font notre constitution, nos humeurs et nos émotions et c’est ok parce que nous sommes humains. Nous portons tous nos bagages, nos peurs, sentiments … et, dès lors que l’on parle d’histoires qui touchent au cœur, nous sommes tous un peu dépourvus jusqu’à ce qu’on nous tende la main pour nous montrer le chemin et que l’on nous donne les bons ingrédients pour mieux se comprendre et réaliser la recette ensemble,

Histoire de mettre des pruneaux dans le flan et le transformer en phare breton…

… Histoire de trouver sa propre vitesse de croisière
et d’avancer dans la même direction. 

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Mel Lenormand

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